Conférence de presse

Conférence de presse sur l'initiative mondiale de l’ONU visant à augmenter le nombre de femmes dans les effectifs de police des opérations de maintien de la paix

21/11/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’INITIATIVE MONDIALE DE L’ONU VISANT À AUGMENTER LE NOMBRE

DE FEMMES DANS LES EFFECTIFS DE POLICE DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX


« Nous avons un long chemin à parcourir si nous voulons atteindre la cible de 20% que l’ONU s’est fixée en 2014 en ce qui concerne le nombre de femmes dans les effectifs de police des opérations de maintien de la paix », a déclaré, aujourd’hui, le Conseiller pour les questions de Police de l’ONU, M. Stefan Feller, qui était, avec Mme Hester Paneras, Commissaire au sein de la Police de l’ONU, l’invité du Point de presse.


« Seulement 10% de ces effectifs sont aujourd’hui des femmes », a indiqué M. Feller, en ajoutant que la réalisation de l’objectif de 20%, retenu par l’initiative mondiale des Nations Unies en août 2009, dépendait avant tout de la volonté des États contributeurs de personnel de police de mettre à disposition de l’ONU, des femmes officiers de police compétentes.


M. Feller, qui s’exprimait pour la première fois depuis sa nomination en mai dernier en tant que Conseiller pour les questions de police, a rappelé que le nombre d’agents et officiers de police autorisés à être déployés dans les 19 opérations de maintien de la paix et missions politiques spéciales de l’ONU était, en 2013, d’environ 16 000.


« Les femmes représentent 22% des effectifs de police de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) et 19% des effectifs de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) », a-t-il précisé.  M. Feller a déclaré que le Rwanda, qui fournit aux Nations Unies des effectifs composés équitablement d’hommes et de femmes, était un exemple à suivre.  « En vertu de la Constitution, la police du Rwanda doit respecter le quota minimum de 30% de femmes dans ses rangs », a-t-il fait observer.


M. Feller a ensuite indiqué qu’un nombre accru de femmes « bérets bleus », nom qui désigne les policiers des Nations Unies, permettrait de battre en brèche certaines idées reçues concernant le rôle des femmes dans les pays de déploiement des opérations de l’ONU.


« Les femmes agents ou officiers de police sont déployées pour assurer la protection et la sécurité des femmes victimes de violences dans les pays en conflit.  À cet égard, il a souligné « l’excellent travail » accompli par l’unité de police du Bangladesh, composée entièrement de femmes, qui avait été déployée en Haïti au sein de la  Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).


« Les femmes « bérets bleus » peuvent être davantage à l’écoute des difficultés spécifiques rencontrées par les femmes au lendemain d’un conflit », a renchéri Mme Paneras, qui a été nommée Commissaire de police au sein de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), en juin 2013.  C’est la première fois qu’une femme occupe un tel poste dans une opération de maintien de la paix de l’ONU, a-t-elle précisé.


« Au Darfour, où nous travaillons, aux côtés de la police soudanaise, au renforcement des capacités et à l’éducation des communautés, il est beaucoup plus simple d’accomplir ces missions en présence de femmes agents ou officiers de police.  Une femme a une autre vision, en particulier en ce qui concerne les projets d’amélioration du cadre de vie », a indiqué Mme Paneras, qui a précisé que les femmes représentaient 16% des effectifs de police de la MINUAD.


M. Feller et Mme Paneras ont ensuite tous deux insisté sur le rôle accru que seront amenés à jouer les effectifs de police dans les efforts de paix, en particulier dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée et la protection des civils.


« La protection des civils, pour laquelle les effectifs de police jouent un rôle clef, est désormais comprise dans les mandats de neuf opérations de maintien de la paix de l’ONU », a affirmé M. Feller.


Répondant à la question d’un journaliste, M. Feller a expliqué que l’écart qui existe entre le nombre de bérets bleus autorisés par le Conseil de sécurité à être déployés sur le terrain et le nombre de policiers de l’ONU présents sur le terrain, qui est d’environ 13 000, résultait essentiellement des restrictions budgétaires et des difficultés rencontrées par les pays contributeurs de personnel de police.


Le Conseiller pour les questions de police a, en revanche, refusé de s’exprimer sur le cas d’un policier de la MINUSTAH qui aurait quitté Haïti, au lendemain de son inculpation pour violences sexuelles.  « Je soutiens fermement la politique de tolérance zéro à l’égard des policiers de l’ONU qui se livreraient à des activités incompatibles avec les valeurs des Nations Unies », a-t-il affirmé.


Les deux responsables de la police de l’ONU ont rendu hommage aux quatre membres de la MINUAD qui ont été tués récemment au cours de deux embuscades séparées au Darfour.  « Le sacrifice consenti par ces quatre policiers nous rappelle combien le maintien de la paix et l’instauration de l’état de droit sont des défis immenses », a déclaré M. Feller.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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