Point de presse

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 21 novembre 2012

21/11/2012
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 21 NOVEMBRE 2012


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Eduardo del Buey, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:


Moyen-Orient


Le Secrétaire général a été choqué par la nouvelle de l’attaque terroriste perpétrée contre un autobus aujourd’hui dans le centre de Tel Aviv.  Dans un communiqué, publié ce matin, il a condamné cette attaque dans les termes les plus vifs.  Il n’y a rien, a-t-il dit, qui puisse justifier que des civils soient pris pour cibles.   Le Secrétaire général est attristé et exprime sa sympathie à tous ceux qui ont été blessés dans l’explosion. 


Le Conseil de sécurité doit tenir une réunion sur le Moyen-Orient cet après-midi à 15 heures.


Pour sa part, le Programme alimentaire mondial (PAM) fournira une aide alimentaire d’urgence dans les prochains jours à près de 350 familles, soit environ 2 100 personnes, de la bande de Gaza, dont les maisons ont été détruites pendant les récentes attaques.  Ces familles recevront, pour une première période de 10 jours, une ration alimentaire composée de pain et d’aliments en conserve.


Mardi, quatre camions du PAM, avec des stocks alimentaires suffisants pour nourrir 5 600 personnes pendant un mois, ont tenté d’entrer par le passage de Kerem Shalom, mais ont dû rebrousser chemin en raison des tirs de roquettes.  Il est essentiel de veiller à ce que ce point d’accès soit ouvert dans les prochains jours pour la fourniture de biens alimentaires et humanitaires.


Moyen-Orient/UNESCO

Ce matin, la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova, a publié une déclaration dans laquelle elle a exprimé son inquiétude face à l’escalade de la violence en Israël et dans la bande de Gaza.  Elle a condamné aujourd’hui la mort de trois journalistes palestiniens –Mahmoud Al-Komi, Hossam Salameh Mohammed et Abu Eisha– suite aux frappes aériennes du 20 novembre.

Elle a également exprimé sa préoccupation devant les informations faisant état de médias pris pour cible par des frappes aériennes et des tirs de roquettes entre le sud d’Israël et la bande de Gaza, ainsi que d’écoles touchées.

Les frappes contre les écoles aussi bien à Gaza que dans le sud d’Israël sont tout aussi alarmantes.  « Les écoles devraient être un environnement sûr pour les enfants.  Attaquer les écoles est une négation du droit à l’éducation qui doit être fermement condamnée », a-t-elle déclaré. 


Conseil de sécurité


Ce matin, le Conseil de sécurité a entendu un exposé sur la situation en cours en République démocratique du Congo (RDC), suite à la prise de la ville de Goma par le M23.


Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la RDC, M. Roger Meece, a déclaré aux membres du Conseil par vidéoconférence que la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu s’était beaucoup détériorée, aggravée par une vaste crise humanitaire.


M. Meece a déclaré que l’occupation de Goma comportait un risque important d’augmentation du nombre de violations graves des droits de l’homme, notamment de meurtres et de recrutements forcés, y compris parmi les mineurs.


LaMission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a reçu de nombreux rapports faisant état d’exécutions sommaires ciblées et de cas non confirmés de violence sexuelle, entre autres abus.  


Le Représentant spécial a également fait état d’information signalant la présence d’officiers anglophones, de l’utilisation d’armes et d’équipement surprenants et d’autres signes de soutien extérieur au M23. 


Le Conseil de sécurité a adopté hier soir une résolution demandant au M23 de se retirer de Goma ainsi que l’arrêt de tout soutien extérieur aux rebelles.


Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, a parlé aux journalistes à la suite de la réunion. 


Le Conseil de sécurité a également adopté une résolution ce matin sur la piraterie au large des côtes de la Somalie. 


Déclaration du Secrétaire général sur la RDC


Le Secrétaire général est extrêmement préoccupé par les derniers développements de la situation en République démocratique du Congo et par les conséquences humanitaires des attaques du M23.


Le M23 doit se conformer aux exigences du Conseil de sécurité, de l’Union africaine et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et se retirer immédiatement de Goma après avoir déposé les armes.


La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) poursuit tous les efforts dans les limites de son mandat et de ses capacités pour protéger les civils, dans des circonstances extrêmement difficiles. La Mission a environ 1 500 troupes à Goma, 6 700 hommes au Nord-Kivu et 4 000 autres soldats au Sud-Kivu.


Cependant, la MONUSCO ne peut pas agir en substitut à l’armée congolaise et aux forces de sécurité nationales en confrontation directe avec la M23.


L’usage de la force par les Casques bleus de l’ONU est principalement destiné à protéger les civils. Toute utilisation de la force par les Casques bleus de l’ONU doit également tenir compte de l’impératif de ne pas mettre davantage les civils en danger.


Le Secrétaire général est très préoccupé par les manifestations contre l’Organisation des Nations Unies dans certaines parties du pays, y compris à Goma et à d’autres endroits du Nord-Kivu, ainsi qu’à Bunia et à Kisangani dans la province orientale.  Toute action visant à saper les efforts de l’ONU pour protéger les civils et fournir des secours humanitaires ne seront pas tolérés.


Myanmar


Le Coordonnateur résident et humanitaire des Nations Unies pour le Myanmar, M. Ashok Nigam, de concert avec le Ministre des affaires frontalières du Myanmar, le Lieutenant-général Thein Htay, a lancé aujourd’hui le « Plan révisé de Rakhine Réponse » visant à répondre aux besoins humanitaires urgents dans l’État de Rakhine.


Le plan a été revu à la hausse, passant de 32,5 millions de dollars à 68 millions de dollars, pour répondre aux besoins globaux jusqu’au milieu de l’année prochaine.  Il manque encore 41 millions de dollars pour combler urgemment le déficit de financement. 


Déclaration du Secrétaire général sur le moratoire sur la peine de mort


Le Secrétaire général, dans une déclaration publiée ce matin, se félicite du vote record, lundi, de la Troisième Commission de l’Assemblée générale en faveur de l’appel à un moratoire sur l’application de la peine de mort, qui a permis l’adoption de la résolution par 110 voix pour (39 contre et 36 abstentions).


La nouvelle résolution, inter alia, appelle tous les États à instituer un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort.  Elle reflète une tendance croissante contre la peine capitale partout dans les régions, les systèmes juridiques, les traditions et coutumes depuis la résolution phare de l’Assemblée générale en 2007.


Le Secrétaire général a salué cette évolution à l’occasion d’une réunion de haut niveau sur la peine de mort tenue en juillet dernier à New York.  Il avait alors affirmé que la privation du droit à la vie était trop absolue et irréversible pour qu’un individu l’infligeât à un autre, même à l’issue d’une procédure juridique.


Quelque 150 États ont soit aboli la peine de mort, soit ne la pratiquent pas.  Le vote du 19 novembre fournit l’occasion d’encourager à nouveau les États Membres qui appliquent encore cette pratique, ou la maintiennent dans leur code pénal, d’en faire de même.  En conséquence, le Secrétaire général appelle les États Membres à se joindre à la tendance mondiale et à appuyer la résolution dont l’Assemblée générale. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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