Soixante-neuvième session
69e séance plénière – matin
AG/11601

L’Assemblée générale proclame le 21 juin, Journée internationale du yoga et préconise des mesures contre les attaques visant le personnel soignant

L’Assemblée générale a proclamé aujourd’hui, la date du 21 juin, Journée internationale du yoga*, et a condamné, dans une autre résolution**, les attaques visant le personnel soignant et les professionnels de la santé, avant de préconiser des mesures. 

La résolution proclamant le 21 juin, Journée internationale du yoga, a été présentée par le représentant de l’Inde qui s’est réjoui de ce que 175 États, y compris les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, aient coparrainé le projet après seulement deux séances de consultations et moins de 90 jours après que le Premier Ministre de l’Inde eut lancé l’idée, le 27 septembre dernier, à l’Assemblée générale.

L’Assemblée invite donc les États Membres et les États observateurs, les organismes des Nations Unies de même que les autres organisations internationales et régionales ainsi que la société civile, y compris les ONG et les particuliers, à célébrer la Journée internationale comme il se doit et conformément aux priorités nationales, afin de sensibiliser le public au bienfait du yoga.

Le yoga, a expliqué le représentant de l’Inde, paraphrasant feu Shri Bellur Krishnamachar Sundararaja (BKS) Iyengar, c’est: « une science ancienne mais parfaite qui traite de l’évolution de l’humanité.  Cette évolution concerne tous les aspects de l’être humain, de la santé physique à l’épanouissement.  Le yoga veut dire union, l’union du corps et de la conscience, et de la conscience et de l’âme.  Le yoga cultive les moyens de maintenir un comportement équilibré dans la vie quotidienne et donne des armes pour avancer ».

Parmi la dizaine de délégations, qui se sont exprimées sur cette question, le représentant du Népal a souhaité que la Journée internationale du yoga contribue à séparer le « vrai yoga » du « yoga commercial » alors que son homologue du Sri Lanka espérait que la beauté du yoga « ne soit plus diluée par la commercialisation ».

Le Vice-Président de l’Assemblée générale a souligné que, depuis des siècles, les peuples de tous les horizons ont pratiqué le yoga qui met la pensée en harmonie avec l’action et qui prône une approche holistique de la santé et du bien-être.  Le représentant de l’Inde a espéré que cette résolution rapprochera les aspirations et les efforts en matière de santé publique pour un programme de développement pour l’après-2015 significatif.

L’Assemblée générale a aussi adopté aujourd’hui par consensus une résolution, présentée par le représentant de la Norvège, qui condamne fermement toutes les attaques visant des membres du personnel soignant et autres professionnels de la santé, leurs moyens de transport et leur matériel, ainsi que des hôpitaux et autres établissements de santé.  Elle déplore les répercussions durables de ces attaques sur les populations et les systèmes de santé des pays concernés. 

Ces attaques ont été en partie attribuées à « la peur et à la stigmatisation » par le représentant de la Sierra Leone qui s’exprimait au nom de la Guinée, du Libéria et du Mali, pays touchés par le virus Ebola.  Dans sa résolution, l’Assemblée engage les États à adopter des définitions et des normes claires et universellement reconnues pour l’identification et le marquage du personnel soignant et des autres professionnels de la santé, à mettre au point des mesures éducatives à l’intention des professionnels de la santé, des agents de l’État et de l’ensemble de la population; à élaborer des mesures, notamment de cadres juridiques nationaux, en vue de lutter efficacement contre les actes de violence visant le personnel soignant; à collecter des données relatives aux tentatives d’obstruction, aux menaces et aux agressions physiques recensées à l’encontre de professionnels de la santé. 

L’Assemblée générale a également entamé aujourd’hui son débat sur le renforcement de la coordination de l’aide humanitaire, y compris l’assistance économique spéciale.  Représentant « le plus gros donateur », le représentant de l’Union européenne a rappelé que pour 2015, les besoins se chiffreront à 16,4 milliards de dollars.  Pour la première fois depuis la deuxième guerre mondiale, il y a plus de 50 millions de déplacés.

Les crises succédant aux crises, il faut trouver, a-t-il préconisé, des moyens de récolter des fonds supplémentaires, y compris dans le secteur privé, et repenser le système humanitaire pour l’adapter à un monde en évolution, une réflexion qui s’inscrit dans les préparatifs du Sommet humanitaire mondial de 2016.  Il ne s’agit pas de remettre en question les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance, a assuré le représentant devant plusieurs délégations qui ont réitéré ce principe, en y ajoutant celui de « consentement préalable des États ». 

Il faut apprendre à « faire plus avec moins », grâce à des approches novatrices et de nouveaux partenariats, pour rendre le système humanitaire plus efficace, plus inclusif, et plus responsable, a insisté le représentant de l’Union européenne, avant que ses homologues d’Israël et de la Palestine ne prennent aussi la parole.  

L’Assemblée a été saisie de trois résolutions*** sur la sûreté et sécurité du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies, le vingtième anniversaire de la participation des « Casques blancs » aux opérations humanitaires, et le renforcement de la coordination de l’aide humanitaire d’urgence, présentées par l’Italie, l’Argentine et la Suède.

L’Assemblée générale tiendra sa prochaine réunion demain, vendredi 12 décembre à partir de 10 heures pour examiner la question des diamants, facteur de conflits. 

*A/69/L.17

**A/69/L.35

***A/69/L.33; A/69/L.37; A/69/L.40

SANTÉ MONDIALE ET POLITIQUE ÉTRANGÈRE

Note du Secrétaire général transmettant le rapport du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en application de la résolution 68/98 de l’Assemblée générale (A/69/405)

L’OMS rappelle que l’Assemblée générale, dans sa résolution 68/98, a appelé au renforcement des partenariats afin d’améliorer la santé pour tous, en considérant la santé comme un tout, en l’abordant dans une optique multisectorielle qui devrait s’inspirer des principes d’appropriation nationale, d’optimisation des résultats et de l’efficacité, de transparence, de partage des responsabilités, de responsabilité mutuelle, d’intégration et de pérennité.

Au cours des deux dernières décennies, indique l’OMS, l’architecture sanitaire mondiale a considérablement évolué.  L’Organisation mondiale de la Santé présente les partenariats dans le domaine de la santé publique mondiale qui contribuent à faire progresser la mise en œuvre des priorités sanitaires visant à obtenir de meilleurs résultats en matière de santé et à réaliser la couverture sanitaire universelle.  Ce programme d’action sanitaire mondiale est modelé principalement par le douzième programme général de travail de l’OMS, en particulier les six priorités de leadership qui y sont énoncées, ainsi que par les objectifs, cibles et indicateurs relatifs à la santé qui sont discutés dans le cadre du pacte pour les objectifs du programme de développement durable pour l’après-2015.

Les interventions futures des partenariats dans le domaine de la santé devraient être alignées sur ces principaux axes stratégiques et identifier les moyens efficaces de contribuer à leur promotion, a dit l’OMS.  Des partenariats multipartites bien coordonnés peuvent jouer un rôle fondamental grâce à l’appui qu’ils peuvent apporter à la mise en œuvre des priorités de santé publique.  Ils devraient constituer des plateformes pour la promotion des programmes mondiaux, régionaux et nationaux, ajouter de la valeur et avoir un but et une portée clairs.

Cependant, la coordination de ces courants concernant le programme d’action sanitaire mondiale pose des problèmes considérables s’agissant de la gouvernance sanitaire mondiale.

Déclarations

Au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), M. U KYAW TIN (Myanmar) a souligné l’importance qu’il y a à ce que les agents de santé bénéficient de conditions de travail sûres.  Nous devons, a-t-il dit, renforcer notre riposte aux menaces sanitaires auxquelles peut faire face ce personnel, comme a pu le faire l’ASEAN, en adoptant des lignes directrices pour la désinfection et la stérilisation des instruments, a-t-il affirmé.  Le délégué a souligné que la bonne santé des populations était une condition essentielle de la réussite du programme de développement pour l’après-2015.  « Il a été clairement établi dans l’Objectif de développement durable 3 avancé par le Groupe de travail ouvert que la jouissance d’une vie en bonne santé et la promotion du bien-être à tous les âges devaient être à la base de ce programme. »

Le représentant a rappelé le bilan dévastateur de l’épidémie d’Ebola qui a tué près de 5 700 personnes et qui a eu des conséquences négatives sur le développement économique des pays frappés.  « La victoire contre l’épidémie d’Ebola et le relèvement des pays affectés nécessiteront une réponse globale et des efforts concertés », a-t-il prévenu.  Il a détaillé les efforts entrepris par les pays d’Asie du Sud-Est dans le secteur de la santé, citant en particulier le Cadre stratégique 2010-2015 qui vise notamment à renforcer la sécurité alimentaire, l’accès aux soins et la promotion d’un style de vie sain.  Il a également dit que l’ASEAN était en train de finaliser un mémorandum d’accord avec l’OMS et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) afin de renforcer la coopération dans le domaine de la santé. 

Au nom de la Guinée, du Libéria et du Mali, M. FRANKLYN BRIMA FAWUNDU (Sierra Leone) a dit qu’Ebola a créé une crise sans précédent dans toutes les couches de la population des pays touchés, en ralentissant la croissance économique enregistrée ces dernières années.  Ebola, a-t-il dit, montre la nécessité d’une action coordonnée contre un phénomène qui a mis à mal le système de santé.  La Sierre Leone, qui a perdu 10 médecins, tient à remercier le Secrétaire général de l’ONU pour avoir mis en place la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE) qui déploie de réels efforts.  Le représentant a aussi salué l’évaluation faite par le Président de la Banque mondiale, s’agissant en particulier du relèvement et de la relance économique.  Il a souligné que les pays concernés attendent avec impatience la visite du Secrétaire général.  La peur et la stigmatisation attachées au virus ne sauraient être surestimées, a-t-il dit, en adhérant au projet de résolution qui déplore les attaques contre le personnel médical et en soulignant la nécessité de formuler des normes de santé et d’établir des indicateurs de progrès. 

M. DAVID ROET (Israël) a fait remarquer qu’au cours des derniers mois on a vu l’épidémie d’Ebola passer de l’urgence humanitaire à « une crise de développement à part entière qui menace de déstabiliser une région déjà fragile ».  L’épidémie d’Ebola a des implications politiques, sociales, économiques, humanitaires et sécuritaires importantes, a-t-il insisté.  La complexité de cette crise a conduit un nombre croissant d’organisations de la société civile, en coopération avec d’autres partenaires, à intervenir en première ligne, souvent dans des environnements « extrêmement difficiles ».

Israël, a souligné M. Roet, s’est rapidement joint aux efforts pour tenter de contenir et d’atténuer l’épidémie en Afrique de l’Ouest.  Le pays a envoyé des équipements sanitaires et des médicaments de base en Sierra Leone, des tenues de protection au siège de l’Union africaine, ainsi que des médecins au Cameroun et en Côte d’Ivoire pour contribuer à renforcer les capacités locales en matière de préparation en cas de situation d’urgence.  De plus, Israël a récemment transféré dans la région des cliniques de campagne, appelées « Hôpitaux de l’espoir ».

« La protection est aussi importante que la prévention », a poursuivi le représentant.  Malgré un taux de mortalité élevé, Ebola peut être arrêté avec des précautions adéquates.  Le défi consiste à disséminer l’information dans les langues locales des personnes à risque.  À cet égard, une application mobile israélienne intitulée « À propos d’Ebola » a été téléchargée plus de 10 000 fois en Afrique de l’Ouest et elle est disponible en jola, krio, anglais libérien et wolof.  Face à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, les applications mobiles peuvent ainsi aider le personnel sanitaire sur le terrain à canaliser la recherche et à recevoir des bulletins mis à jour par les ministères de la santé.

Mme LEE WEIMEN (Singapour) a rappelé qu’il était de la responsabilité de tous les États d’assurer la sécurité des travailleurs sanitaires, conformément au droit international humanitaire.  Les auteurs d’actes de violence visant ces travailleurs doivent être poursuivis.  Soulignant le bilan dévastateur de l’épidémie d’Ebola, elle a rappelé que son pays avait également été confronté à une épidémie d’ampleur en 2003, avec le virus du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère).  « Trente-trois personnes sont mortes, y compris cinq agents de santé, sur une période de quatre mois », a-t-elle affirmé, ajoutant que l’épidémie avait mis au défi la cohésion de Singapour.  « Heureusement nous avons agi rapidement et les Singapouriens de tous les horizons ont participé aux efforts pour débarrasser notre pays de ce virus. »

Mme Weimen a indiqué que son pays contribuait activement à la lutte contre l’épidémie d’Ebola, avec notamment le don de 150 000 dollars des États-Unis à l’OMS.  « Le meilleur moyen de triompher de cette épidémie est de la vaincre à la source », a-t-elle dit.  Elle a tenu à exprimer sa gratitude envers les 59 millions agents de santé dans le monde qui chaque jour font face aux menaces sanitaires les plus diverses.

Mme TERRI ROBL (États-Unis) a déclaré que l’importance des questions de sécurité et de sûreté du personnel de santé était illustrée aujourd’hui par l’effet dévastateur d’Ebola.  Elle s’est félicitée de voir ce personnel mis à l’honneur par le dernier numéro du magazine « Time » consacré aux personnalités de l’année.  La communauté internationale doit apporter son soutien à ceux qui se trouvent en première ligne pour combattre l’épidémie, leur fournir les équipements nécessaires et les former pour éviter la contamination, a-t-elle insisté.

Toutefois, a-t-elle reconnu, le personnel de santé n’est menacé que par la proximité de la maladie, a fait remarquer la représentante.  Il faut renforcer l’obligation des parties aux conflits armés de respecter le personnel de santé, notamment pour lui permettre de mener des campagnes de vaccination.  Cette règle remonte à 120 ans déjà.  La représentante a évoqué la situation en Syrie, où 70% des hôpitaux ou centres de santé sont fermés ou endommagés, du fait du pilonnage de l’armée syrienne.  Les médecins ne peuvent s’acquitter de leur travail; plus de 460 agents de santé ont été tués.

Les efforts actuels de la communauté internationale pour atténuer les conséquences de l’épidémie d’Ebola montrent l’importance du partenariat international en matière de santé, a commenté M. VICTOR ZAGREKOV (Fédération de Russie).  Il s’est félicité que ce partenariat soit conduit par les Nations Unies, en particulier l’OMS.  Il a souligné l’apport des autres institutions comme le Programme alimentaire mondial (PMA) et la Banque mondiale.  Dans ce contexte, a-t-il estimé, la lutte contre les maladies infectieuses et les épidémies comme Ebola qui pèsent lourdement sur l’économie des pays en développement doit être une des priorités du programme de développement pour l’après-2015.  La Fédération de Russie a versé 3 millions de dollars à l’OMS pour la prévention des maladies infectieuses.  Elle accueillera une conférence mondiale sur ces maladies en 2015, consciente que l’un des axes stratégiques repose sur la diffusion d’informations.

M. AKAN RAKHMETULLIN (Kazakhstan) a rappelé que les partenariats internationaux étaient essentiels pour parvenir à des progrès en matière de santé publique et réaliser le droit de chacun de bénéficier des normes internationales agréées en termes de santé physique et mentale.  Dans le même temps, la communauté internationale devrait œuvrer à améliorer la qualité et la quantité des informations sanitaires mises à la disposition des responsables, a-t-il dit.  Le délégué a affirmé que le programme de développement pour l’après-2015 devra notamment se concentrer sur la réduction de la mortalité infantile et des femmes enceintes, cet objectif, qui fait partie des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), étant en effet loin d’être atteint.  Il a détaillé les efforts de son pays dans le secteur de la santé publique, citant à cet effet la nouvelle Stratégie multisectorielle intitulée « La route vers le futur » qui combine différents efforts dans les domaines de la santé publique, mais aussi, dans ceux de l’agriculture, de l’éducation ou encore de la protection sociale.  Le représentant a souligné que son pays avait fait don de 50 000 dollars au Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la lutte contre l’épidémie d’Ebola et envisageait de faire un don supplémentaire de 300 000 dollars à l’Union africaine.

Mme ALANOUD QASSIM M. A. AL-TEMIMI (Qatar) a rendu hommage au rôle de l’OMS, car l’objectif de la santé mondiale est indispensable au développement durable de tous les États.  Il doit figurer en bonne place dans le programme pour l’après-2015.  L’aide humanitaire du Qatar a augmenté dans plusieurs régions, a-t-elle souligné.  Le pays a établi des hôpitaux à l’étranger et accueille de grandes manifestations sportives.  Le Forum de Doha lance des initiatives pour promouvoir le sport à travers le monde et le Gouvernement a pris des mesures en vue de fournir une couverture sanitaire complète à tous les Qataris d’ici à la fin 2015.  Enfin, la représentante a préconisé des stratégies à long terme pour gérer les crises sanitaires mondiales.  

M. DURGA PRASAD BHATTARAI (Népal) a apporté son appui à la création de la Journée internationale du yoga et a félicité l’Inde pour le travail accompli.  Le yoga permet de promouvoir la santé mentale, physique et spirituelle, a-t-il estimé en rappelant que son pays abrite l’un des grands lieux du yoga.  Il s’est félicité de ce que la Journée internationale enrichira notre connaissance du yoga, qui représente un lien avec la nature, et contribuer son pouvoir contre les maladies non transmissibles.  Cette Journée internationale contribuera également à faire une distinction définitive entre le « vrai yoga » et le « yoga commercial ».  Le représentant a exhorté les États à consacrer des ressources pour une exploitation optimale du potentiel du yoga pour l’amélioration de la santé mondiale.

M. ANGELO ANTONIO TORIELLO (Sao Tomé-et-Principe) a fait les louanges du yoga, qui permet à l’homme et à la femme de parvenir à une vision claire.  « Ce n’est pas seulement le corps que nous devons soigner mais aussi l’esprit », a-t-il relevé.  Le délégué a indiqué que cette vision claire, que la pratique du yoga offre, permettait aussi d’agir plus clairement, en faisant fi des considérations futiles, notamment en ce qui concerne les lois et les règles qui gouvernent la vie sociale.  « Le yoga doit faire partie de notre vie quotidienne », a-t-il conclu.

M. PALITHA T. B. KOHONA (Sri Lanka), rappelant le lien millénaire de son pays avec l’Inde, s’est félicité de la proclamation de la Journée internationale du yoga.  Il s’agit d’un concept tout à fait approprié pour l’ONU, car, a-t-il précisé, le mot yoga vient du sanskrit et signifie « unité ».  Le yoga permet de réunir le corps, l’âme et l’esprit.  Mais, a regretté le représentant, « le yoga est devenu un effet de mode dans le monde industrialisé ».  Il a donc espéré « que la beauté intrinsèque du yoga ne sera pas diluée par la commercialisation ».

Droit de réponse

La représentante de la Syrie a répondu à la déclaration de la déléguée des États-Unis et jugé « ironique » que cette dernière se dise préoccupée par les atteintes portées à la sécurité des travailleurs sanitaires en Syrie, alors que ce sont les États-Unis qui ont formé en Jordanie les combattants qui tuent aujourd’hui des Syriens.  Elle a rappelé que des centaines de centres médicaux ont été détruits en Syrie par les groupes terroristes armés et formés par les États-Unis, « rassemblés sous le nom d’opposition modérée ».  « Si la représentante américaine était vraiment préoccupée, elle devrait plutôt demander la levée des sanctions qui frappent mon pays et empêchent l’importation de biens médicaux de première nécessité, tels que les fauteuils roulants », a-t-elle conclu.

RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L’AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR LES ORGANISMES DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L’ASSISTANCE ÉCONOMIQUE SPÉCIALE

Rapport du Secrétaire général sur la sûreté et la sécurité du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies (A/69/406)

Le Secrétaire général fait le point sur l’évolution de la sécurité et de la sûreté du personnel des Nations Unies au cours de l’année passée et sur les actions engagées par le Département de la sûreté et de la sécurité pour mettre en œuvre les recommandations que l’Assemblée générale a formulées dans la résolution 68/101.

Le présent rapport décrit les mesures prises pour concrétiser la vision stratégique d’un système de gestion de la sécurité, professionnel et performant, garantissant la protection du personnel des Nations Unies ainsi que des locaux et des biens de l’Organisation afin de lui permettre de mener à bien ses activités.  Le rapport propose une évaluation des politiques, mesures, initiatives et stratégies multidimensionnelles.

Rapport du Secrétaire général sur le Fonds central pour les interventions d’urgence (A/69/96)

Le présent rapport rend compte des activités menées dans le cadre du Fonds central pour les interventions d’urgence du 1er janvier au 31 décembre 2013.  En tant qu’appui aux interventions d’urgence menées pendant les crises mondiales les plus graves, le Fonds continue de montrer son efficacité en finançant de manière fiable, rapide et ciblée les projets humanitaires d’importance vitale.  Au cours de la période considérée, la Coordonnatrice des secours d’urgence a alloué 482 millions de dollars provenant des guichets interventions d’urgence et financement insuffisants et 27 millions de dollars du mécanisme de prêts du Fonds pour financer les activités menées dans 45 pays et territoires.  En 2013, les États Membres et le secteur privé ont contribué 477,3 millions de dollars au Fonds, soit le montant annuel le plus élevé que le Fonds ait jamais reçu.  En 2013, le secrétariat du Fonds a achevé la mise en œuvre du plan d’action consacré à l’évaluation quinquennale indépendante du Fonds, toutes les recommandations directement sous son contrôle ayant été mises en œuvre avec succès.

Rapport du secrétaire général sur la coopération internationale en matière d’aide humanitaire à la suite de catastrophes naturelles: de la phase des secours à celle de l’aide au développement (A/69/303)

Dans ce rapport, le Secrétaire général fournit un aperçu des catastrophes liées à des risques naturels qui se sont produites pendant la période considérée et analyse des questions thématiques en mettant particulièrement l’accent sur la gestion des risques et l’interopérabilité.  Le rapport donne un aperçu des efforts en cours et des progrès réalisés pour renforcer la coopération internationale dans ce domaine et s’achève sur des recommandations propres en vue d’améliorer les interventions en cas de catastrophe naturelle.

Rapport du Secrétaire général sur l’assistance au peuple palestinien (A/69/84)

Le présent rapport, présenté en application de la résolution 68/100 de l’Assemblée générale, contient une évaluation de l’assistance effectivement reçue par le peuple palestinien et une évaluation des besoins restants à satisfaire et des propositions précises pour y répondre efficacement.  Il y est rendu compte des mesures prises par l’Organisation des Nations Unies, en coopération avec l’Autorité palestinienne, les donateurs et la société civile, pour venir en aide à la population et aux institutions palestiniennes.

Le rapport porte sur la période allant de mai 2013 à avril 2014, au cours de laquelle l’Autorité palestinienne a poursuivi la mise en œuvre du plan palestinien de développement national pour 2011-2013 et élaboré un nouveau plan pour 2014-2016.  À l’appui de ces efforts, l’ONU a élaboré un plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement de l’État de Palestine 2014-2016 axé sur six domaines prioritaires: autonomisation économique, moyens de subsistance, travail décent et sécurité alimentaire; gouvernance, état de droit, justice et droits de l’homme; éducation; santé; protection sociale; et urbanisation, gestion des ressources naturelles et infrastructures.  Les ressources financières nécessaires à l’assistance prêtée au titre du plan-cadre s’élèvent à environ 1,2 milliard de dollars.

Cette aide vient en complément de la programmation humanitaire décrite dans le plan d’intervention stratégique de 2014 pour le Territoire palestinien occupé, qui est doté d’un budget total de 390 millions de dollars.  La situation sur le terrain n’a cessé de se détériorer du fait de l’intensification des activités de peuplement et de la violence en Cisjordanie ainsi que de la détérioration de la situation humanitaire à Gaza.  Pendant la période considérée, l’ONU a poursuivi ses efforts en vue de régler les problèmes de développement et les difficultés humanitaires dans le contexte de l’occupation, se consacrant tout particulièrement aux zones dans lesquelles l’Autorité palestinienne a été le moins en mesure d’assurer ses services, à savoir Gaza et la zone C et Jérusalem-Est en Cisjordanie.

Déclarations

M. THOMAS MAYR-HARTING, Union européenne, a assuré que l’Union européenne restait engagée pour sauver des vies et atténuer les souffrances humaines à travers le monde, conformément aux principes défendus par le Consensus européen sur l’aide humanitaire.  « Nous restons collectivement le plus grand donateur humanitaire du monde », a-t-il souligné.  Il a rappelé que pour 2015, les besoins se chiffreront à 16,4 milliards de dollars.  Pour la première fois depuis la deuxième guerre mondiale, il y a plus de 50 millions de personnes déplacées.

Les crises succédant aux crises, il faut trouver des moyens de récolter des fonds supplémentaires, y compris dans le secteur privé, et continuer de renforcer le fonctionnement du système humanitaire actuel, tout en le repensant pour l’adapter à un monde en évolution.  À cet égard, le délégué a salué les efforts entrepris par Mme Valérie Amos, Coordonnatrice des secours d’urgence.  Sur le terrain, il faut des équipes de pays fortes, dirigées par des personnes expérimentées.  Les diverses agences doivent pouvoir coordonner efficacement leurs travaux, leurs évaluations des besoins et leurs réponses.  Cette réflexion s’inscrit dans les préparatifs du Sommet humanitaire mondial de 2016.

Il ne s’agit pas de remettre en question les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance, a ajouté M. Mayr-Harting.  Au contraire, ces principes doivent être mieux mis en pratique.  Mais il convient d’apprendre à « faire plus avec moins », à travers des approches innovatrices et de nouveaux partenariats, pour rendre le système humanitaire plus efficace, plus inclusif, et plus responsable.  Le délégué a souligné l’importance de la résilience, de la préparation et de la réduction des risques de catastrophe.  Dans les régions sujettes aux catastrophes naturelles, comme les Philippines, et dans des situations de vulnérabilité chronique, comme le Sahel, la préparation doit devenir la norme et recevoir l’attention et les fonds qu’elle mérite.

Il a mentionné l’épidémie du virus Ebola qui menace la structure même des sociétés dans les pays les plus affectés.  Les efforts de l’Union européenne pour combattre ce fléau se poursuivent sans relâche.  Toutefois, a-t-il estimé, « les conflits constituent clairement le plus grand défi auquel la communauté internationale doit faire face aujourd’hui ».  Les quatre crises de « niveau 3 » en République centrafricaine, en Iraq, au Soudan du Sud et en Syrie absorberont plus des deux tiers de l’appel de fonds pour 2015.  Cependant, a-t-il averti, les besoins resteront considérables, et souvent non satisfaits, en Afghanistan, en République démocratique du Congo (RDC), au Myanmar, en Palestine, en Somalie, au Soudan, en Ukraine, au Yémen et dans d’autres pays.  Il ne peut y avoir de solution humanitaire à ces conflits.  Alors que sont négociées des solutions politiques, il est crucial de permettre aux travailleurs humanitaires de faire pleinement leur travail.

Au nom de l’Association des États d’Asie du Sud-Est (ASEAN), M. U KYAW TIN (Myanmar) a rappelé que son Association a mis en place le Centre de coordination de l’aide humanitaire et de la gestion des catastrophes.  Elle a aussi créé un groupe de travail commun pour la coordination l’aide humanitaire dans ses différentes institutions.  À la deuxième réunion ministérielle sur la gestion de catastrophes, l’ASEAN a adopté la stratégie « One ASEAN, One Response 2020 and Beyond: ASEAN Responding to Disasters as ONE ». 

L’ASEAN est pleinement engagée dans son partenariat avec les Nations Unies à travers le Plan stratégique de gestion des catastrophes (2011-2015).  Elle est dans la deuxième phase de la mise en œuvre qui se focalise sur le renforcement des capacités et l’appui technique au Centre de coordination de l’aide humanitaire et de la gestion des catastrophes.  Le représentant a cité d’autres processus comme « ASEAN Defence Ministers Plus Humanitarian Assistance and Disaster Relief and Military Medecine Exercice ». 

Il a aussi indiqué qu’après l’accident du vol MH 370 de la Malaysia Airlines, l’ASEAN a participé aux recherches et aux secours.  Elle poursuit aussi son aide stratégique aux efforts du Gouvernement des Philippines après le passage du typhon Yolanda/Haiyan.   

Face aux défis du système humanitaire des Nations Unies, l’ASEAN considère le premier Sommet humanitaire mondial qui se tiendra en 2016 en Turquie comme une plateforme pour les États, les parties prenantes et les acteurs humanitaires et une occasion d’identifier les solutions et de renforcer les engagements afin d’assurer la fourniture d’une aide humanitaire efficace, efficiente et responsable.

Le représentant a ajouté que l’ASEAN continuera d’assurer la complémentarité des efforts nationaux et régionaux et de contribuer positivement au travail du Bureau de la coordination des affaires humanitaires.  Nous sommes disposés à partager les enseignements tirés de l’expérience pour une meilleure préparation et une meilleure réponse aux futurs besoins humanitaires, a affirmé le représentant.

Également au nom de la Suède, M. BHAGWANT SINGH BISHNOI (Inde) a souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les États Membres s’agissant de la fourniture de l’aide humanitaire.  La flambée de l’épidémie d’Ebola appelle de notre part une riposte multifactorielle, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’Inde et la Suède avaient renforcé leurs efforts pour la vaincre.  Il a précisé que ces deux pays faisaient partie des quatre principaux contributeurs au Fonds d’affectation spéciale mis en place par l’ONU pour lutter contre l’épidémie.  Le délégué a réitéré les principes gouvernant l’assistance humanitaire, mentionnant les principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.

« Le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États doit également être assuré », a-t-il dit, rappelant que l’assistance humanitaire doit être agréée au préalable par le pays touché avant d’être acheminée.  Il a aussi encouragé l’ONU et ses partenaires internationaux à faire un meilleur usage des compétences des acteurs locaux, ceux-ci connaissant mieux les réalités du terrain, notamment en ce qui concerne la planification stratégique des efforts humanitaires.  Le délégué a fermement condamné les attaques contre le personnel de santé et contre le personnel militaire des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  Il a détaillé l’assistance humanitaire apportée par son pays en divers points du globe, n’oubliant pas de souligner que « la Suède demeure l’un des plus grands bailleurs de fonds de l’aide humanitaire ».  En conclusion, il a mis l’accent sur la nécessité d’une meilleure coordination des acteurs humanitaires présents sur le terrain, d’autant plus que leur nombre n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années.

M. LIU JIEYI (Chine) a exhorté l’ONU à se focaliser à l’avenir sur les causes sous-jacentes des nombreux besoins humanitaires, dont la pauvreté chronique des pays en développement.  Il a dit son attachement aux principes régissant l’aide humanitaire, en insistant sur la non-politisation de cette aide.  Concernant le Sommet humanitaire mondial de 2016, le représentant a souhaité qu’il offre l’occasion de partager les expériences et les pratiques.  Il a exhorté l’OCHA à informer les États des différentes étapes de la préparation du Sommet.  Il a d’ailleurs jugé important d’insister sur la nécessité d’investir davantage dans la résilience des pays, grâce aux transferts de technologie et de capitaux.

S’agissant de la maladie d’Ebola, il a rappelé que la Chine a déjà débloqué 750 millions de yuans.  Mais la Chine, a dit le représentant, est déjà à l’après Ebola et prévoit une aide au renforcement des systèmes de santé publique.  Le représentant a parlé d’un projet de construction d’hôpitaux de 100 lits, le déploiement de 100 personnels et experts de la santé et la mise en place d’un plan de santé publique à long terme sur la prévention et le contrôle des épidémies en partenariat avec l’Union africaine et d’autres parties prenantes.

M. RIYAD MANSOUR, Observateur permanent de la Palestine, a commencé par saluer le rapport du Secrétaire général sur l’assistance au peuple palestinien.  Il a ensuite évoqué les évènements très négatifs qui se sont déroulés cette année dans la vie quotidienne du peuple palestinien, notamment la guerre israélienne sauvage dans le secteur de Gaza.  « Tant qu’Israël agit comme un État au-dessus du droit international, et tant que les Nations Unies ne peuvent pas mettre en œuvre leurs résolutions, on continuera à traiter l’impact du problème et non ses racines », a-t-il averti.

L’économie palestinienne souffre de malformations structurelles du fait de l’occupation israélienne, a expliqué M. Mansour.  La Palestine a une capacité limitée à contrôler son développement économique.  Elle est divisée en trois zones géographiques qui ont chacune leurs particularités: Jérusalem-Est a le tourisme religieux; Gaza, la production de poissons et de légumes; la Cisjordanie le tourisme et la production agricole.  Or, il n’y a que des échanges minimes entre les trois secteurs voire pas du tout.  Israël a le monopole des services aux touristes, même dans les zones palestiniennes occupées.  Israël empêche en outre l’importation des matières premières et des matériaux de reconstruction à « Gaza assiégée et détruite ». 

Les colonies illégales de peuplement représentent 60% de la Cisjordanie, s’est lamenté M. Mansour.  La Palestine a un accès très réduit aux ressources naturelles, dont les puits de gaz dans les eaux territoriales de Gaza.  Depuis 1967, Israël a créé des zones de pêche.  Le représentant a également évoqué les dimensions du problème de l’eau, pilier de l’économie agricole palestinienne.  De même, la Palestine n’a pas de monnaie propre, et une capacité limitée à contrôler ses taxes.  Elle subit de multiples revers en raison des mesures punitives imposées par Israël après la reconnaissance par l’Assemblée générale du statut d’État observateur de la Palestine auprès des Nations Unies.

D’après un rapport de l’organisation OXFAM, le revenu de l’individu palestinien a baissé, alors que celui de l’individu israélien est 195 fois supérieur.  S’il est mis fin à l’occupation et que la Palestine peut utiliser ses ressources, elle aura une économie forte et indépendante et n’aura plus besoin de toute cette assistance, a dit M. Mansour.  En conclusion, il a souhaité que la résolution qu’il a proposée au Conseil de sécurité, avec d’autres pays solidaires, pour obliger dans le temps Israël à mettre fin à son occupation voie le jour.

Mme PEMIKAR LUSANANON (Thaïlande) a réaffirmé son appui au Fonds central pour les interventions d’urgence auquel la Thaïlande verse 20 000 dollars par an en réponse à l’épidémie Ebola, c’est la somme de 152 000 dollars qui a été versée à l’OMS.  Après le typhon Yolande, la Thaïlande a fourni 5 000 tonnes de riz, une aide financière de 1,78 million de dollars et 141 tonnes de matériels de secours aux Philippines. 

La Thaïlande a versé 240 000 dollars à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et à la Société du Croissant Rouge de la Palestine.  En juin 2014, le Département de la prévention et de la réduction des catastrophes a accueilli, à Bangkok, la sixième Conférence ministérielle asiatique sur la réduction des risques de catastrophes dont les résultats ont fourni des éléments clefs pour le Cadre de réduction des risques de catastrophes après 2015 et pour la troisième Conférence sur la question prévue en mars 2015 au Japon.  En novembre 2014, la Thaïlande a accueilli la première exposition d’Asie sur la réduction des risques de catastrophes qui s’est focalisée sur la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles et provoquées par l’homme.

M. DAVID ROET (Israël) a indiqué qu’il existait des éléments de preuve montrant que le Gouvernement syrien et les groupes rebelles avaient délibérément affamé la population civile.  « Israël est horrifié par les souffrances endurées par le peuple syrien », a-t-il affirmé.  Il a rappelé que l’un des plus grands impératifs de la tradition juive était le « tikun olam », selon lequel chaque personne a l’obligation de rendre le monde meilleur.  Israël participe ainsi activement à la lutte contre l’épidémie d’Ebola, a-t-il poursuivi, expliquant que la dernière contribution de son pays était la construction « d’hôpitaux de l’espoir » qui sont des unités mobiles dotées d’un équipement médical dernier cri.

Il a indiqué que le plus grand obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire était la politisation des efforts, en particulier au Moyen-Orient.  « La vérité est qu’Israël est très attaché au bien-être de ses voisins », a-t-il dit, jugeant fâcheux que certaines délégations préfèrent ignorer les causes réelles des souffrances des Palestiniens et proférer « cyniquement » des accusations contre Israël.  Il s’est en particulier étonné de la longue liste des griefs contre Israël qu’a formulés aujourd’hui l’Observateur permanent de la Palestine, et ce, sans jamais se livrer à la moindre introspection sur ses torts éventuels.  « À quoi la délégation palestinienne passe son temps? » s’est-il interrogé tout haut, ajoutant qu’Israël était prêt à un compromis historique au Moyen-Orient.

M. Roet a rappelé que le Hamas est une organisation terroriste qui a volé des millions de dollars d’aide humanitaire afin de développer ses capacités militaires au service de la terreur.  « Israël a constamment autorisé que les camions chargés de milliers d’articles de première nécessité entrent à Gaza, même quand une pluie de roquettes s’abattait sur nos villes. »  Jugeant qu’il était temps de cesser de désigner Israël comme « l’éternel coupable », il a invité les responsables palestiniens à assumer leurs responsabilités en neutralisant notamment le Hamas et en mettant un terme à la militarisation de la bande de Gaza.  « La paix exige du courage », a-t-il affirmé, avant de demander l’abandon de la propagande anti-israélienne, dont il a déploré le certain succès qu’elle rencontre notamment « au salon des délégués de l’ONU ».  

M. PETER LLOYD VERSEGI (Australie) a estimé que l’ampleur et la complexité sans précédent des crises ainsi que les conflits prolongés avaient changé le paysage humanitaire.  Les acteurs humanitaires travaillent dans des contextes de plus en plus hostiles et sont confrontés à des extrémistes violents, comme en Iraq.  En outre, les femmes et les filles sont affectées de façon disproportionnée.  « La violence sexuelle ne doit pas être acceptée comme conséquence inévitable des crises », a insisté le représentant. 

Il a préconisé de placer les personnes affectées au cœur de l’action humanitaire et de les faire participer à l’évaluation des besoins.  Aujourd’hui, les bailleurs de fonds fournissent des sommes record, mais « pour être à la hauteur des défis présents, nous devons innover », a-t-il dit.  Il faut adopter de nouvelles technologies, trouver de nouveaux donateurs, y compris dans le secteur privé, tout en veillant à la cohérence des approches dans le respect des principes humanitaires.

En l’absence de solutions générales, il faut également faciliter un accès humanitaire sans entraves aux civils dans les pays en crise.  L’Australie veille à ce que ce principe soit au centre des débats du Conseil de sécurité.  Enfin, la réduction des risques de catastrophes et le renforcement de la résilience permettent de sauver des vies, a-t-il insisté. 

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