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Journée de solidarité avec le peuple palestinien: M. Ban Ki-moon souhaite que le cycle infernal des destructions fasse place au cercle vertueux de la paix

On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée le 29 novembre:

Nous venons de vivre une nouvelle année de tristesse et de désolation pour les Palestiniens, les Israéliens et tous les militants de la paix.  L’été dernier, pendant 50 jours atroces, le monde a été témoin d’une guerre sans merci à Gaza, la troisième du genre en six ans.

Je me suis rendu deux fois dans la région ces derniers mois, d’abord pour contribuer à faire cesser les combats, et ensuite pour constater les dégâts et soutenir l’énorme travail de reconstruction entrepris.

Comme je l’ai dit à Gaza, je condamne les attaques à la roquette du Hamas qui ont frappé sans discernement les civils israéliens et ont eu pour seul effet de semer la souffrance de tous côtés.

Je répète également ce que j’ai dit en Israël, à savoir que l’ampleur des destructions commises par l’armée israélienne a soulevé des interrogations profondes sur le respect des principes de distinction et de proportionnalité.  Elle a été telle que de nombreuses voix se sont élevées pour demander qu’Israël rende compte de ses actes.  Il faut faire bien davantage pour protéger les civils et respecter le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire.

Il n’y aura pas de stabilité à long terme si l’on ne s’attaque pas aux causes profondes du conflit, ce qui exige de lever le bouclage de la bande de Gaza, de mettre fin à un demi-siècle d’occupation des terres palestiniennes et de répondre aux préoccupations légitimes d’Israël en matière de sécurité.

En cette journée de solidarité, nous sommes de tout cœur avec les nombreux Palestiniens réfugiés à Gaza et ailleurs.  L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient demeure vital pour des millions de personnes, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, mais aussi en Jordanie, au Liban et en Syrie. Je demande instamment à tous les donateurs de continuer de soutenir généreusement l’Office et les travaux de reconstruction de Gaza.

Je suis vivement préoccupé par la situation à Jérusalem et en Cisjordanie.  Des deux côtés, les extrémistes imposent leurs priorités.  Je demande à toutes les parties de leur résister, de faire preuve de retenue et de respecter le statu quo qui s’applique à ces lieux saints.  J’ai également dénoncé à maintes reprises les activités israéliennes d’implantation en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est occupée.

Seule une solution politique négociée et juste, fondée sur les résolutions de l’Organisation des Nations Unies, peut mettre fin au conflit.

Liés par la géographie, Israéliens et Palestiniens ont un destin commun.  Il n’est pas question de faire disparaître les uns ou les autres.  Néanmoins, je crains fort que les habitants de la région ne s’éloignent un peu plus chaque jour les uns des autres et ne perdent le sens de leur humanité et de leur avenir communs.

En cette Journée internationale de solidarité, je demande à toutes les parties de ne pas tomber dans l’abîme.  Le cycle infernal des destructions insensées doit faire place au cercle vertueux de la paix.

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