Conférence de presse

Conférence de presse de la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, Mme María Cristina Perceval, de l’Argentine

2/10/2014
Communiqué de presse Conférence de presse
 
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
 

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS D’OCTOBRE, MME MARÍA CRISTINA PERCEVAL, DE L’ARGENTINE

 

C’est un programme particulièrement soutenu qui attend le Conseil de sécurité au mois d’octobre, a annoncé cet après-midi, lors d’une conférence de presse, la Représentante permanente de l’Argentine, Mme María Cristina Perceval, qui en présidera les travaux.  Ceux-ci seront dominés par trois débats publics, dont un le 23 octobre sur les méthodes de travail de l’organe de l’ONU chargé de la paix et de la sécurité internationales.

 

Les deux autres porteront sur la situation au Moyen-Orient, le 21 octobre, et les femmes, la paix et la sécurité, le 28, à l’occasion de la réunion annuelle consacrée à la résolution pionnière 1325 (2000) du Conseil de sécurité.

 

Soucieuse de renforcer la transparence des travaux du Conseil, l’Argentine, a expliqué la représentante, a voulu faire des débats publics, ouverts à la participation de tous les États Membres intéressés, une « composante essentielle » de ce programme mensuel, au cours duquel sont également prévus pas moins de neuf exposés en séances publiques.

 

Par ailleurs, « pour la première fois dans l’histoire des travaux du Conseil, c’est en séance publique que les Présidents du Comité des sanctions sur la Somalie et l’Érythrée et du Comité des sanctions concernant la Côte d’Ivoire présenteront leurs derniers rapports en date », s’est félicitée Mme Perceval.  Ces réunions se tiendront les 14 et 30 octobre, respectivement.

 

« La présidence du Conseil de sécurité n’est pas une monarchie absolue et il est très important pour notre délégation de pouvoir entendre des points de vue différents sur un même sujet », a déclaré Mme Perceval aux journalistes, pour qui cette démarche s’applique plus largement à la question de la réforme du Conseil, sur laquelle se penchera cet automne l’Assemblée générale.

 

En tant que Présidente du Groupe de travail informel du Conseil de sécurité sur la documentation et les autres questions de procédure, « mais aussi en tant qu’État Membre », l’Argentine est en effet particulièrement intéressée par les notions de transparence, d’inclusion et d’interactivité, a poursuivi la représentante, qui a souhaité que le débat donne l’occasion aux délégations de faire des propositions à partir des lacunes et des problèmes identifiés l’an passé et en gardant à l’esprit deux thèmes principaux.

 

Le premier, a-t-elle précisé, a trait aux garanties de procédure régulières et aux sanctions ciblées, et en particulier à la possibilité d’étendre à l’ensemble des Comités des sanctions du Conseil le mécanisme du Médiateur, qui n’existe actuellement que pour le « Comité contre Al-Qaida », créé par la résolution 1267 (1999).

 

Invité pour la première fois à intervenir dans le cadre de ce débat annuel, le Médiateur a pour tâche d’aider à examiner les demandes de radiation de la Liste récapitulative, sur laquelle sont inscrits les individus et entités associés à Al-Qaida et visés par des sanctions.

 

Répondant en sa qualité nationale à un journaliste, Mme Perceval a estimé qu’il n’était pas possible de fonder un régime de sanctions sur des incertitudes et qu’il fallait « se montrer prudents, réfléchir et réunir toutes les informations pertinentes avant de prendre des décisions » lourdes de conséquences et se garder de privilégier des « intérêts politiques » au détriment des principes consacrés par la Charte des Nations Unies.

 

Il y a une semaine, lors d’une réunion de haut niveau du Conseil sur les « combattants terroristes étrangers », la Présidente de l’Argentine, Mme Cristina Fernández de Kirchner, avait invité les États Membres à une même circonspection.

 

« Il faut poursuivre les individus pour ce qu’ils font, plutôt que pour ce qu’ils sont », a résumé Mme Perceval.

 

Le second thème auquel les États Membres intéressés par le débat sur les méthodes de travail doivent plancher, c’est celui du renvoi de situations devant la Cour pénale internationale (CPI), a poursuivi la Présidente du Conseil, qui a annoncé une intervention de la Procureure Fatou Bensouda sur ce point.

 

« La CPI ne doit pas servir à régler des comptes politiques, mais être une juridiction indépendante et universelle », a estimé Mme Perceval, rappelant que la relation entre cette Cour et le Conseil était fixée par le Statut de Rome, qu’il faut « renforcer » et non « affaiblir ».

 

Un des autres temps forts du programme d’octobre sera le débat public consacré aux femmes, à la paix et à la sécurité, qui fera une large part à la situation des réfugiés, dont « 80% sont des femmes et des enfants ».  C’est à ce titre qu’interviendra le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), M. António Guterres, a précisé Mme Perceval, qui a également annoncé la participation de la Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, et d’une ex-réfugiée.

 

Mme Perceval a également salué l’arrivée, « pour la première fois dans des délais acceptables », du rapport annuel du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale, qui sera adopté le 22 octobre.

 

Outre un exposé sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans leur ensemble, le Conseil entendra également ce mois-ci les interventions des Chefs de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) (le 8 octobre), de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) (le 22 octobre), et de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) (le 9 octobre).

 

Enfin, le 31 octobre, les membres du Conseil auront l’occasion de faire un bilan des travaux du mois écoulé, conformément aux dispositions de la note* de la présidence du Conseil sur l’efficacité et la transparence des travaux du Conseil de sécurité.

 

* S/2014/507

 

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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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