AG/AB/4091

Cinquième Commission: craintes face à l’augmentation du coût estimatif d’Umoja, le progiciel de gestion intégré

2/12/2013
Assemblée généraleAG/AB/4091
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission                                             

21e séance – matin


CINQUIÈME COMMISSION: CRAINTES FACE À L’AUGMENTATION DU COÛT ESTIMATIF

D’UMOJA, LE PROGICIEL DE GESTION INTÉGRÉ


Aujourd’hui à la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires, le représentant de la Fédération de Russie a rejeté la moindre augmentation du coût estimatif d’Umoja, le progiciel de gestion intégré, alors que ses homologues de l’Éthiopie et du Soudan ont rejeté toute réduction du budget de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA).  La Commission a aussi examiné des propositions sur le budget de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) et sur le renforcement du Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique.


D’ici à la fin 2015, le coût estimatif d’Umoja, le progiciel de gestion intégré, devrait passer de 248 à 360 millions de dollars.  Une perspective que le représentant russe n’a pas voulu envisager.  Selon le nouveau calendrier, la conception de l’expansion totale d’Umoja devrait être finalisée en décembre 2015, les phases de développement et d’essai, en 2016, le premier lancement du système, au début de 2017 et la mise en service dans l’ensemble du Secrétariat, à la fin du mois de décembre 2018.


Les délégations ont noté que l’exécution du projet reste toujours exposée à des risques considérables auxquels il convient de remédier.  Si nous continuons à gérer le projet avec un calendrier qui ne présente pas clairement ses objectifs et ses mesures d’avancement, a par exemple prévenu le représentant du Cameroun, on assistera à une escalade des coûts qui finira par lasser les États.  Le représentant a aussi pointé du doigt le risque d’être dépassé par les mutations technologiques et de se retrouver avec un Umoja « bien inutile », comme ce fut le cas avec le Système intégré de gestion (SIG).


Le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a été présenté par son Président, M. Carlos Ruiz Massieu.


La Cinquième Commission a aussi examiné aujourd’hui les budgets annuels révisés, pour la période allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014, de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) et de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD).  Les représentants de l’Éthiopie et du Soudan se sont opposés à la proposition du CCQAB de réduire de 10% le budget de 339,3 millions dollars de la FISNUA, alors que leur homologue de la Syrie a appelé, une nouvelle fois, Israël à prendre en charge les 60,8 millions de dollars du budget de la FNUOD.


Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et du Groupe des États d’Afrique, les représentants de Fidji et de la Côte d’Ivoire ont appuyé la proposition du Secrétaire général de créer 10 nouveaux postes et d’approuver des crédits supplémentaires de 4 millions de dollars pour renforcer le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique.


La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L’EXERCICE BIENNAL 2014-2015


Rapport du Secrétaire général sur le cinquième rapport d’étape sur le progiciel de gestion intégré (Umoja) (A/68/375)


Les données contenues dans ce rapport sont actualisées dans un autre rapport du Secrétaire général sur le financement des opérations de maintien de la paix ( A/68/375/Add.1).


Dans ce rapport, le Secrétaire général informe l’Assemblée générale de la décision du Comité de pilotage d’Umoja de repousser de 30 jours la mise en service du progiciel dans les pôles 1 (opérations de maintien de la paix) et 2 (missions politiques spéciales).


Le cinquième rapport d’étape annonçait que les dates de déploiement prévues pour Umoja-Démarrage seraient le 1er octobre 2013 pour le pôle 1 et le 1er janvier 2014 pour le pôle 2.  Toutefois, compte tenu de son expérience récente, le Comité de pilotage a décidé que le déploiement dans le pôle 1 aurait lieu le 1er novembre 2013 et dans le pôle 2, le 1er février 2014.  Par contre, les dates de lancement fixées pour les autres pôles restent inchangées.


Deuxième rapport annuel du Comité des commissaires aux comptes (A/68/151)


Dans ce rapport, le Comité ne nie pas les progrès accomplis, mais faute d’un plan de mise en service détaillé et d’un profil de dépenses, il n’est pas en mesure de décider si ces progrès sont à la hauteur des 208,8 millions de dollars déjà dépensés.


Compte tenu des problèmes qu’il a recensés et des conséquences de problèmes et décisions antérieurs, il n’est pas encore en mesure de fournir l’assurance que toutes les fonctionnalités prévues dans le cadre du projet seront prêtes sans dépassements de coûts ou de délais ni que les avantages qualitatifs et quantitatifs escomptés se matérialiseront et permettront ainsi de véritablement tirer parti des investissements.  L’Administration prévoit en effet d’obtenir de nouveaux gains compris entre 140 et 220 millions de dollars un an après la stabilisation.


Au 31 mars 2013, l’Administration avait dépensé 208,3 millions de dollars, soit 55% du budget total, mais l’on ne peut pas déterminer les progrès que ce montant aurait dû permettre d’accomplir ni le niveau de préparation qui aurait dû être atteint.  Le déploiement et la stabilisation d’Umoja-Démarrage et d’Umoja-Extension 1 devraient être terminés en juin 2016, tandis que ceux d’Umoja-Extension 2 devraient s’achever à la fin de 2018, soit six ans après la date initialement prévue.  L’Administration chiffre désormais le coût du projet à 348,1 millions de dollars en décembre 2015 et prévoit une enveloppe supplémentaire de 30 millions de dollars pour les services contractuels dont elle aura besoin entre 2016 et 2018 pour la programmation, de la mise à l’essai et le déploiement d’Umoja-Extension 2.


Le Comité des commissaires aux comptes recommande à l’Administration de mettre en œuvre un plan, dans chaque service fonctionnel, pour exploiter les avantages des données à jour et consolidées du PGI et, notamment, indiquer comment elle compte valoriser les avantages tant qualitatifs que quantitatifs de l’amélioration des informations.


Elle devrait aussi arrêter les modalités de règlement des désaccords entre les référents processus et les chefs de département ou de bureau, préalablement à la mise en service du PGI et à la suite de celle-ci.  Elle devrait également adopter une approche cohérente comprenant une définition claire des catégories d’avantages qualitatifs et quantitatifs; une indication de la manière selon laquelle les avantages des différentes catégories seront mesurés; un plan de matérialisation des différents avantages; et des indicateurs permettant de déterminer le moment où les avantages ont été obtenus.


L’Administrateur, conseille encore le Comité des commissaires aux comptes, devrait mettre sans plus tarder la dernière main aux activités visant à établir un plan détaillé et véritablement intégré; des modalités de gestion de projet améliorées qui l’aideraient à prévoir les coûts et le calendrier de façon plus détaillée et à mieux maîtriser les risques et qui prévoiraient le scénario à suivre et un plan de secours.


Rapport du Corps commun d’inspection (CCI) sur l’ « Étude des progiciels de gestion intégrés dans les organismes du système des Nations Unies »(A/68/344)


Dans ce rapport, le CCI étudie la mise en place et l’utilisation des progiciels de gestion intégrés (PGI), y compris les mises à niveau et l’extension des capacités de ces systèmes d’applications depuis leur apparition dans les organismes du système des Nations Unies.  Il analyse la gestion des projets PGI, ainsi que les coûts et les avantages associés aux PGI.


Enfin, il y formule des recommandations à l’intention des directeurs exécutifs, des organes délibérants et du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS).


Note du Secrétaire général sur le rapport du CCI ( A/68/344/Add.1)


Dans cette note, le Secrétaire général rend compte des vues exprimées par les organismes du système des Nations Unies au sujet des recommandations du CCI.  Ces vues ont été regroupées sur la base des contributions des organismes représentés au CCS, qui ont accueilli le rapport avec satisfaction et en ont approuvé les conclusions.


Huitième rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) sur le projet de budget-programme pour l’exercice 2014-2015 ( A/68/7/Add.7 )


Ayant examiné le cinquième rapport d’étape du Secrétaire général sur le progiciel de gestion intégré (A/68/375 et A/68/375/Add.1) et le deuxième rapport annuel du Comité des commissaires aux comptes, le CCQAB note que, le 1er juillet 2013, Umoja-Démarrage avait été mis en service à titre pilote à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et au Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban et dans les bureaux d’appui de ces missions, au Siège.


Il note aussi que, le 1er novembre 2013, Umoja-Démarrage avait également été lancé dans les entités du groupe 1, qui comprend 14 missions de maintien de la paix et le Centre de services régional d’Entebbe (Ouganda).


Le Comité constate que l’exécution du projet reste exposée à des difficultés et à des risques considérables auxquels il convient de remédier si l’on veut tirer pleinement parti de ses avantages qualitatifs et quantitatifs dans les délais et au coût prévus.  Le Comité consultatif recommande que l’Assemblée générale demande au Secrétaire général de suivre de près la conception, le développement et le lancement des différentes phases d’Umoja, et de faire en sorte que le calendrier et les coûts du projet soient gérés avec la plus grande rigueur.


L’Assemblée devrait aussi demander des renseignements sur la mise en service d’Umoja-Démarrage dans toutes les opérations de maintien de la paix (groupe 1), qui a eu lieu le 1er novembre 2013, ainsi qu’un bilan de l’état d’avancement des activités préparatoires au déploiement dans les missions politiques spéciales (groupe 2), prévu pour le 1er février 2014.


Le Comité note que les modules Umoja-Démarrage et Umoja-Extension 1 seraient entièrement opérationnels dans les entités restantes d’ici à juin 2015, Umoja-Extension 1 devant être mis en service à titre pilote à la MINUSTAH au premier trimestre de 2014 excepté pour ce qui est du traitement des états de paie des agents recrutés sur le plan national dans les bureaux extérieurs (dont l’intégration est prévue pour janvier 2016).  La conception d’Umoja-Extension 2 sera achevée d’ici à décembre 2015, les phases de développement et d’essai sont prévues pour 2016.


Un premier lancement du système aurait lieu au début de 2017 et la mise en service dans l’ensemble du Secrétariat, groupe par groupe, serait achevée à la fin de décembre 2018.


Le Comité note que, selon la stratégie d’installation révisée d’Umoja, une fois Umoja-Démarrage et Umoja-Extension 1 installés dans les cinq groupes de sites désignés, les gains quantitatifs devraient être de l’ordre de 80 millions de dollars à 150 millions de dollars pour l’année 2017.  Des gains supplémentaires de l’ordre de 60 millions de dollars à 80 millions de dollars pourraient être dégagés dès la mise en service d’Umoja-Extension 2, de sorte qu’au total les avantages, tels qu’aujourd’hui estimés, seraient de 140 millions de dollars à 220 millions de dollars en 2019.


Le Comité consultatif recommande à l’Assemblée générale de demander au Secrétaire général de fournir des précisions sur le calendrier et l’ensemble des dépenses engagées pour mener à bien la conception d’Umoja-Démarrage, d’Umoja-Extension 1 et d’Umoja-Extension 2, ainsi qu’une évaluation des conséquences qu’auront les retards pris dans la phase de conception sur le calendrier et le budget d’ensemble du projet.


Le Comité recommande à l’Assemblée d’approuver le montant de 35 927 900 dollars du projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2014-2015, représentant la part imputée au budget ordinaire des coûts relatifs au projet Umoja.  L’Assemblée devrait aussi prendre note du fait qu’un montant de 20 054 700 dollars sera imputé au budget du compte d’appui aux missions de maintien de la paix pour la période allant du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015 et du fait qu’un montant de 7 439 600 dollars sera financé au moyen des ressources extrabudgétaires de l’exercice allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2015.



Déclarations


M. LUKE DAUNIVALU (Fidji), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé que l’ONU a décidé de mettre en place en 2006 le progiciel de gestion intégré pour permettre aux multiples outils informatiques existant sur l’ensemble du système d’interagir facilement entre eux.  Il s’est donc inquiété des difficultés que rencontre le projet, en notant que le principal obstacle est le manque de préparation du Secrétariat.


M. Daunivalu a souhaité des informations détaillées sur la mise en œuvre d’Umoja-Extension, repoussée aux 1er novembre 2013 et 1er février 2014.  Il a jugé indispensable un plan détaillé de la valorisation des avantages d’Umoja et prenant note des remarques du Comité des commissaires aux comptes sur les faiblesses considérables des phases initiales, il a souligné l’importance d’une direction ferme pour une bonne transformation des procédures.


M. FRANCESCO PRESUTTI, Union européenne, s’est, à son tour, inquiété de ce que l’exécution du projet reste exposée à des difficultés et à des risques considérables auxquels il convient de remédier.  Il a demandé que le calendrier et les coûts du projet soient gérés avec la plus grande rigueur et a jugé indispensable d’intensifier la collaboration entre les différentes entités du Secrétariat pour assurer la meilleure mise en œuvre du progiciel de gestion intégré.  Il a aussi jugé fondamental de disposer d’un plan d’exécution intégré indiquant les objectifs d’étape, les résultats attendus et les coûts du projet, ainsi que les données de référence, afin de permettre à l’Assemblée générale de mesurer les progrès accomplis par rapport aux objectifs assignés l’année dernière.


Mme SCHWEIZER (Suisse), s’exprimant pour le compte de la Suisse et du Liechtenstein, a réitéré son soutien au projet Umoja « qui est un élément phare de la modernisation de la gestion de l’ONU ».  Après s’être réjouie de ce que la phase de démarrage ait finalement pu avoir lieu en juillet 2013, la représentante a estimé qu’il s’agit là d’un « signe d’encouragement pour la suite du projet ».  Elle a tout de même noté les risques de retard et de dépassement du budget ou encore les réticences au projet.  De même, elle a jugé préoccupants l’absence de plan de secours et le manque de clarté sur « ce qui aurait dû être exactement atteint avec les 55% des ressources financières déjà dépensées ».  Avec le CCQAB et le Comité des commissaires aux comptes, elle a demandé que l’on parachève « d’urgence » l’élaboration d’un plan de projet détaillé et que l’on développe « dès que possible » une méthodologie permettant d’établir des liens clairs entre le niveau de budget utilisé et les étapes précises du projet.


M. SHO ONO (Japon) a souhaité que le projet soit pleinement mise en place dans le respect du calendrier et des coûts initiaux.  « Pour réaliser une mission de transformation de cette ampleur, la préparation de tout le Secrétariat est impérative », a ajouté le représentant, avant d’appeler à limiter les fardeaux excessifs pour les utilisateurs finaux.  Il a exhorté le Secrétariat à explorer les moyens de présenter les avantages comparatifs d’Umoja.  Notant que les prévisions de dépenses pour la période se terminant le 31 décembre 2015 ont été révisées à la hausse, le représentant a jugé indispensable de mettre en place un plan d’exécution détaillé pour mesurer les couts estimatifs.  Il a demandé que le prochain rapport du Secrétaire général présente un calendrier général d’achèvement d’Umoja-Extension 1 et 2.


M. OLEG ALEKSEECH SAFRONOV (Fédération de Russie) a noté que les risques subsistent dans la mise en œuvre d’Umoja et s’est d’emblée opposé à une augmentation des coûts.  Il a voulu que l’on établisse clairement les avantages à tirer du projet.  Appuyant les recommandations du Comité des commissaires aux comptes et du CCI, il s’est demandé à quoi ressemblera l’Organisation après la mise en service du progiciel.


M. MICHEL TOMMO MONTHE (Cameroun) s’est félicité de ce qu’« après le déraillement d’Umoja, on ait pu remettre les équipes sur pied pour poursuivre le but de compiler les données disparates en un seul domaine commun ».  Il a toutefois souligné l’importance d’un calendrier ferme car « si nous continuons à gérer le projet avec un calendrier qui ne présente pas clairement ses objectifs et ses mesures d’avancement, on assistera à une escalade des coûts qui lassera les États Membres », a prévenu le représentant.  Il a dit s’attendre à ce que, d’ici à 2015, des résultats tangibles soient présentés aux États Membres.


Umoja, a-t-il dit, n’échappe pas à l’évolution des technologies et à force de prendre du retard, on risque de se retrouver avec des plateformes obsolètes au moment de la mise en service.  Si nous tirons en longueur, a-t-il insisté, nous courons le risque d’être dépassés par les mutations technologiques, rendant Umoja bien inutile.  Le représentant a voulu que ses avertissements soient pris au sérieux, d’autant que l’Organisation a déjà été confrontée à une telle situation par le passé.  Il a ainsi rappelé qu’on est passé du système intégré de gestion (SIG) au progiciel de gestion Umoja à cause des retards qui ont fait que le SIG se soit retrouvé dépassé.  Le même scénario ne doit pas se répéter avec Umoja, a–t-il souhaité.


Neuvième rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) sur le projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2014-2015 ( A/68/7/Add.8 )


Pour établir ce rapport, le CCQAB a examiné le rapport du Secrétaire général sur le renforcement du Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique (A/68/506).  Le Comité consultatif a été informé qu’un arrangement portant sur le prêt d’un poste P-3 était en cours de mise au point entre la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Bureau en 2013.  Le Comité a également été informé que, depuis l’approbation par l’Assemblée, dans sa résolution 63/260, de la création de trois nouveaux postes (1 P-4 et 2 P-3), aucune autre mesure n’avait été prise pour renforcer la dotation en effectifs du Bureau.


Le Secrétaire général propose que 10 nouveaux postes soient créés [2 P-5, 3 P-4, 3 P-3, 1 P-2 et 1 AG (1re classe)] afin d’augmenter la capacité du Bureau d’apporter aux pays africains un appui spécifique dans le cadre des négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour l’après-2015 et les objectifs de développement durable, mais aussi d’appuyer la mise en œuvre du mécanisme de suivi des Nations Unies et le renforcement de la fonction de coordination interinstitutions et des activités de promotion et de communication du Bureau.


Le montant des crédits que le Secrétaire général propose d’ouvrir à ces fins s’élève à 4 758 700 dollars.  Le coût estimatif de la création de 10 nouveaux postes proposés par le Secrétaire général s’élèverait à 4 127 100 dollars en 2014-2015.


Le Comité consultatif dit ne pas avoir d’objection à la création des nouveaux postes proposés par le Secrétaire général, à l’exception de celui d’assistant de secrétariat principal (agent des services généraux [1re classe]).


Outre les ressources affectées à des postes, le Secrétaire général propose d’ouvrir des crédits d’un montant de 338 000 dollars pour l’exercice biennal 2014-2015.  Il indique que cinq réunions consultatives seront organisées avec un large éventail de parties prenantes.  Le Comité recommande qu’au moment où l’Assemblée générale examinera les propositions du Secrétaire général, celui-ci fasse savoir à l’Assemblée combien il en coûterait d’organiser l’ensemble des réunions de consultation au siège de la CEA.


Il demande que des renseignements détaillés sur le coût des réunions et la liste des participants à chacune d’entre elles soient communiqués à l’Assemblée générale.  Il recommande tout de même que soient approuvées les propositions du Secrétaire général en ce qui concerne les ressources autres que celles affectées à des postes, mais qu’une réduction de 5% soit appliquée aux crédits alloués aux frais de voyage du personnel.


Rapport du CCQAB sur les prévisions révisées du Centre du commerce international ( A/68/7/Add.6 )


Pour établir ce rapport, le CCQAB a examiné le rapport du Secrétaire général sur le projet de budget-programme du Centre du commerce international pour l’exercice biennal 2014-2015 (A/68/6 (Sect. 13)/Add.1).  Il ne voit pas d’objection aux suppressions de postes d’agent administratif -l’un au Bureau de la Direction exécutive et l’autre dans les Services d’information commerciale, qui font partie de la Division du développement des marchés- proposées par le Secrétaire général et se félicite des efforts déployés pour faire des économies en mettant en place un système de gestion de l’information plus efficace.


Il ne voit pas d’objection aux transferts de trois postes proposés par le Secrétaire général.  Il s’agit dutransfert d’un poste P-5 d’administrateur de programme (hors classe) du Bureau du Directeur de la Division des programmes de pays à la Section du renforcement des institutions d’appui au commerce de la Division de l’appui aux entreprises et aux institutions.  Il recommande aussi le transfert de la Section des services des technologies de l’information (Division d’appui aux programmes) au Bureau du Directeur exécutif adjoint d’un poste P-3 d’informaticien et celui d’un poste P-4 de spécialiste des communications avec les entreprises depuis la Section communication et événements du Bureau de la Direction exécutive à la Section des services des technologies de l’information de la Division d’appui aux programmes.


Le CCQAB compte que tous les postes vacants seront pourvus dès que possible.  En outre, le Comité rappelle que selon lui, il faudrait réexaminer la nécessité des postes qui sont vacants pendant deux ans ou plus et justifier leur maintien dans le projet de budget-programme ou, au contraire, proposer leur suppression.  Il prend note de la répartition par sexe et par nationalité du personnel de direction du Centre et encourage celui-ci à continuer d’élargir la représentation géographique de son personnel.


Le Comité consultatif ne voit pas d’objection à la non-reconduction des deux emplois de poste de temporaires proposée par le Secrétaire général.  Il renvoie néanmoins aux observations qu’il a précédemment formulées en ce qui concerne le financement sur des ressources extrabudgétaires de fonctions qui étaient financées sur les ressources du budget ordinaire et ont été supprimées (A/68/7, par. 80) et souligne que si une assistance temporaire se révélait nécessaire pour assurer ces deux fonctions, celle-ci devrait être financée sur les ressources du budget ordinaire et être comptabilisée comme telle dans le rapport sur l’exécution du budget.


Le CCQAB prend note des mesures de réduction des frais de voyage et compte qu’elles se traduiront à l’avenir par une réduction des prévisions budgétaires pour cet objet de dépense.  En outre, et conformément à la recommandation qu’il a faite en ce qui concerne tous les autres chapitres du budget, le Comité recommande à l’Assemblée générale d’approuver une réduction de 5% du total des frais afférents aux voyages du personnel.


Il se félicite de la mesure d’économie proposée consistant à porter de 4 ans à 4 ans et demi le cycle de remplacement des ordinateurs de bureau et des ordinateurs portables du Centre et recommande à l’Assemblée générale de prier le Secrétaire général d’appliquer cette même mesure au budget ordinaire de l’exercice biennal 2014-2015.


Le CCQAB estime que davantage pourrait être fait pour harmoniser les deux documents budgétaires et simplifier encore les dispositions actuelles, qui l’obligent à examiner deux fois le budget du Centre dans l’année qui précède l’exercice financier. En conséquence, il prie instamment le Secrétaire général d’intensifier ses efforts en vue de simplifier encore les dispositions administratives afférentes à la présentation du budget du Centre afin que celui-ci fasse l’objet d’un seul examen de sa part dans l’année précédant l’exercice financier.


Déclarations


Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. LUKE DAUNIVALU (Fidji) a rappelé que depuis sa création en mai 2003, le Bureau s’est bien acquitté de ses mandats.  Si, au cours des 10 dernières années, l’Afrique a connu des transformations majeures, elle continue néanmoins à se heurter à de nombreux défis, a relevé le représentant.  Le taux de croissance accru ne se traduisant pas par l’accès de tous aux richesses, le Groupe des 77 et la Chine soutiennent fermement la proposition du Secrétaire général de renforcer le Bureau.  Le Groupe accorde aussi une grande importance au Centre du commerce international qui doit disposer de ressources nécessaires pour mener ses activités sans interruption.


Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. BROUZ RALPH COFFI (Côte d’Ivoire) a dit attacher la plus grande importance au rôle du Bureau du Conseiller spécial.  Il a insisté sur le fait que l’appui de l’ONU revêt une importance d’autant plus cruciale que l’Afrique va continuer à se transformer.  Les opportunités et les défis issus de la transformation rapide actuelle appellent à un élargissement des effectifs du Bureau, a estimé le représentant, en soutenant la proposition du Secrétaire général de créer 10 nouveaux postes.


M. MICHEL TOMMO MONTHE (Cameroun) a demandé qu’il y ait un point focal fort pour suivre les questions africaines, parce que depuis les années 80 où les ajustements structurels ont mis plusieurs pays d’Afrique dans une situation difficile, il faut évaluer en permanence les engagements pris.  Le Bureau du Conseiller spécial doit devenir ce point focal fort, a estimé le représentant.  Or, ce Bureau ne sera fort que si ses programmes sont pertinents, sa structure renforcée et ses moyens financiers et ressources humaines suffisants, a-t-il plaidé, avant d’inviter l’Assemblée générale à appuyer les recommandations du CCQAB.


Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. BROUZ RALPH COFFI (Côte d’Ivoire) s’est dit préoccupé par la nouvelle tendance qui consiste à attaquer les Casques bleus de l’ONU.  Moins de six mois après que l’Assemblée générale a adopté les budgets annuels des missions de maintien de la paix des Casques bleus des Missions en République démocratique du Congo et au Darfour ont perdu la vie.  Le représentant a noté que le Secrétaire général propose un budget révisé de 339,3 millions de dollars pour le fonctionnement de la FISNUA et de 60,8 millions pour celui de la FNUOD.  Il a dit la détermination du Groupe des États d’Afrique de veiller à ce que les opérations de maintien de la paix soient dotées des moyens nécessaires à la mise en œuvre de leur mandat.


Rapport du CCQAB sur le budget révisé de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei pour l’exercice allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014 ( A/68/620 ).


Dans ce rapport, le CCQAB fait des recommandations qui entraîneraient une réduction de 10 202 200 dollars du montant de 339 310 800 dollars proposé par le Secrétaire général dans son rapport (A/68/519).  Ces recommandations et observations visent à ramener le budget révisé à 329 108 600 dollars.  Le CCQAB recommande à l’Assemblée générale d’ouvrir un crédit de 38 468 600 dollars aux fins du fonctionnement de la Force pour l’exercice de 12 mois allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014, en plus du crédit de 290 640 000 dollars qu’elle a déjà ouvert dans sa résolution 67/270.


Déclarations


M. AMAN HASSEN BAME (Éthiopie) a rappelé que la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) a pour mandat de faciliter la mise en œuvre de l’Accord conclu le 20 juin 2011 entre le Gouvernement soudanais et le Mouvement populaire de libération du Soudan, en permettant le retour des déplacés, la protection des civils, l’administration pacifique de la zone d’Abyei et la création d’une zone frontalière démilitarisée de sécurité par le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière.


Le représentant a également rappelé la résolution 2104 par laquelle le Conseil de sécurité a décidé de porter de 4 200 à 5 326 hommes le total des effectifs autorisés afin de fournir un élément de protection au déploiement intégral d’observateurs nationaux des deux parties.  Il a salué le budget révisé de la FISNUA mais a jugé « arbitraire » la recommandation du CCQAB de réduire ce budget de 10 202 200 dollars.


Mme ARWA ANWAR MOHAMED SALIH (Soudan) a regretté que le rapport du CCQAB sur le financement de la FISNUA n’ait paru que deux jours avant ce débat.  Elle a aussi regretté que les rapports examinés contiennent des imprécisions sur le Soudan.  Elle a appuyé les moyens sollicités par le Secrétaire général et a remercié l’Europe et la communauté internationale dans son ensemble qui assurent l’exécution des accords signés entre le Soudan et le Soudan du Sud.  Elle a particulièrement rendu hommage au sacrifice consenti par les Casques bleus de l’ONU.  Étant donné la faiblesse des infrastructures dans la région, la représentante a exhorté les États Membres à fournir à la FISNUA les moyens dont elle a besoin.  Elle a donc rejeté la proposition du CCQAB de réduire de 10 millions le projet de budget révisé.



Rapport du CCQAB sur le budget révisé de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) pour l’exercice allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014 (A/68/617)


Pour établir ce rapport, le CCQAB a examiné le rapport du Secrétaire général (A/68/505).  Il recommande à l’Assemblée générale d’ouvrir un crédit d’un montant de 12 635 500 dollars aux fins du fonctionnement de la FNUOD pour l’exercice allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014.  Ce montant viendra s’ajouter au crédit de 48 019 000 dollars déjà ouvert et mis en recouvrement pour le même exercice conformément à la résolution 67/278 de l’Assemblée générale.  Il s’agit d’une réduction de 121 100 dollars par rapport à l’enveloppe proposée par le Secrétaire général.


Le CCQAB déplore néanmoins les retards pris dans les recrutements pour les postes vacants au sein de la Force, et réaffirme qu’il est nécessaire de réexaminer périodiquement la liste des postes demeurés vacants pendant une longue période.  Il compte que la Force fournira des renseignements sur tous les postes vacants depuis au moins deux ans, ainsi que des précisions sur les raisons des retards pris dans les recrutements et une justification spécifique pour chacun de ces postes dont le maintien est proposé dans le projet de budget pour 2014/15.


Le CCQAB a été informé que, à la demande de la Force, le Secrétaire général avait déjà approuvé, à titre exceptionnel, avec effet au 6 novembre 2013, la création de 7 des 10 emplois de temporaires proposés, sans préjudice de la décision que prendra l’Assemblée générale concernant le budget révisé de la FNUOD pour l’exercice 2013/14.  Les emplois de temporaires ainsi créés sont les suivants: un attaché de liaison et de coordination (P-4), un chef du Service de sécurité (P-4), un agent de sécurité (agent du Service mobile), un assistant chargé de la sécurité au niveau régional (agent du Service mobile), un assistant chargé de la sécurité (agent du Service mobile), un fonctionnaire chargé du contrôle des mouvements et des expéditions (agent du Service mobile) et un assistant chargé des transports (agent du Service mobile).


Déclaration


M. ISMAIL BASSEL AYZOUKI (Syrie) a rappelé que la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) a été créée il y a 40 ans, au lendemain de la guerre de 1973.  « La cause du déploiement de cette Force est la poursuite de l’occupation du Golan Syrien », a tenu à préciser le représentant qui a estimé que son financement doit donc être assuré « par Israël, Puissance occupante ».  Il a aussi accusé « les forces d’occupation israéliennes » de participer aux « actes d’agression contre les forces de la FNUOD, puisqu’elles financent les groupes armés dans la zone de séparation ».  Ce faisant, a-t-il dit, Israël met en péril la vie des fonctionnaires de la FNUOD.  Il a cité les enlèvements de 26 soldats de la FUNOD en mars 2013, et de 4 autres soldats le 7 mai 2013.  Malgré la situation tendue, il a dit espérer une paix juste et équitable dans la région après l’application des résolutions de l’ONU.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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