AG/COL/3269

Le Comité de la décolonisation demande aux États-Unis de permettre aux Portoricains d’exercer leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance

23/06/2014
Assemblée généraleAG/COL/3269
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité spécial chargé d’étudier la situation               

en ce qui concerne l’application de la Déclaration         

sur l’octroi de l’indépendance aux pays

et aux peuples coloniaux

Reprise de session

4e & 5e séances – matin & après-midi


LE COMITÉ DE LA DÉCOLONISATION DEMANDE AUX ÉTATS-UNIS DE PERMETTRE AUX PORTORICAINS D’EXERCER

LEUR DROIT À L’AUTODÉTERMINATION ET À L’INDÉPENDANCE


Le Comité spécial chargé de la décolonisation a demandé de nouveau aujourd’hui au Gouvernement des États-Unis d’« assumer la responsabilité qui lui incombe* d’engager un processus permettant au peuple portoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance ».  Plusieurs pétitionnaires ont appelé l’Assemblée générale à se saisir de la question du statut de Porto Rico, certains plaidant pour l’octroi d’un siège d’État Membre à l’« État national boriken ».


Le Comité spécial a, dans un texte adopté par consensus et présenté par Cuba, réaffirmé le « droit inaliénable du peuple portoricain à l’autodétermination et à l’indépendance » énoncé dans la résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960 de l’Assemblée générale.   Il a pris acte à nouveaudu débat en cours à Porto Rico concernant la mise en œuvre d’un mécanisme qui assurera la pleine participation de représentants de tous les courants d’opinion portoricains, notamment une assemblée constitutionnelle sur la question du statut. 


Le Comité a demandé à nouveau au Président des États-Unis de « libérer les prisonniers politiques portoricains suivants, qui purgent dans des prisons américaines des peines pour des raisons touchant à la lutte pour l’indépendance de Porto Rico: Oscar López Rivera, détenu depuis plus de 33 ans et dont la situation revêt un caractère humanitaire, et Norberto González Claudio, arrêté plus récemment ».


Au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), le représentant du Costa Rica a assuré que cette dernière s’engage à œuvrer, dans le cadre du droit international, et en particulier de la résolution 1514 (XV), « pour que la région d’Amérique latine et des Caraïbes soit débarrassée du colonialisme et des colonies ».


Porto Rico, la plus orientale et la plus petite des Grandes Antilles, couvre une superficie de 8 959 kilomètres carrés et compte près de 3,2 millions d’habitants.  Environ 4,6 millions de Portoricains vivent aux États-Unis.  L’île bénéficie actuellement du statut d’État libre associé aux États-Unis. 


Depuis 1953, les États-Unis conservent la même position sur la question du statut de Porto Rico en s’appuyant sur la résolution 748 (VIII), par laquelle l’Assemblée générale les a déchargés des obligations que leur imposait le Chapitre XI de la Charte des Nations Unies relatif aux territoires non autonomes.


Une quarantaine de pétitionnaires sont intervenus aujourd’hui, alors que dans un mois sera commémoré le cent-seizième anniversaire de l’intervention des États-Unis dans l’île.


Un membre du Parti indépendantiste portoricain a estimé que maintenant que le Président Barack Obama n’a plus la pression de l’échéance électorale, il devrait « avoir le courage de se démarquer de l’ignominie qu’est le colonialisme ».  La colonisation de l’île est une « absurdité historique » a dit la représentante de Boricuas por un Nuevo País qui a appelé à l’édification d’un nouvel État et invité tous les membres du Comité spécial à se joindre à cette tâche pacifique.  Le Comité spécial doit saisir l’Assemblée générale de l’ONU du cas de Porto Rico et reconnaître l’« État national boriken » comme État Membre à part entière, a-t-elle estimé.


D’autres pétitionnaires, comme le représentant du College Republican Federation of Puerto Rico ont, au regard des résultats du référendum du 6 novembre 2012, demandé que le rattachement de Porto Rico aux États-Unis soit confirmé.  Le Congrès devrait en faire le cinquante et unième État des États-Unis, ont-ils dit.


* A/AC.109/2014/L.6


DÉCISION DU COMITÉ SPÉCIAL EN DATE DU 17 JUIN 2013 CONCERNANT PORTO RICO


Rapport du Rapporteur du Comité spécial (A/AC.109/2014/L.13)


Le Rapporteur souligne que les principaux partis politiques se distinguent essentiellement par leur position au sujet du statut politique définitif de Porto Rico, le statu quo ne satisfaisant personne.  Le Partido Popular Democrático(PPD) souhaite un élargissement de l’actuel statut d’État libre associé, qui ferait que Porto Rico ne serait ni un territoire dépendant, ni une colonie: l’île ne serait plus soumise à la clause territoriale de la Constitution des États-Unis, les Portoricains conserveraient les droits découlant de la nationalité américaine et l’île disposerait d’une autonomie accrue pour ce qui est de la gestion de ses affaires intérieures et d’une plus grande latitude quant à l’établissement de relations régionales et internationales. 


Le Partido Nuevo Progresista (PNP) souhaite que Porto Rico devienne un État des États-Unis; le troisième parti, le Partido Independentista Puertorriqueño (PIP), demandant l’indépendance de l’île.


Trois questions bien précises ont été soulevées devant le Comité spécial suscitées par le statut politique de Porto Rico et sa relation avec les États-Unis: la présence militaire des États-Unis à Porto Rico, notamment sur l’île de Vieques; l’emprisonnement aux États-Unis de Portoricains indépendantistes, accusés de sédition et de détention d’armes; et l’application de la peine capitale à des Portoricains reconnus coupables d’un crime fédéral.  Depuis quelques années, il est fait état d’une recrudescence des persécutions politiques.


Par exemple, Oscar López Rivera, qui est maintenant âgé de 71 ans, s’est vu refuser la liberté conditionnelle le 18 février 2011 et reste incarcéré dans une prison fédérale de haute sécurité à Terre Haute, dans l’Indiana.  Les militants du Réseau portoricain de défense des droits de l’homme (Red nacional Boricua por derechos humanos) ont déposé une demande de grâce présidentielle où ils exhortent M. Obama à exercer son droit de grâce et à commuer la peine d’Oscar López Rivera à la durée purgée, de manière à le libérer.  En mai 2013, le détenu aura passé 31 ans dans les prisons américaines.


Audition des pétitionnaires


Personne ne devrait être emprisonné pour avoir réclamé l’indépendance de son peuple, a tranché Mme ANA IRMA RIVERA LASSÉN, Présidente du Colegio de Abogados de Puerto Rico (collège des avocats).  Appelant à la libération d’Oscar López Rivera, elle a voulu que le Comité spécial observe 33 minutes de silence pour chacune année qu’il a passée en prison.  Elle a réitéré la proposition de créer une assemblée constitutionnelle pour négocier avec les États-Unis les termes d’une indépendance souveraine. 


Mme WILMA E. REVERÓN COLLAZO, Présidente du Movimiento Independista Nacional Hostosiano, a mis l’accent sur la « détermination inébranlable » dont les Portocains font preuve depuis 116 années maintenant, pour obtenir leur indépendance, comme en atteste le cas d’Oscar López Rivera, « Mandela latino-américain » incarcéré depuis 33 ans dans des conditions « absolument inhumaines », dont 12 ans à l’isolement.  Elle a dénoncé « le siège » de l’économie de Porto Rico par les compagnies américaines, donnant pour exemple les géants de l’industrie pharmaceutique comme Wallgreens et CVS qui ont tué l’industrie locale.  Quatre projets de lois ont été présentés à Porto Rico sur la mise en place d’une assemblée constitutionnelle pour discuter du statut de l’île, conformément au droit international, a-t-elle rappelé, à son tour.


M. PEDRO PIERLUISI, du New Progressive Party, a indiqué qu’en novembre 2012, Porto Rico s’est prononcé sur son statut politique; 51% des électeurs s’étant opposés au statut actuel, après que le Président Obama a pris la décision inédite de demander au Congrès de donner une enveloppe de 50 millions de dollars pour organiser le scrutin dont aucune suite n’a été assurée.


Mme SONIA SANTIAGO HERNANDEZ, Madres contra la Guerra,a regretté que l’enrôlement forcé soit en vigueur sur l’île.  Elle a rappelé que depuis l’imposition de la citoyenneté américaine en 1917, plus de 27 786 jeunes ont été enrôlés de force lors de la Première Guerre mondiale, tandis que des centaines d’autres ont perdu la vie pour des causes purement américaines ainsi que 124 autres dans la soi-disant guerre contre le terrorisme. À Puerto Rico le taux de chômage est de 40%, une situation qui est exploitée par la « milice d’enrôlement » du Gouvernement des États-Unis pour envoyer des jeunes à des guerres avec lesquelles ils n’ont absolument aucun lien, comme en Afghanistan et en Iraq.  Chaque jour, 22 militaires se suicident et de nombreux d’autres souffrent de traumatisme sévère quand ils ne sont pas mutilés sans soins de qualité.  Le budget militaire américain est de 300 milliards de dollars alors que les hôpitaux de l’île ont à peine de quoi survivre.


M. EDUARDO VILLANUEVA MUÑOZ, d’El Comite Pro Derechos Humanos de Puerto Rico, a, à son tour, plaidé pour la libération d’Oscar López Rivera, arguant que le Président Barack Obama, n’aurait pas reçu les bonnes informations concernant ce détenu.  Les prisonniers politiques ne présentent aucun risque pour la sécurité nationale et il est temps que les résolutions du Comité soient prises en considération, a-t-il demandé.  Il a encouragé le Président du Comité spécial à rencontrer le Secrétaire d’État américain à la justice pour lui donner les informations collectées pendant des années sur Oscar López Rivera.  Il est temps de passer des mots aux actes pour obtenir la libération de tous les prisonniers politiques, a-t-il tranché.


M. EVARISTO SILVA CINTRÓN, Hermandad Taína, a insisté sur le droit de Porto Rico à la souveraineté et à l’autodétermination, soulignant que les Boricuas n’avaient jamais reconnu l’autorité des États-Unis, lesquels ont exploité leurs ressources naturelles et leurs richesses.  Il a demandé que l’État national boriken soit reconnu et qu’il obtienne le statut d’État Membre des Nations Unies.


Mme MARÍA VILLENEUVE, Boricuas por un Nuevo País, a déclaré que la colonisation de l’île par les États-Unis constitue une « absurdité historique ».  Elle a appelé à l’édification d’un nouvel État et invité tous les membres du Comité spécial à se joindre à cette tâche pacifique.  Le Comité spécial doit saisir l’Assemblée générale des Nations Unies du cas de Porto Rico et reconnaître l’État national boriken comme État Membre à part entière.


M. FRANCISCO R. JORDÁN GARCÍA, Coordinadora Nacional de las Actividades del Cerro de los Mártires, a souligné que son peuple, qui n’a jamais reconnu le Traité de Paris, n’a non plus jamais cessé de lutter.  Il a demandé au Comité spécial de prier le Secrétaire général de l’ONU de présenter la candidature de Puerto Rico à un siège d’État Membre des Nations Unies.


Mme OLGA SANABRIA DAVILA, Comité de Porto Rico aux Nations Unies (COPRONU), a accusé les États-Unis de multiplier les tactiques pour étouffer la résistance alors que le processus d’autodétermination fait chaque fois plus de consensus et que la région d’Amérique latine et des Caraïbes ne cesse de se prononcer en faveur de l’autodétermination de Puerto Rico, exigeant que toute l’Amérique latine soit libérée du colonialisme.


M. JUAN DALMAU, Partido Independentista Puertorriqueño (Parti indépendantiste portoricain), a appelé à la mise en œuvre de la résolution traditionnelle de l’Assemblée générale sur l’exercice du droit à l’autodétermination, dont la libération immédiate de M. Oscar López Rivera et des autres prisonniers politiques.  L’objectif est de faire pression sur les États-Unis pour qu’ils coopèrent avec le peuple portoricain pour sortir de l’impasse.  Il faut faire entendre la voix unie de l’Amérique latine et des Caraïbes et œuvrer en faveur de l’indépendance de Porto Rico.  Maintenant que le Président Obama n’a plus la pression de l’échéance électorale, il devrait avoir le courage de se démarquer de l’ignominie qu’est le colonialisme.


M. OSVALDO TOLEDO, Branche portoricaine de l’Association américaine des juristes, a demandé que l’on réexamine l’état de mise en œuvre de la résolution 1541 (du 15 décembre 1960) de l’Assemblée générale à Porto Rico.  La soif de liberté de tous les peuples a été reconnue, a-t-il dit, tout comme la nécessité de mettre fin, et sans condition, au colonialisme.  Cette résolution qui est « la Constitution de l’autodétermination » doit être appliquée à Porto Rico.        


Mme LILY CASTRO, Alianza Comunitaria de Boriken, a indiqué que son organisation luttait pour une vie digne face à l’arbitraire et à l’oppression qui résultent d’une occupation illégale de plus de 100 ans.  La criminalité est une des plus importantes au monde et le modèle économique imposé par les États-Unis s’est montré insuffisant.  Elle a appuyé le rétablissement de la souveraineté de la nation boriken et a demandé que l’État national boriken soit reconnu comme État Membre de l’Assemblée générale, sans oublier de plaider, à son tour, pour la libération d’Oscar López Rivera.


M. FRANCIS A. BOYLE, International Human Rights Association of American Minorities, a affirmé que depuis 1898, les États-Unis sont la puissance belligérante et occupante illégale de Porto Rico.  Il est temps que les « Yankees » reconnaissent le droit à l’autodétermination du peuple boriken et libèrent immédiatement Oscar López Rivera, qui est un prisonnier de guerre luttant pour la liberté de Porto Rico, a-t-il déclaré.


M. HÉCTOR CINTRÓN PRÍNCIPE, Consejo Nacional Para la Descolonización, a imputé la mauvaise alimentation des habitants de Porto Rico à l’occupation illégale des États-Unis, d’où le fragile état de santé de beaucoup de Portoricains.  Il a, à son tour, demandé la reconnaissance de l’État souverain de boriken comme membre de l’Assemblée générale.


M. MANUEL RIVERA, Président de Puertoriqueños Unidos En Acción, a rappelé que des milliers de Portoricains ont été obligés d’émigrer aux États-Unis pour des raisons économiques, créant une situation aux conséquences dramatiques.  Après avoir également évoqué la pollution de l’environnement due aux activités économiques et militaires américaines, il a exigé que l’Assemblée générale de l’ONU se saisisse de la question du statut politique de Porto Rico, seul moyen de résoudre la situation.  À son tour, il a demandé la libération de tous les prisonniers politiques, dont Oscar López Rivera.


Mme DORIS PIZARRO CLAUDIO, Colegio De Profesionales Del Trabajo Social De Puerto Rico (CPTSPR), a parlé du rejet dans l’île du régime colonial, de répression, de la marginalisation et de l’appauvrissement.  Le collège des assistantes sociales réclame le droit à un emploi décent et à une vie digne, et en conséquence, le droit de Porto Rico à l’autodétermination.  Il faut « redire » que les États-Unis ont l’obligation de respecter ce droit et le collège est favorable à la création d’une assemblée constitutionnelle pour que la population puisse enfin exprimer sa volonté.


M. BENJAMIN RAMOS ROSADO, The ProLibertad Freedom Campaign (PLFC), a décrit les nombreuses exactions commises, au fil de la colonisation, comme la confiscation des terres et l’usurpation des moyens de subsistance.  Il a également décrit la situation des 12 prisonniers politiques qui, comme Oscar López Rivera, sont détenus depuis de nombreuses années aux États-Unis.  Il a signalé que Norberto González Claudio, qui était membre de la Fédération des étudiants indépendantistes, « machetero », a été arrêté le 10 mai 2011 parce que ces derniers sont taxés de terroristes par les États-Unis.  Tous les prisonniers ont été soumis à des mauvais traitements alors qu’ils ont toujours été des prisonniers modèles, a-t-il conclu. 


Mme EVELYN MICHELLE ROMÁN MONTALVO, Coalicíon Puertorriqueña contra la Pena de Muerte, a indiqué que son organisation militait contre l’application par les États-Unis de la peine de mort à Porto Rico, ce qui est un exemple de la soumission du peuple de Porto Rico à une puissance étrangère puisque Porto Rico a aboli cette peine en 1929.  Trois cas sont encore en suspens, le Département de la justice des États-Unis devant se prononcer à cet égard.  La pétionnaire a demandé aux États-Unis de déclarer un moratoire sur la peine de mort et à l’Assemblée générale de l’ONU d’examiner le statut de Porto Rico en séance plénière.


Mme ANA CRISTINA CABÁN, Uníon Nacional de Estudiantes, a dénoncé la fuite des cerveaux, plaidant pour le maintien des jeunes étudiants dans l’île.  Elle a défendu le droit à une éducation qui ne soit pas soumise aux forces du marché, dénonçant en particulier le montant élevé des frais de scolarité.  La majorité des étudiants souffrent de la mauvaise gestion des « colons », a-t-elle dit, demandant que la nation boriken se voie accorder un siège provisoire ou permanent à l’Assemblée générale de l’ONU.  Elle a appelé à la libération d’Oscar López Rivera et des autres prisonniers politiques portoricains.


Mme MARIE CRUZ SOTO, New York Solidarity with Vieques, a déclaré qu’il était impératif pour les habitants de Vieques de forger un nouvel avenir.  La colonisation militarisée de l’île a créé une situation marquée par la pauvreté, les maladies et la marginalisation, a affirmé la pétitionnaire.  Elle a expliqué que son organisation soutenait une pétition de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), dans laquelle les résidents de Vieques demandent à la marine américaine de prendre ses responsabilités en ce qui concerne les effets toxiques qu’elle a provoqués sur l’île et la population.  Cette pétition, a-t-elle ajouté, est de la plus haute importance pour répondre aux promesses non tenues de 2003 et parce que le dernier recours juridique à portée des habitants de Vieques a été rejeté par un tribunal fédéral, « qui ne cesse de réaffirmer la souveraineté des États-Unis sur l’île pour ne pas avoir à faire face aux conséquences de ses actions ».


M. JOSE LUIS NIEVES, Représentant des peuples autochtones de Puerto Rico, qui, selon lui, sont passés de mains en mains.  Les États-Unis ont établi un gouvernement colonial antidémocratique, a-t-il tranché.  Si les partis indépendantistes sont aujourd’hui minoritaires, tout le peuple se refuse néanmoins à renoncer son droit légitime à la terre.  « C’est un droit qui provient de notre héritage autochtone », a poursuivi M. Nieves, « et personne ne peut nier que nous sommes une nation ».  Il a exigé la dissolution de l’État associé et plaidé pour la pleine indépendance et l’accession de Porto Rico comme État membre des Nations Unies.


M. ORLANDO J. ORTIZ AVILÉS, Jeunesse boricua, a appuyé cette idée en arguant que c’est là la seule porte de sortie, compte tenu de la situation socioéconomique dramatique résultant du statut d’État libre associé.  Ce système a « saigné à blanc notre patrie », a-t-il dit, en dénonçant la responsabilité des États-Unis dans le narcotrafic à Porto Rico.  Il a exhorté le Comité spécial à obtenir la libération d’Oscar López Rivera.


Mme JAN SUSLER, National Lawyers Guild International Committee, a justement parlé de la situation de M. Rivera, parvenu à la « distinction peu enviable » de prisonnier politique le plus ancien.  Elle a appelé le Président Obama à sa libération, d’ores et déjà réclamée par un certain nombre de personnalités qui estiment que « c’est le Mandela d’Obama ».  À l’occasion de son soixante-onzième anniversaire, M. Rivera a adressé une lettre à sa fille dans laquelle il ne change pas sa position d’un iota, arguant que c’est le peuple qui doit exprimer sa volonté.


M JOHN ROSS SERRANO SANABRIA, College Republican Federation of Puerto Rico, a présenté les faits historiques ayant conduit au statut actuel de l’île et en a conclu que Porto Rico n’était pas un pays; les résidents étant des citoyens américains qui parlent espagnol comme dans d’autres États des États-Unis.  Au regard des résultats du référendum de 2012, il a demandé que l’on confirme le rattachement de Porto Rico aux États-Unis.  Le Congrès devrait en faire le cinquante et unième État des États-Unis, a-t-il tranché.


M. JOSÉ ORTIZ VÉLEZ, Frente autonomista, a déclaré que la résolution de cette année sera identique aux textes antérieurs, l’île restera opprimée.  L’heure est venue de réclamer d’une seule voix le statut d’État, a-t-il poursuivi en indiquant qu’après tant d’années d’attente, les États-Unis agissent clairement dans ce sens car la situation actuelle n’est ni tolérable ni adéquate.  Les États-Unis doivent dire ce qu’ils veulent pour régler ce dilemme une fois pour toute, et libérer les prisonniers politiques injustement détenus depuis si longtemps, a exigé M. Ortiz Velez.


M. EDWIN PAGÁN, Generación 51, a affirmé à son tour que la réalité historique coloniale de Porto Rico remonte à plus de 400 ans et a souligné qu’un « droit passif n’est pas un droit ».  Le vote populaire du 6 novembre 2012 a montré que le peuple de l’île a choisi le statut d’État.  « Non à la colonie et oui au statut libre et indépendant », a-t-il réaffirmé.  Comparant la situation actuelle à la réalité sous l’ancien système de l’apartheid en Afrique du Sud, M. Pagan s’est demandé s’il était « juste, correct et moral » de maintenir les Portoricains dans cette situation.  Il a invité le Comité spécial à se rendre dans l’île et proposé un amendement au projet de résolution visant à ce que l’on analyse les travaux de la Commission sur les droits politiques et civils de Porto Rico.   


Mme ANNABEL GUILLÉN, Igualdad, a regretté que les Portoricains, citoyens américains depuis 1917, ne jouissent pas des mêmes droits et prérogatives que les autres.  Les résultats du référendum de 2012 sont clairs et ne mentent pas: le peuple s’est prononcé en faveur de la pleine autodétermination, a-t-elle rappelé.  Le Président Obama a demandé de débloquer une allocation budgétaire de plus de 2,5 millions de dollars en vue de l’examen des différentes options relatives au statut de Porto Rico, a-t-elle aussi rappelé, soulignant que la formule de l’indépendance n’a jamais été soutenue par les électeurs qui veulent en fait le même statut que les autres États américains.  Que le Président et le Congrès américains entendent cet appel, a conclu Mme Guillén, qui a également invité les membres du Comité spécial à se rendre à Porto Rico.


M. GABRIAL ROMÁN, Citizens Movement for Statehood, a affirmé que, depuis 1967, le peuple de Porto Rico avait été consulté sur le statut politique de l’île.  Il a ainsi rappelé le dernier plébiscite du 6 novembre 2012 en faveur du rattachement en tant qu’État aux États-Unis.  Le peuple de Porto Rico a choisi son destin, a-t-il déclaré, espérant que le processus d’autodétermination puisse être ainsi mené à son terme.


M. MARTÍN KOPPEL, Parti des travailleurs socialistes, a rappelé qu’il y a deux semaines, son organisation s’était jointe aux voix entendues lors de la parade portoricaine à New York qui demandaient au Gouvernement des États-Unis de libérer le militant de l’indépendance Oscar López Rivera.  Il a également demandé la libération de trois anciens révolutionnaires cubains retenus aux États-Unis, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et Antonio Guerrero.  « Mes frères et mes sœurs ont décrit en détail la réalité brutale du règne colonial américain.  Ils ont expliqué précisément pourquoi l’indépendance vis-à-vis de Washington est une nécessité si le peuple portoricain veut pouvoir déterminer son propre avenir », a déclaré M. Koppel.  Il a ensuite affirmé que ce combat est aussi dans l’intérêt d’une majorité du peuple américain.  En effet, tous deux ont un ennemi commun: le Gouvernement américain et la classe dominante qu’il défend.


M. ISMAEL MULLER VÁZQUEZ, Frente Socialista de Puerto Rico, a plaidé pour que soient dénoncés devant l’Assemblée générale des Nations Unies les agissements des États-Unis contre Porto Rico.  Il a en particulier souligné le fait que l’île abritait les essais de plantes et de graines génétiquement modifiés, précisant que Monsanto était l’entreprise américaine la plus présente sur le sol portoricain.  Il a également demandé la libération d’Oscar López Rivera.


Mme MARIA DE LOURDES GUZMÁN, Movimiento Unión soberanista de Puerto Rico, a également dénoncé la situation humiliante dans laquelle vit son peuple depuis 116 ans sous l’administration répressive américaine qui ne sert aucunement les intérêts des Portoricains.  Elle a appelé à la reconnaissance des résultats du référendum de 2012 et précisé que 46% de la population totale vit en dessous du seuil de pauvreté, ce qui fait que des milliers de jeunes vont servir sous le drapeau américain et reviennent mutilés ou malades chroniques.  Elle a notamment critiqué l’exploitation des ressources naturelles et les chaînes commerciales qui ont anéanti le commerce local et réduit la population à la migration.  Elle a appelé au transfert de tous les pouvoirs au peuple pour faire de Porto Rico une nation latino-américaine et caribéenne libre.


M. JOSÉ ENRIQUE MELÉNDEZ-ORTIZ, Chambre des députés de Porto Rico et de la Ligue des citoyens latino-américains unis (LULAC), a appelé au respect de la volonté exprimée par le peuple lors du référendum et demandé au Comité spécial de s’abstenir de réclamer l’indépendance de l’île.  Les résultats du plébiscite ont bien montré que l’indépendance n’était pas demandée.  Aucun pays étranger ne doit s’immiscer dans les affaires intérieures de Porto Rico, a-t-il déclaré en soulignant que c’est au Congrès américain qu’il incombe d’agir.


Examen du projet de résolution (A/AC.109/2014/L.6)


S’exprimant au nom du Mouvement des non-alignés, M. GHOLAMHOSSEIN DEHGHANI (République islamique d’Iran) a exhorté les puissances administrantes à assumer leurs responsabilités et à pleinement coopérer avec le Comité spécial.  Malheureusement, a-t-il regretté, la Déclaration de 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux est toujours loin d’être mise en œuvre.  S’agissant de Porto Rico, il a demandé au Gouvernement des États-Unis d’assumer ses responsabilités, en conduisant à son terme un processus qui permettra au peuple portoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.  « De même, le Mouvement demande aux États-Unis de restituer au peuple portoricain les territoires occupées et les infrastructures de l’île de Vieques et la station navale de Roosevelt Road », a ajouté M. Dehghani.


M. JAIME HERMIDA CASTILLO (Nicaragua) a rappelé que les pétitionnaires exigeaient la liberté de Porto Rico, la lutte contre la pollution, la libération des militants incarcérés et la non-application de la peine de mort.  Il a appelé à défendre la cause de l’indépendance du peuple frère de Porto Rico.  L’Assemblée générale doit examiner et débattre du statut de Porto Rico, la souveraineté du peuple de Porto Rico devant être pleinement reconnue, a-t-il dit.  Il a exigé la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, notamment du patriote portoricain Oscar López Rivera, incarcéré depuis 33 ans. 


M. SAMUEL MONCADA (Venezuela) a estimé que le Comité avait encore beaucoup à faire pour démanteler le colonialisme qui existe en plein XXIe siècle, une situation qui empêche l’édification d’une société juste avec la participation de tous.  Il a demandé de nouveau au Gouvernement des États-Unis d’assumer la responsabilité qui lui incombe de créer un mécanisme qui permette au peuple portoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.  Il a également exigé la libération d’Oscar López Rivera.


M. IHAB HAMED (République arabe syrienne) a notamment rappelé que le 25 juillet marquait le cent-seizième anniversaire de l’intervention des États-Unis à Porto Rico.  Le peuple de Porto Rico n’a pas pu exercer son droit légitime à l’autodétermination, a-t-il dit, précisant que bien au contraire les citoyens qui le défendaient devaient faire face à des actes de violence et d’intimidation.  Il a demandé au Gouvernement des États-Unis d’assumer la responsabilité qui lui incombe d’engager un processus permettant au peuple portoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.


M. LUIS MAURICIO ARANCIBIA FERNÁNDEZ (Bolivie) a exprimé sa profonde solidarité avec le peuple de Porto Rico et appelé à garantir le droit à l’intégrité territoriale et le principe de souveraineté.  Porto Rico a une affiliation culturelle claire: le pays appartient à l’Amérique latine depuis des siècles et son statut a été violé, a-t-il souligné en dénonçant la responsabilité individuelle et conjointe des pays responsables de cet état de choses.  Il a renvoyé à la dernière Déclaration de Caracas adoptée par les pays de l’ALBA et réclamé la libération de M. Oscar López Rivera, « qui est entre les mains du Président Barack Obama ».  Il a lancé un appel à l’Administration américaine pour qu’elle accélère le processus d’indépendance de Porto Rico qui doit recouvrer sa place en Amérique latine.


M. JOSÉ EDUARDO PROAÑO (Équateur) s’est exprimé dans le même sens faisant valoir la Charte et la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale.  Le Comité spécial a adopté par consensus plus d’une trentaine de résolutions dans le même esprit, a-t-il rappelé.  En qualité de coauteur du projet de résolution, il a également exhorté à la remise en liberté de M. López et de ses compagnons.  


Observatrice au Comité spécial Mme CAROL VIVIANA ARCE ECHEVERRÍA (Costa Rica), au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des caraïbes (CELAC), a mis en avant l’appartenance de Porto Rico à ces régions et, prenant note des résolutions relatives à l’île adoptées par le Comité spécial, a réitéré l’intérêt que la CELAC porte à cette question.  Les pays membres de la CELAC s’engagent à œuvrer, dans le cadre du droit international, et en particulier de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale du 14 décembre 1960, pour que la région d’Amérique latine et des Caraïbes soit débarrassée du colonialisme et des colonies, a conclu l’intervenante.


Après l’adoption de la résolution, M. OSCAR LEÓN GONZÁLEZ (Cuba) s’est félicité notamment du fait que le texte eût été adopté une nouvelle fois par consensus.  Les liens historiques et solidaires noués dans la sueur et le sang entre les peuples cubain et portoricain existent depuis plus d’un siècle, a-t-il dit, précisant que tous deux avaient été victimes d’une même société esclavagiste.  La présentation de ce texte prouve l’engagement historique de Cuba en faveur de son peuple frère, a—t-il dit.  Tant d’années de lutte inlassable donne le droit à l’espoir, a-t-il conclu.


Audition des pétitionnaires (suite)


Mme NATASHA LYCIA ORA BANNAN, Inter-American Commission on Human Rights, a attiré l’attention du Comité sur l’île de Vieques et la pollution qui y règne à cause de l’armée américaine.  Outre les conséquences sur la santé, l’économie est également affectée, a-t-elle souligné, évoquant les problèmes liés à la dégradation du secteur de la pêche.  Elle a appelé le Comité à condamner les agissements des États-Unis et leurs opérations militaires. 


M. JOSÉ ERIEL MUÑIZ GÓMEZ, League of United Latin American Citizens, qui a rappelé le plébiscite du 6 novembre 2012, a plaidé en faveur du rattachement de l’île aux États-Unis en tant que cinquante et unième État.


Mme ANA M. LOPEZ, New York Coordinator to Free Oscar López Rivera, s’est excusé de parler dans la langue du colonisateur et a dit rêver d’un drapeau portoricain flottant aux côtés des autres drapeaux latino-américains.  La population de Porto Rico et sa communauté aux États-Unis doivent jouer un rôle déterminant dans l’autodétermination de l’île et la libération des prisonniers politiques.  La diaspora doit renoncer à son statut de citoyens de deuxième classe, a-t-elle voulu, avant de lire un message d’Oscar Lopez Rivera.  Ce dernier y déclare que Porto Rico est arrivé à un carrefour qui exige que l’on s’unisse pour le transformer en un bastion de la démocratie célébrant son métissage racial.  Des pays plus petits que Porto Rico se sont libérés et sont devenus prospères, a-t-elle argué, déplorant que l’île perde ses forces vives avec les problèmes de la drogue, du chômage et du système économique imposé.  Elle a vilipendé les grandes multinationales américaines et conseillé la persévérance dans la lutte pour une noble cause.


M. JULIO J. ROLON, Puerto Rico no se vende, a déclaré que depuis 1953, les États-Unis font la sourde oreille aux exigences de la communauté internationale, les invitant à permettre au peuple portoricain de s’exprimer librement sur le statut de l’île dans un processus ouvert à tous les secteurs, y compris les partis indépendantistes.  La méthode la plus efficace pour contrer le colonialisme, a-t-il préconisé, consiste à établir une assemblée constitutionnelle.  Il a enfin appelé à la libération de M. Lopez Rivera.


M. JOSÉ UMPIERRE MELLADO, Président de la Acción Soberanista, a invité, sur un ton ironique, à aller visiter Porto Rico pour se rendre compte que tout y est réglé, administré, régi et dirigé par les États-Unis.  La pollution nous est aussi imposée, dont les émissions de gaz à effet de serre des usines, des voitures ou encore de l’industrie du froid.  Il a également évoqué les activités et manœuvres militaires américaines, en particulier sur les plages de Vieques, Culebra, Ceiba et Desecheo, bombardées durant des décennies.  Il a dénoncé le fait que tous les produits de consommation doivent être autorisés par les services américains, comme c’est le cas dans les autres aspects de la vie sur l’île.  « Vous rentrerez ensuite chez vous en comprenant certainement mieux comment l’on vit dans la plus ancienne colonie du monde », a-t-il déclaré.


M. MIGUEL REYES WALKER, Partido nacionalista de Puerto Rico-Movimiento Libertador-Junta nacional, a attiré l’attention, quant à lui, sur une classe sociale émergente née de la privatisation des services publics, de l’éducation en particulier, et des multiples politiques de l’Administration américaine réduisant les Portoricains à des citoyens de deuxième classe.   


M. JOSÉ GIOVANNI OJEDA RODRIGUÉZ, Renacer Ideológico Estadista, a plaidé pour le rattachement de Porto Rico aux États-Unis et a demandé que plusieurs questions, comme celles liées à l’environnement, soient soumises à l’examen de l’Assemblée générale des Nations Unies.  Il a préconisé un front uni, les Portoricains ne pouvant se permettre, selon lui, d’être divisés.


M. RICARDO ROSELLÓ NEVARES, Boricua, Ahora Es!, a mis l’accent sur les activités menées par son organisation au cours de l’année écoulée.  L’organisation a notamment porté plainte auprès de la Commission des droits civils des États-Unis et organisé un congrès sur la décolonisation à Porto Rico.  Elle a entre autres demandé au Comité spécial de faire en sorte que Porto Rico puisse participer au prochain séminaire régional.


Mme CRUZ MARÍA NAZARIO, Graduate School of Public Health, University of Puerto Rico, a attiré l’attention des membres du Comité sur la contamination des terres de Vieques et des problèmes de santé rencontrés par ses habitants, en particulier le nombre important de malades du cancer.  La situation à Vieques est grave, a-t-elle déclaré, la comparant au reste de Porto Rico.  L’exemple de Vieques constitue un crime contre l’humanité, a-t-elle déclaré.


M. HÉCTOR BERMÚDEZ ZENÓN, Grupo por la Iguladad y la Justicia de Puerto Rico, qui représente les Boricuas, a accusé les États-Unis de commettre les crimes les plus abominables, dans une colonie où les segments de la population se détestent.  Nous sommes devant un crime contre l’humanité auquel assiste le Comité spécial depuis sa création.  Il a demandé au Président Obama de montrer l’exemple car il est immoral que les États-Unis exigent des autres pays de s’inspirer de leur système politique alors qu’eux-mêmes soumettent d’autres nations au joug du colonialisme et obligent les colonisés à « s’exiler pour vivre dans les entrailles du monstre ».  Le colonialisme nuit aux êtres humains, a-t-il résumé, ajoutant qu’il ne faisait que réclamer pour son peuple le droit à vivre dans la dignité. 


M. RICHARD LÓPEZ RODRÍGUEZ, Frente Patriótico Arecibeño, a rappelé toutes ses interventions devant le Comité dénonçant l’utilisation d’Arecibo pour les essais nucléaires, dans le mépris total des dispositions du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.  Cette situation porte atteinte à la vie et à l’habitat d’Arecibo dont la population est exposée aux radiations, l’objectif étant de vider la région.  Un méga-incinérateur y a été installé, ce qui contrevient à la Convention de Bâle, a dit le pétitionnaire qui a demandé, une fois de plus, que l’Assemblée générale se saisisse des documents soumis au fil des ans prouvant notamment qu’un bouclier antimissile est en train d’être installé à Porto Rico, ce qui porte aussi atteinte au droit à la vie.  Il a à son tour demandé la libération immédiate de M. Rivera.


M. GERARDO LUGO SEGARRA, Nationalist Party of Puerto Rico, a dénoncé le double discours du Gouverneur qui n’a pas la capacité juridique de représenter le peuple portoricain.  Il a aussi dénoncé la poursuite de la politique impérialiste par l’Administration Obama.  Il a voulu que l’on n’oublie pas le rôle joué par les États-Unis dans plusieurs conflits anciens et actuels, en particulier en Syrie et en Ukraine.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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