AG/11385-MER/1993

L’Assemblée générale examine, du 17 au 20 juin, les effets de l’acidification des océans, causée par l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone résultant des activités humaines

14/6/2013
Assemblée généraleAG/11385
MER/1993
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXAMINE, DU 17 AU 20 JUIN, LES EFFETS DE L’ACIDIFICATION DES OCÉANS, CAUSÉE PAR L’AUGMENTATION

DES ÉMISSIONS DE DIOXYDE DE CARBONE RÉSULTANT DES ACTIVITÉS HUMAINES


(Adapté de l’anglais)


New York, 14 juin - L’Assemblée générale des Nations Unies examine, du 17 au 20 juin, la question des effets de l’acidification croissante des océans sur le milieu marin et les êtres humains, thème de la session 2013 du Processus consultatif informel des Nations Unies ouvert à tous sur les océans et le droit de la mer.


Les océans sont devenus 30% plus acides qu’au début de la révolution industrielle il y a 250 ans.  Cela s’explique par l’absorption de taux croissant des émissions de dioxyde de carbone résultant d’activités humaines.  C’est ce qui ressort du rapport que le Secrétaire général des Nations Unies a soumis à l’Assemblée générale.  Il y est prévu que d’ici à 2050, l’acidité des océans pourrait augmenter de 150%, soit un taux 100 fois plus élevé que ce que le milieu marin a connu au cours des dernières 20 millions d’années.


Dans son message à l’occasion de la récente Journée mondiale des océans, le Secrétaire général a déclaré: « Si nous voulons pleinement profiter des océans, il nous faut impérativement arrêter la dégradation du milieu marin causée par la pollution, la surexploitation et l’acidification ».  « Travaillons ensemble pour créer des nouvelles vagues d’action en faveur de la durabilité des océans à la fois pour les hommes et pour la planète », a-t-il ajouté.


Actuellement, les océans absorbent en moyenne deux gigatonnes de carbone par an, ce qui représente 25 à 30% des émissions totales de carbone imputables aux activités humaines.  Il en résulte que la surface des océans devient progressivement moins alcaline par un processus chimique qu’on appelle l’acidification des océans.


Le Processus consultatif informel des Nations Unies ouvert à tous sur les océans et le droit de la mer sera coprésidé par M. Milan Jaya Nyamrajsing Meetarbhan, de Maurice, et M. Don Mackay, de la Nouvelle-Zélande.  Ce Processus, qui a été mis en place en 1999, a pour objectif d’identifier les domaines dans lesquels la coopération internationale sur les océans doit être renforcée.


Pendant quatre jours, cette session sera consacrée aux aspects scientifiques et techniques de l’acidification des océans.  Les participants entendront des présentations d’une douzaine de scientifiques et de chercheurs sur ce sujet, y compris sur ce qui peut être fait pour mieux combattre cette acidification des mers.


Le rapport du Secrétaire général fait état d’un ensemble de recherches qui indiquent que l’acidification des mers aura un impact variable sur les organismes et écosystèmes marins.  Elle aura également des conséquences économiques et sociales, surtout pour les communautés et les secteurs économiques qui dépendent de la mer et de ses ressources.


L’acidification réduit la capacité des océans d’absorber le dioxyde de carbone et pourrait compromettre la santé et les fonctions de nombreux organismes marins.  Au delà d’un certain seuil, la biodiversité des écosystèmes sera menacée.


Alors qu’il est toujours difficile de savoir comment l’acidification affectera les différentes espèces; les coraux, coccolithophores, moules, escargots, oursins et autres espèces qui ont besoin de carbonate pour construire leur coquilles sont considérés parmi les plus vulnérables.


L’impact sur les êtres humains « pourrait être lourd », estime le rapport, alors que l’acidification des océans pourrait altérer la composition des espèces, perturber les cycles alimentaires et les écosystèmes et porter atteinte potentiellement à la pêche, au tourisme et autres activités humaines liées à la mer.


« Bien que cela soit difficile à prévoir avec précision, des estimations initiales des impacts directs de l’acidification des océans sur la pêche maritime sont estimées à 10 milliards de dollars par an », indique le rapport.  Une étude estime que le coût économique mondial de la production de mollusques en raison de l’acidification des océans serait de 100 milliards par an d’ici à 2100.


S’il n’existe actuellement aucun instrument international consacré spécifiquement à la question de l’acidification des océans, des éléments du cadre juridique et politique existant sont pertinents, notamment la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, dont le trentième anniversaire a été célébré en 2012.  Elle exhorte les États Membres à protéger et préserver l’environnement marin.


Le rapport du Secrétaire général est disponible sur le site Internet, à l’adresse suivante: http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/68/71.


Pour davantage d’informations sur le Processus consultatif informel des Nations Unies ouvert à tous sur les océans et le droit de la mer, veuillez consulter le site Internet, en cliquant sur le lien suivant: http://www.un.org/Depts/los/consultative_process/consultative_process.htm.


Vous pouvez également contacter M. Dan Shepard, Département de l’information, email: shepard@un.org, tél.: 1 (212) 963-9495.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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