Conférence de presse

Conférence de presse sur la visite en République démocratique du Congo de la Représentante spéciale pour le sort des enfants en temps de conflit armé

26/11/2013
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA VISITE EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE

POUR LE SORT DES ENFANTS EN TEMPS DE CONFLIT ARMÉ


« Je me suis rendue en République démocratique du Congo (RDC) pour rappeler que le processus de paix, qui s’ouvre après la défaite du mouvement rebelle M23, doit être l’occasion de placer les enfants au centre de toutes les préoccupations », a déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé, aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU. 


Invitée du Point de presse du Porte-parole du Secrétaire général,Mme Leila Zerrougui a mis l’accent sur la situation et les défis liés à la démobilisation des enfants recrutés par les groupes armés qui, a-t-elle souligné, « ne doivent pas, une fois démobilisés, être considérés comme des ennemis mais comme des victimes ».    


De retour d’un voyage d’une semaine dans l’est de la RDC, à Goma, Rutschuru et Béni, Mme Zerrougui s’est félicitée de la mise en œuvre par le Ministère de la défense de la RDC du Plan d’action signé en octobre 2012 entre le Gouvernement de la RDC et l’ONU, afin de mettre un terme et prévenir le recrutement des enfants par les forces nationales et la violence sexuelle.


Cette réintégration des anciens enfants soldats exige une stratégie à long terme, a souligné Mme Zerrougui, en précisant qu’ils doivent être acceptés par leur communauté et scolarisés.  Leur réintégration reste, cependant, un défi lorsqu’ils ont été poussés à commettre des crimes au sein même de leurs communautés d’origine.  La Représentante spéciale a insisté sur la nécessité de veiller à ce que les enfants qui ont été séparés des groupes armés ne soient pas de nouveau recrutés.  Elle s’est félicitée de la décision du Gouvernement congolais de construire 1 000 écoles, dont 50 dans la zone libérée du Groupe M23, avant de noter que la scolarisation de ces enfants était une priorité. 


« Trente à 35% des effectifs des groupes armés sont des enfants », a noté Mme Zerrougui, qui s’est félicitée de ce que les Congolais prennent davantage conscience de la gravité du recrutement des enfants par des groupes armés et demandent à traduire en justice les responsables de cet acte criminel.


Répondant à une question d’un journaliste sur la présence potentielle d’enfants dans les Forces armées de la RDC (FARDC), Mme Zerrougui s’est félicitée que les agents des Nations Unies chargés de la protection de l’enfance aient désormais accès aux troupes congolaises et disposent des moyens de surveiller les processus de recrutement.  Néanmoins, elle s’est inquiétée des risques que présente l’intégration de facto de groupes armés dissidents dans les FARDC, dont 30% à 35% des effectifs sont des enfants.  Depuis la signature de ce Plan d’action, des centaines d’enfants ont pu être relâchés grâce à une coopération renforcée entre le Gouvernement de la RDC et les Nations Unies, a-t-elle assuré. 


Mme Zerrougui était accompagnée pendant toute la durée de son déplacement par la Chef de l’UNICEF-RDC, Mme Barbara Bentein.  Outre les autorités nationales, provinciales et locales, elles ont également rencontré les responsables de la société civile.    


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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