SG/SM/16080-OBV/1362

Journée de la jeunesse: le Secrétaire général appelle à lever le voile sur l’isolement dans lequel sont enfermés 20% de jeunes atteints de troubles mentaux à travers le monde

11/8/2014
Secrétaire généralSG/SM/16080
OBV/1362
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JOURNÉE DE LA JEUNESSE: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À LEVER LE VOILE SUR L’ISOLEMENT DANS LEQUEL

SONT ENFERMÉS 20% DE JEUNES ATTEINTS DE TROUBLES MENTAUX À TRAVERS LE MONDE


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août:


Une publication toute récente des Nations Unies nous apprend que, chaque année dans le monde, 20% des jeunes sont atteints de troubles mentaux; c’est lors du passage de l’enfance à l’âge adulte que ceux-ci risquent le plus de se manifester.  Les préjugés et la honte viennent aggraver le problème, les empêchant de demander l’aide dont ils ont besoin.  Pour marquer cette année la Journée internationale de la jeunesse, l’Organisation des Nations Unies veut aider à lever le voile qui dissimule l’isolement et le silence dans lesquels ces jeunes sont enfermés.


Les obstacles peuvent paraître insurmontables, en particulier dans les pays où l’on ignore le problème de la santé mentale et où l’on n’investit pas dans les services médicaux nécessaires.  Trop souvent, parce qu’elles sont négligées et suscitent une peur irrationnelle, les personnes atteintes d’une affection mentale se trouvent marginalisées et privées ainsi non seulement de tout rôle dans la définition et l’application des politiques et programmes de développement, mais même aussi de soins de base.  Elles n’en deviennent que plus vulnérables à la pauvreté, à la violence et l’exclusion sociale, et cela rejaillit sur la société dans son ensemble.


Les jeunes qui sont déjà considérés comme vulnérables, parce qu’ils sont sans abri, par exemple, ou orphelins, ou encore parce qu’ils ont eu maille à partir avec la justice des mineurs ou vécu des situations de conflit, sont souvent plus exposés à la réprobation et autres barrières sociales, ce qui les laisse encore plus à la dérive quand ils ont le plus besoin de soutien.  Souvenons-nous que, s’ils sont compris et aidés, ces jeunes peuvent s’épanouir et apporter beaucoup à notre avenir collectif.


Il nous reste tout juste quelque 500 jours pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Nous nous devons de répondre aux besoins de tous les jeunes, et surtout de ceux qui sont vulnérables, pour achever cette campagne historique par une victoire.


Des actions d’envergure s’imposent à tous les niveaux pour faire comprendre combien il importe d’investir dans ces jeunes atteints de troubles mentaux et de les soutenir.  Il est capital de leur assurer davantage d’éducation pour réduire le mépris où ils sont tenus et changer notre façon de parler de la santé mentale et de la percevoir.


La santé mentale, c’est en effet ce que nous ressentons; ce sont nos émotions et notre bien-être.  Nous avons tous besoin d’en prendre soin si nous voulons mener une vie satisfaisante.  Commençons à parler de notre santé mentale de la manière dont nous parlons de notre santé tout court.


Au moment de célébrer la Journée internationale de la jeunesse 2014, donnons aux jeunes qui souffrent de troubles mentaux les moyens de se réaliser pleinement et montrons ainsi que la santé mentale est notre affaire à tous.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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