Soixante-neuvième session,
7e séance – matin
AG/AB/4124

Cinquième Commission: multiplication des plaintes face aux retards dans la publication des documents officiels et plaidoyer pour que « Yom Kippour » devienne un jour férié à l’ONU

Les retards chroniques dans la publication des documents officiels de l’ONU ont été au cœur de la réunion qu’a tenue ce matin la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires.  La Commission a aussi entendu un plaidoyer pour que le « Yom Kippour » devienne un jour férié aux Nations Unies et a adopté un projet de résolution sur la planification des programmes.

Une nouvelle fois, les délégations ont dénoncé le problème devenu « endémique » des retards dans la publication des documents dont les États ont besoin pour prendre une décision informée sur les questions qu’ils examinent.  Il est « inacceptable » que nous n’ayons reçu le rapport sur le plan des conférences que ce weekend alors que nous devions discuter de la question aujourd’hui, s’est par exemple plaint le représentant des États-Unis. 

Avec ses homologues du Groupe des 77 et de la Chine, il a rejeté la faute sur les « départements auteurs » qui ne rédigent pas les documents à temps.  Ils ont demandé la mise en place d’un mécanisme de redevabilité, guère convaincus par l’analyse qui attribue les retards aux chevauchements entre les réunions du Comité consultatif sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB) et la Cinquième Commission. 

Les « départements auteurs » ont essuyé une autre critique de la part du Secrétaire général adjoint aux affaires de l’Assemblée générale et des services de conférences.  M. Tegegnework Gettu a reproché à ces derniers la mauvaise qualité de leurs documents qui contraint parfois les traducteurs à effectuer un travail d’édition en plus de la traduction, retardant ainsi la publication.

Les documents devant sortir en même temps dans les six langues officielles, le représentant de la Fédération de Russie a reproché à l’ONU de ne pas respecter ce principe pourtant consacré dans les résolutions sur le multilinguisme.  Quelque 887 traducteurs, soit 13% des effectifs, prendront leur retraite entre le 1er juillet 2014 et le 31 décembre 2017, et déjà le Service de traduction en français « ne fonctionne qu’à 40% ».  Le Secrétaire général adjoint a expliqué cette désaffectation par le fait que les traducteurs francophones préfèrent travailler à Bruxelles ou à Genève plutôt qu’à New York.  

Face à la représentante de la Bolivie, qui au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est dite « très déçue » de ne rien voir sur l’évaluation du projet pilote « horaire flexible », M. Tegegnework Gettu a assuré qu’un bilan serait présenté avant la fin de l’année.  « Nous ne pouvions poursuivre cette expérience indéfiniment. »       

Au cours de cette séance, le représentant du Canada, se joignant aux 32 États et 900 millions de personnes des cinq Groupes régionaux à l’ONU*, a demandé que « Yom Kippour », « le jour du Grand pardon », soit reconnu comme un jour férié officiel des Nations Unies, dès 2015.  Appuyant cette démarche, son homologue des États-Unis a tout de même pointé le doigt sur la nécessité de faire en sorte que l’ajout de cette fête n’engendre pas de coûts additionnels.

La commémoration des jours sacrés et des jours saints, a rétorqué la représentante de l’Uruguay, devrait être examinée « avec respect et générosité ».  Les principes de la Charte devraient l’emporter sur les préoccupations financières, d’autant plus que les autres religions du Livre ont déjà leurs jours fériés dans le calendrier de l’ONU.  La représentante a d’ailleurs plaidé pour que la fête du Vesak, jour le plus sacré des Bouddhistes, figure aussi parmi ces jours fériés.

Avant ce débat, la Commission a recommandé à l’Assemblée générale de maintenir les huit priorités de l’ONU pour la période 2016-2017 et de ne pas se prononcer sur le premier volet relatif au plan-cadre.

La prochaine réunion de la Cinquième commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

* A/AC.172/2014/3

PLAN DES CONFÉRENCES

Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) sur le Plan des conférences (A/69/527)

Pour l’examen de cette question, le CCQAB a examiné le rapport du Secrétaire général (A/69/120 et Corr.1) et celui du Comité des conférences pour 2014 (A/69/32), qui contient, à l’annexe I, le texte d’un projet de résolution. 

Le CCQAB note avec satisfaction que le taux d’utilisation global pour les quatre centres de conférence des Nations Unies (New York, Genève, Vienne et Nairobi) reste supérieur aux taux de référence de 80%, mais estime que ce taux devrait être suivi de près compte tenu de la baisse de trois points de pourcentage, de 85% à 82%, enregistrée entre 2011 et 2013.

S’agissant du Centre de conférence de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), le CCQAB fait remarquer qu’il attend toujours des éclaircissements concernant le taux de 50%, visant à équilibrer les recettes et les coûts du Centre, afin d’établir si ce taux correspond à un recouvrement intégral des coûts tant directs qu’indirects.  Le Comité consultatif note également que les justificatifs écrits relatifs à l’utilisation du Centre par des entités du secteur privé n’ont pas été fournis.

Pour ce qui est de la gestion des conférences, le CCQAB se félicite que le processus de répartition des attributions entre le Secrétaire général adjoint chargé du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences et les Directeurs généraux des Offices des Nations Unies à Genève, Nairobi et Vienne ait finalement été mené à bonne fin.

Il précise que la règle anciennement appelée « règle de proximité » selon laquelle les services de conférence des quatre centres de conférence et des commissions régionales doivent réduire autant que possible les frais de voyage, règle qui a permis de réaliser 1,3 million de dollars d’économies théoriques en 2013, s’appellera dorénavant la « règle de la gestion intégrée des services de conférence à l’échelle mondiale ».

Sur les questions relatives à la documentation et la publication des documents, le CCQAB se félicite de l’action menée conjointement pour numériser les documents de l’Organisation, précisant que 350 000 documents ont été numérisés depuis le début du projet en 1998 – le nombre de documents devant être numérisés est estimé à 17 millions, dont environ 4 millions sont considérés comme importants.  Le CCQAB rappelle par ailleurs la nécessité d’améliorer le respect des délais en matière de présentation et de publication des documents.

Concernant les questions relatives à la traduction et à l’interprétation, tout en se félicitant des réductions budgétaires à hauteur de 63 millions de dollars arrêtées par l’Assemblée générale, le CCQAB fait observer que les ressources nécessaires et la structure générale des effectifs du Secrétariat en ce qui concerne le service des réunions et des conférences devaient toujours être déterminées dans le souci d’assurer l’efficacité et l’efficience de l’exécution des mandats.

Il note que les économies éventuelles reposent sur des hypothèses non vérifiées et recommande par conséquent que l’Assemblée générale prie le Secrétaire général d’indiquer toute variation concernant les crédits demandés et les statistiques relatives à la charge de travail dans les rapports d’exécution.

Le CCQAB est en outre d’avis que le principe du multilinguisme ne doit pas être compromis par des tentatives de réaliser des économies par des restrictions touchant la traduction des documents dans les six langues officielles et qu’il importe au plus haut point de maintenir la qualité des traductions.

Rappelant, à cet égard, que 887 des fonctionnaires de la catégorie des administrateurs de l’ensemble des services linguistiques, soit 13%, prendront leur retraite entre le 1er juillet 2014 et le 31 décembre 2017, et prenant acte du taux élevé de vacance de postes au Service français, principalement à la classe P-4, le CCQAB estime que la planification de la relève mérite la mise en place d’un plan global, pragmatique, novateur et de longue haleine, qui tienne compte des divers facteurs déterminant les vacances de poste actuelles et futures.

En conclusion, le Comité consultatif demande des précisions sur les raisons pour lesquelles les services « PaperSmart » continuent d’être fournis en réunion aux États Membres en tant que service supplémentaire mais non obligatoire.  Le CCQAB note également que certaines entités utilisent avec succès des enregistrements sonores numériques et souhaite débattre ultérieurement sur cette question.

Adoption du projet de résolution A/C.5/69/L.4

Par ce texte, adopté sans vote, la Cinquième Commission recommande à l’Assemblée générale de décider que les priorités de l’ONU pour la période 2016-2017 seront la promotion d’une croissance économique soutenue et d’un développement durable, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale et aux décisions issues des récentes conférences des Nations Unies; le maintien de la paix et de la sécurité internationales; le développement de l’Afrique; la promotion des droits de l’homme; l’efficacité de la coordination des opérations d’assistance humanitaire; la promotion de la justice et du droit international; le désarmement; et le contrôle des drogues, prévention du crime et lutte contre le terrorisme international sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations.

Mais la Cinquième Commission recommande à l’Assemblée générale de ne pas se prononcer sur la teneur du premier volet de ce projet de cadre stratégique.  Ce dernier comporte en effet deux volets dont le premier est consacré au plan-cadre qui englobe 28 programmes.  Chaque programme correspond aux travaux exécutés par une entité organique, généralement un département (une concordance étant assurée avec le chapitre pertinent du budget-programme), et se subdivise en un certain nombre de sous-programmes, chacun d’eux correspondant également à une entité organique, généralement une division.

Le deuxième volet est consacré au plan-programme biennal établi avec le concours de tous les départements, en tenant compte des résultats de l’examen effectué par les organes intergouvernementaux spécialisés.  Les modifications que ces organes recommandent d’apporter sont incorporées, le cas échéant.  Lorsqu’il n’a pas été possible d’intégrer les changements en raison du calendrier établi pour les réunions, les recommandations des organes intergouvernementaux sont communiquées au Comité du programme et de la coordination au moment où il examine les programmes pertinents.

Déclarations

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mme DAYANA ANGELA RIOS REQUENA (Bolivie) a dit que son groupe accordait une grande importance à des services de conférence de qualité respectant le principe du traitement équitable dans les six langues officielles de l’ONU.  Dans ce contexte, la représentante a estimé que des questions comme l’utilisation des services et installations de conférence, la documentation et la publication des documents, la traduction et l’interprétation, et le calendrier des conférences sont d’une importance critique pour le bon fonctionnement de l’Organisation.

Elle s’est dite préoccupée par la diminution du taux d’occupation du centre de conférence de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), tout en se disant consciente que cette baisse est liée aux travaux de rénovation.  Elle a néanmoins espéré qu’aux termes de la rénovation, une stratégie marketing et de tarification appropriée permettra d’améliorer ce taux d’utilisation.

Elle s’est félicitée de l’adoption de la terminologie « la règle de la gestion intégrée des services de conférence à l’échelle mondiale » qui reflète mieux l’intention de la règle.  Elle a dit attendre des précisions sur la délimitation des responsabilités entre le Secrétaire général du Département concerné et les directeurs généraux des bureaux de l’ONU sur la mise en œuvre de cette règle.

S’agissant de la question des horaires flexibles, la représentante s’est dite « très déçue » que le Secrétaire général n’ait pas été en mesure de se prononcer sur l’évaluation de ce projet pilote comme l’enjoignait la résolution 68/251 de l’Assemblée générale.

Elle a par ailleurs contesté l’approche du Secrétaire général selon laquelle les retards dans la publication des documents étaient dus principalement aux chevauchements entre les réunions du CCQAB et de la Cinquième commission qui laissent peu de temps à la rédaction et à la préparation des rapports.  Au contraire, elle a estimé que ces retards sont liés principalement au fait que les départements auteurs ne présentent pas leurs rapports en temps voulu.  Elle a demandé la mise en place d’un mécanisme de responsabilisation.    

Mme Rios Requena s’est félicitée des efforts pour numériser les documents de l’ONU en espérant que l’équipe unique aura les capacités de numériser les trois millions de documents jugés particulièrement importants.  Elle s’est félicitée, en outre, des initiatives visant à améliorer les services de traduction et d’interprétation dans les six langues officielles des Nations Unies.  S’agissant de la demande de certains pays d’obtenir un nouveau jour férié, la représentante du Groupe des 77 et la Chine a souhaité que toute proposition dans ce sens soit examinée avec équité, en s’appuyant sur les critères et modalités définis, sans affecter les jours fériés officiels déjà proclamés.        

Tout en reconnaissant la nécessité de maintenir la qualité de rigueur des services de conférence, M. HIROSHI ONUMA (Japon) a appelé le Secrétariat à poursuivre ses efforts afin d’améliorer plus avant l’efficacité et la rentabilité de ses services, notamment par l’introduction de nouvelles mesures permettant de réaliser des économies.  Le représentant a exhorté les États à ne pas préconiser l’ajout « inutile » de ressources dans les résolutions de l’Assemblée générale sur les modalités de nouvelles réunions.

M. Onuma s’est félicité de la tenue en septembre dernier, sous l’égide du Comité des conférences, des discussions sur la recherche d’une plus grande efficacité des prestations de services, notamment via le recours à « PaperSmart », une meilleure utilisation des ressources et les enregistrements numériques.

Saluant les progrès dans la mise en œuvre de « PaperSmart », notamment l’accès illimité aux informations les plus récentes sur la page Web de la Cinquième Commission, le représentant a cependant appelé à un compromis entre la nécessité pour les États d’avoir des copies papier et le postulat selon lequel la promotion de « PaperSmart » devrait à terme entraîner une baisse du coût total des services de conférence.

S’il s’est félicité des initiatives du Secrétariat pour tenter d’augmenter le taux d’utilisation des ressources de services de conférence, le représentant a souligné la nécessité d’assortir ces mesures d’une réduction du nombre et de la durée des réunions, « qui ont historiquement tendance à augmenter ».

S’agissant de la traduction et de l’interprétation, M. Onuma a appelé le Secrétariat à se garder de modifier les résolutions adoptées ou à l’état de projet, si ce n’est pour réaliser des corrections purement grammaticales et éditoriales.

M. Michael Douglas Grant (Canada) a déclaré que son pays s’est joint aux 32 États, représentant 900 millions de personnes dans les cinq groupes régionaux, pour demander au Comité des conférences que Yom Kippour soit reconnu comme jour férié officiel des Nations Unies.  Il s’est dit convaincu fortement convaincu que l’ajout de Yom Kippour au calendrier permettra à l’ONU d’envoyer un message fort de tolérance, d’acceptation et d’unité.  Cette question repose sur la demande des États et se fonde sur des précédents et des pratiques en vigueur.  « Ma délégation attend avec impatience l’issue de l’examen minutieux des aspects techniques liés à cette demande, en particulier du processus de mise en œuvre », a dit le représentant, en espérant que tous les États se déclareront en faveur de l’adoption de Yom Kippour en tant que jour férié officiel de l’ONU, dans le but de promouvoir l’acceptation, la tolérance et la paix, valeurs que cette fête symbolise de façon claire et forte.   

Mme CHERITH A. NORMAN CHALET (États-Unis) a félicité le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (DGACM) pour une réforme qui a permis de réaliser des économies tangibles via des moyens plus efficaces de publication et de traduction des documents, notamment les services g-Docs et g-Text et la gestion des réunions par g-Meets.  Outre une gestion plus efficace, ces initiatives ont facilité le travail du personnel, lui donnant par-là les moyens de faire encore plus.

Mme Norman Chalet a aussi loué le renforcement de la gestion intégrée des services de conférence à l’échelle mondiale.  Elle a cependant précisé que des efforts restent à accomplir dans la présentation en temps voulu des documents, priant le Secrétariat d’expliciter les raisons d’un problème devenu « endémique » et les actions envisageables afin d’y remédier collectivement.  Mme Norman Chalet s’est dite consciente que les responsabilités n’incombent pas seulement au Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences, mais également aux départements auteurs et aux autres organes de l’ONU.  À titre d’exemple, elle a jugé inacceptable de n’avoir reçu le rapport du CCQAB sur le plan des conférences (A/69/527) que durant le weekend pour une discussion prévue lundi.  De telles conditions ne permettent pas aux États de remplir leur mission de contrôle, a tancé la représentante.

Mme Norman Chalet a appuyé l’ajout de la fête du Yom Kippour à la liste des jours fériés de l’Organisation, compte tenu du fait que d’autres religions ont déjà leurs jours fériés dans le calendrier de l’Organisation.  La représentante a toutefois insisté sur la nécessité de faire en sorte que cet ajout n’engendre pas de coûts additionnels.

M. David Yitshak Roet (Israël) a, à son tour, demandé que Yom Kippour devienne un jour férié de l’Organisation à partir de 2015, en estimant que cette démarche contribuerait à renforcer « notre vision commune de la tolérance ».  Il a expliqué que Yom Kippour, le jour du grand pardon est le jour le plus saint du judaïsme et que son message de compassion est partagé par tous les peuples et toutes les religions.  Le représentant s’est félicité que 32 pays représentant 900 millions de personnes aient appuyé cette requête dans une lettre datée du 30 juin 2014, adressée au Président du Comité des conférences et diffusée sous la forme du document officiel (A/AC/172/2014/3).  Depuis des milliers d’années, le peuple juif observe Yom Kippour, réfléchit, à cette occasion, aux événements de l’année écoulée et prie pour que tous les peuples jouissent d’une année de bonne santé, de paix et de prospérité, a expliqué le représentant.  Ce jour férié contribuerait à envoyer message de tolérance très fort et d’unité dans le monde.  Le représentant a souhaité un débat « en toute bonne foi » au Comité des conférences sur les aspects techniques et la mise en œuvre de cette proposition.  

Mme IMELDA SMOLCIC (Uruguay) a réaffirmé son appui à l’ajout de la fête juive du Yom Kippour dans la liste des jours fériés officiels de l’Organisation.  La commémoration des jours sacrés et des jours saints, a ajouté la représentante, ne doit pas être examinée de la même façon que les autres jours fériés, compte tenu de leur dimension spirituelle et culturelle.  Pour cette raison, a insisté la représentante, il convient de traiter ces jours avec respect et générosité.  Les principes de la Charte devraient l’emporter sur les préoccupations financières, a dit la représentante, d’autant plus que les autres religions du Livre ont déjà leurs jours fériés dans le calendrier des Nations Unies.  Yom Kippour permettrait d’instaurer un climat plus favorable au dialogue entre les États et à la coopération internationale, a estimé la représentante, ajoutant qu’elle soutenait également l’inclusion de la fête bouddhiste du Vesak au calendrier de l’ONU.  La représentante a espéré un consensus rapide sur cette question.

M. Sergey V. Khalizov (Fédération de Russie) a appelé le Secrétariat à redoubler d’efforts pour garantir des services de conférences équitables dans les six langues officiels.  Il a appelé à des progrès dans la numérisation des documents et s’est félicité de ceux qui ont été réalisés dans la gestion intégrée à l’échelle mondiale des services de conférence et qui ont permis des économies théoriques à New York, Genève, Vienne et Nairobi.  Il s’est aussi félicité de la signature de memoranda d’accord entre l’ONU et 22 universités des pays où l’une des six langues officielles est parlée.  Il a appelé à une planification bien réfléchie de toutes les mesures à former les nouvelles générations à la traduction et à l’interprétation.  Il a demandé au Secrétariat de faire en sorte que toutes les six langues aient des moyens équivalents pour assumer leur mission. 

Le représentant a regretté que les résolutions relatives au multilinguisme ne soient pas toujours mises en œuvre et noté les plaintes constantes des délégations sur les retards et la mauvaise qualité des documents fournis.  Il a insisté sur la faible qualité de la traduction faite par un personnel extérieur à l’ONU et demandé l’établissement d’un centre unique pour promouvoir les principes du multilinguisme.  Il a, pour conclure, prévenu que la présentation tardive des documents a une incidence négative sur le travail des États.  

Concernant la gestion des conférences et des services de conférence, M. Justin Kisoka (République-Unie de Tanzanie) a souligné la nécessité pour l’Organisation d’investir dans des structures technologiques, aussi bien pour améliorer cette gestion que dans le but de réaliser des économies.  Il a insisté sur la nécessité d’assortir « PaperSmart » d’améliorations technologiques, appelant les États à ne pas considérer ces améliorations seulement comme des dépenses supplémentaires mais comme un investissement.

Concernant l’incidence du plan-cadre d’équipement, le représentant s’est félicité des travaux de rénovation au Siège de l’ONU mais a souligné certains problèmes, dont les prises électriques dans certaines salles de conférence et l’accès difficile à certaines autres.  Le représentant a également signalé le besoin de renforcer les infrastructures de télécommunication dans tous les lieux d’affectation de l’Organisation.  Rappelant la promesse faite par le responsable des technologies de l’information et des communications de rétablir le kiosque informatique, il a voulu que cette promesse soit tenue en temps voulu.

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