ECOSOC/6576-ONG/770

Le Comité des ONG entame sa reprise de session en recommandant l’octroi du statut consultatif spécial à 39 ONG

20/5/2013
Conseil économique et socialECOSOC/6576
ONG/770
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité des organisations non gouvernementales

Reprise de la session de 2013

17e & 18e séances – matin & après-midi


LE COMITÉ DES ONG ENTAME SA REPRISE DE SESSION EN RECOMMANDANT

L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL À 39 ONG


Le Comité des organisations non gouvernementales (ONG) a repris aujourd’hui sa session ordinaire de 2013 en recommandant, au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer un statut consultatif spécial à 39 ONG.  Cinq autres ONG ont en revanche vu l’examen de leur demande reporté dans l’attente des réponses aux questions posées par les membres du Comité.


En début de séance, plusieurs délégations, dont celles des États-Unis, de la Belgique et d’Israël, ont dénoncé la mauvaise gestion du système « paperless » qui n’a pas permis aux délégations d’accéder à la liste des nouvelles demandes de statut à temps.  La délégation cubaine a pointé du doigt le manque d’appui technique dont pâtit le Secrétariat et qui serait, selon elle, à l’origine de cette situation.


Au préalable, le Président du Comité, M. Marghoob Saleem Butt, du Pakistan, a indiqué qu’au cours de cette reprise de session, le Comité examinera 226 nouvelles demandes de statut et 180 autres dossiers dont l’examen avait été reporté, soit, a-t-il précisé, une augmentation de 152% par rapport à l’année dernière.  En tout, 2013 totalisera 634 nouvelles demandes et ce chiffre sera probablement encore plus important l’année prochaine, a fait observer M. Butt.


Face à cette charge croissante de travail, le représentant de la Chine, appuyé par son homologue du Soudan, a appelé le Secrétariat à se montrer plus efficace, tandis que la représentante du Venezuela a dit l’importance pour le Secrétariat d’avoir les ressources nécessaires. 


Le Chef de la Branche des ONG du Département des affaires économiques et sociales (DAES), M. Andrei Abramov, a apporté des précisions: les documents ne sont parvenus au Secrétariat qu’aujourd’hui même à quatre heures du matin.  La Branche, a-t-il reconnu, n’a pas les capacités nécessaires pour travailler sans papier, et le Fonds de contributions volontaires n’a reçu à ce jour aucun financement.


Outre les nouvelles candidatures, les 19 membres* du Comité examineront également 113 rapports quadriennaux, trois demandes de reclassement, dont une avait été reportée, 22 rapports quadriennaux reportés, et deux demandes de changement de nom, dont l’une avait été reportée.  Les dossiers de 43 ONG qui cherchent à voir leur statut rétabli seront également examinés.  Au cours de cette session, 154 ONG verront leur statut suspendu et 159 autres leur statut retiré.


Le Comité des ONG recommande trois catégories de statut: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la liste.


Le statut consultatif général est réservé aux grandes ONG internationales, dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.  Ces ONG sont autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.


Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil.  Elles peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  


L’inscription sur la liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil et qui ont tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte.  Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.


Parmi les organes subsidiaires du Conseil, on compte les nombreux mécanismes des droits de l’homme.  Les ONG accréditées auprès de l’ECOSOC peuvent aussi participer aux manifestations spéciales organisées par le Président de l’Assemblée générale et aux conférences internationales de l’ONU.


Le Comité des ONG poursuivra ses travaux demain, mardi 21 mai, à partir de 10 heures.


Pour en savoir plus sur le Comité, veuillez consulter le site Internet www.un.org/esa/coordination/ngo.


*Belgique, Bulgarie, Burundi, Chine, Cuba, États-Unis, Fédération de Russie, Inde, Israël, Kirghizistan, Maroc, Mozambique, Nicaragua, Pakistan, Pérou, Sénégal, Soudan, Turquie et Venezuela.


OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL


Le Comité des ONG a recommandé, aujourd’hui, l’octroi du statut consultatif spécial aux 36 ONG suivantes:


Action Secours Ambulance- ASA (Haïti)

Africa Peace Forum ( Kenya)

African Palliative Care Association (Ouganda)

Asocacion Gilberto AC (Mexique)

Asociacion Civil (Mexique)

Association camerounaise pour la prise en charge de la personne âgée-ACAMAGE (Cameroun)

Association for Protection of Refugee and Internal Displaced Women and Children (République islamique d’Iran)

Association Internationale des Médecins pour la Promotion de l’Education et de la Santé en Afrique (Togo)

Association mouvement pour la Défense de l’humanité et abolition de la torture-MDHAT (Cameroun)

Association Trait d’Union des Jeunes Burkinabé (Burkina Faso)

Autre Vie (Bénin)

Bangladesh Rural Advancement Committee ( Bangladesh)

Cameroon Youths and Students Forum for Peace ( Cameroun)

Centro Panafricano Kituo Cha Wanafrika (Espagne)

China Soong Ching Ling Foundation (Chine)

Community Research and Development Centre (Nigéria)

Contact Base (Inde)

Corporación Red Nacional de Mujeres Comunales, Comunitarias, Indígenas y Campesinas de la República de Colombia (Colombie)

Consortium Congo Development(République démocratique du Congo)

Corporativa de Fundaciones AC (Mexique)

Comision Mexicana de Defensa y Promocion de los Derechos Humanos (Mexique)

Earthquakes and Megacities Initiative ( Philippines)

Ecoforum of NGOs of Uzbekistan(Ouzbékistan)

Feminenza Kenya( Kenya)

Fondation Nature & Vie ( Burkina Faso)

Foundation for Responsible Media (Inde)

Friends of the Global Fund Africa Ltd/Gte(Nigéria)

Global Race Against Poverty and HIV/AIDS in Nigeria(Nigéria)

Global Welfare Association ( Cameroun)

Integrated Development Services (I.D.S.) (Nigéria)

Lift Up Care Foundation (Nigéria)

Medical Emergency Relief International (Royaume-Uni)

Mothers Legacy Projects(États-Unis)

Regional Public Charitable Organization « Drug Abuse Prevention Centre » (Fédération de Russie)

Rural Health Care Foundation (Inde)

Somali Help-Age Association (Somalie)

Yogaathma Foundation(Inde)

Non-Commercial Partnership on Assistance in Promoting Social (Fédération de Russie)

Religious of the Sacred Heart of Mary ( France)

Commission of Voluntary Service and Action Inc (États-Unis)


DEMANDES DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPORTÉ


Les cinq ONG suivantes ont vu l’examen de leur demande reporté dans l’attente des réponses aux questions posées aujourd’hui par les membres du Comité.


Le représentant de l’Inde a voulu des précisions sur l’utilisation des revenus de DMW - Diplomaten für internationale Verbindungen von Mensch & Wirtschaft e.V. (Allemagne).  Les dépenses, s’est-il étonné, ne représentant que 7% du budget.  Son homologue du Sénégal s’est interrogée sur les membres de Non-Commercial Partnership on Assistance in Promoting Social Programs in the Healthcare Area « Equal Right to Life » (Fédération de Russie), ainsi que sur les revenus qui proviennent, a-t-elle constaté, exclusivement du secteur privé.


Et comment la Students’ Relief Society (Inde) parvient-elle à maintenir son indépendance alors qu’elle reçoit des subventions du Gouvernement? a demandé la représentante du Pakistan.  L’Association pour la santé et la prévention des maladies tropicales (Togo) devra répondre à une question du représentant du Burundi qui a demandé comment l’ONG fait pour couvrir des dépenses de 15 000 dollars avec des recettes de 2 000 dollars?


Et quelle est la structure de financement de l’Ethiopia Change and Development Association (Éthiopie)? a renchéri le représentant du Soudan, tandis que son homologue du Maroc a constaté que le certificat d’enregistrement de cette ONG n’avait pas été renouvelé depuis 2012. 


DIALOGUE INTERACTIF AVEC LES ONG


Au cours de l’heure traditionnellement consacrée au dialogue avec les ONG, Catholic Family and Human Rights Institute- C-FAM (États-Unis) a indiqué qu’il s’engage à faire connaître les droits de l’homme à travers le monde.  Pourquoi l’ONG a-t-elle mis plus de 16 ans avant de demander le statut consultatif spécial, a demandé le représentant d’Israël.  Il n’y a pas d’explication particulière à cela, a répondu l’ONG.  Peut-être que le temps est venu.  À une autre question d’Israël sur la position de l’ONG face à l’interruption volontaire de grossesse, le représentant de l’ONG s’est opposé à ce que les enfants issus des viols portent la faute de « leur père ».  Nous n’avons rien contre l’égalité hommes-femmes, a précisé l’ONG après une question de la représentante de Belgique


Organisation confessionnelle fondée en 1981, présente dans plus de 60 pays et défendant la dignité de l’homme, Human Life International (États-Unis) appuie des projets d’autonomisation des femmes par l’accès à la santé maternelle et infantile.  Que pense l’ONG des progrès en matière de droits de l’homme dans les pays en développement? a demandé le représentant de la Chine.  « Les droits de l’homme sont au cœur de la santé maternelle et infantile, a répondu l’ONG qui a dit avoir constaté que la situation s’est améliorée dans de nombreux pays même si elle pourrait être encore meilleure.  


La deuxième question de la Chine a porté sur les régions du monde où travaille l’ONG.  Human Life International a sa présence la plus importante en Afrique puis en Amérique latine.  Où en Amérique latine, a demandé la représentante de Cuba, avant que son homologue du Venezuela ne sollicite plus d’informations sur les projets menés dans son pays.  L’ONG apporte son appui aux organisations nationales qui partagent des valeurs communes, a répondu l’organisation.  Elle ne reçoit aucun argent des gouvernements nationaux et encore moins des États-Unis.   


World Council for Curriculum and Instruction (États-Unis) existe depuis 42 ans et réunit des éducateurs de 30 pays différents, avec pour but d’élaborer des programmes scolaires pour promouvoir une culture de paix dans le monde.  Quelle est la position de l’ONG sur Taiwan? a demandé la représentante de la Chine.  Les professeurs taïwanais qui travaillent avec l’association viennent de Taiwan, province de Chine, a répondu l’ONG. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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