Conférence de presse du Représentant permanent de la Chine, Président du Conseil de sécurité pour le mois de février

Le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, M. Liu Jieyi, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité en ce mois de février, a annoncé l’organisation d’un débat public, le 23 février, sur le thème du maintien de la paix et la sécurité internationales, afin de réaffirmer les engagements en faveur de la Charte des Nations Unies, débat qui sera présidé par le Ministre chinois des affaires étrangères, M. Wang Yi.

Alors que l’on commémore cette année le soixante-dixième anniversaire des Nations Unies et de la victoire sur le fascisme, « il est temps de renforcer le multilatéralisme et de réaffirmer nos engagements envers la paix et la sécurité internationale », a expliqué M. Liu.

M. Liu a commencé sa conférence de presse en exprimant ses vœux pour une bonne « Année du mouton », à l’approche du nouvel an chinois qui sera célébré le 19 février.

En présentant un programme de travail « chargé » pour le mois de février, le Président du Conseil de sécurité a dénombré pas moins de 20 réunions (en séances publiques ou de consultations) pour aborder autant de points à prévus à l’ordre du jour.

Le Conseil traitera de la Syrie le 5 février, pour des consultations sur l’élimination des armes chimiques et le processus politique, séances au cours desquelles s’exprimeront la Haut-Représentante pour le désarmement, Mme Angela Kane, et l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie, M. Staffan de Mistura.  En outre, la séance d’information du 25 février portera sur la situation humanitaire dans ce pays.

Répondant à des questions sur les initiatives diplomatiques concernant ce pays, M. Liu a jugé très importante la réunion tenue récemment à Moscou et a salué tous les efforts déployés par la communauté internationale en vue d’une solution durable au conflit.  Il a tenu à rappeler cependant que la solution devait venir du peuple syrien.  Il a aussi considéré qu’il fallait s’appuyer sur les documents relatifs au processus de Genève qui ont été reconnus par des résolutions du Conseil de sécurité et qui constituent donc la vue commune des 15 membres du Conseil.

Le représentant de la Chine a par ailleurs annoncé la tenue de consultations le 11 février pour examiner la situation au Yémen, ainsi que les travaux du Groupe d’experts des Nations Unies sur ce pays, dont le mandat arrive à expiration et doit être prorogé.

La séance d’information mensuelle sur le Moyen-Orient, y compris la question de la Palestine, se tiendra quant à elle le 18 février et sera suivie de consultations.

De même, le Conseil tiendra demain, le 4 février, une séance d’information, qui sera suivie de consultations, sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM).

D’autres séances d’informations auront lieu sur le Comité 1591 des sanctions concernant le Soudan, le Comité 1718 des sanctions concernant la République populaire démocratique de Corée, le Comité 751/1907 des sanctions concernant la Somalie et l’Érythrée, ainsi que sur la coopération avec l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Cette semaine, le 6 février, aura également lieu un débat sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).

Le représentant de la Chine a également annoncé des votes sur des projets de résolution à venir, notamment pour renouveler les mandats du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), du Comité 1591 des sanctions concernant le Soudan et de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA).

En répondant à d’autres questions, M. Liu a dit que certains points pouvaient être ajoutés à l’ordre du jour du Conseil si un État le demandait, comme la question de la Palestine, la situation en Libye, le Burundi ou encore les activités terroristes de Boko Haram.

En ce qui concerne la République populaire démocratique de Corée (RPDC), il a relevé que le programme du mois ne prévoyait pas la question des droits de l’homme.  De l’avis de la Chine, les droits de l’homme ne sont d’ailleurs pas une question à l’ordre du jour du Conseil de sécurité car elle ressort du mandat d’autres organes compétents dans ce domaine.

Au cours de cette conférence de presse, M. Liu a longuement expliqué l’objectif du débat public du 23 février qui se tiendra au niveau ministériel.  Une note a d’ailleurs été distribuée par la délégation de la Chine pour préparer cette discussion.  Ce sera l’occasion de s’interroger sur les moyens d’optimiser les travaux du Conseil de sécurité pour forger de nouveaux types de relations internationales et pour faire face aux nouvelles difficultés, a-t-il dit.

Il s’agira en outre de promouvoir la justice internationale et un nouveau modèle de coopération, de renforcer le respect des principes de la Charte, tels que l’égalité de souveraineté et l’égale participation dans les affaires internationales, ainsi que le respect de la démocratie internationale et de l’état de droit.  Un autre objectif de ce débat est d’examiner comment renforcer la notion de « solutions intégrées » dans la résolution des conflits, a-t-il ajouté.

La Chine est consciente de sa responsabilité énorme envers le Conseil de sécurité et tous les membres des Nations Unies, a dit le Représentant permanent en exprimant son souhait d’exercer ce mandat de manière indépendante et transparente.  Son but est également d’engager les autres membres des Nations Unies à offrir leurs perspectives afin d’élargir la base de travail du Conseil.  Il a également souhaité que le Conseil de sécurité travaille en lien avec l’Assemblée générale et les autres organes de l’ONU, afin de bénéficier d’une synergie et de partager les tâches.

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