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Le Secrétaire général condamne la décision du Gouvernement de la République démocratique du Congo d’expulser le Directeur du Bureau conjoint des droits de l’homme de l’ONU

On trouvera ci-après la déclaration communiquée aujourd’hui par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:

Le Secrétaire général condamne la décision du Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) d’expulser M. Scott Campbell, Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme.  Il est profondément préoccupé par les menaces visant d’autres employés du Bureau conjoint, liées à leurs fonctions officielles.

Le Secrétaire général rappelle qu’au fil des ans le peuple congolais a souffert de graves violations des droits de l’homme documentées par le Bureau conjoint dans le souci de promouvoir et protéger leurs droits tout en soutenant le système judiciaire dans sa lutte contre l’impunité.  Le respect des droits de l’homme est absolument essentiel pour la paix durable et pour la stabilité en RDC.  Le Bureau conjoint et l’ensemble de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) ont été mandatés par le Conseil de sécurité d’aider le Gouvernement de la RDC et son peuple à cette fin.  En entravant le travail de promotion et de protection des droits de l’homme des Nations Unies, le Gouvernement a failli à ses obligations en la matière.  Cela ne peut que nuire au progrès du pays.

En ligne avec l’initiative « Les droits de l’homme avant tout », le Secrétaire général rappelle que le personnel des Nations Unies ne doit être ni menacé ni sanctionné pour avoir fait son travail, qui repose sur la Charte des Nations Unies et, dans ce cas particulier, le mandat du Conseil de sécurité.  Le Secrétaire général exprime sa pleine confiance en M. Campbell.  Il exhorte le Gouvernement de la RDC à revoir sa position sur son expulsion et à prendre des mesures urgentes face aux menaces visant d’autres membres du personnel des Nations Unies.  Il encourage le Conseil de sécurité à examiner les implications d’un tel traitement du personnel onusien sur son travail et ses objectifs, et à envisager d’éventuelles actions.

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