Conférence de presse

Conférence de presse sur le thème « Vienne+20 – réalisations dans le domaine des droits de l’homme, lacunes et voie à suivre »

18/09/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE THÈME « VIENNE+20 – RÉALISATIONS DANS LE DOMAINE

DES DROITS DE L’HOMME, LACUNES ET VOIE À SUIVRE »


Une réunion-débat de haut niveau pour célébrer le vingtième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne aura lieu mercredi 25 septembre 2013 de 13 h 15 à 14 h 45 dans la salle du Conseil économique et social (ECOSOC).  C’est ce qu’ont annoncé ce matin M. Ivan Šimonović, Haut-Commissaire adjoint aux droits de l’homme des Nations Unies, et M. Gerhard Doujak, Chef du Département des droits de l’homme du Ministère fédéral des affaires européennes et internationales de l’Autriche, lors d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU, à New York.


L’année 2013 marque en effet le vingtième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne, adoptés, le 25 juin 1993, par la Conférence mondiale sur les droits de l’homme, qui a, dans ce contexte, créé le « Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme ».


La manifestation du 25 septembre, qui sera animée par M. Šimonović lui-même, aura pour thème: « Vienne+20 – Réalisations dans le domaine des droits de l’homme, lacunes et voie à suivre ».


M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, Mme Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, et M. Heinz Fischer, Président fédéral de l’Autriche, feront des interventions liminaires.  Les deux premières Haut-Commissaires aux droits de l’homme, Mmes Mary Robinson et Louise Arbour participeront ensuite à un débat.  Elles sont actuellement Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la Région des Grands Lacs et Présidente-Directrice générale de l’International Crisis Group.


Cet anniversaire offre une occasion importante de réfléchir aux réalisations et aux difficultés associées à l’application des engagements pris à Vienne, ont souligné ce matin les intervenants.  M. Gerhard Doujak a évoqué « l’atmosphère d’espoir et d’optimisme » qui prévalait dans le monde en 1993 avec la fin de la guerre froide.


Depuis lors, de nouveaux défis ont surgi et la Conférence d’experts de haut niveau Vienne+20, qui s’est réunie en juin dernier, a fait des recommandations pour améliorer la promotion et la protection des droits de l’homme, a-t-il expliqué.  


L’accent a été mis en particulier sur la nécessité d’intensifier les efforts visant à ce que les femmes puissent exercer tous leurs droits et à ce que les victimes de violations des droits de l’homme soient mieux traitées.  La question de l’inclusion spécifique des droits de l’homme dans le programme de développement pour l’après-2015 est également à l’ordre du jour.


Se souvenant à son tour de « l’énergie » présente à Vienne en 1993, le Haut-Commissaire adjoint aux droits de l’homme, M. Ivan Šimonović, a salué les progrès réalisés au niveau des mécanismes dont le Conseil des droits de l’homme, l’examen périodique universel, les organes de traités ou les procédures spéciales.


Il a toutefois reconnu qu’en se propageant dans le monde, le message des droits de l’homme a créé beaucoup d’espoirs, « comme on l’a vu avec le printemps arabe ».  Les peuples se rebelleront si ces aspirations ne sont pas remplies, a-t-il averti.  Il ne suffit pas d’avoir des élections libres et honnêtes pour promouvoir la démocratie, il faut encore construire des institutions solides et rétablir le lien entre droits de l’homme, état de droit et démocratie.


Depuis la Conférence de Vienne de 1993, il y a eu beaucoup de tragédies et de victimes, ont déploré MM.  Doujaket Šimonović.  La communauté internationale n’a pas réussi à prévenir les horreurs à Srebrenica, au Rwanda ou au Sri Lanka.  Le Haut-Commissaire adjoint a même ajouté que le système onusien n’a pas réagi aux informations dont il disposait avant le génocide au Rwanda.


Aujourd’hui, le Secrétaire général de l’ONU s’efforce d’empêcher que de telles tragédies se reproduisent, notamment au Mali ou en Syrie.  Dans ce dernier pays, M. Šimonović a rappelé que plus de 100 000 personnes ont été tuées par des armes classiques.  Il a dit craindre une escalade des violations des droits de l’homme, avant d’appeler le Conseil de sécurité à réagir aux attaques contre les centres médicaux.


Le système des droits de l’homme de l’ONU doit encore être plus réactif face aux nouvelles crises, a dit M. Gerhart Doujak, en répondant à la question de savoir si la situation dans le monde est pire qu’il y a 20 ans.


« Ca va mieux, mais pas très bien », a estimé en substance M. Šimonović qui, sur une note plus positive, a salué la création des brigades d’intervention de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), la doctrine émergente de la responsabilité de protéger et la reconnaissance que des atrocités sont en train de se produire, notamment en Syrie.  La réponse de l’ONU face aux allégations d’emploi d’armes chimiques en Syrie est encourageante et constitue un précédent contre les armes de destruction massive. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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