Soixante-dixième session,
39e séance – après-midi
AG/11712

L’Assemblée générale se réjouit que l’ONU et le CIO coopèrent à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030

L’Assemblée générale s’est réjouie, aujourd’hui, que l’ONU et le Comité international olympique (CIO) coopèrent à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Après l’adoption sans vote de cette résolution*, l’Assemblée a entendu 17 intervenants dont le Président du CIO.

L’Assemblée s’est donc réjouie que « les États Membres, l’ONU, les institutions spécialisées, fonds et programmes, le Comité international olympique et le Comité international paralympique coopèrent en vue de contribuer, par le sport, de façon significative et durable à la diffusion et à la réalisation des objectifs de développement durable énoncés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».  « Les principes olympiques sont des principes onusiens », a commenté le Président du Comité international olympique (CIO), en paraphrasant le Secrétaire général de l’ONU.  M. Thomas Bach a souligné que l’Agenda olympique 2020 est pleinement aligné avec le Programme de développement durable, en particulier l’objectif 16 de développement durable qui porte sur la création d’institutions responsables, efficaces et ouvertes. 

Avec son Agenda, le CIO s’est efforcé de respecter les normes les plus élevées de bonne gouvernance et de transparence.  Il appelle donc les autres grandes organisations sportives à entreprendre les réformes nécessaires pour laver leur réputation.  Le représentant de l’Union européenne s’est particulièrement félicité de ce que, cette année, la résolution de l’Assemblée générale inclue plusieurs références « positives » dont la protection des droits de l’homme et reconnaisse que le sport peut être utilisé pour promouvoir ces droits et renforcer leur respect universel.  Son homologue de l’Ukraine a émis des réserves face à la mention des Jeux Olympiques de Sotchi de 2012 qui étaient « contraires » à l’idéal de la trêve olympique, une trêve « violée par l’occupation de la Crimée ».

La résolution demande en effet instamment aux États Membres d’observer la trêve olympique tout au long de la période qui s’étend du septième jour précédant l’ouverture des XXXIe Jeux Olympiques d’été au septième jour suivant la clôture des XVe Jeux para-olympiques d’été prévus à Rio de Janeiro, du 5 au 21 août 2016 et du 7 au 18 septembre 2016. 

Le sport a la faculté unique de mettre en pratique l’esprit de la trêve olympique, a souligné le Président du CIO.  Dans le sport, il a toujours été question de jeter des ponts et jamais d’ériger des murs.  Nous ne pouvons jeter des ponts, a prévenu le Président, que si notre autonomie et notre neutralité sont respectées.  Dans l’intérêt mutuel du sport et de la politique, il a exhorté les États à continuer de protéger et de renforcer cette autonomie.  Dans le sport olympique, tous les peuples sont égaux indépendamment de leur race, de leur sexe, de leur statut social, de leur culture, de leur foi ou de leur religion.  Ce principe fondamental de la non-discrimination permet au sport de promouvoir la paix et la compréhension entre les peuples, a insisté le Président.  Le représentant de la République-Unie de Tanzanie a d’ailleurs dénoncé l’écart entre les pays développés et les pays en développement s’agissant de la participation aux Jeux Olympiques.  Il a aussi fait part de « sa consternation » face à la persistance du racisme et de la xénophobie dans le sport. 

Le Président du CIO a annoncé qu’en 2016, le CIO invitera les meilleurs athlètes réfugiés à participer aux Jeux de Rio, sous le drapeau olympique.  Ils seront le symbole de l’espoir pour tous les réfugiés du monde et sensibiliseront le monde à l’ampleur de la crise.  M. Thomas Bach a évoqué un autre exemple de la façon dont le sport peut promouvoir la paix et l’inclusion: la reconnaissance du Comité olympique national du Soudan du Sud qui pour le CIO est un message d’espoir à une jeune nation et à sa population.

En début de séance, les délégations ont observé une minute de silence à la mémoire d’Ali Abdussalam Treki, Président de la session 2009-2010 de l’Assemblée générale et ancien Ministre libyen des affaires étrangères, décédé ce 19 octobre dernier au Caire, à l’âge de 78 ans.  Les Présidents des cinq Groupes régionaux de l’ONU lui ont rendu hommage ainsi que le représentant des États-Unis, en tant que pays hôte.  Son homologue de la Libye a rappelé qu’Ali Abdussalam Treki avait été médiateur dans de nombreux conflits et qu’il avait dû gérer « les ambitions et les sautes d’humeur du dictateur qui était alors à la tête de la Libye », tout en veillant à l’image et aux intérêts du pays.

L’Assemblée générale tiendra une réunion, demain mardi 27 octobre à partir de 10 heures, sur la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis.

*A/70/L.3

LE SPORT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA PAIX: ÉDIFICATION D’UN MONDE PACIFIQUE ET MEILLEUR GRÂCE AU SPORT ET À L’IDÉAL OLYMPIQUE: PROJET DE RÉSOLUTION (A/70/L.3)

Déclarations

M. LUNDEG PUREVSUREN (Mongolie) a rappelé que le sport était synonyme « de participation, d’inclusion, d’égalité, de respect de l’adversaire, d’acceptation des différences », autant de principes qui sont dans la Charte des Nations Unies, a-t-il souligné, avant d’appeler la communauté internationale à utiliser le sport comme un outil de promotion de la paix, du dialogue et de la réconciliation.  Il a salué le travail du Bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix, ainsi que la décision de l’Assemblée générale de faire du 6 avril une « Journée mondiale du sport au service du développement et de la paix ».  

Rappelant ensuite que le sport était profondément ancré dans la culture mongole, le représentant a passé en revue les initiatives de son pays pour renforcer encore la pratique du sport et distiller une meilleure hygiène de vie, accroître l’espérance de vie et promouvoir les valeurs de solidarité et de cohésion qui vont avec le sport.  Insistant enfin sur les interactions créées par le sport, le représentant a estimé qu’il servait aussi à promouvoir les droits de l’homme, en encourageant le rapprochement entre athlètes de culture et d’origine différentes.  « Par sa nature universelle, le sport reprend des valeurs de respect, de diversité, de tolérance, d’équité et, à ce titre, est un outil pour combattre toutes les formes de discrimination », a conclu le représentant. 

M. CHARLES WHITELEY, Union européenne, a souligné que les Jeux Olympiques ont toujours été associés à l’idéal de la trêve.  Le sport, a-t-il dit, est un outil précieux pour encourager le dialogue et la compréhension mutuelle entre des peuples de culture différente.  Le concept de la trêve offre une occasion unique de parvenir à la cessation des hostilités même temporairement et de promouvoir le règlement pacifique des conflits.  Au moment où l’extrémisme violent est en hausse, l’idéal de la trêve peut servir d’exemple historique parfait pour la réconciliation et la coexistence pacifique, même dans une période de temps très courte.  Le représentant s’est particulièrement félicité de ce que la résolution de cette année inclue plusieurs références « positives » dont la protection des droits de l’homme et reconnaisse que le sport peut être utilisé pour promouvoir ces droits et renforcer leur respect universel. 

Mme ISABELLE PICCO (Monaco) s’est dit entièrement convaincue que le sport contribue au développement et à la paix, à l’autonomisation des femmes, des jeunes, des individus et des collectivités, ainsi qu’à la réalisation des objectifs de santé, d’éducation et d’intégration sociale.  La représentante a estimé que les Jeux et leurs préparatifs vont se traduire à Rio par la création d’emplois, la formation de la population, la rénovation et la construction des infrastructures urbaines et sportives, et la participation des femmes.  Tous les regards de la planète vont converger vers Rio mais l’héritage de cette manifestation perdurera bien au-delà de l’instant, intense mais éphémère, de la compétition. 

Les valeurs intrinsèques du sport reflètent à bien des égards celles de notre Organisation et son vocabulaire peut se transposer à notre engagement, pris le mois dernier, consistant à ne laisser personne de côté dans la réalisation des objectifs de développement durable, a poursuivi la représentante.  La retranscription des valeurs sportives dans notre vie quotidienne permet de construire une société plus harmonieuse, plus saine, plus apaisée et plus solidaire, a-t-elle dit, avant de rendre hommage au CIO qui s’investit et œuvre pour apport aux 70 millions d’hommes, de femmes et d’enfants réfugiés des perspectives d’autonomisation et d’une vie meilleure, par le biais du sport.

La pratique du sport et l’olympisme ne se résument pas au seul fait de battre des records mais ils permettent de rassembler les peuples du monde entier autour de trois principales valeurs à savoir, l’excellence, l’amitié et le respect.  La représentante a exprimé son impatience de voir les drapeaux de l’ONU et du CIO flotter ensemble sur les quatre sites olympiques de Rio après que la flamme olympique aura parcouru 500 villes dont 300 au Brésil.

M. MOHAMED KHALED KHIARI (Tunisie) a souligné le rôle du sport auprès des communautés, indiquant que le sport était devenu un des « principes fondamentaux des droits de l’homme » reconnu aux Nations Unies.  À ce titre, il doit être défendu comme un instrument peu couteux mais à grand impact sur le développement et la paix car non seulement il est pratiqué par toutes les communautés mais il constitue aussi un investissement important dans l’avenir en particulier dans celui des pays en développement puisqu’il joue un rôle prééminent pour la promotion de l’intégrité sociale et économique des individus.  Le sport peut ainsi faire partie intégrante du programme de développement durable, en lien avec la paix et la prospérité et sans discrimination d’aucune sorte.  Le représentant a exprimé l’appui de son pays au projet de résolution présenté par le Brésil en appelant la communauté internationale à poursuivre ses efforts « pour faire du sport une valeur de réconciliation » et les États Membres à montrer leur attachement au sport dans leurs politiques nationales.

M. YOSHIFUMI OKAMURA (Japon) a rappelé que le sport avait la capacité de « concrétiser les rêves et de redonner espoir aux peuples ».  « Le sport a le pouvoir de changer le monde et même l’avenir de l’humanité », a-t-il insisté, en citant les valeurs véhiculées: « équité de la compétition, paix, humanité, réconciliation ».  Soulignant ensuite que son pays était coauteur du projet de résolution et qu’il accueillera les Jeux 2020, le représentant a appelé les États Membres à énuméré les trois objectifs que s’est fixé le Japon pour ces Jeux: créer les conditions d’accueil qui permettront aux athlètes de donner le meilleur d’eux-mêmes, respecter les différences –couleur, religion, orientation sexuelle, opinion politique, origine sociale- et se projeter vers l’avenir, avec des jeux qui laissent un héritage positif aux futures générations.  En conclusion, il a réitéré son soutien aux efforts du Bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix.

Après avoir rappelé la naissance de l’idéal de la trêve olympique dans la Grèce antique, Mme NAFSIKA N. E. VRAILA (Grèce) s’est réjouie du fait que cet idéal soit devenu une des grandes caractéristiques du sport et du monde moderne depuis le XVIIIe siècle.  Elle a salué la mention de cet idéal dans les résolutions de l’ONU, ce qui lui a donné un nouvel élan.  Elle a souhaité bon succès aux Jeux de Rio et a demandé aux États Membres de profiter de ces Jeux pour atténuer les tensions dans le monde et jeter des ponts entre les nations.

M. ABDERRAZZAK LAASSEL (Maroc) a rendu hommage aux organismes internationaux qui promeuvent le sport dans le monde et s’est félicité de la proclamation de la Journée internationale du sport, le 6 avril.  Depuis l’aube de la civilisation, a-t-il souligné, le sport contribue à aplanir les divergences et à rapprocher les points de vue.  Le sport n’a pas de frontière géographique ni sociale, c’est un puissant facteur d’inclusion sociale et d’épanouissement.  C’est l’occasion de promouvoir les idéaux de paix, de fraternité, de tolérance et de justice.  Soulignant les objectifs communs du CIO et de l’ONU, le représentant a estimé que l’organisation des grandes manifestations sportives permettent de promouvoir et de partager les fondements de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de véhiculer ses messages de paix et de tolérance, et de corriger les clichés et les préjugés.

À ce titre, il a souligné la contribution du sport à la diffusion et à la réalisation des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et insisté sur le fait que chaque individu devrait pouvoir faire du sport sans discrimination, en particulier les femmes et les filles.

Mme LIEW LI LIN (Singapore) a dit que le sport pousse non seulement à mener une vie plus saine mais permet aussi de réunir des gens d’horizons différents autour des valeurs de tolérance, de compétition et de paix.  Les objectifs de développement durable s’appuient sur ces valeurs, a souligné la représentante avant de confier que ce sont les Jeux Olympiques qui ont inspiré le Plan-cadre du sport mis en place dans son pays et qui vise notamment à bâtir une communauté forte et résiliente et à diffuser les valeurs sportives qui sont nécessaires dans un monde fait de concurrence.  Singapore a abrité cette année les Jeux d’Asie du Sud pendant lesquels tous les jeunes se sont réunis autour d’un même idéal.  En décembre 2015 auront lieu les huitième Jeux para-olympiques d’Asie, a-t-elle indiqué, avant de préconiser que la mise en œuvre des objectifs de développement durable s’inspirent des valeurs olympiques.

Coauteur de la résolution, M. ABDULLA B. K. AL-SOWAIDI (Qatar) a insisté sur l’expérience de son pays qui, a-t-il dit, a proclamé le 2 février Journée nationale du sport.  Depuis 2012, c’est un jour férié dont l’objectif est de mieux faire comprendre les enjeux du sport, en faisant participer toutes les communautés aux activités proposées.  Un programme sportif a été lancé pour les 15 à 18 ans et qui a, à ce jour, mobilisé 26 000 jeunes.  Le représentant a rappelé que le Qatar va accueillir les Jeux para-olympiques d’Asie du Sud.  L’organisation de la Coupe du monde de football permettra aussi de renforcer les valeurs de paix et de compréhension entre les peuples du monde.  Le représentant n’a pu que se féliciter, une nouvelle fois, de cette première occasion offerte au monde arabe d’accueillir une manifestation de cette ampleur.

M. NOEL KAGANDA (République-Unie de Tanzanie) a rappelé l’importance du sport « dans la promotion d’une atmosphère de tolérance et de compréhension entre les peuples ».  Il a réitéré son soutien « aux initiatives prises aux niveaux national, régional et international, qui visent à renforcer la culture de paix véhiculée par la tradition grecque de la trêve olympique ».  Soulignant ensuite que le sport est « un outil important pour construire l’identité nationale et renforcer l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes, l’éducation, la santé, le développement, la paix et la prévention des conflits », le représentant a passé en revue les politiques mises en place par son pays pour renforcer la pratique des sports, notamment traditionnels.

Il s’est ensuite dit préoccupé par l’écart qui existe entre pays développés et pays en développement quant à la participation aux Jeux Olympiques, estimant « impératif » de renforcer la coopération et les partenariats pour réduire ce fossé.  Il a également fait part de « sa consternation » face à la persistance du racisme et de la xénophobie dans le sport, soulignant que cette tendance allait « à l’encontre des principes de la Charte de l’ONU et de celle des Jeux Olympiques ».  En conclusion, il a appelé les États Membres à intensifier leur lutte contre ces maux, en particulier via l’éducation et la promotion de l’esprit olympique qui défend des valeurs de compréhension, de tolérance, de fair-play et de solidarité.

M. AMIT NARANG (Inde) a rappelé que le sport était « un agent de paix et de développement » et souligné ses apports au niveau personnel –« bonne santé, allongement de l’espérance de vie »- et au niveau social –« esprit de corps, esprit d’équipe, partenariat ».  Pour le représentant, le sport est « l’outil le plus puissant pour inspirer les peuples et les rassembler autour d’un objectif commun, pour renforcer la paix et donner un sentiment d’égalité et d’amitié entre les nations ».  Il s’est félicité d’ailleurs que le sport ait été intégré au Programme de développement durable à l’horizon 2030, comme « vecteur de développement, de paix, de tolérance, de respect et d’autonomisation ».  

Le représentant a poursuivi en reconnaissant la contribution du mouvement olympique à la promotion de la paix, du développement et des relations de bon voisinage.  Il a salué la tenue des Jeux Olympiques au Brésil en 2016, après avoir salué l’organisation de plusieurs compétitions internationales organisées au cours de l’année 2015.  En conclusion, le représentant a mis en avant les bénéfices physiques et mentaux de la pratique du yoga, rappelant que son gouvernement avait redoublé d’efforts pour promouvoir cette discipline sportive.  Il a remercié l’Assemblée générale de son soutien dans la proclamation d’une Journée mondiale du Yoga, le 21 juin.

Pour M. INIGO LAMBERTINI (Italie), le sport est un moyen de prévention qui parle une langue universelle encourageant tolérance et paix durable et un instrument puissant qui véhicule ces deux valeurs.  Le sport est aussi un outil peu onéreux et efficace de développement durable qui servira à la réalisation des objectifs de développement durable.  Le représentant a cité à cette occasion le Secrétaire général qui a dit que le sport est devenu « un langage universel et un dénominateur commun pour faire tomber les barrières et les murs », et donc promouvoir une meilleure compréhension entre les peuples.

Mme MWABA P. KASESE-BOTA (Zambie) a déclaré que le sport figure parmi les moyens de diffuser des messages de vie et rappelé que c’était notamment par la promotion des pratiques sportives que le message sur le VIH/sida a été propagé.  En Zambie, a-t-elle continué, le sport est mis au service des transformations sociales.  Il a été utilisé pour lancer des projets d’autonomisation des filles et des enfants de la rue.  Il a aussi servi à la création d’emplois pour les jeunes.  C’est la raison pour laquelle le Gouvernement participe à la découverte des talents pour promouvoir l’excellence sportive.  Avec l’aide du CIO, il a créé différents projets dont le Comité national paralympique et les infrastructures sportives qu’il faut. 

M. OSCAR LEÓN GONZÁLEZ (Cuba) a expliqué comment son pays a fait du sport un instrument de la promotion d’une meilleure qualité de vie et garanti par la Constitution, il peut être pratiqué partout et gratuitement, en particulier dans le système scolaire et universitaire.  Cuba a formé un très grand nombre de professeurs d’éducation physique, hommes et femmes, et doté les municipalités d’infrastructures sportives.  Cuba a par ailleurs développé un système reconnu de médecine sportive comprenant notamment des laboratoires de lutte contre le dopage, reconnus par le Comité international olympique.  Cependant, ces efforts et la volonté des autorités et du peuple cubains ont été entravés par 50 ans de blocus économique et commercial: les institutions sportives cubaines ne peuvent acheter aux États-Unis les équipements, matériels et tenues nécessaires à certaines pratiques comme les matelas pour le saut en hauteur ou la gymnastique artistique.

M. GUIDO CRILCHUK (Argentine) a insisté sur le rôle important du Brésil comme organisateur des Jeux Olympiques et estimé que l’essentiel avait été dit sur le rôle du sport comme vecteur de paix.  L’esprit olympique, a-t-il ajouté, montre à quel point le sport peut aider à construire un monde meilleur.  Il a reconnu à cet effet l’importance du sport dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et indiqué qu’au cours de la décennie écoulée, l’Argentine a développé le concept de « sport social ».  Buenos Aires a d’ailleurs été choisi pour accueillir les troisièmes olympiades d’été de la Jeunesse en 2018.  En adoptant cette résolution, l’Assemblée générale continue d’envoyer un message de paix et de bonne volonté aux citoyens du monde.  Tout le monde doit observer la trêve olympique, a-t-il conclu.

M. IHOR YAREMENKO (Ukraine) a indiqué que son pays appuyait la résolution présentée mais a remarqué que le texte évoque les Jeux Olympiques de Sotchi qui étaient, a-t-il souligné, « contraires » à l’idéal de la trêve olympique.  La trêve avait en effet été violée par l’occupation de la Crimée, a insisté le représentant.  Compte-tenu de ces faits, a-t-il dit, l’Ukraine « regrette de devoir s’abstenir » et de ne pouvoir se porter coauteur du texte.  Le représentant a en revanche souhaité plein succès au Brésil.

« Les principes olympiques sont des principes onusiens », a déclaré M. THOMAS BACH, Président du Comité international olympique (CIO), en paraphrasant le Secrétaire général de l’ONU.  L’Agenda olympique 2020 est pleinement aligné avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030, en particulier l’objectif 16 qui porte sur la création d’institutions responsables, efficaces et ouvertes, a-t-il fait observer.  Avec son Agenda, le CIO s’est efforcé de respecter les normes les plus élevées de bonne gouvernance et de transparence.  Il appelle donc les autres grandes organisations sportives à entreprendre les réformes nécessaires pour laver leur réputation. 

Le sport a la faculté unique de mettre en pratique l’esprit de la trêve olympique.  Dans le sport, il a toujours été question de jeter des ponts et jamais d’ériger des murs.  Nous ne pouvons jeter des ponts, a prévenu le Président du CIO, que si notre autonomie et notre neutralité sont respectées.  Dans l’intérêt mutuel du sport et de la politique, il a exhorté les États à continuer de protéger et de renforcer l’autonomie du sport.  Dans le sport olympique, tous les peuples sont égaux indépendamment de leur race, de leur sexe, de leur statut social, de leur culture, de leur foi ou de leur religion.  Ce principe fondamental de la non-discrimination permet au sport de promouvoir la paix et la compréhension entre les peuples.

Les Jeux Olympiques sont le couronnement de cette vision, celle qui prévaut dans le village olympique où l’on voit le véritable esprit de « l’Unité olympique dans la Diversité ».  Dans l’esprit olympique de paix et de solidarité, le CIO, a indiqué son Président, aide le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à porter secours aux réfugiés dans le monde, en leur offrant des activités, de l’espoir et de la confiance en soi par le sport.  À cet effet, le CIO a créé un fonds de 2 millions de dollars américains.  Le CIO aide aussi les athlètes réfugiés de haut niveau à poursuivre leur carrière.  Aucun de ces athlètes ne pourrait participer aux Jeux car avec leur statut de réfugiés, ils ne représentent aucun pays ni aucun Comité olympique national.  Le Président s’est donc dit heureux d’annoncer que le CIO invitera les meilleurs athlètes réfugiés à participer aux Jeux de Rio, sous le drapeau et l’hymne olympiques.  Ils seront le symbole d’espoir pour tous les réfugiés du monde et sensibiliseront le monde à l’ampleur de la crise.

M. Thomas Bach a évoqué un autre exemple sur la façon dont le sport peut promouvoir la paix et l’inclusion: la reconnaissance du Comité olympique national du Soudan du Sud qui pour le CIO est un message d’espoir à une jeune nation et sa population.  Le Président a dit ne pas douter que les Jeux Olympiques et para-olympiques de Rio offriront une tribune « spectaculaire » au meilleur de l’esprit humain.  La mission du CIO est de mettre le sport au service de l’humanité et il ne peut le faire qu’en partenariat avec les autres.  C’est pourquoi aujourd’hui, a conclu le Président, nous réaffirmons notre fort engagement à travailler avec les Nations Unies et les États Membres pour faire de nos objectifs communs une réalité.

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