ECOSOC/6579-ONG/773

Le Comité des ONG accorde le statut général à l’ONG britannique « World Society for the Protection of Animals » et le statut spécial à 29 autres organisations

23/5/2013
Conseil économique et socialECOSOC/6579
ONG/773
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité des organisations non gouvernementales

Reprise de la session de 2013

23e & 24e séances – matin & après-midi


LE COMITÉ DES ONG ACCORDE LE STATUT GÉNÉRAL À L’ONG BRITANNIQUE « WORLD SOCIETY

FOR THE PROTECTION OF ANIMALS » ET LE STATUT SPÉCIAL À 29 AUTRES ORGANISATIONS


Au troisième jour de la reprise de sa session, le Comité chargé des Organisations non gouvernementales (ONG) a recommandé aujourd’hui au Conseil économique et social (ECOSOC) de reclasser « World Society for the Protection of Animals (WSPA) » du Royaume-Uni, en le faisant passer du statut consultatif spécial au statut consultatif général.  En revanche, il a réservé sa réponse s’agissant d’International « Eurasia Press Fund » de l’Azerbaïdjan.  Le Comité a aussi recommandé l’octroi du statut consultatif spécial à 29 ONG et reporté sa décision sur la candidature de 26 autres organisations.


Accédant aujourd’hui au statut consultatif général, « World Society for the Protection of Animals (WSPA) » est une ONG qui dit travailler directement avec les individus et les organisations qui peuvent promouvoir respect et compassion envers les animaux.  L’ONG bat campagne en ce moment pour que les Nations Unies adoptent une « déclaration universelle sur le bien-être des animaux ».


Aucune décision n’a été prise s’agissant de l’autre prétendant au statut consultatif général, « International Eurasia Press Fund » de l’Azerbaïdjan.  La Chine lui a demandé de respecter le nom officiel de Taiwan. 


Le statut consultatif général est réservé aux grandes ONG internationales, dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.  Ces ONG sont autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.


Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil.  Elles peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  Le Comité l’accorde aujourd’hui à 29 ONG mais a reporté sa décision s’agissant de 26 autres. 


Le Comité peut aussi inscrire sur la Liste, les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil et qui ont tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte.  Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.


Aujourd’hui, la réunion du Comité a été émaillée de quelques incidents techniques liés au système « paperless ».  La Turquie a déploré que les ONG du sud aient été les plus pénalisées par ce nouveau système.  Elles n’ont pas eu le temps, a-t-il dit, de s’adapter, de mettre à jour leurs dossiers et de déposer de nouvelles demandes.  Il faut plus de souplesse vis-à-vis de ces ONG, a suggéré la Turquie.


Le Comité des ONG poursuivra ses travaux demain, vendredi 24 mai, à partir de 10 heures.


Pour en savoir plus sur le Comité, veuillez consulter le site Internet www.un.org/esa/coordination/ngo.



OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL


Le Comité des ONG a recommandé l’octroi du statut consultatif spécial aux 29 ONG suivantes:


- International Association for the Advancement of Innovative Approaches to Global Challenges (IAAI)- (Autriche)

- John Dau Foundation- (États-Unis)

- ROYAL ACADEMY OF SCIENCE INTERNATIONAL TRUST (RASIT) (États-Unis)

- Social Welfare Corporation "Merry Year Foundation"- (République de Corée)

- The Leprosy Mission International- (Royaume-Uni)

- The Susan G. Komen Breast Cancer Foundation, Inc. (États-Unis)

- World Hepatitis Alliance- (Suisse)

- World Public Forum - Dialogue of Civilizations- (Autriche)

- Centro Integrado de Estudos e Programas de Desenvolvimento Sustent·vel- (Brésil)

- Community Awareness Raising Advocacy Ven: Arround Needs (CARAVAN)- ( Pakistan)

- Coordinadora Andina de Organizaciones IndÌgenas- (Perou)

- CorporaciÛn Centro de Estudios de Derecho Justicia y Sociedad- (Colombie)

- Eakok Attomanobik Unnayan Sangstha ( Bangladesh)

- Global Health And Awareness Research Foundation (GAF)- Nigéria

- Organisation for Gender, Civic Engagement & Youth Development (OGCEYOD)- ( Cameroun)

- Shikhar Chetna Sangathan (Inde)

- Society of Iranian Women Advocating Sustainable Development of Environment ( Iran)

- South Asia Partnership Pakistan ( Pakistan)

- Women Empowerment Literacy and Development Organization (WELDO) ( Pakistan)

- Women in Alternative Action ( Cameroun)

- Young Power in Social Action (YPSA)- ( Bangladesh)

- Association Tierra IncÛgnita (Suisse)

- AUA Americas Chapter Inc (États-Unis)

- EducaciÛ per a l’AcciÛ CrÌtica (EPAC)

- Family and Life (Irlande)

- Fundación DARA Internacional (Espagne)

- Heartbeat International Foundation Inc (États-Unis)

- International Association for Advancement of Space Safety (Pays-Bas)


DEMANDES DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPORTÉ


Les 26 ONG suivantes ont vu l’examen de leur demande reporté dans l’attente des réponses aux questions posées aujourd’hui par les membres du Comité:


À Committee to Protect Journalists, Inc. (États-Unis), la Fédération de Russie a suggéré qu’il faut défendre les droits des journalistes dans tous les pays et pas dans quelques pays seulement.  Nous serions, par exemple, curieux de connaître la réaction de l’ONG au licenciement d’Amber Leon de CNN, de Peter Arnet de ABC et du National Geographic et du journaliste polonais Victor Bator?  Cuba a quant à lui émis des doutes sur les domaines de compétences des membres du Conseil d’administration de l’ONG. 


La Chine a souhaité que Earth Charter Associates Ltd- (États-Unis) apporte une correction au nom exact de Taiwan et du Tibet sur son site Internet.  Elle a formulé la même remarque à EMDR Humanitarian Assistance Programs, Inc (États-Unis), Freedom from Hunger (États-Unis), International Alliance of Patients’ Organizations (Pays-Bas), International Mediation Institute Stichting (Pays-Bas) et Institut de Drets Humans de Catalunya (Espagne).  À cette dernière, Cuba a demandé des détails sur ses activités en Amérique latine. 


La Fédération de Russie a voulu des éclaircissements sur les méthodes Harm Reduction Coalition (États-Unis), s’agissant de la prise en charge des toxicomanes.  Ces méthodes peuvent-elles être appliquées partout et à tout le monde?  Cuba a demandé la liste des pays où Human Life International, Inc. (États-Unis)mène ses activités et recrute ses associés.  Le Venezuela a mis en doute les informations que présente l’ONG sur lui, sur son site Internet. 


La Fédération de Russie a souhaité en savoir plus sur la position de principe de Law Enforcement Against Prohibition Educational Fund (États-Unis) en matière de lutte contre le trafic de drogues.  La Chine a regretté que les états financiers de ces trois dernières années de Let’s Breakthrough, Inc (États-Unis) ne soient pas encore publiés.  Elle a aussi demandé que l’Organisation s’attache au vrai nom du Tibet.


Israël a voulu connaître la nature des organisations affiliées à Muslim Hands (Royaume-Uni).  La Chine a quant à elle demandé si Phelps Stokes- (États-Unis), reconnaît l’appartenance de Taiwan à la Chine.  Elle a aussi demandé à l’ONG de se conformer à l’appellation exacte de Taiwan.  Et d’ailleurs, quel genre d’activités mènent vos membres à Taiwan?  Le Pérou a voulu en savoir plus sur les programmes de l’ONG en Amérique latine et leurs cibles.


Une nouvelle fois, la Chine s’est impatientée de la mauvaise terminologie de Taiwan utilisée par Solar Electric Light Fund (États-Unis), Stichting Global Forest Coalition (Pays-Bas)et Structural Analysis of Cultural Systems (Allemagne).  La Turquie a voulu en savoir un peu plus sur le programme de sensibilisation mené par The Association for Trauma Outreach and Prevention Inc, (États-Unis) et la nature de sa coopération avec les universités mentionnées dans son dossier.


La Chine a demandé des détails sur le programme de travail en Chine de The Association for Trauma Outreach and Prevention Inc, (Royaume-Uni).  La Fédération de Russie a voulu savoir pourquoi The Law Society, (Royaume-Uni) consacre-t-elle 80% de son budget à l’administration.  Le Pakistan a demandé des précisions sur les membres de Swadhikar (Inde).  Le Soudan a souhaité savoir la nature des activités de Business and Professional Women Voluntary Organization – Sudan.  Où et quand ces activités sont-elles entreprises? 


Le Soudan a aussi voulu savoir si African Refugee Development Center (Israël) a facilité le transport de refugiés en Israël.  Le Venezuela a souhaité que Conservation International Foundation (États-Unis) donne des informations sur ses sources de financements.  La Fédération de Russie a demandé des explications à Defense Small Arms Advisory Council (États-Unis) sur ce qu’elle pense du Traité sur le commerce des armes que vient d’adopter l’Assemblée générale des Nations Unies.  Le Venezuela a souhaité comprendre le fonctionnement du jeu « Earth Dashboard » proposé par EarthGame (États-Unis).  Comment un tel jeu pourrait-t-il contribuer au travail de l’ONU, en général, et du Conseil économique et social (ECOSOC), en particulier. 


Le Soudan a voulu des précisions sur les activités effectuées par EG Justice (États-Unis) en Angola et en Guinée équatoriale.


DIALOGUE INTERACTIF AVEC LES ONG


Le représentant de la Chine a voulu savoir quelles régions du monde couvrent les activités de The Kuki Organization For Human Rights Trust (Inde).  L’ONG a dit ne pas prétendre être internationale mais a souligné qu’elle travaille effectivement dans trois pays, dont l’Inde et le Bangladesh.  C’est la population qui a été internationalisée du fait de la séparation du « Pakistan oriental », a-t-elle commenté.  Le représentant de la Chine a avoué ne pas connaître un pays nommé « Pakistan oriental ».  Vos activités sont-elles appuyées par un de ces trois Gouvernements et êtes-vous convaincue que les gouvernements ne veillent pas à la protection des droits des populations concernées?


L’ONG Freedom Now (États-Unis) a quant à elle expliqué qu’elle travaille avec des prisonniers politiques et lutte contre les détentions arbitraires.  Le représentant du Pérou a voulu des précisions sur les dossiers dont traite l’ONG au Pérou et en Amérique latine.  L’ONG est-elle inscrite au Pérou?  À son tour, le représentant du Soudan a demandé des précisions sur les liens entre l’ONG et l’Archevêque Desmond Tutu.  L’ONG travaille-t-elle en Afrique et au Bahreïn?  Actuellement, a répondu l’organisation, nous ne travaillons pas en Amérique latine même si dans le passé, nous avons traité d’un cas au Pérou et d’un autre à Cuba.  L’ONG est néanmoins inscrite au Pérou et a ensuite indiqué que l’Archevêque Desmond Tutu est son Président honoraire mais qu’il ne participe pas au travail quotidien.  L’ONG a aussi précisé qu’elle traite actuellement d’une affaire au Bahreïn.


L’ONG travaille-t-elle dans des pays en développement ou uniquement dans les pays développés? a ensuite demandé la représentante de Cuba qui a aussi voulu avoir des précisions sur les méthodes de travail de l’ONG.  Pourquoi n’a-t-elle pas répondu aux questions qui lui ont été posées avant sur son budget?  Et comment, a embrayé la représentante du Venezuela, veillez-vous au respect du principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays?


L’ONG a précisé que son mandat ne lui impose pas de limites géographiques.  Cela étant, la plupart des cas dont elle traite sont dans des pays qui n’abritent pas beaucoup d’ONG.  Elle choisit ses dossiers avec l’aide des médias et d’autres ONG et prend ensuite directement contact avec la personne détenue et/ou sa famille, ainsi qu’avec son avocat.  L’ONG examine toujours les chefs d’accusation à la lumière du droit en vigueur dans le pays donné.  Elle n’assure pas la défense du détenu et n’offre une aide juridique que dans la mesure où elle estime que le pays concerné ne respecte pas les pactes et traités auxquels il est partie.


Enfin, l’ONG a dit ignorer qu’une question lui avait été posée sur son budget.  Elle a donc précisé ne recevoir aucun financement des gouvernements ou des entreprises. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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