SG/SM/15742-AFR/2847

« Même avec un appui modeste, nous pouvons inverser la tendance afin de rétablir la coexistence en République centrafricaine », déclare M. Ban Ki-moon

2/4/2014
Secrétaire généralSG/SM/15742
AFR/2847
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« MÊME AVEC UN APPUI MODESTE, NOUS POUVONS INVERSER LA TENDANCE AFIN DE RÉTABLIR

LA COEXISTENCE EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE », DÉCLARE M. BAN KI-MOON


On trouvera ci-après le discours du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à la réunion de haut niveau sur la République centrafricaine à Bruxelles, le 2 avril:


Merci Monsieur le Président d’avoir organisé cette réunion sur la République centrafricaine.


Il y a un an que la République centrafricaine est entrée dans une grave crise politique et humanitaire.


Les Centrafricains ont besoin de notre aide dans plusieurs domaines critiques.  Nous avons la responsabilité collective de réagir.


Premièrement, parlons de la sécurité.  La situation reste extrêmement instable.  Les assassinats, les attaques ciblées et les odieuses violations des droits de l’homme se poursuivent et l’impunité est totale.  Le génocide a été évité en grande part parce que les minorités ont fui en masse vers des zones où elles se sentaient en sécurité, entourées de leur peuple. 


Je félicite la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et l’opération Sangaris de ce qu’elles font pour rétablir la paix et la sécurité.  Mais elles manquent de ressources et sont débordées.  Il leur faut des renforts, et tout de suite.


Deuxièmement, le Gouvernement de transition a besoin d’aide pour remettre au travail les policiers, les juges, le personnel pénitentiaire, etc.  La Chef de l’État de la transition, la Présidente Catherine Samba-Panza, est déterminée à rétablir l’autorité de l’État.  Mais sans budget, elle ne peut pas faire grand-chose.  Les fonds disponibles pour l’aide humanitaire sont eux aussi en deçà des montants nécessaires et des contributions annoncées, puisque seules 20% des ressources ont été reçues.


Troisièmement, un processus politique ouvert à tous s’impose.  Les dirigeants locaux et les chefs religieux ont un rôle important à jouer.


Il faut que les Centrafricains voient que tous ceux qui ont commis des exactions doivent répondre de leurs actes, sans exception; que l’état de droit s’applique à tous, qui qu’ils soient et quelles que soient leurs croyances, des dirigeants aux combattants.


En République centrafricaine, nous n’avons pas été à la hauteur de nos promesses, nous n’avons pas évité l’évitable.


Maintenant, nous devons aider le pays à aller de l’avant et à se reconstruire.


Aujourd’hui, même avec un appui modeste, nous pouvons inverser la tendance et faire en sorte que le peuple centrafricain jouisse des fruits des richesses naturelles du pays et rétablir la coexistence qui fait la fierté de l’histoire nationale.


Ensemble, faisons tout notre possible pour faire de cette ambition une réalité.


Je vous remercie.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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