FEM/1984

En dépit d’importants progrès en faveur des femmes, les délégations appellent à accélérer les efforts pour réaliser la parité, en particulier dans le domaine de l’emploi

17/03/2014
Conseil économique et socialFEM/1984
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de la condition de la femme

Cinquante-huitième session

10e & 11e séances – matin et après-midi


EN DÉPIT D’IMPORTANTS PROGRÈS EN FAVEUR DES FEMMES, LES DÉLÉGATIONS APPELLENT À ACCÉLÉRER

LES EFFORTS POUR RÉALISER LA PARITÉ, EN PARTICULIER DANS LE DOMAINE DE L’EMPLOI


Les délégations ont passé en revue, aujourd’hui, devant la Commission de la condition de la femme, les progrès réalisés ou qui restent à faire pour parvenir à une véritable égalité entre les sexes et à l’autonomisation des femmes, non seulement dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) mais aussi au-delà de 2015.  Elles ont en particulier mis l’accent sur l’emploi des femmes, leur participation à la vie publique et politique, les différentes formes de violence dont elles sont victimes et les soins de santé spécifiques aux femmes.


Les États Membres, dont beaucoup étaient représentés par des ministres, se sont prévalus des progrès accomplis dans l’autonomisation économique des femmes grâce aux mesures visant à leur offrir davantage d’emplois rémunérés et décents.  La Vice-Ministre des femmes et de l’égalité du genre du Venezuela, par exemple, s’est félicitée de l’augmentation de 43% du nombre de femmes bénéficiant d’un emploi dans son pays.  De même, au Chili, qui est aujourd’hui dirigé par l’ancienne Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Mme Michelle Bachelet, le nombre des femmes actives a atteint 47,4% au cours de la période 1990-2011, même si ces progrès au Chili concernent essentiellement la tranche de la population qui a le plus de ressources. 


Ces résultats sont le fruit des efforts inlassables déployés par les gouvernements qui ont misé sur l’éducation, la formation professionnelle et l’amélioration de l’accès des femmes au marché de l’emploi.  Le Gouvernement allemand, par exemple, a choisi de renforcer les politiques et les services qui facilitent l’équilibre entre la vie familiale et le travail.  Il en fut de même à Maurice, où les garderies bénéficient de subventions, a expliqué la Ministre mauricienne de l’égalité des sexes.


L’éducation est un des facteurs clefs qui offrent aux femmes les plus grandes chances de trouver un emploi, ont souligné les intervenants.  En outre, comme l’a fait remarquer le représentant de l’Estonie, plus leur niveau d’éducation est élevé, plus les opportunités pour un emploi bien rémunéré seront plus grandes pour les femmes.  « Chaque année scolaire accomplie se traduit pour une fille par l’augmentation de 5 à 15% de ses futurs revenus », a-t-il expliqué.  Son homologue de la Croatie a cependant remarqué que les inégalités subsistaient dans certaines disciplines, les femmes étant par exemple sous-représentées dans les écoles d’ingénieurs ou d’architecture.  En République arabe syrienne, le Gouvernement se concentre sur la formation des femmes rurales, a indiqué la Présidente de la Commission des affaires familiales de ce pays.


Parmi les autres domaines dans lesquels les gouvernements ont renforcé les mesures d’autonomisation des femmes et d’égalité des sexes, beaucoup ont parlé des améliorations apportées sur le plan juridique.  Il s’agit notamment d’élargir et de faciliter l’accès des femmes à la justice lorsqu’elles sont victimes de violence ou de discrimination.  Parallèlement, le droit pénal s’est durci dans plusieurs pays pour que les violences sexistes ou domestiques qui sont souvent passées sous silence ne restent pas impunies.


Le nouveau Code pénal indien, par exemple, prévoit des mesures plus fermes pour mieux lutter contre le harcèlement sexuel et les violences sexuelles au travail.  Au Panama, la lutte contre les violences à l’égard des femmes a été renforcée grâce à la réforme du Code pénal et l’adoption d’une loi punissant le féminicide.  De son côté, l’Équateur a mis en place des unités judiciaires pour mieux répondre à la violence à l’encontre des femmes.  Le représentant de Tuvalu a regretté, pour sa part, que la violence contre les femmes en milieu rural ne soit pas suffisamment dénoncée.


Outre une cinquantaine de délégations d’États Membres, plusieurs représentants d’organisations internationales ont pris part à ce débat.  La représentante de l’Union interparlementaire a fait part des progrès considérables en matière de représentation des femmes dans le monde politique entre 2005 et 2014.  Le nombre des femmes parlementaires a en effet augmenté en passant de 15,7% en 2005 à 21,8% en 2014.  Outre les 18 femmes qui sont actuellement chefs d’État, 17% des ministres dans le monde sont des femmes contre 14% en 2005.


Les intervenants ont également formulé des observations et recommandations sur ce qui doit être fait en faveur des femmes après 2015, au lendemain de la date butoir de la réalisation des OMD.  À l’instar de nombreuses délégations, le représentant de la Belgique a plaidé en faveur de la définition d’un objectif distinct consacré à l’autonomisation des femmes et à l’égalité entre les sexes.  Outre cet objectif, a-t-il dit, il faudrait que tous les autres objectifs de développement intègrent une perspective « genre ».  Pour son homologue de Singapour, ces objectifs devront être « holistiques et quantifiables ».


La délégation de Fidji a souhaité, pour sa part, que les objectifs de l’après-2015 ne soient pas trop génériques afin de prendre en compte les situations particulières, comme celle des femmes dans les pays insulaires en développement.  Le représentant d’un autre État insulaire en développement, Antigua-et-Barbuda, a exposé les graves difficultés auxquelles sont confrontées les femmes de son pays, dont la majorité dépend des revenus générés par le secteur du tourisme.  Les changements climatiques ont des conséquences dévastatrices pour ce secteur essentiel de l’économie nationale et, par conséquent, pour les femmes, a-t-il prévenu.


La prochaine séance plénière de la Commission de la condition de la femme aura lieu demain, mardi 18 mars, à partir de 10 heures.


SUIVI DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES ET DE LA VINGT-TROISIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, INTITULÉE « LES FEMMES EN L’AN 2000: ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, DÉVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIE SIÈCLE »


Suite des déclarations


Mme SONIA SIMBA, Ministre du développement communautaire, du genre et de l’enfance de la République-Unie de Tanzanie, a indiqué que son pays avait réalisé des progrès concernant l’ensemble des OMD, à l’exception de l’éradication de la pauvreté, de la faim et de la mortalité maternelle.  Elle a ajouté que l’objectif de la scolarisation universelle, de la parité et de l’équité à l’école primaire avait été atteint.  La Tanzanie demeure cependant confrontée au défi d’assurer une éducation de qualité et de prévenir l’abandon scolaire.  Elle a néanmoins indiqué que la parité diminuait à mesure que les élèves progressent dans leurs études, les filles devenant moins nombreuses dans les cycles secondaire et universitaire.  Elle a aussi indiqué que plus de femmes siégeaient actuellement au Parlement.  En 2010, leur représentation avait atteint 8% et elle est de près de 40% au sein du Parlement de Zanzibar.  Les femmes sont actives dans les secteurs de l’agriculture et des services mais elles perçoivent de faibles salaires, a ajouté la Ministre.  En 2010, le taux de mortalité maternelle était de 73 pour 1 000 naissances à Zanzibar et de 81 pour 1 000 naissances.  En ce qui concerne la réduction du taux des infections au VIH/sida, peu de progrès a été enregistré chez les jeunes.  Elle a terminé en disant que le taux d’accès à l’eau potable était de 88% dans les villes et de 46% dans les zones rurales.  Le programme de développement pour l’après-2015 devrait intégrer la parité dans tous ses objectifs, a estimé la Ministre, en soulignant qu’il faudrait au préalable redoubler d’efforts pour atteindre les OMD avant la date butoir de 2015.


M. ERASTUS NEGONGA, Ministre de l’égalité du genre et du bien-être des enfants de la Namibie, a indiqué que les objectifs de parité entre les hommes et les femmes figuraient dans la Constitution de son pays.  La Namibie est aussi en bonne voie pour atteindre les OMD, a-t-il assuré.  En ce qui concerne les objectifs d’élimination de la pauvreté et de la faim, la Namibie, grâce à des efforts soutenus, a réussi à réduire de moitié le taux des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.  S’agissant de l’accès universel à l’éducation primaire, la Namibie devrait parvenir à réaliser cet objectif avant la date butoir, s’est-il félicité.  Le Ministre a également indiqué que le taux d’alphabétisation des jeunes était, aujourd’hui, de 94,4%.  Il a aussi parlé de ce qui est fait pour prévenir la transmission du VIH/sida et soigner les patients atteints de cette maladie.  Le taux de violence contre les femmes et les enfants est en hausse, malgré des efforts renforcés pour la combattre.  Enfin, il a demandé de prévoir un objectif distinct en faveur de la parité pour l’après-2015, s’est-il par ailleurs inquiété.


Mme MARKELDA MONTENEGRO (Panama) a déclaré que beaucoup d’efforts avaient été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des OMD et, plus particulièrement, dans la lutte contre les violences contre les femmes à travers notamment la réforme du Code pénal et la loi contre le féminicide.  Le Gouvernement du Panama a également adopté divers programmes en faveur des femmes dont la politique de l’égalité des sexes et la politique de l’égalité des chances.  En matière d’éducation, le taux d’abstention scolaire a nettement diminué, s’est-elle réjouie.  La représentante a aussi parlé de la mise en place d’accès gratuit et public d’Internet en faveur des jeunes et des femmes.  Pour les personnes âgées, le Panama a mis en place un système d’aide et de prise en charge sanitaire, a-t-elle indiqué.  Pour lutter contre le travail des enfants, le Panama a établi un programme, sur la base de sa feuille de route intitulée « Panama, pays sans travail des enfants ».  En outre, en partenariat avec la société civile des femmes, un programme de lutte contre les violences faites aux femmes a été lancé.  Pour combattre le VIH/sida, qui touche surtout les femmes, une couverture maladie est désormais assurée pour aider les femmes enceintes, en mettant à leur disposition des traitements antirétroviraux.  Avant de finir, elle a demandé que la question de la parité entre les sexes soit intégrée dans le programme de développement pour l’après-2015.


Mme ANGÉLICA CUADRA, Directrice des relations internationales d’El Salvador, s’est félicitée de l’amélioration considérable de la situation des femmes dans son pays, grâce au renforcement des normes nationales en faveur de l’égalité homme-femme.  El Salvador a ainsi beaucoup réduit la pauvreté extrême et amélioré l’accès des femmes à l’éducation primaire.  En matière de santé, elle a indiqué que le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans s’était réduit, de même que le taux de mortalité maternelle qui a baissé de 25% entre 2005 et 2011.  Ces réalisations ont été possibles grâce à l’augmentation des dépenses sociales, a-t-elle expliqué.  La représentante a ensuite parlé du Programme « Villes-Femmes » qui offre aux femmes des services intégrés pour leur garantir la jouissance de leurs droits et renforcer leur autonomie.  Elle a aussi mis l’accent sur la nécessité de s’occuper en particulier des femmes âgées.


Mme MIRIELLE MARTIN, Ministre de l’égalité entre les sexes, des enfants et de la famille de Maurice, a énuméré de nombreuses mesures prises en faveur des femmes et des enfants dans son pays, comme la fourniture de repas chauds dans les écoles et l’octroi de subventions pour les garderies.  Son Ministère, a-t-elle dit, travaille avec les entreprises pour lancer des activités pour la promotion de l’autonomisation économique des femmes et renforcer les entreprises gérées par les femmes.  Le Gouvernement assure également des logements aux familles les plus démunies, a-t-elle ajouté.  En matière de protection sociale, des filets de sécurité solides ont été établis, a-t-elle aussi fait valoir.  Par ailleurs, la Ministre a indiqué que les objectifs d’une éducation pour tous et de parité à l’école primaire avaient déjà été atteints.


Mme ISABEL YEKUANA MARTINEZ LOPEZ, Vice-Ministredes femmes et de l’égalité du genre du Venezuela, a souligné que les femmes autonomisées constituaient une véritable force de changement.  Afin de promouvoir la condition des femmes, le Venezuela a intégré dans plus de 16 lois des dispositions qui tiennent compte de leurs besoins spécifiques et encouragent leur participation plus active à la vie publique et politique.  Le Gouvernement vénézuélien a augmenté de 43% le nombre de femmes ayant une activité professionnelle.  Trois des cinq pouvoirs nationaux sont présidés par des femmes, a-t-elle précisé.  Nous avons aussi créé la fonction de défenseur des droits des femmes, ainsi que des tribunaux spécialisés dans leur défense.  Partie à différents traités internationaux, le Venezuela a présenté ses septième et huitième rapports consolidés à la CEDAW en juillet 2012, a-t-elle rappelé.  La Vice-Ministre a ensuite dénoncé le système capitaliste car, a-t-elle dit, il favorise le machisme et la dégradation de la dignité des femmes.  Le programme de développement pour l’après-2015 devrait prendre en compte les causes historiques des inégalités entre les hommes et les femmes, a-t-elle demandé.  Ce programme devrait établir des objectifs distincts pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes, avec des indicateurs précis.  Elle a enfin appelé à promouvoir les droits de la santé sexuelle et reproductive.


Mme RAZIAH AHMED, Ministre d’État, Ministre du genre, et du développement de la jeunesse et de l’enfance de Trinité-et-Tobago, a déclaré que son gouvernement avait pris des mesures qui favorisent l’égalité des droits entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la vie publique et privée, y compris en matière d’emploi.  Le Ministère est responsable de la mise en œuvre de ces mesures, a-t-elle dit.  La législation nationale a été amendée afin d’assurer le partage de la responsabilité dans les familles, d’éliminer les violences sur le lieu du travail ou au sein des familles, assurer l’accès aux soins de santé et aux formations professionnelles des femmes.  Mme Ahmed a reconnu que Trinité-et-Tobago continuait d’être confrontée aux problèmes de la santé infantile, mais aussi à la violence sexiste, souvent liée à la culture.  Pour l’égalité d’accès à l’emploi, Trinité-et-Tobago a établi un cadre juridique qui garantit aux femmes un travail décent et un salaire égal pour un même travail que les hommes.  La Ministre a rappelé que Trinité-et-Tobago avait ratifié huit conventions de l’Organisation internationale de Travail (OIT), avant d’admettre que les huit OMD ne seront pas atteints avant 2015. 


Mme PREETI SUDAN (Inde) a déclaré que la réalisation des OMD devait reposer sur une économie robuste.  S’agissant de l’autonomisation des femmes, de l’égalité entre les sexes et la lutte contre les violences contre les femmes, l’Inde a adopté un cadre politique pour permettre aux femmes de réaliser leurs droits.  Elle a enregistré des résultats impressionnants, a déclaré Mme Sudan qui a précisé qu’aujourd’hui, 1,5 million de femmes en Inde assument une fonction politique, à la suite d’une élection.  En matière de santé, elle a indiqué que des soins prénataux avaient été mis en place à l’intention des jeunes filles et des femmes.  En Inde, 100 millions de femmes bénéficient d’un crédit bancaire pour créer une entreprise.  Le nouveau Code pénal indien, en vigueur depuis 2013, prévoit des mesures plus fermes pour mieux lutter contre les violences à l’encontre des femmes, notamment le harcèlement sexuel et les violences sexuelles au travail, a souligné Mme Sudan.  Elle a ajouté que les technologies de l’information et de la communication, ainsi que l’électrification rurale étaient des moyens qui pouvaient améliorer la vie de beaucoup de gens.  Avant de conclure, elle a demandé que les questions de la parité entre les sexes et l’autonomisation soient intégrées dans le programme de développement pour l’après-2015.


Mme BEATRIZ RAMIRÈZ, Directrice de l’Institut national des femmes de l’Uruguay, a expliqué que plus les budgets consacrés aux femmes étaient importants, plus leur condition avait des chances d’être améliorée.  Elle a souhaité que le programme de développement pour l’après-2015 permette d’accomplir de vrais progrès pour les femmes et les filles.  En Uruguay, des progrès substantiels ont été réalisés, grâce à l’élaboration d’une feuille de route adoptée par le Gouvernement.  L’Uruguay a presque mis fin à la pauvreté extrême, a-t-elle assuré.  Mme Ramirez a aussi parlé des politiques d’emploi favorisant le travail des femmes qui, même si le problème de l’emploi non rémunéré reste un obstacle, sont appliquées.  Depuis 2001, a-t-elle poursuivi, l’Uruguay assure le respect des droits de santé sexuelle et reproductive, tout en promouvant le droit à une santé intégrale.  Elle a reconnu qu’il faudrait œuvrer davantage pour les femmes qui souffrent de discrimination du fait de leur appartenance ethnique ou de leur orientation sexuelle.


Mme INSSAF HAMAD, Présidente de la Commission des affaires familiales de la République arabe syrienne, s’est félicitée du caractère pionnier de son pays où la loi consacre l’égalité entre les hommes et les femmes.  La Syrie a réalisé des avancées dans la mise en œuvre des OMD, notamment en matière d’éducation avec un taux d’alphabétisation de presque 100%, a-t-elle indiqué.  Mme Hamad a ensuite expliqué que les femmes étaient très nombreuses à travailler pour les institutions nationales et bénéficiaient, ainsi, de l’égalité des salaires.  Elle a assuré que le Gouvernement syrien concentrait ses efforts sur la situation des femmes rurales en offrant des possibilités en matière de formation.  Par ailleurs, a-t-elle souligné, 12% des sièges du Parlement sont occupés par des femmes.  Actuellement, une femme est Vice-Présidente et deux femmes sont conseillères du Président de la République.  En outre, les femmes représentent 20% du corps diplomatique.  Le taux de mortalité infantile s’est considérablement réduit, a-t-elle aussi indiqué.  Les femmes syriennes ont une vie décente et peuvent exercer leurs droits en Syrie, a-t-elle soutenu, en précisant que des lois strictes contre les viols, les enlèvements et la traite des personnes étaient en vigueur dans le pays.  La représentante a cependant regretté que tous ces efforts aient été sapés par la guerre qui déchire actuellement le pays, anéantissant ainsi les gains de trois décennies de développement.


Mme VU NGOC THUY, Directrice générale adjointe du Ministère de travail, des blessés des guerres et des affaires sociales du Viet Nam, a indiqué qu’en matière de participation à la vie publique et politique, les femmes représentaient actuellement 24,2% des parlementaires.  Elles représentent aussi 82,5% de la force de travail contre 73,5% pour les hommes.  En ce qui concerne la santé, elle a précisé que le taux de mortalité maternelle, qui était de 233 pour 1 000 naissances en 1990, était passé à 64 pour 1 000 en 2012.  Elle a cependant fait remarquer que les violences à l’encontre des femmes et des filles demeuraient un défi pour le pays.  En dépit de ces problèmes, le Viet Nam a atteint aujourd’hui quatre cinquième des OMD.


M. GIDEON SONNYBOY GWEBU (Swaziland) a déclaré que la mise en œuvre des OMD avait été inégale dans le pays, où il est nécessaire d’adopter de nouvelles approches pour réaliser ces objectifs avant la date butoir.  Il a ensuite évoqué les mesures prises par le Gouvernement dans la lutte contre la pauvreté, comme par exemple l’allocation de fonds pour l’autonomisation économique des femmes et des mesures incitatives pour la création d’activités génératrices de revenus en faveur des femmes.  Si des progrès ont été enregistrés dans le secteur de l’éducation, celui de la santé pose encore des problèmes, a reconnu le représentant.  La Constitution du Swaziland garantit les droits fondamentaux des femmes, a-t-il assuré, tout en faisant observer que la participation des femmes en politique a baissé, atteignant aujourd’hui à peine 14%.  Le taux de mortalité maternelle augmente dans le pays, à cause notamment des problèmes d’accès aux soins et des retards dans la prise en charge dans les hôpitaux.


M. MARGUS KOLGA (Estonie) a mis l’accent sur les efforts devant être entrepris dans le domaine de l’éducation, en faisant observer que, quelles que soient les ressources investies dans les sociétés, il n’y avait pas d’avenir tant qu’il n’y avait pas d’éducation pour tous.  Chaque année, l’éducation primaire d’une fille lui offre la possibilité d’augmenter ses futurs revenus de 5 à 15%, a-t-il cité en exemple.  M. Kolga a aussi appelé à lutter contre la fracture numérique entre les pays qui nuis particulièrement aux femmes.  L’Estonie participe au développement durable et appuie l’intégration de la parité, avec notamment un plan global de lutte contre la violence.  L’Estonie a aussi adopté des directives pour élaborer des dispositions pénales favorables aux femmes, qui prévoient notamment de fournir des foyers d’accueil pour les victimes de la traite.  Enfin, il a parlé des efforts que déploie son gouvernement au sein du Conseil des droits de l’homme et de la Commission de la condition de la femme.  Il a aussi plaidé en faveur de la coopération internationale dans ce domaine, ainsi qu’en faveur des droits sexuels et reproductifs.


M. VLADIMIR DROBNJAK (Croatie) a rappelé que les femmes étaient la force motrice du développement économique et social de leur pays.  L’éducation est l’outil le plus efficace pour lutter contre les obstacles à l’autonomisation des femmes, comme par exemple les grossesses des adolescentes, a-t-il estimé.  L’éducation contribue aussi à une meilleure santé et au développement économique.  Il a indiqué que l’inégalité entre les hommes et les femmes en Croatie était perçue comme une violation des droits fondamentaux.  La mortalité maternelle est faible en Croatie, car toutes les femmes ont droit à un accouchement gratuit dans un hôpital, a assuré le représentant.  Dans le domaine de l’éducation, la parité a été atteinte dans les cycles primaire et secondaire.  Malgré tout, les inégalités subsistent dans certaines disciplines de l’enseignement supérieur, a-t-il fait observer, en précisant que les femmes étaient sous-représentées dans les écoles d’ingénierie ou d’architecture par exemple.  En outre, si les femmes sont actives dans la vie publique et politique du pays, leur représentation au Parlement n’a pas encore permis d’atteindre le quotas de 40% prévu par la loi sur la parité.


Mme KAREN TAN (Singapour) a regretté que les violences sexistes ainsi que les discriminations des femmes persistent à cause de certains comportements culturels.  Pour renverser cette situation, Singapour est impatiente de travailler avec d’autres pays pour les aider à réaliser l’égalité entre les sexes, l’autonomisation des femmes et l’accès des femmes à l’eau et aux services d’assainissement, a proposé la représentante.  Les objectifs doivent être holistiques et quantifiables, a-t-elle souligné, en rappelant que les programmes établis dans le cadre de la mise en œuvre de ces objectifs doivent veiller à tenir compte de tous les groupes de la population.  La représentante a estimé qu’il était important de tenir compte de la situation en matière de stabilité et de sécurité pour répondre à la question des violences à l’encontre des femmes.  En matière de droits des femmes et des filles, a-t-elle rappelé, il incombe en premier lieu aux gouvernements d’assurer la protection et la réalisation de ces droits.  En ce qui concerne l’emploi des femmes, elle a réaffirmé le droit des femmes à participer de façon égale avec les hommes sur le marché du travail.  Avant de terminer, elle a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de réaffirmer son engagement en faveur de l’égalité des femmes.


Mme BÉNÉDICTE FRANKINET (Belgique) a indiqué que la suppression des violences à l’encontre des femmes appelait à un engagement politique fort pour l’application de la Convention contre les violences à l’égard des femmes et la Déclaration de Beijing.  Tout nouvel objectif à cet effet doit être plus ambitieux et tenir compte de l’autonomisation des femmes et de l’élimination des discriminations et violences à l’encontre des femmes, a-t-elle estimé.  Tout cadre futur devra tenir compte de l’élimination de la peur, a-t-elle plaidé, avant de souligner que le respect des droits reproductifs et sexuels des femmes était un élément crucial de l’autonomisation des femmes.  Les femmes doivent avoir un meilleur accès aux ressources, en particulier les ressources foncières.  Toutes les femmes, a-t-elle souligné, doivent bénéficier d’une protection sociale universelle tout au long de leur vie.  Elle a aussi demandé plus de participation des femmes et d’égalité des sexes dans le processus de prise de décisions.  Concernant le programme de développement pour l’après-2015, la représentante de la Belgique a estimé qu’il ne suffisait pas de consacrer un objectif distinct à la question de la parité.  Il faudrait également que cette question soit intégrée dans tous les objectifs de développement.  Avant de conclure, elle a demandé à la Commission de la condition de la femme d’envoyer un message fort concernant l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes à la prochaine session de l’Assemblée générale de l’ONU.


M. U KYAW TIN (Myanmar) a indiqué que son gouvernement mettait actuellement en œuvre un plan stratégique national pour l’avancement des femmes pour la période 2013-2022.  Il a également indiqué que le Comité national pour la question des femmes avait été rétabli en 2011 et que la rédaction d’une loi contre la violence faite aux femmes devrait être achevée en août 2014.  Des ateliers de sensibilisation sur le problème de la violence faite aux femmes sont organisés dans tout le pays et des mesures juridiques fermes sont prises à l’encontre des auteurs de telles violences.  Le représentant a aussi fait savoir que le Myanmar avait été le premier pays de la région du Mékong à adopter une loi pour lutter contre la traite des personnes et que son gouvernement vient d’établir de nouvelles mesures pour encourager le retour et la réintégration des victimes de la traite.  Le Gouvernement a aussi augmenté, depuis l’exercice biennal 2012-2013, l’enveloppe budgétaire des secteurs de la santé et de l’éducation pour financer les programmes en faveur des femmes et aux enfants.


M. Tin s’est félicité de ce que la participation des femmes au sein du Gouvernement, au sein du Parlement ainsi que dans le secteur privé augmente d’année en année.  Aujourd’hui, a-t-il dit, les femmes représentent 52,39% des fonctionnaires du Gouvernement et le secteur privé connaît une tendance similaire.  En outre, 50 sièges du Parlement sont occupés par des femmes et de plus en plus d’entre elles occupent des postes de ministre ou de vice-ministre.  Grâce à une nouvelle mesure prise par le Gouvernement, les femmes peuvent désormais intégrer les forces armées.


M. CHRISTOPHER GRIMA (Malte) a estimé que les OMD avaient été essentiels pour garantir l’autonomisation des femmes dans son pays.  Il a recensé les progrès enregistrés par Malte dans ce domaine, grâce notamment aux recommandations de la Commission pour l’égalité entre les hommes et les femmes.  Il faut poursuivre ces efforts pour faire avancer les droits des femmes, notamment dans le domaine de l’emploi où elles doivent non seulement avoir un travail décent mais également un salaire égal à celui des hommes.  En matière d’éducation, il a mentionné les mesures visant à assurer la parité et à éliminer les stéréotypes sexistes.  Les questions de santé sont également d’une importance vitale, a-t-il souligné, en assurant que Malte garantissait l’égalité entre les hommes et les femmes dans les services de santé.  Le représentant a cité notamment un service gratuit de dépistage du cancer du sein.  Il a également indiqué que les taux de mortalité maternelle et infantile étaient très faibles à Malte.  Afin de conclure, il a plaidé en faveur d’un meilleur accès des soins de santé pour les filles et les femmes, y compris les droits en matière de santé sexuelle et reproductive, sans pour autant considérer l’avortement comme une forme légitime de santé reproductive ou un droit. 


M. PETER THOMSON (Fidji) a assuré que son pays avait adopté des mesures pour garantir la réalisation du Plan d’action de Beijing.  Si Fidji a bien progressé pour atteindre certains OMD, le Gouvernement a cependant redoublé d’efforts concernant la situation des femmes et des filles.  Les femmes sont sous-représentées dans la vie publique et politique, ainsi que dans la fonction publique en général où des efforts soutenus sont entrepris.  Le représentant a aussi reconnu la nécessité de mieux sensibiliser les hommes et les garçons.  Il s’est félicité de ce que la nouvelle Constitution de 2013 protège les droits sociaux et politiques des citoyens fidjiens et, en particulier, des femmes.  Pour améliorer la scolarisation, Fidji a prévu des systèmes de transport gratuit pour conduire les enfants à l’école.  Par ailleurs, a-t-il indiqué, le PNUD et ONU-Femmes œuvrent en étroite coopération avec le Gouvernement de Fidji pour que les femmes participent davantage à la vie publique et politique du pays.  Fidji a adopté sa première politique pour l’égalité entre les hommes et les femmes cette année, a-t-il dit.  Avant de conclure, il a demandé que les objectifs de l’après-2015 ne soient pas trop génériques afin de tenir compte des particularités propres à certains pays.


Mme ALYA AHMED SAIF AL-THANI (Qatar) a déclaré que les défis étaient toujours grands en matière d’autonomisation des femmes et de lutte contre les violences dont sont victimes les femmes à cause notamment de la pauvreté et de diverses formes de discrimination.  Elle a ajouté que l’occupation du territoire palestinien par Israël entravait le développement des femmes palestiniennes à cause des restrictions de mouvement, de l’implantation illégale de colonies de peuplement et de la destruction des infrastructures palestiniennes.  En Syrie, le conflit a gravement affecté les femmes, a regretté la représentante.  Le Qatar accorde une attention particulière aux droits des femmes, à l’égalité des citoyens et à la protection de la femme ainsi qu’à la participation politique des femmes, a-t-elle assuré, avant d’annoncer la tenue d’une conférence sur l’autonomisation de la femme, à Doha, en avril prochain.  Elle a terminé en soulignant que la participation des femmes à la vie publique et politique et dans d’autres secteurs contribuait à faire reculer la pauvreté dans le monde.


M. AUNESE MAKOI SIMATI (Tuvalu) a indiqué que le Gouvernement avait étendu les opportunités de participation à tous les citoyens pour qu’ils puissent participer activement au développement de leur pays.  Tuvalu a pris des mesures pour que la mise en œuvre des OMD dans le pays prenne en compte la question de la parité.  La participation politique des femmes va au-delà des objectifs internationaux, a-t-il déclaré.  Dans la fonction publique, la représentation des femmes est égale à celle des hommes.  Au Parlement, les femmes occupent 20% des sièges.  Des formations spéciales ont été conçues pour renforcer les capacités des femmes.  Elles reçoivent aussi des aides pour pouvoir apprendre les langues étrangères.  Elles sont encouragées à s’initier aux technologies de l’information et de la communication.  Par ailleurs, des efforts sont entrepris pour combattre la corruption dont sont victimes les femmes, a indiqué le représentant.  Il a déploré que la violence contre les femmes en milieu rural ne soit pas suffisamment dénoncée.  Avant de conclure, il a tenu à rappeler que les changements  climatiques mettaient en péril la survie des peuples et, surtout des femmes et des filles, dans les pays insulaires en développement comme le sien.


M. PALITHA KOHONA (Sri Lanka) a indiqué que son gouvernement avait adopté des politiques et promulgué des lois visant à protéger les femmes contre la violence sexiste.  Des efforts sont aussi déployés en vue de fournir aux filles et aux femmes une éducation et des formations de qualité.  Nous renforçons la participation des femmes aux processus décisionnels à tous les niveaux, a-t-il ajouté.  Le représentant a indiqué que son pays était en faveur d’un objectif de développement durable distinct concernant l’égalité entre les hommes et les femmes.  Au Sri Lanka, des mesures ont été prises pour réduire les inégalités entre les sexes.  Les femmes participent aux élections, a-t-il souligné, en précisant également que, très tôt, le pays avait eu une femme au poste de premier ministre.  M. Kohona a aussi indiqué que les services de soins de santé gratuits avaient permis de réduire le nombre de décès d’enfants causés par des maladies pouvant être évitées.  Le conflit qui touche le pays depuis 30 ans a eu des conséquences graves sur la croissance économique du pays, a rappelé le représentant, avant d’attirer l’attention sur le nombre élevé de femmes souffrant de la pauvreté et de l’exclusion au Sri Lanka. 


M. ABULKALAM ABDUL MOMEN (Bangladesh) a fait part des efforts de son pays pour intégrer les OMD dans ses politiques de développement économique et social, ce qui montre que le Bangladesh est en bonne voie pour atteindre ces objectifs, notamment l’élimination de la pauvreté extrême.  Il a parlé du programme en faveur du développement économique des femmes, qui prévoit notamment des mesures sociales pour les femmes rurales et qui a permis de réduire la pauvreté des femmes.  Le Bangladesh assure la gratuité des manuels scolaires et des repas à la cantine, afin de réduire le taux d’abandon scolaire.  Le représentant a également indiqué que son gouvernement prenait des mesures pour permettre aux femmes d’occuper des postes de décision à tous les niveaux de la société.  Le Bangladesh est le seul pays au monde où il y a des femmes au pouvoir depuis deux décennies, s’est-il félicité.  Au Parlement, a-t-il dit, 50 sièges sont réservés aux femmes.  Par ailleurs, le représentant a assuré que le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans avait été réduit, ainsi que le taux de mortalité maternelle.  Pour ce qui est des maladies transmissibles, le Bangladesh a réussi à faire diminuer le taux de prévalence du sida.  Les mariages forcés et les conséquences dévastatrices des changements climatiques font cependant obstacle aux efforts entrepris en faveur de l’autonomisation des femmes, a estimé le représentant avant de conclure.


M. MILORAD ŠĆEPANOVIĆ (Monténégro) a rappelé que les questions de la parité entre les hommes et les femmes devraient être au cœur de tous les programmes de développement.  Le Gouvernement du Monténégro a pris des mesures visant l’élimination des violences à l’encontre des femmes et l’autonomisation des femmes.  La collaboration entre les secteurs public et privé a débouché sur la rédaction d’un plan en neuf points en faveur, notamment, de la parité et de l’autonomisation.  L’un des objectifs de la participation des femmes a été fixé à 30%, a en outre indiqué le représentant.  S’agissant du statut économique des femmes, des défis persistent notamment en ce qui concerne les opportunités pour les femmes de lancer leurs propres entreprises.  En matière d’emploi, la loi interdit toute discrimination indirecte.  Des mesures sont également prises pour lutter contre le chômage de longue durée touchant les femmes.  Le programme de développement pour l’après-2015 devrait faire de la parité un objectif distinct, a souhaité le représentant.


M. IBRAHIM O. A. DABBASHI (Libye) a souligné que les questions liées aux femmes devraient être placées au centre des priorités de développement car, a-t-il dit, elles jouent un rôle essentiel pour la réalisation des OMD.  En Libye, les autorités ont voulu réaliser l’ensemble des OMD, y compris ceux relatifs aux femmes en dépit de la situation du pays, a-t-il expliqué.  La participation des femmes à la vie publique et politique s’est améliorée.  Elles occupent désormais 33 sièges au sein du Parlement.  Le Gouvernement compte six femmes ministres.  Ces objectifs ont été atteints grâce à la participation de la société civile, a assuré le représentant libyen.  S’agissant des crimes du régime de Qadhafi, le Gouvernement de la Libye souhaite mettre en place un système de réparation, a indiqué le représentant, qui a ajouté que les responsables des crimes devraient répondre de leurs actes.  La législation nationale a été amendée afin d’augmenter le montant des pensions des femmes et améliorer les services de santé pour les femmes enceintes.  Aujourd’hui, 98% de ces femmes bénéficient de soins gratuits.  Le représentant a déclaré que sa délégation s’opposait à « certains documents sur les droits sexuels qui ne respectent pas les principes religieux du pays ».


Mme VERONICA BUSTAMANTE (Équateur) a rappelé que son pays avait proposé en 2007 le principe du « bien-vivre », qui exige des relations sans domination entre peuples et entre individus.  Pour améliorer la condition de la femme équatorienne, nous avons élargi leur accès à la justice et aux droits économiques, sociaux et culturels.  Soulignant qu’un consensus avait été atteint l’an passé à la Commission de la condition de la femme, qui avait permis d’adopter des conclusions, la représentante a espéré que l’on pourrait répondre, encore cette année, aux attentes des femmes du monde.  La représentante a ensuite indiqué que l’Équateur avait mis en place des unités judiciaires pour mieux répondre à la violence à l’égard des femmes.  Elle a aussi fait part de la bonne participation des femmes dans les différents ministères, même au Ministère de la défense.  Son gouvernement a en outre pris des mesures pour assurer une aide financière aux femmes disposant de faibles ressources.  La couverture de sécurité sociale a également été élargie. 


M. CHARLES NTWAAGAE (Botswana) a déclaré que le Botswana avait réalisé des progrès significatifs pour intégrer les objectifs de l’égalité entre les hommes et les femmes et de l’autonomisation des femmes dans ses différentes politiques, a-t-il assuré.  Le représentant a précisé que la moitié des ministères étaient concernés par ces mesures.  L’élimination de la pauvreté reste la priorité de son gouvernement qui a notamment mis en œuvre un programme pour promouvoir l’autonomisation des femmes.  La violence sexiste reste cependant un problème important dans le pays, a-t-il reconnu en assurant que le Gouvernement entendait combattre les causes de ce problème.  Des mesures sont également prises pour renforcer les capacités des acteurs clefs qui aident les victimes, ainsi que l’accès des victimes à la justice.  La participation des hommes et des femmes aux processus décisionnels doit être égale, a-t-il aussi argué, en reconnaissant que des progrès restaient à faire dans ce domaine au Botswana.  Le représentant a ensuite parlé des améliorations dans le domaine de la santé des femmes.


Mme MARIANNE ODETTE BIBALOU (Gabon) a réaffirmé que le Gabon restait attaché aux OMD relatifs à l’élimination des violences contre les femmes et à la Déclaration de Beijing.  Elle a illustré son propos en soulignant que la parité en matière d’éducation était une réalité pour les jeunes de 3 à 16 ans dans le pays.  La participation des femmes à la vie publique et politique augmente, a indiqué la représentante.  Son gouvernement, a-t-elle assuré, fait de la lutte contre le VIH/sida une priorité.  Elle a aussi évoqué diverses mesures prises par le Gouvernement du Gabon pour améliorer la situation des femmes en matière de santé et encourager leur autonomisation économique.


M. JEFFREY SALIM WAHEED (Maldives) a condamné toutes les violences dont sont victimes les femmes aux Maldives et dans le monde.  Des mesures concrètes ont été prises dans le pays pour lutter contre ce problème au sein de la société, ainsi que pour encourager la participation active des femmes à la vie publique et politique.  D’autres initiatives ont été prises en matière d’éducation, d’emploi des jeunes et des femmes.  Les Maldives appuient l’idée d’intégrer la parité dans tous les objectifs du programme de développement pour l’après-2015. 


Droit de réponse


Réagissant aux remarques faites par le Qatar, la représentante de la République arabe syrienne a affirmé que le Gouvernement qatari soutenait les actions des terroristes qui mettent à feu et à sang la Syrie.  Des femmes et des filles syriennes se sont suicidées par peur d’être enlevées par les terroristes armés par le Qatar, a-t-elle déclaré.  « Ils tuent des femmes au seul motif qu’elles disposent d’un compte sur Facebook », s’est-elle exclamée.  La représentante syrienne a demandé que le Qatar s’abstienne de toute ingérence dans les affaires intérieures de son pays et de tout appui aux activités des terroristes.  Elle s’est par ailleurs inquiétée des conditions de travail que subissent les femmes étrangères au Qatar, lesquelles, a-t-elle dit, sont comparables à une forme d’esclavage.   


M. DINESH HARI ADHIKARI (Népal) a rappelé que son pays faisait partie du groupe de pays les moins avancés et qu’il était également enclavé, privé ainsi d’un accès direct à la mer.  En dépit de cette configuration géographique, le Népal a bien progressé en vue de la réalisation des OMD, notamment en matière d’éducation, a-t-il assuré.  La part des jeunes filles dans les écoles a augmenté, a-t-il indiqué.  Le représentant a expliqué que le Népal avait intégré le Programme d’action d’Istanbul sur les PMA dans sa politique nationale et s’était engagé à renforcer le rôle des femmes dans son processus de développement.  Il a assuré que son pays œuvrait activement en faveur de l’autonomisation des femmes.  La participation des femmes à tous les processus décisionnels est essentielle, a-t-il aussi déclaré avant de passer en revue les mesures prises à cette fin.  Le Népal, a-t-il précisé, s’attache notamment à mettre fin à la traite des femmes et des filles.  Le nouveau cadre de développement pour l’après-2015 devrait consacrer un objectif distinct aux questions de l’égalité homme-femme et l’autonomisation des femmes, a-t-il préconisé.


Mme SOFIA BORGES (Timor-Leste) a indiqué que son pays avait fait beaucoup pour atteindre les OMD, notamment en matière d’autonomisation des femmes et d’égalité entre les hommes et les femmes.  Un ministère a d’ailleurs été créé pour traiter en particulier de ces questions.  Tout en se félicitant de l’augmentation du nombre de femmes au Parlement, elle a regretté qu’il n’y ait que 28% de femmes dans les conseils municipaux et seulement 2% de femmes maires.  En outre, beaucoup d’enfants ne sont pas scolarisés à cause du manque de revenus des femmes qui sont obligées de les faire travailler dans les exploitations agricoles.  Les taux de mortalité infantile et maternelle ont cependant baissé, de même que la prévalence du VIH/sida, s’est-elle félicitée.  En matière d’assainissement, elle a indiqué que 84,6% de la population urbaine et 54% de la population rurale avaient accès à une eau de qualité.  Enfin, elle a souhaité que le futur cadre de développement pour l’après-2015 définisse un objectif distinct pour les questions de l’autonomisation des femmes et de l’égalité entre les hommes et les femmes.


Mme NIGERIA RENTERA (Colombie) a noté que, 20 ans après la Déclaration de Beijing, 30 pays sont aujourd’hui représentés par des femmes, y compris auprès des Nations Unies.  Il faudrait cependant faire davantage pour lutter contre la pauvreté et les violences dont sont victimes les femmes, ainsi que pour assurer une meilleure représentation des femmes à des postes de haut niveau, a-t-elle souligné.  À cette fin, la Colombie a lancé un programme en six axes en faveur des femmes dont la participation des femmes au processus de paix, les droits à la santé et l’éducation, la représentation des femmes en politique.  Le Gouvernement colombien a aussi adopté la politique des quotas pour améliorer cette participation.  La dernière élection a donné lieu à une augmentation du nombre de femmes élues au Sénat.  La Colombie a aussi lancé une politique d’autonomisation des femmes, y compris les femmes autochtones, handicapées et les femmes d’ascendance africaine.  La politique de la parité devrait faire partie des objectifs de développement durable, a estimé la représentante.  Elle a ensuite annoncé trois nouvelles mesures en faveur des femmes portant sur les droits à la santé génésique, à la protection contre les violences et l’égalité salariale.


Mme IRINA VELICHKO (Bélarus) a parlé du mécanisme national de parité mis en place par le Bélarus, qui vient de lancer son quatrième Plan national sur la parité, établi sur la base des recommandations de l’ONU concernant les femmes.  La représentante a précisé que, les femmes au Bélarus avaient accès à de nombreuses opportunités.  Elles forment par exemple 57% de l’effectif des étudiants à l’université.  De plus en plus de femmes sont également inscrites au concours de recrutement pour les services de police.  Le Bélarus a aussi promulgué une loi sur la prévention de la violence domestique et une autre sur la protection contre ce type de violence vient d’être adoptée par le Parlement.  Le nombre des femmes, membres des organisations de la société civile, a triplé, a-t-elle assuré, en ajoutant que depuis l’adoption de la Déclaration de Beijing de 1995, les femmes étaient maintenant plus nombreuses à diriger des petites et moyennes entreprises.  À ce jour, 65% des agents de la fonction publique sont des femmes, a-t-elle ajouté, en regrettant cependant qu’elles continuent d’être victimes de stéréotypes.  Une loi sur la famille a été adoptée en 1998 afin d’améliorer la situation économique des femmes et également pour leur permettre de concilier vie professionnelle et vie familiale.  


M. SABRI BOUKADOUM (Algérie) a rappelé que l’autonomisation des femmes était une condition préalable au développement durable.  Il a salué les progrès accomplis pour la réalisation des OMD en faveur des femmes et des filles, en particulier en ce qui concerne la parité dans l’école primaire.  L’Algérie a travaillé à la réforme de son cadre juridique national pour placer la protection des droits des femmes au cœur de ses programmes nationaux, a-t-il indiqué.  Le Code de la famille et le Code de la nationalité ont été amendés pour assurer un meilleur équilibre au sein des familles.  En matière d’éducation, 97,3% de filles allaient à l’école primaire en 2011, a-t-il fait observer.  En termes d’emplois, les femmes représentent 50% des professeurs et 53% des médecins.  Il a ajouté que la représentation des femmes dans le système judiciaire avait progressé, les femmes représentant près de 40% du nombre total des juges en 2012.  Il a aussi parlé des mesures prises pour renforcer la capacité productive des femmes.  Ainsi, en 2011, 58% des microcrédits ont été accordés à des femmes.  Le nombre de femmes siégeant au Parlement a également bien augmenté car elles occupent maintenant 146 des 462 sièges de députés, soit 31,6%.


M. OCTAVIO ERRÁZURIZ (Chili) a indiqué que la Présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, qui vient d’accéder à la présidence du pays pour la seconde fois, et son gouvernement se sont engagés à renforcer leur action en faveur des femmes.  Il s’est félicité de ce que la participation des femmes sur le marché du travail ait atteint 47,4% au cours de la période 1990-2011, en précisant cependant que cela concernait surtout la tranche de la population qui a le plus de ressources.  Il a aussi fait remarquer que ces progrès n’avaient pas renversé le déséquilibre existant dans la répartition du travail domestique entre les hommes et les femmes.  En ce qui concerne la participation politique, il a indiqué que les femmes représentaient 14% des élus, ce qui est encore loin de l’objectif de 40% que s’est fixé le Chili.  Le programme de la Présidente prévoit, à cet égard, des mesures pour garantir une représentation équilibrée entre les hommes et les femmes dans les partis politiques et les institutions de l’État.  Le représentant a plaidé en faveur de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, de l’augmentation du nombre d’emplois rémunérés pour les femmes et d’une plus grande représentation des femmes dans la vie publique et privée dans le monde.  Le programme de développement pour l’après-2015 doit mettre l’accent sur l’égalité entre les hommes et les femmes, a-t-il insisté avant de conclure.


M. WANG MING (Chine) a estimé que la communauté internationale devrait redoubler d’efforts pour la réalisation des OMD, ainsi que pour la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing dont le vingtième anniversaire aura lieu l’an prochain.  Il a émis le vœu que le programme de développement pour l’après-2015 puisse contenir un objectif spécifique en rapport avec la promotion des droits des femmes, et que les cibles et indicateurs y afférents puissent tenir compte de la situation des pays en développement.  Le représentant a ensuite déploré les violences sexuelles contre les femmes, en rappelant que les militaires japonais avaient, durant la Deuxième Guerre mondiale, obligé des femmes chinoises et coréennes à servir de « femmes de réconfort ».  Il a regretté le fait que le Gouvernement japonais n’ait jamais reconnu ses responsabilités dans ce drame, ni réparé le préjudice subi par les victimes.  


M. ABDULMOHSEN ALYAS (Arabie saoudite) a indiqué que l’Arabie saoudite avait promulgué des lois qui garantissent les droits des femmes et des filles.  Il a souligné que la charia, la loi islamique, qui est en vigueur dans le pays, garantit l’égalité des droits entre les sexes.  Il a aussi indiqué que l’Arabie saoudite avait réussi à réaliser certains des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en assurant que la réalisation des autres devrait aboutir d’ici à l’année prochaine.  Il a salué ensuite la mise en place, en 2010, d’un Centre national d’appel en matière de violence contre les femmes.  Le Gouvernement saoudien a également arrêté un quota de 20% de sièges en faveur des femmes au sein du Parlement.  Les femmes, a-t-il ajouté, vont pouvoir s’inscrire sur les listes électorales, à la fois en tant qu’électrices et en tant que candidates, pour les prochaines élections municipales.  Le représentant a en outre déclaré que l’Arabie saoudite avait promulgué une loi sur la protection des droits des travailleurs migrants.  Il a aussi déploré les souffrances des femmes dans les territoires occupés palestiniens et en Syrie.


M. HEIKO THOMS (Allemagne) a indiqué que le rapport sur l’égalité entre les sexes en Allemagne en 2011 avait montré des opportunités économiques limitées et une faible participation aux processus de prise de décisions dans les secteurs public et privé pour les femmes.  Le Gouvernement de l’Allemagne reste cependant engagé à assurer l’égalité des droits et des chances pour les femmes et pour les hommes, a-t-il assuré.  Au plan national, il entend introduire le système des quotas pour améliorer la représentation des femmes dans les conseils d’administration des entreprises.  Des politiques et des services qui facilitent l’équilibre entre la vie familiale et le travail seront renforcés.  Au plan international, l’Allemagne continuera d’appuyer la mise en œuvre des OMD, à travers la coopération internationale, en partenariat avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les organisations internationales.  Une attention particulière sera portée aux droits des femmes et des filles et à la lutte contre la discrimination.  En outre, l’Allemagne appuie un programme de développement pour l’après-2015 qui définira un objectif distinct consacré à la parité entre les sexes et à l’autonomisation des femmes.


M. EVGENY ZAGAYNOV (Fédération de Russie) s’est dit convaincu qu’ONU-Femmes devrait répondre aux besoins de tous les pays en fonction de leurs demandes et de leurs spécificités.  Il a pris note des rapports dont est saisie la Commission qui montrent que les progrès en matière de parité sont lents et inégaux à travers le monde.  Il a estimé que ces lacunes pourraient être comblées en définissant clairement les objectifs de développement pour l’après-2015.  Il faudrait adopter une démarche globale concernant la parité et il ne faudrait pas tomber dans l’extrême, a insisté le représentant russe.  Chaque État a le droit de mettre en place des plans d’action conformes à ses spécificités.  Il a indiqué que les femmes jouaient un rôle de premier plan dans les domaines politique, économique et social en Fédération de Russie. 


Mme DULCE SANCHEZ (Honduras) a souligné que le Programme d’action de Beijing de 1995 restait un outil efficace pour la promotion des femmes.  Elle a reconnu la nécessité pour le Honduras de faire des progrès dans la protection des groupes vulnérables dont les femmes autochtones, rurales et les jeunes.  Elle a précisé que 80% des chômeurs étaient des jeunes et que seulement 25% des filles autochtones parvenaient à achever le cycle de l’enseignement primaire.  S’agissant de la place des femmes dans la vie politique, elle a indiqué que le quota de 40% de femmes élues fixé en 2012 sera porté à 50% pour les élections de 2016.  Notant qu’aucun pays au monde n’avait réalisé d’équité parfaite entre hommes et femmes, la représentante du Honduras a jugé indispensable que cette question soit une priorité des objectifs de développement pour l’après-2015.  Son pays, a-t-elle dit, a réalisé des progrès en matière de réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans grâce à des campagnes de vaccination et l’amélioration des systèmes d’assainissement.  Elle a estimé que le Programme d’action de Beijing restait essentiel à condition que l’avortement ne soit pas considéré comme une méthode de planification des naissances. 


Mme SHLAIR HAMMED (Iraq) a assuré que le Gouvernement iraquien et le Gouvernorat du Kurdistan avaient pris toutes les initiatives nécessaires à la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité.  Elle a aussi cité l’adoption d’un plan d’action national pour la promotion de la parité, le 6 février 2014.  Elle a précisé que la Constitution iraquienne comportait plusieurs dispositions en faveur des femmes, de la famille et de l’enfance, dont l’article 49 relatif à la représentation des femmes à la chambre des députés.  Elle a précisé que l’interdiction de voyager imposée aux femmes non accompagnées avait été levée en 2004 en Iraq.  Un centre de recherche sur la femme a été créé, avec l’appui du PNUD, a-t-elle indiqué, avant d’ajouter que le Ministère de la santé avait adopté un système de planification familiale de base pour assurer les soins aux femmes et mères. 


M. KIM SONG (République populaire démocratique de Corée -RPDC) a indiqué que la RPDC avait mis en place des lois qui tendent à aligner le pays aux normes internationales en matière de protection des femmes.  Il a parlé du phénomène historique des « femmes de réconfort ».  Le Japon a commis un crime contre l’humanité en faisant de près de 200 000 femmes des esclaves, a-t-il affirmé.  Le représentant de la RPDC a regretté que le Japon n’ait jamais indemnisé les familles des victimes, et que les manuels scolaires au Japon fassent abstraction totale de cette période de l’histoire du pays.


Mme HELEN BECK (Îles Salomon) a annoncé que son pays ne parviendra pas à réaliser, d’ici à 2015, les OMD qui concernent en priorité les femmes et les filles, notamment l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.  Elle a signalé que le taux de violence à leur égard demeurait beaucoup trop élevé et que son gouvernement avait adopté en 2010 une politique de tolérance zéro pour enrayer le phénomène.  Des mesures pour améliorer la prise en charge des coupables, des victimes et des survivantes sont en train d’être mises en œuvre, et un projet de loi sur la protection de la famille, qui aborde la question de la violence sexiste, est en cours d’élaboration.  La représentante s’est ensuite inquiétée des faibles ressources dont dispose ONU-Femmes, qui ne s’élèvent qu’à 6,3 millions de dollars pour établir des programmes dans 14 pays de la région du Pacifique.


Mme Beck a par ailleurs estimé qu’il était nécessaire d’accorder davantage d’attention à l’autonomisation économique et technologique des femmes et de mettre l’accent sur le transfert de technologies.  Elle a aussi indiqué que l’impact des catastrophes naturelles sur les infrastructures, la sécurité alimentaire et en eau et le bien-être de la population était une des principales causes de la violence sexiste.  Les populations des îles qui risquent d’être submergées sont déjà en train d’être relocalisées, a-t-elle alerté, en appelant à assister les Îles Salomon à mettre en place un mécanisme international pour garantir leur survie et donner de l’espoir aux femmes et aux personnes handicapées contraintes de migrer.  La représentante a également voulu que la question des femmes et des personnes handicapées des petits États insulaires en développement soit dûment prise en compte lors de l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015.


M. GLENDIS T. THOMAS (Antigua-et-Barbuda) s’est dit gravement préoccupé par le fait que les discriminations à l’égard des femmes et la violence dont elles sont la cible sapent les efforts déployés pour réaliser l’égalité entre les sexes.  Il a engagé les États Membres à plaider pour intégrer, dans le programme de développement pour l’après-2015, un objectif à part entière sur l’égalité entre les sexes qui souligne la nécessité pour les femmes et les filles de mener une vie sans violence.  Il a expliqué qu’en 2010, son gouvernement avait adopté une législation pour prévenir la traite des personnes et qu’il avait par ailleurs mis sur pied, avec l’appui d’ONU-Femmes, un plan stratégique national pour enrayer la violence sexiste.  Des programmes de lutte contre la pauvreté et la faim ont été établis à l’intention des femmes, notamment la création d’un panier de denrées de base dont les composantes bénéficient d’une moindre imposition fiscale.  Antigua-et-Barbuda a réussi à atteindre l’objectif de l’éducation primaire universelle.  Pour promouvoir l’égalité entre les sexes, le Gouvernement d’Antigua-et-Barbuda a octroyé la majorité de ses bourses d’études aux femmes.  Le taux de représentation des femmes au Parlement a augmenté de 13,9%, mais Antigua-et-Barbuda n’a pas encore atteint l’objectif de 30% de représentation de femmes, a-t-il ajouté.


M. Thomas a aussi fait savoir que le libre accès aux soins de santé avait permis de faire baisser le taux de mortalité maternelle.  En application de cette politique, aucun décès maternel n’a été recensé au cours de cette dernière décennie, s’est-il félicité.  En dépit des efforts déployés par le Gouvernement, l’épidémie du VIH/sida a malheureusement continué de toucher de plus en plus de jeunes, notamment des jeunes femmes.  Compte tenu de la tendance actuelle, rien ne laisse présager qu’Antigua-et-Barbuda réussira à stopper l’épidémie d’ici à 2015, a-t-il prévenu.  Le représentant a également indiqué que le taux d’obésité était particulièrement élevé chez les femmes.  Il a aussi fait savoir que les femmes étaient plus nombreuses que les hommes dans le secteur du tourisme.  Avant de terminer sa déclaration, il a souligné que les conséquences dévastatrices des changements climatiques auront des effets dévastateurs sur ce principal secteur de l’économie du pays.


M. SAHAK SARGSYAN (Arménie) a appelé toutes les délégations à dégager des conclusions concertées à l’issue de la présente session.  Il a fait part des efforts déployés par son pays en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, notamment du plan d’action stratégique sur la parité pour la période 2008-2015.  Il a cité une loi sur l’égalité des sexes qui s’inspire des principaux documents internationaux pertinents.  Le Conseil des femmes, dirigé par le Premier Ministre, rassemble différents acteurs gouvernementaux et de la société civile, a-t-il aussi indiqué.  En outre, le Bureau de l’Ombudsman a nommé un défenseur des droits des femmes.  Le représentant a également indiqué que des amendements avaient été adoptés pour modifier le Code électoral, afin d’y inclure des dispositions sur les quotas pour la représentation des femmes dans la vie politique.  L’Arménie a déployé des efforts inlassables pour améliorer ses lois afin de mieux lutter contre la traite des femmes et des filles, a-t-il aussi assuré, en se félicitant que son pays figure, depuis 2013, parmi les 30 pays qui luttent au mieux contre la traite.  Il a aussi expliqué ce qui est fait pour venir en aide aux réfugiés et aux déplacés, en particulier les femmes, du fait d’une guerre menée contre l’Arménie.


M. CHRISTIAN WENAWESER (Liechtenstein) a constaté que l’approche non inclusive et quantitative des OMD n’avait pas permis de répondre à de nombreux aspects de l’égalité entre les sexes, à commencer par les causes principales de la discrimination et le problème de la violence faite aux femmes.  Il a appelé à la définition d’un objectif de développement durable à part entière sur l’égalité entre les sexes qui mette notamment l’accent sur l’accès aux ressources et aux capacités, le problème de la violence et la participation pleine et équitable des femmes.  Il a appelé la Commission à se prononcer clairement sur cette question.  M. Wenaweser a aussi voulu que le prochain cadre de développement durable assure la pleine participation des femmes et leur leadership à tous les niveaux de prise de décisions, notamment dans le domaine de la prévention de conflit.  Il a également cité l’accès des femmes à la justice, le droit de décider librement de questions liées à leur sexualité, l’accès équitable des femmes à la terre et à la propriété, ainsi que leur droit à l’héritage, et, enfin, l’autonomisation et le respect des droits des adolescents.  Le représentant a par ailleurs jugé nécessaire d’établir un mécanisme d’examen effectif au sein du Forum politique de haut niveau.


M. YANA BOIKO (Ukraine) a déclaré que son pays était engagé à mettre en œuvre la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), le Document final de la Conférence de Beijing et les conclusions de la vingt-troisième session extraordinaire de l’Assemblée générale.  Il a indiqué que la perception des rôles des hommes et des femmes changeait grâce à l’intégration d’une perspective « genre » dans les OMD.  Il a assuré que la promotion de la parité des sexes, l’amélioration de la santé maternelle, des enfants et des nouveaux-nés et la lutte contre le VIH/sida et la tuberculose demeuraient parmi les priorités du nouveau Gouvernement de l’Ukraine.  Le représentant a reconnu qu’une attention particulière était nécessaire dans les régions de Dnipropetrvsk, Donetsk, Chernihiv, Odessa, Mykolaiev, la ville de Sébastopol et la République autonome de Crimée où sont enregistrés les taux les plus élevés de mortalité parmi les femmes, les enfants et les séropositifs.  Il a indiqué que la crise en Crimée risquait de mettre en péril les progrès réalisés dans la mise en œuvre des OMD, en précisant que l’Ukraine s’engage à prendre en charge les blessés et les personnes traumatisées au cours des récents troubles. 


Mgr FRANCIS CHULIKATT, Observateur du Saint-Siège, a rappelé son attachement au respect de la dignité inhérente à toute personne, un principe consacré par la Charte des Nations Unies et dans les instruments relatifs aux droits de l’homme.  Le respect des droits de l’homme doit donc toujours inclure le respect de chaque personne, a-t-il expliqué.  Lorsque l’on évalue la réalisation des OMD, il faudrait prendre en compte du droit à la vie -de la conception jusqu’à la mort naturelle- et du rôle indispensable de la famille.  Le nonce a fait remarquer qu’il restait encore beaucoup à faire pour réduire le taux de mortalité maternelle et pour améliorer l’accès aux services d’assainissement.  Il a estimé que les moyens employés pour réduire le taux de mortalité maternelle ne devraient pas aboutir à ôter la vie à un autre être humain, c’est-à-dire à un enfant non né, mais plutôt fournir aux femmes des soins de santé et une nutrition appropriés.  En citant le pape François, il a fait remarquer que, si beaucoup de choses avaient changé au cours de l’évolution du monde, ce sont toujours les femmes qui portent et donnent naissance aux enfants.  Mgr Chulikatt a ensuite mis l’accent sur l’accès des femmes à l’éducation, une question cruciale pour la dignité des filles, afin qu’elles puissent faire leurs propres choix dans la vie.  Il a souligné la contribution importante de l’Église catholique dans ce domaine.


Droits de réponse


La représentante du Qatar a accusé la délégation de la Syrie de propager des mensonges au sujet de son pays dans le seul but d’attaquer la révolution populaire du peuple syrien et tous ceux qui attirent l’attention sur les souffrances des Syriens.  Elle a accusé la Syrie de mener une campagne de terreur contre son propre peuple et le régime syrien d’être illégitime et irresponsable.  Le Qatar, a-t-elle souligné, a fait tout son possible pour soulager les souffrances du peuple syrien.


Réagissant aux interventions de la Chine et de la RPDC, le représentant du Japon a souligné que le Japon avait présenté ses sincères excuses à toutes les victimes de la Deuxième Guerre mondiale.  Il a également affirmé que la question des femmes de réconfort avait été réglée à la suite de la conclusion d’un certain nombre d’accords bilatéraux.  En outre, 4,8 milliards de dollars ont été versés à un fonds d’indemnisation.  Il a expliqué que le sanctuaire de Yasukuni abritait les dépouilles de nombreuses personnes qui avaient sacrifié leur vie au cours de guerres et que tout recueillement devant ce sanctuaire se faisait au nom de la paix.


On ne peut nier l’Histoire, a répondu le représentant de la Chine pour qui les excuses du Japon ne peuvent réparer le préjudice subi par les victimes, ni apaiser leurs souffrance.  Il a également affirmé que nombre de personnalités politiques niaient l’existence même des femmes de réconfort, ce qui ne fait que contribuer à empirer les choses.  C’est pourquoi, il a invité le Japon à entendre l’appel à la justice lancé par la communauté internationale afin de rétablir la confiance en Asie.


À son tour, le représentant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a, lui aussi, accusé le Japon de nier des faits historiques.  Les excuses auxquelles il fait référence ne visent qu’à voiler la face, a-t-il soutenu, avant de dénoncer l’absence de réparation pour les victimes.


La représentante de la République arabe syrienne a tenu à préciser que la plupart des combattants en Syrie étaient des étrangers, dont la majorité sont des Saoudiens.  L’Arabie saoudite prétend s’inquiéter de la situation des femmes syriennes qui, a-t-elle fait remarquer, peuvent exercer leur droit de vote, tandis que les Saoudiennes ne sont même pas autorisées à quitter leur domicile sans être accompagnées d’un homme.  La déléguée a aussi pointé du doigt le fait que l’Arabie saoudite ne compte pas une seule église sur son territoire, en dépit du nombre important de Chrétiens qui y travaillent.  Elle a ensuite affirmé que le Qatar paie le salaire des mercenaires qui se trouvent en Syrie.


Reprenant la parole, le représentant du Japon a réaffirmé que sa position restait inchangée.


Le représentant de la Chine a affirmé, quant à lui, que le sanctuaire de Yasukuni comptait les dépouilles de quatre criminels de classe A et de nombreux criminels de classe B.  Ainsi, lorsque le Premier Ministre japonais s’était recueilli devant ce sanctuaire, il avait rendu hommage à des criminels, a fait observer le représentant de la Chine, avant d’inviter le Gouvernement japonais à faire face à l’Histoire et à assumer ses obligations.


Le représentant de la RPDC a dénoncé l’intervention du Japon et l’a appelé à reconnaître le passé, à présenter ses excuses et réparer le préjudice subi par les victimes.


Suite du débat général


Mme PATRICIA TORSNEY, Union interparlementaire (UIP), a rappelé que l’Union interparlementaire, conjointement avec ONU-Femmes, avait distribué, au cours de cette session, une carte 2014 sur « les femmes en politique ».  Elle a indiqué qu’une comparaison avec la première carte publiée en 2005 mettait en évidence des progrès surprenants puisque 21,8% des parlementaires sont des femmes en 2014 contre 15,7% en 2005, soit une augmentation de 40% des effectifs.  Au rang de ministres, la carte montre également que leur nombre a augmenté de 20%.  Aujourd’hui, 17% des ministres dans le monde sont des femmes contre 14% en 2005.  Si en 2008, on ne comptait que 8 femmes chefs d’État dans le monde, elles sont aujourd’hui au nombre de 18.  En 2014, 14,8% des présidents de Parlement sont des femmes contre 8% en 2005.  Pour faire face aux défis et aux insuffisances de progrès en matière de parité entre les sexes, la représentante de l’UIP a estimé que les quotas demeuraient des outils forts et efficaces lorsqu’ils sont ambitieux et bien appliqués.    


La représentante de l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et instituions similaires a relevé que les OMD avaient souffert de l’absence de promotion dans les milieux académiques et que la promotion de ces OMD aurait par exemple pu se faire à l’école.  Elle a également souhaité que les pays les moins avancés (PMA) occupent une place de premier ordre dans le futur programme de développement pour l’après-2015.  Les victimes de la pauvreté doivent pouvoir bénéficier de la solidarité de la communauté internationale, a-t-elle aussi plaidé.


Mme ANGELA RUGGIERO, Comité international olympique, a rappelé le lien entre l’égalité entre les sexes et l’accès aux sports et aux activités physiques, comme le prescrit la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, adoptée en 1979.  Le sport contribue à développer des capacités en gestion, en négociation et en prise de décisions, toutes choses qui participent à l’autonomisation des femmes et des filles, a-t-elle précisé.  Elle a fait mention d’un sondage qui avait permis de constater que 80% des femmes chefs d’entreprises avaient pratiqué du sport dans leur jeunesse, tandis que 69% parmi elles avaient reconnu que le sport avait contribué à leur succès professionnel.  Mme Ruggiero a souligné ensuite que le sport permettait d’avoir confiance en soi et aidait les femmes à prendre le contrôle de leur vie.  Elle a également expliqué que les Jeux olympiques jouaient un rôle important dans la lutte contre les stéréotypes sexistes, et qu’aujourd’hui, près de 40% des athlètes qui y prennent part sont des femmes.


M. MARWAN JILANI, Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a souligné qu’il était inacceptable que 800 femmes meurent chaque jour de complications liées aux grossesses et à l’accouchement.  Les femmes et les filles sont particulièrement affectées par les catastrophes naturelles, a-t-il fait remarquer, avant de saluer, à cet égard, l’organisation par le Japon et les Philippines, d’évènements consacrés à cette question au cours de la première semaine des travaux de la Commission de la condition de la femme.  Il a ainsi appelé à prendre en compte les questions concernant les femmes dans les politiques et programmes de gestion des risques.  Les violences domestiques et sexuelles ont tendance à augmenter au lendemain de catastrophes naturelles ou au cours de crises humanitaires, a-t-il fait remarquer.  Avant de conclure, M. Jilani a cité l’approche adoptée par le Croissant-Rouge jordanien qui soutient financièrement les réfugiés syriens, en mettant l’accent sur l’aide apportée aux femmes. 


Mme FIAMMA ARDITI MANZO, Ordre de Malte, a souligné que l’autonomisation des femmes permettait de promouvoir la productivité et la croissance, avant de dénoncer que ces dernières étaient victimes de discrimination sur leur lieu de travail et de l’inégalité de salaire.  Elle a estimé qu’il faudrait faire davantage pour accélérer l’autonomisation des femmes.  L’observatrice a ensuite indiqué que l’Ordre de Malte avait lancé un projet dans le village de No Pa Poo, en Thaïlande, qui avait permis aux femmes de construire des latrines et de s’informer sur l’importance de l’hygiène, en mettant ainsi un terme à la propagation de certaines maladies.  Par ailleurs, dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), l’Ordre de Malte a ouvert des dispensaires de santé qui fournissent un traitement prophylactique aux victimes de violence sexuelle afin de réduire le risque de contracter le VIH/sida.


Mme LITHA MUSYIMI-OGANA, Union africaine, a expliqué que le Plan stratégique de l’Union africaine pour la période 2014-2017 mettait l’accent sur la dimension sexospécifique du développement social, économique et humain.  L’Union africaine s’est également dotée d’un programme précis pour promouvoir l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de la femme.  Elle a fait savoir que 36 États membres de l’Union africaine avaient ratifié le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique, et que 20 membres avaient lancé la Décennie de la femme africaine.  L’observatrice de l’Union africaine s’est ensuite félicitée du fait que l’Afrique compte trois femmes chefs d’État.


La représentante de la Ligue des États arabes a souhaité qu’un objectif spécifique sur l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes soit intégré au programme de développement pour l’après-2015.  Elle a invité la communauté internationale à promouvoir la parité et la protection des droits des femmes, y compris au cours de conflits armés.  La représentante de la Ligue des États arabes a souligné que la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam, adoptée en 1990, était le cadre de base qui oriente les politiques d’autonomisation des femmes dans le monde arabe.


Mme AISA KIRABO KACYIRA (ONU-HABITAT) a fait observer que l’urbanisation devrait servir l’ensemble de la population.  Elle a fait observer que, contrairement au milieu rural, les villes sont relativement sûres et offrent aux femmes de meilleures perspectives pour leur éducation et pour trouver un emploi.  L’autonomisation des femmes pourrait être entravée si elles n’avaient pas accès à la propriété et aux moyens de transport, par exemple.  La représentante s’est également inquiétée des obstacles que rencontrent les femmes qui vivent dans des bidonvilles, à commencer par la violence.  Elle a estimé qu’il était nécessaire de bâtir des villes où les hommes et les femmes sont protégés contre toute discrimination, bénéficient d’un accès équitable aux services de base et aux services de transport pour tous.  Elle a par ailleurs mis en garde contre les effets néfastes d’une urbanisation débridée.


Mme NGONE DIOP, Commission économique pour l’Afrique, a indiqué que lors d’une réunion qui s’était tenue à Addis-Abeba, la Commission économique pour l’Afrique avait mis l’accent sur l’importance de la parité.  Des consultations sur les paradigmes de changement nécessaires pour parvenir à un développement durable avaient été menées en août 2013, suivies d’un dialogue ministériel.  Elle a également parlé des différentes mesures adoptées par la Commission économique pour l’Asie et le Pacifique en faveur de l’autonomisation des femmes, dont l’adoption de la Déclaration du Caire.  De son côté, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes a adopté le Consensus de Saint-Domingue qui souligne, lui aussi, l’importance de l’autonomisation des femmes.


M. SIMON BLAND, Directeur du Bureau d’ONUSIDA à New York, a souligné que les femmes représentaient 52% du nombre total des personnes infectées par le VIH/sida dans les pays en développement, en précisant que les jeunes femmes de 15 à 24 ans étaient deux fois plus touchées par la pandémie que les jeunes gens.  Il a aussi noté que les femmes infectées par le VIH/sida étaient particulièrement victimes de la stigmatisation et la discrimination.  La violence dont elles sont victimes expose les femmes à plus de risques, a-t-il fait remarquer.  La communauté internationale doit s’engager contre les obstacles structurels qui favorisent la propagation du VIH/sida chez les femmes, notamment en luttant contre les inégalités liées au genre et contre la pauvreté et les injustices sociales.


Mme MADHA MALHOTRA, Amnesty International, a relevé que les OMD n’avaient pas permis de répondre aux causes structurelles de l’inégalité entre les sexes.  Le test ultime pour le développement, a-t-elle indiqué, est le degré auquel les stratégies développées en la matière sont capables de répondre aux préoccupations légitimes des populations.  Elle a prévenu que la communauté internationale risque d’échouer si elle ne parvient pas à répondre aux droits des femmes et des filles qui, a-t-elle rappelé, représentent plus de la moitié de la population.  Outre la définition d’un objectif distinct sur l’égalité entre les sexes, le programme de développement pour l’après-2015 devrait intégrer une dimension sexospécifique dans tous les autres objectifs.  Mme Mahda a également jugé nécessaire d’enseigner aux jeunes comment gérer leur sexualité de manière responsable, de garantir la participation réelle des femmes aux processus de prise de décisions, et de protéger les défenseurs des droits fondamentaux des femmes.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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