DH/5185

L’Instance permanente sur les questions autochtones s’informe des négociations sur le programme de développement pour l’après-2015

21/05/2014
Conseil économique et socialDH/5185
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Instance permanente sur les questions autochtones

Treizième session

13e séance – après-midi


L’INSTANCE PERMANENTE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES S’INFORME DES NÉGOCIATIONS

SUR LE PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR L’APRÈS-2015


Le Groupe de travail de l’Assemblée générale sur les objectifs de développement durable a dégagé, à ce jour, 17 objectifs à intégrer dans le programme de développement pour l’après-2015.  C’est ce qu’a annoncé son Coprésident et Représentant permanent de la Hongrie auprès des Nations Unies.


Avec quatre autres panélistes, M. Csaba Kőrösi, a fait, devant l’Instance permanente sur les questions autochtones, le point sur les travaux de son Groupe de travail auquel participent les représentants des peuples autochtones et qui, créé il y a un an et demi, a encore deux sessions à tenir.


Sur les 16 ou 17 objectifs, 14 font l’objet d’un appui écrasant des États membres, a dit M. Kőrösi.  Les modalités de la lutte contre les changements climatiques, a-t-il avoué, exigeront des « négociations de dernière minute » mais cela ne tient pas au fait que les États ne saisissent pas l’importance cruciale de la question.  Le Coprésident du Groupe de travail a ajouté que les moyens d’application des objectifs nécessiteront aussi d’autres négociations.


L’Instance permanente sur les questions autochtones a repris aujourd’hui l’examen, entamé vendredi dernier, de la deuxième Décennie internationale des peuples autochtones qui s’achève à la fin de cette année et des questions liées au programme de développement pour l’après-2015, date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


À quelques mois de cette date butoir, force est de constater l’absence de progrès tangibles pour les peuples autochtones dans des domaines aussi vitaux que la santé, l’éducation ou l’autonomisation de la femme, a estimé le représentant du Grand Groupe* des peuples autochtones, M. Roberto Borrero, qui est revenu sur « le caractère invisible » de ces peuples dans les OMD, craignant déjà qu’il en soit de même dans le programme de développement pour l’après-2015.


Le projet de programme est toujours en train d’être finalisé, a rassuré le Président du Groupe de travail, en déclarant que chaque fois qu’il est fait mention des groupes vulnérables, les peuples autochtones y sont inclus.  Le Président du Réseau mondial des personnes autochtones handicapées a plaidé pour les droits de la catégorie de gens qu’il représente.  Il nous faut un programme qui promeuve l’égalité de tous les groupes devant l’éducation et l’emploi et à cet égard, le secteur privé a un rôle fondamental à jouer, a souligné l’Australie.


Dans une déclaration liminaire, Mme Joan Carling, membre de l’Instance, a présenté les grandes lignes de la résolution 59/174de l’Assemblée générale proclamant la deuxième Décennie des peuples autochtones (2005-2014) ainsi que les grands axes du programme de travail de la Décennie.  En termes de résultats, les autochtones sont au plus bas de l’échelle à tous les égards et ne figurent ni dans les statistiques ni dans les données nationales.  Alors qu’ils sont reconnus comme l’un des grands groupes de négociateurs pour le futur programme de développement, leurs propositions ne sont pas retenues.


Comme c’est la dernière année de la Décennie, il est essentiel de faire le bilan des réalisations et de rester vigilants dans les négociations actuelles.  Mme Agnes Leina, du Comité de coordination des peuples autochtones d’Afrique (IPACC), a présenté la feuille de route des femmes autochtones des sept régions socioculturelles ayant participé à la Conférence de Lima.  Ces femmes réclament une participation active à toutes les étapes des processus de prise de décisions sur le développement, avec des indicateurs culturellement acceptables.  Un ancien membre de l’Instance, M. Eutelekio Guzman, a demandé que le programme de développement pour l’après-2015 ne se limite pas aux pays en développement. 


Au niveau national, une consultation d’une année est en cours au Brésil avec les peuples autochtones, les gouvernements locaux et la société civile.  En 2015, en coopération avec le Comité intertribus le Gouvernement organisera les Jeux des peuples autochtones dans la ville de Palmas.  La Nouvelle-Zélande table quant à elle sur six des objectifs du Groupe de travail, notamment la santé, l’égalité des chances et l’autonomisation de la femme, la croissance économique, l’emploi décent et des sociétés pacifiques et non violentes, l’état de droit et la lutte contre les inégalités.


Le Chili accuse toujours un manque de ressources pour réaliser tous les objectifs en faveur des peuples autochtones.  Au Mexique, les défis sont encore de taille avec une population autochtone de 15,1 millions d’âmes, dont 80% vivent dans une pauvreté extrême.  Le pays milite pour que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ait un caractère juridiquement contraignant. 


Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a regretté que le pastoralisme soit encore ignoré dans les discussions sur le programme de développement pour l’après-2015.  Or, c’est une question universelle puisque plus de 500 millions de personnes en dépendent pour leur subsistance.


L’Instance poursuivra ses travaux demain jeudi 22 mai, à partir de 11 heures.


* Le Sommet de la Terre de Rio en 1992 avait identifié neuf grands groupes à savoir, les agriculteurs, les autochtones, les autorités locales, la communauté scientifique et technique, les entreprises et l’industrie, les femmes, les jeunes, les ONG, et les travailleurs et les syndicats


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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