AG/AB/4075

Cinquième Commission: la mise en œuvre par les entités de l’ONU des Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS) est une « réussite majeure »

11/10/2013
Assemblée généraleAG/AB/4075
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission                                             

6e séance – matin                                          


CINQUIÈME COMMISSION: LA MISE EN ŒUVRE PAR LES ENTITÉS DE L’ONU DES NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES

POUR LE SECTEUR PUBLIC (IPSAS) EST UNE « RÉUSSITE MAJEURE »


« Une réussite majeure », c’est ce que la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires est invitée à penser de la mise en œuvre des Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS) par neuf fonds et programmes des Nations Unies. 


Ce verdict rendu par le Comité des commissaires aux comptes (CCC) stipule que l’application des Normes IPSAS est un succès qui témoigne de la détermination et de l’énergie avec lesquelles les neuf entités se sont attelées à la tâche, qui couvrait non seulement l’adoption de nouvelles normes comptables mais aussi la mise en œuvre de changements dans les modes de fonctionnement.


Adopté en 2006 par l’Assemblée générale, les 31 Normes IPSAS sont des Normes indépendantes formulées expressément à l’intention du secteur public.  Étant plus précises et plus détaillées que les « Normes comptables du système des Nations Unies », elles laissent moins de marge pour des interprétations divergentes.


Au 31 décembre 2012, un total de 21 des 24 organismes de l’ONU est passé désormais aux Normes IPSAS.  L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Secrétariat de l’ONU et l’Organisation mondiale du tourisme devraient franchir le cap en janvier 2014 après les opérations de maintien de la paix qui l’ont fait en juillet 2013.


Tout en saluant ce succès général, le représentant de Fidji, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a partagé les observations du CCC et du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) s’agissant des lacunes dans la gestion des « immobilisations » ou actifs durables.  Il a invité le Secrétaire général à continuer de rassembler et distribuer des informations sur les leçons apprises et les meilleures pratiques de façon à en faire profiter les organismes qui doivent encore procéder à la transition vers les Normes IPSAS.


Alors que les phases préliminaires du progiciel de gestion intégré « Umoja » ont été lancées et que la mise en œuvre des Normes IPSAS est en bonne voie, nous attendons avec intérêt la feuille de route pour la vision d’une ONU réformée », s’est réjoui le représentant de l’Inde. 


Le CCC souligne tout de même que si elles représentent un grand pas en avant, les Normes IPSAS ne seront utiles que si elles donnent lieu à une plus grande transparence concernant le coût intégral des activités.  Une information financière de meilleure qualité offre une occasion non négligeable de renforcer le rôle de conseil stratégique des équipes financières auprès des dirigeants, qu’elles peuvent aider à comprendre pourquoi les activités et services coûtent ce qu’ils coûtent et comment ces frais peuvent être maîtrisés.  Les fonds et programmes sont invités à mettre au point des plans de valorisation des avantages des Normes IPSAS, en insistant particulièrement sur la façon dont les nouvelles informations peuvent être mises à profit pour moderniser la gestion des activités et améliorer leur rapport coût-efficacité.


Les rapports du CCC, de son Comité d’audit et du CCQAB ont été présentés par leur Président, à savoir M. Amyas Morse, Contrôleur et Auditeur général du Royaume-Uni; M. Hugh O’Farrel; et M. Carlos Ruiz Massieu.  Ceux du Secrétaire général ont été présentés par M. Chandru Ramanathan, responsable du Bureau de la planification des programmes, du budget et de la comptabilité du Département de la gestion.


Jeudi 17 octobre à 10 heures, la Cinquième Commission débattra de la situation financière de l’ONU.  Elle sera aussi saisie d’un projet de résolution réaffirmant le rôle du Comité du programme et de la coordination (CPC).


RAPPORTS FINANCIERS ET ÉTATS FINANCIERS VÉRIFIÉS DE L’ANNÉE TERMINÉE LE 31 DÉCEMBRE 2012 ET RAPPORTS DU COMITÉ DES COMMISSAIRES AUX COMPTES


Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) (A/68/5/Add.1)


Pour l’année considérée, le montant total des produits du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) était de 5,09 milliards de dollars et celui des charges de 5,26 milliards de dollars, d’où un déficit de 0,17 milliard de dollars.  En 2012, les contributions volontaires ont atteint 4,74 milliards de dollars, soit 93% du total des produits pour l’année.  Ce montant se répartissait comme suit: 2,86 milliards de dollars (60%) au titre du partage des coûts; 880 millions de dollars (19%) au titre des ressources de base; 810 millions de dollars (17%) au titre des fonds d’affectation spéciale; et 190 millions de dollars (4%) au titre des ressources destinées à financer des services d’appui remboursables et des activités diverses.


Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) (A/68/5/Add.2)


Le montant total des produits de l’UNICEF en 2012 s’est établi à 3,94 milliards de dollars.  Le montant total des charges s’est élevé à 3,62 milliards de dollars, répartis principalement entre les trois catégories suivantes: assistance financière (1,1 milliard de dollars); assistance en fournitures (0,63 milliard de dollars); frais de personnel, coûts des services de consultants et autres dépenses de fonctionnement (1,89 milliard de dollars).  Il en résulte un excédent net de 0,32 milliard de dollars.


Au 31 décembre 2012, la valeur totale de l’actif de l’UNICEF s’élevait à 5,73 milliards de dollars.  L’encaisse et les dépôts à terme ainsi que les placements représentaient 3,45 milliards de dollars, soit 60%, de ce total.


Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) (A/68/5/Add.3)


Pour la période considérée, le montant total des produits de l’UNRWA s’élève à 944,14 millions de dollars et celui des charges à 991,59 millions de dollars, d’où un déficit de 47,45 millions de dollars.  Le déficit s’explique principalement par des charges d’un montant de 22,93 millions de dollars au titre de l’amortissement d’immobilisations corporelles et des charges hors trésorerie d’un montant de 67,58 millions de dollars correspondant à des coûts liés aux services et aux intérêts.


Le montant total de l’actif de l’Office s’élevait à 806,5 millions de dollars et celui du passif à 599,86 millions de dollars au 31 décembre 2012.  Des éléments d’actif d’un montant de 232,43 millions de dollars correspondaient à la trésorerie et aux équivalents de trésorerie.  Le montant de l’actif à court terme s’élevait à 358,82 millions de dollars et celui du passif à court terme à 155,1 millions de dollars, soit un solde net de 203,72 millions de dollars.


À en juger par des indicateurs financiers, tels que les ratios, la situation financière de l’UNRWA au 31 décembre 2012 dénotait une bonne santé à court terme, car le montant de l’actif était supérieur à celui du passif et le montant des liquidités était suffisant pour éviter à l’Office tout problème de liquidité.


Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) (A/68/5/Add.5)


Le HCR présentait une situation financière globale solide à la fin de 2012.  Au 31 décembre 2012, le résultat cumulé de l’exécution du budget du HCR était de 998 millions de dollars au titre des réserves et des soldes des fonds, soit une augmentation de 69,5 millions de dollars par rapport au solde d’ouverture révisé.  Cette augmentation résulte de l’excédent de 130,9 millions de dollars pour l’année, auquel s’ajoute le financement des prestations dues au personnel à long terme d’un montant de 9,6 millions de dollars, moins la perte de 71 millions de dollars découlant de l’évaluation actuarielle de l’assurance maladie après la cessation de service.


Au 31 décembre 2012, l’actif courant net (actif courant moins passif courant) s’établissait à 1 216,7 millions de dollars, avec un ratio courant (rapport actif courant/passif courant) de 9,2, ce qui indique la solidité des liquidités à court terme.


Les disponibilités s’élevaient à 431,2 millions de dollars (26,2% de l’actif total au 31 décembre 2012), soit une diminution de 103,7 millions de dollars par rapport au montant de 534,9 millions de dollars enregistré en début d’exercice.


Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) (A/68/5/Add.7)


Pour l’année financière considérée, le total des produits s’élève à 988,5 millions de dollars et celui des charges à 830,4 millions de dollars, soit un excédent de 158,1 millions de dollars.  En 2012, les contributions relevant des ressources ordinaires étaient de 437,5 millions de dollars, les contributions relevant des autres ressources étaient de 503,1 millions de dollars et les autres produits étaient de 51,1 millions de dollars.


Le FNUAP a des obligations non financées d’un montant total de 111,9 millions de dollars.  Le Comité a noté que la proportion des obligations au titre des avantages du personnel qui ne sont pas financées a continué d’augmenter pendant trois périodes financières consécutives, passant de 32% en 2008-2009 à 41% en 2010-2011, puis à 45% en 2012.


Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) (A/68/5/Add.10)


L’UNOPS a eu un excédent net de 8,2 millions de dollars en 2012, dont des produits financiers d’un montant de 1,6 million de dollars.  Les dépenses se sont élevées en tout à 676,6 millions de dollars, qui se répartissent comme suit: traitements et autres dépenses de personnel (245,1 millions); services contractuels (193,3 millions), en particulier contrats de construction; dépenses de fonctionnement (154,6 millions); coûts des bureaux (54,9 millions); autres dépenses (28,7 millions).


Du montant total des recettes déclarées en 2012 (683,2 millions de dollars), près de la moitié (46,5%) ont été tirées des services de gestion de projet et 253,8 millions (37,1%) des contrats de construction.  En 2012, l’UNOPS a également reçu 2,5 millions de dollars en nature sous forme de services, correspondant essentiellement à la valeur locative marchande estimée de locaux à usage de bureaux et des services associés fournis gracieusement par le Gouvernement danois.


Au 31 décembre 2012, le solde de l’encaisse et des placements de l’UNOPS se montait à 1 257,6 millions de dollars.


Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) (A/68/5/Add.13)


Au 31 décembre 2012, le montant total des produits d’ONU-Femmes s’est établi à 220 millions de dollars et celui de ses charges à 236 millions.  Pour la période considérée, le total des produits s’est élevé à 220,1 millions de dollars et le total des charges à 235,9 millions, soit un déficit de 15,8 millions de dollars.  


Au 31 décembre 2012, le total de l’actif d’ONU-Femmes se chiffrait à 389,9 millions de dollars, dont 228,5 millions au titre de la trésorerie et équivalents de trésorerie et des placements, et le total de son passif à 114 millions de dollars.  Le montant des actifs courants nets s’élevait à 217,5 millions de dollars, le montant des actifs courants étant de 290,7 millions et celui des passifs courants de 73,2 millions.


L’importance de la différence entre le montant des actifs courants et celui des passifs courants est un signe de bonne santé financière à court terme.


Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU) (A/68/5/Add.14 et Corr.1)


Les produits du FENU proviennent notamment de contributions volontaires et de placements.  Pour l’année considérée, le montant total des produits était de 55,14 millions de dollars et celui des charges de 50,59 millions de dollars, d’où un excédent de 4,55 millions de dollars.  En 2012, le montant total des contributions volontaires versées au Fonds s’élevait à 54,14 millions de dollars (après déduction des remboursements à des donateurs), soit 98% du total des produits.  Ce montant se répartissait comme suit: 14,5 millions de dollars (27%) au titre des ressources de base; 38,9 millions de dollars (72%) au titre des autres ressources; 700 000 dollars (1%) au titre des ressources destinées à financer des services d’appui remboursables et d’autres activités.


Le PNUD, le FENU, l’UNICEF, l’UNRWA, les fonds constitués au moyen de contributions volontaires gérés par le HCR, le FNUAP, l’UNOPS et ONU-Femmes sont parvenus à produire des états financiers pour 2012 conformes aux Normes comptables internationales pour le secteur public (Normes IPSAS).  C’est une réussite majeure, qui témoigne de la détermination et de l’énergie avec lesquelles les entités concernées se sont attelées à la tâche, qui couvrait non seulement l’adoption de nouvelles normes comptables, mais aussi la mise en œuvre de changements dans les modes de fonctionnement et les principaux systèmes.  C’est ce que conclut le rapport sur la suite donnée aux recommandations formulées par le Comité des commissaires aux comptes dans ses rapports sur les fonds et programmes des Nations Unies pour la période financière terminée le 31 décembre 2012 (A/68/350).  Les observations et les recommandations du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires concernant chaque organisme figure au document (A/68/381).


Rapport du Comité des commissaires aux comptes sur la suite donnée à ses recommandations relatives à l’exercice biennal 2010-2011 (A/68/163)


Le rapport porte sur neuf organismes dont les comptes donnent lieu tous les deux ans à la présentation par le Comité de rapports à l’Assemblée générale, à savoir l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), le Centre du commerce international (ITC), l’Université des Nations Unies (UNU), l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).


Le nombre de recommandations que le Comité a adressées à ces neuf organismes a globalement baissé, puisqu’il est passé de 173 pour l’exercice 2008-2009 à 139 pour l’exercice 2010-2011 (20%).  Les recommandations intégralement appliquées représentent 41% du nombre total de recommandations faites aux neuf organismes pour l’exercice 2010-2011.  En outre, 55% des recommandations sont en cours d’application (48% en 2008-2009) et 4% n’ont pas été appliquées ou sont devenues caduques (6% en 2008-2009).


Le Comité considère que les neuf organismes ont examiné ses recommandations avec sérieux et prennent des mesures concrètes pour les appliquer.


Déclarations


M. LUKE DAUNIVALU (Fidji), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a attiré l’attention sur trois problèmes transversaux considérés par le Comité des commissaires aux comptes (CCC) comme posant de gros risques.  Il s’agit de la nécessité de renforcer le contrôle et le suivi des partenaires d’exécution pour éviter tout abus; de renforcer les fonctions essentielles comme la passation des marchés, la gestion des contrats, la gestion financière et la gestion du budget; et de renforcer la supervision, l’application du principe de responsabilité et la gouvernance pour les opérations dispersées à travers le monde.


Le représentant a apprécié que l’adoption des Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS) ait entraîné d’importants changements dans les méthodes comptables de l’ONU, notamment « le passage à une périodicité annuelle plutôt que biennale pour les états financiers » des différents organes de l’Organisation.  En ce qui concerne les retraites, le représentant s’est dit d’avis, avec le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) que les entités des Nations Unies pourraient ne pas être en mesure de remplir entièrement leurs obligations.  Cette situation affecterait sérieusement « de nombreuses générations de retraités ou d’employés sur le point de prendre leur retraite, après de longues années d’un travail accompli avec dévouement pour assurer la paix à travers le monde, le développement et le respect des droits humains », a déploré M. Daunivalu.


Mme CARMEL POWER, Union européenne, a souligné l’importance des rapports du CCC qui permet aux délégations de suivre les états financiers des fonds et programmes des Nations Unies.  Elle a exprimé la volonté de l’Union européenne de participer activement pour améliorer la qualité de la gestion administrative et financière de l’ONU, notamment par la mise en œuvre des Normes IPSAS.


M. ARUN JAITLEY (Inde) a souligné le rôle et l’importance des recommandations du CCC pour assurer une bonne gestion administrative et financière de l’ONU.  Alors que les phases préliminaires du progiciel de gestion intégré-Umoja ont été lancées et que la mise en œuvre des Normes IPSAS est en bonne voie, nous attendons avec intérêt la feuille de route pour la vision d’une ONU reformée, a dit M. Jaitley.  Il a jugé nécessaires de meilleures mesures de suivi, avant d’appeler à renforcer la synergie entre les différents organes de supervision des Nations Unies.  Il a souligné la richesse de cette session budgétaire qui doit adopter le budget biennal 2014-2015, réviser le budget 2012-2013, financer les missions politiques spéciales, examiner le cadre de mobilité et les nombreux projets de réforme en cours.  Notant les dernières crises au Mali, en Syrie et dans la région des Grands Lacs, le représentant a souligné la déconnexion entre la nécessité de répondre à ces défis et la détermination à geler les budgets.  Prévoir les budgets est aussi difficile que prévoir les crises, a-t-il rappelé. 


Mme CHERITH NORMAN (États-Unis), a félicité les entités de l’ONU pour avoir reçu sans réserve l’opinion du CCC, malgré le nombre croissant de recommandations par rapport à l’exercice précédent.  « Nous sommes conscients que les entités opèrent dans un contexte complexe qui exige une gestion rigoureuse de la gestion des partenariats, d’où la nécessité de continuer à superviser ces partenariats », a déclaré la représentante.  En ce qui concerne les Normes IPSAS, elle a salué les progrès accomplis par les différentes entités en 2012 et a dit comprendre que l’ONU « ne soit pas en mesure de mettre totalement en œuvres ces Normes d’ici à 2014 ».


La représentante a souligné les avantages des Normes IPSAS, notamment une transparence accrue et une meilleure prise de décisions s’agissant de la gestion des ressources et du coût des opérations.  Elle a donc exhorté les entités de l’ONU à achever le travail qui leur reste à faire par rapport aux Normes IPSAS et d’en faire une priorité.  Elle a dit sa préoccupation face à la gestion des biens durables et non durables, au niveau élevé de trésorerie et aux lacunes dans la gestion des achats et des contrats.


M. EDUARDO JOSE ATIENZA DE VEGA (Philippines) a félicité les fonds et programmes qui ont mis en œuvre avec succès les Normes IPSAS et obtenu une opinion favorable et sans réserve du CCC.  Il a estimé que l’ONU a déjà concrétisé un des avantages des Normes à savoir l’élaboration d’états financiers annuels.  La mise en œuvre de ces Normes a permis de soulever des problèmes d’audit et rendu l’administration capable de prendre des mesures correctives en temps voulu.  En conséquence, la Cinquième Commission peut prendre des décisions plus rapidement, s’est-il réjoui.  En plus des préoccupations exprimées par le Groupe des 77 et la Chine, le représentant a souhaité un complément d’information sur la manière dont les fonds et programmes ont répondu aux inquiétudes du CCC s’agissant de la gestion des risques, de celle des stocks, des immobilisations corporelles et autres questions « persistantes et préoccupantes ».


M. SERGEY A.SAFRONOV (Fédération de Russie) a noté la qualité des rapports qui « sont une source très précieuse d’informations sur la gestion des fonds des différentes entités des Nations Unies ».  Il a souhaité que les recommandations sur les problèmes systémiques soient attentivement étudiées et mises en place car la mise en œuvre de ces recommandations « permettra de renforcer la transparence et l’efficacité des Nations Unies ».


NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES POUR LE SECTEUR PUBLIC (IPSAS)


Après avoir étudié le sixième rapport d’étape sur la mise en application des Normes par l’ONU et les organismes des Nations Unies (A/68/351) et le troisième rapport du CCC sur les progrès de l’application des Normes (A/68/161), le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) se félicite dans son rapport (A/68/508) des progrès signalés dans la mise en application des Normes ainsi que des mesures de renforcement de la gouvernance du projet IPSAS prises par le Secrétaire général, à savoir la reconstitution du Comité directeur et la constitution d’une fonction d’assurance de projet indépendante.


Il reste préoccupé par deux aspects de la mise en œuvre du projet IPSAS: l’absence d’un système et d’un format communs pour l’enregistrement des données financières et le risque que des ajustements temporaires aux systèmes existants ne permettent pas de produire des données exactes pour alimenter des états financiers conformes aux Normes IPSAS.


Le Comité estime que l’éventail d’avantages pouvant découler de l’application des Normes IPSAS ne se limite pas aux cinq déjà cités par le Secrétaire général.  Il recommande que l’Assemblée générale demande à l’équipe chargée de la gestion du projet IPSAS de recenser d’autres avantages potentiels.  Il souligne qu’il est de la responsabilité des gestionnaires du projet de s’attacher non seulement à appliquer les Normes mais aussi à concrétiser les avantages qui en sont attendus. 


En ce qui concerne la quantification des avantages et des coûts associés, le Comité encourage le Secrétariat à intensifier ses efforts en la matière.  Sur la base de son examen des états financiers des neuf organismes des Nations Unies ayant adopté les Normes IPSAS, le Comité dit n’avoir constaté aucune amélioration significative d’ordre quantitatif ou qualitatif dans les informations financières présentées.


Il encourage l’équipe chargée de la gestion du projet à l’ONU à tirer des leçons de l’expérience acquise par d’autres organisations ayant déjà appliqué les Normes IPSAS et de les diffuser au Secrétariat et aux autres entités où la mise en application des Normes reste en cours.  Le Comité estime que la formation est la clef de voûte d’une mise en application réussie des Normes IPSAS. 


Il réaffirme que des efforts sérieux devraient être faits pour limiter les coûts du projet et financer les dépenses supplémentaires au moyen des crédits déjà approuvés.  Il prend note des lacunes dans la gestion des immobilisations et dans les processus qui sous-tendent l’établissement d’états financiers conformes aux Normes IPSAS.  Il encourage les organismes à poursuivre leur collaboration dans le cadre du Groupe de travail des Normes comptables.


Déclarations


Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. LUKE DAUNIVALU (Fidji) a rappelé que l’Assemblée générale a adopté, en 2006, la mise en œuvre des Normes IPSAS dans le souci d’améliorer les procédures comptables de l’Organisation et par conséquent l’efficacité de sa gestion financière.  Tout en prenant acte des progrès signalés, M. Daunivalu a fait siennes les préoccupations sur deux aspects de la mise en œuvre du projet IPSAS: l’absence d’un système et d’un format communs pour l’enregistrement des données financières et le risque que des ajustements temporaires aux systèmes existants ne permettent pas de produire des données exactes pour alimenter des états financiers conformes aux Normes IPSAS. 


Il a aussi fait siennes les remarques du CCC qui estime qu’au moment de l’établissement de son rapport, l’activité la plus sensible pour l’établissement d’états financiers conformes aux Normes IPSAS était la production et le nettoyage de données opérationnelles fiables concernant les actifs, sur la base de consignes comptables solides.  Il a rappelé que le CCC a recommandé d’évaluer et valider ces données avant la fin du mois de septembre 2013 afin de déterminer si les progrès accomplis sont suffisants pour atteindre les objectifs fixés.


Il s’est félicité de ce que 10 organismes des Nations Unies aient publié leurs premiers états financiers conformes aux Normes IPSAS pour 2012, venant s’ajouter aux 11 organismes qui en avaient fait autant pour des exercices allant de 2008 à 2011.  Néanmoins, le représentant a dit partager les inquiétudes face aux lacunes dans la gestion des immobilisations et dans les processus qui sous-tendent l’établissement d’états financiers conformes aux Normes IPSAS.  Il a, à son tour, invité le Secrétaire général à continuer de rassembler, analyser et distribuer des informations relatives aux défis, leçons apprises et meilleures pratiques observées dans la mise en œuvre d’IPSAS de façon à en faire profiter les organismes qui doivent encore procéder à cette transition vers ces nouvelles normes comptables internationales.


M. GERTON VAN DEN AKKER, Union européenne, a constaté que « 21 des 24 organisations des Nations Unies ont déjà procédé à l’introduction des Normes IPSAS ».  Pour les autres trois entités que sont la FAO, le Secrétariat des Nations Unies et l’Organisation mondiale du tourisme, l’introduction de ces Normes se passe comme prévu.  M. Akker a aussi souligné que la mise en œuvre des Normes IPSAS dans les opérations de maintien de la paix (OMP) a commencé.


« Le premier rapport financier des OMP est attendu le 30 septembre 2014, et le 31 mars pour les autres opérations des Nations Unies. »


Pour l’Union européenne, la mise en œuvre des Normes IPSAS, en elle-même, n’est pas un objectif.  La mise en œuvre doit permettre une nouvelle et une meilleure information financière.  « Le défi actuel, pour les entités des Nations Unies, est d’utiliser l’information financière obtenue sous les Normes IPSAS comme une plateforme pour améliorer la comptabilité, la transparence, le contrôle et la viabilité financière », a recommandé M. Akker.


Il a dit partager le point de vue du CCC qui stipule que l’absence d’un système commun de données financières, entre autres, fait courir un risque à l’ONU.  M. Akker a aussi demandé que les entités des Nations Unies achèvent ou préparent un plan de mise en œuvre des avantages pratiques, d’ici à la fin de l’année, afin d’améliorer la gestion dans tous les domaines pertinents.  Il a fait sien l’avis du CCQAB selon lequel il est de la responsabilité des gestionnaires du projet de s’attacher non seulement à appliquer les Normes mais aussi de concrétiser les avantages qui en sont attendus.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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