Conférence de presse

Conférence de presse de la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mars, Mme Sylvie Lucas, du Luxembourg

4/3/2014
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ

POUR LE MOIS DE MARS, MME SYLVIE LUCAS, DU LUXEMBOURG


La Représentante permanente du Luxembourg auprès des Nations Unies, Mme Sylvie Lucas, qui préside, au mois de mars, le Conseil de sécurité, a présenté devant la presse, cet après-midi, le programme de travail mensuel de cet organe, lequel sera marqué, vendredi prochain, par un débat public sur les enfants et les conflits armés.


Dans ce mois qui sera « riche en activités », le Conseil de sécurité s’est déjà réuni à deux reprises en urgence au sujet de la situation en Ukraine, samedi et lundi derniers, a rappelé Mme Lucas, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York.


« Le Conseil de sécurité continuera de suivre de près la situation en Ukraine », a-t-elle déclaré, précisant que la présidence se tenait « prête à tenir des réunions si nécessaire à brève échéance ».  De même, elle a indiqué que le déjeuner avec le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, prévu le 7 mars, constituerait une « excellente occasion » pour le Conseil de sécurité d’en savoir plus sur les contacts que celui-ci a eus au cours des derniers jours et sur ceux qu’il compte avoir prochainement.


La Présidente du Conseil de sécurité a observé que, jusqu’à présent, les événements en Ukraine n’avaient pas eu d’incidences fâcheuses sur le travail du Conseil de sécurité dans d’autres domaines.  « Nous n'avons pas vu de dommages collatéraux à cet égard », a-t-elle dit.


La représentante du Luxembourg, qui préside le Groupe de travail du Conseil de sécurité sur le sort des enfants en temps de conflit armé, a affirmé que le débat public du 7 mars serait mené par le Ministre luxembourgeois des affaires étrangères et européennes, M. Jean Asselborn, et verrait notamment la participation du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, de sa Représentante spéciale pour le sort des enfants en temps de conflit armé, Mme Leila Zerrougui, du Directeur exécutif de l’UNICEF, M. Anthony Lake, et d’un ancien enfant soldat de Sierra Leone, M. Alhaji Babah Sawaneh.


L’objectif de ce débat thématique, a-t-elle dit, est de « susciter une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour progresser vers la pleine réalisation de l’agenda « enfants et conflits armés » et pour « aider au mieux les États, les parties concernées et les responsables de la protection des enfants sur le terrain à renforcer leurs capacités ».


Mme Lucas a souligné que le Conseil de sécurité envisageait d’adopter une nouvelle résolution en vue de « renforcer les capacités tant nationales qu’internationales en matière de prévention et de réponse au recrutement d’enfants et autres violations et abus graves ».


Il s’agira également, a-t-elle ajouté, d’apporter une contribution à la nouvelle campagne de Mme Zerrougui, « Children, Not Soldiers », qui vise à mettre fin, d’ici à 2016, au recrutement et à l’utilisation d’enfants par les forces de sécurité gouvernementales listées dans les annexes du rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.  Cette campagne sera lancée officiellement la veille du débat du Conseil de sécurité lors d’une manifestation que présidera également M. Asselborn.


Mme Lucas, dont le pays, a-t-elle rappelé, préside pour la première fois de son histoire le Conseil de sécurité, a ensuite fait part des autres priorités du Conseil de sécurité au cours du mois de mars.


Ainsi, la situation en Syrie fera l’objet d’au moins trois réunions.  Dès demain, le Conseil de sécurité aura des consultations à huis clos sur la mise en œuvre de la résolution 2118 (2013) concernant l’élimination de « tous les équipements et matières liés aux armes chimiques » dans le pays. 


Au cours d’autres consultations, le 13 mars, le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes, M. Lakhdar Brahimi, rendra compte des résultats des deux tours de pourparlers de Genève sur la Syrie.  Des consultations se dérouleront également le 28 mars.


La réunion mensuelle d’information sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, aura lieu, elle, le 18 mars.


Demain, le Conseil de sécurité doit se prononcer sur les deux premiers des six projets de résolution qu’il doit adopter en mars.  Le premier portera sur le renouvellement pour 13 mois du mandat du Groupe d’experts appuyant le Comité de sanctions contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le second sur la prorogation de l’embargo sur les armes en Somalie.


Le lendemain, le Conseil entendra un exposé et tiendra des consultations sur la situation en République centrafricaine.  Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, présentera le rapport du Secrétaire général, tandis que les membres du Conseil discuteront de sa recommandation visant à remplacer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) par une mission de maintien de la paix des Nations Unies. 


La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d'urgence, Mme Valerie Amos, et le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. António Guterres, devraient aussi s’exprimer.


En ce qui concerne la Libye, le Conseil de sécurité doit, le 13 mars, proroger les mandats de la Mission d'appui des Nations Unies dans ce pays (MANUL) et du Groupe d'experts qui assiste le Comité des sanctions et que préside le représentant du Rwanda, M. Eugène-Richard Gasana.  Trois jours plus tôt, il aura entendu un exposé et tenu des consultations sur ce pays.


Le 17 mars, le Conseil tiendra son débat trimestriel sur la situation en Afghanistan, a annoncé Mme Lucas, au cours duquel le mandat de la Mission d'assistance des Nations Unies dans ce pays (MANUA), qui expire le 19 mars, pourrait être renouvelé.


Le 27 mars, le Conseil doit également proroger le mandat de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).  Cette adoption aura été précédée, le 13 mars, par des exposés du Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission, M. Martin Kobler, et de l’Envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, Mme Mary Robinson.


S’agissant du Soudan et du Soudan du Sud, le Conseil tiendra des consultations le 12 mars sur les relations entre ces deux pays et la situation dans la région d’Abyei.  Le même jour, seront examinées les recommandations du Secrétaire général en vue d'améliorer l'efficacité de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD).


Le 18 mars, M. Ladsous présentera le rapport trimestriel du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), tandis que la Directrice exécutive d'ONU-Femmes rendra compte de sa visite dans le pays du 18 au 19 février.


Le 19 mars, le Vice-Secrétaire général, M. Jan Eliasson, présentera le rapport du Secrétaire général sur la consolidation de la paix que lui avait demandé le Conseil de sécurité dans sa déclaration présidentielle du 20 décembre 2012, et dans laquelle il soulignait que l’instauration d’une paix durable exigeait l’adoption d’une stratégie intégrée dans plusieurs domaines, dont la sécurité, le développement et les droits de l’homme, y compris l’égalité des sexes et l’état de droit. 


L’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Helen Clark, et le Président du Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix (CCP), M. Antonio de Aguiar Patriota, du Brésil, doivent également faire des exposés.


Le 24 mars, le Conseil de sécurité examinera le rapport semestriel du Secrétaire général sur les activités de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). 


Enfin, le Conseil de sécurité traitera pour la dernière fois, le 26 mars, de la situation en Sierra Leone avant la fermeture du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix (BINUCSIL).  Le Conseil doit adopter, à cette occasion, une déclaration présidentielle.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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