DSG/SM/643

Conférence de presse du Vice-Secrétaire général des Nations Unies, M. Jan Eliasson

2/10/2012
Vice-Secrétaire généralDSG/SM/643
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES, M. JAN ELIASSON


« Les Nations Unies demeurent le principal lieu de rencontre pour discuter de nouveaux principes, tels que l’état de droit, ou pour nouer de nouveaux partenariats, notamment en matière de développement », a souligné, ce matin, le Vice-Secrétaire général de l’ONU, M. Jan Eliasson, au cours d’une conférence de presse, au Siège de l’Organisation, à New York.


Deux semaines après l’ouverture de la soixante-septième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, et trois mois après la prise de ses fonctions en tant que Vice-Secrétaire général de l’Organisation, M. Eliasson a fait part, ce matin, à la presse du « pouls de la scène internationale » et est revenu sur les principaux thèmes qui ont été au cœur des préoccupations exprimées par les chefs d’État, les chefs de gouvernement et les ministres des 193 États Membres.


Parmi celles-ci, c’est la situation alarmante en Syrie et la frustration qu’entraîne l’escalade de la violence sur le terrain qui ont dominé les interventions, a-t-il dit.  Deux domaines d’action, a-t-il souligné, sont possibles.  Il s’agit, d’une part, de promouvoir la recherche d’une solution politique à la crise et, d’autre part, de résoudre la crise humanitaire dans le pays, ainsi que ses conséquences sur les pays voisins.


M. Eliasson a fait remarquer que le facteur temps était crucial car, chaque jour, près de 200 personnes sont tuées en Syrie.  Il a mis l’accent sur la nécessité pour le Gouvernement syrien de faire preuve de « volonté politique » en faveur d’une désescalade de la violence.  Il a ensuite rappelé que le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, avait fait part, hier, de ses préoccupations au cours d’un entretien avec le Ministre syrien des affaires étrangères.  Il lui a notammentrappelé que l’artillerie lourde de la Syrie était utilisée contre sa propre population.  M. Eliasson a également précisé que le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, M. Lakhdar Brahimi, se rendrait en Syrie cette semaine.  Il devrait, à partir de la semaine suivante, travailler depuis Le Caire, en Égypte, a-t-il ajouté. 


Le Vice-Secrétaire général de l’ONU a ensuite cité six grands domaines prioritaires qui ont, également, été sources de préoccupations pour les États Membres.  Il a parlé de la diffusion sur Internet de la vidéo du film sur l’Islam, du débat qu’il a suscité en termes de respect des libertés d’expression et de la liberté de la presse, ainsi que de la condamnation unanime des actes de violence qu’a entraînés « cette provocation ». 


S’agissant de la paix et de la sécurité internationales, M. Eliasson a noté que la question de la Palestine, le renforcement de l’état de droit aux niveaux international et national, ainsi que le désarmement nucléaire, en particulier le programme iranien, avaient été, à de nombreuses reprises, évoqués à la tribune de l’Assemblée générale. 


Le Vice-Secrétaire général a ensuite mis l’accent sur les enjeux auxquels demeure confrontée la communauté internationale en matière de changements climatiques et de développement.  « Certains demandent: « Quel est votre plan B pour le climat? ».  Mais, en la matière, nous devons nous souvenir qu’il n’existe pas d’autre planète Terre », a-t-il dit.  « Nous devons également entendre la voix de ceux qui nous ont rappelé qu’à peine trois ans nous séparent de la date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).»  Il a noté que les progrès en matière de santé maternelle ou d’assainissement étaient encore trop lents. 


En termes de partenariats en faveur du développement, le Vice-Secrétaire général a tenu à souligner le lancement de l’initiative mondiale « L’éducation d’abord » (Education First), qui bénéficie, a-t-il dit, d’un appui important de la part des gouvernements, ainsi que le ferme appel lancé aux États Membres pour qu’ils intensifient leur soutien aux efforts d’éradication de la polio, l’une des priorités du second mandat du Secrétaire général de l’ONU.


D’un point de vue politique, M. Eliasson s’est félicité de la tenue, le 27 septembre dernier, du Forum consultatif sur le Soudan et le Soudan du Sud et a salué les progrès réalisés en vue de parvenir à des accords sur la question des frontières et du pétrole.  Il a, par ailleurs, précisé aux journalistes que la question de l’accès humanitaire dans les États du Kordofan méridional et du Nil Bleu demeurait une priorité dela Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Mme Valerie Amos. 


M. Eliasson a encore évoqué le minisommet sur la Somalie, qui s’est également tenu, à New York, en marge du débat général de l’Assemblée générale, ainsi que les efforts entrepris par le Gouvernement et le peuple somaliens pour ramener ce pays sur la scène internationale.  Enfin, il a souligné la tenue de la Réunion de haut niveau sur la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et celle sur le Sahel, au cours de laquelle les États et les organisations régionales et internationales ont appuyé l’élaboration d’une Stratégie régionale intégrée des Nations Unies pour le Sahel. 


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