Conférence de presse

Conférence de presse de la Vice-Présidente du Comité pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes, Mme Nicole Ameline

15/10/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA VICE-PRÉSIDENTE DU COMITÉ POUR L’ÉLIMINATION

DES DISCRIMINATIONS À L’ÉGARD DES FEMMES, MME NICOLE AMELINE


Les États ont fait des progrès significatifs en adoptant des cadres législatifs pour lutter contre les discriminations dont sont victimes les femmes, a déclaré, cet après-midi devant la presse, la Vice-Présidente du Comité pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes, Mme Nicole Ameline.


Mme Ameline, qui venait de présenter le rapport* du Comité devant la Troisième Commission de l’Assemblée générale, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, a néanmoins souligné que des défis et disparités demeuraient entre les lois et les pratiques.  Aujourd’hui encore, a-t-elle expliqué, « des femmes meurent des suites d’accouchement ou subissent des violences domestiques ». 


Dans le monde, près de 10 millions de jeunes filles de moins de 18 ans sont par exemple mariées et des millions d’autres subissent des mutilations génitales, a-t-elle précisé. 


« La Convention pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes est l’instrument le plus complet en matière de protection des femmes », a affirmé Mme Ameline, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York.  Le rôle du Comité est de veiller à la mise en œuvre de facto de conventions et des recommandations qui y sont faites, a-t-elle dit.


« Ce qui est en cause, ce ne sont pas toujours les lois, qui pour la plupart sont conformes à la Convention, mais les interprétations qui en sont faites », a encore déclaré Mme Ameline.  Dans ce contexte, le Comité s’efforce de faire coïncider les lois et les pratiques, en formulant notamment de recommandations générales.


Interrogée sur l’action du Comité lorsque des pays interdisent aux femmes de conduire une automobile, la Vice-Présidente a affirmé que celui-ci entretenait un dialogue constructif avec ces États, sans jugements, mais dans un souci d’accélérer les processus d’égalité entre les sexes.  « Il y a un consensus universel sur les objectifs de la Convention.  Les États l’ayant volontairement adopté doivent également la mettre en œuvre », a-t-elle observé.  


La Vice-Présidente s’est par ailleurs dite attentive au processus de réforme des organes de traités, en ce qu’il pourrait aboutir à une meilleure coopération avec d’autres entités de l’ONU.  La coopération du Comité avec l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) est essentielle, a poursuivi Mme Ameline.  Le Comité, a-t-elle dit, souhaite ainsi continuer de tenir ses sessions à New York afin d’approfondir cette coopération. 


La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes a été adoptée par l’Assemblée générale en 1979.  Aujourd’hui 187 États en sont parties et 104 ont adopté son protocole facultatif. 


Depuis sa création il y a 30 ans, le Comité a publié 400 rapports et formulé 30 recommandations générales, notamment sur les femmes en situation de conflit, l’accès à la justice ou encore sur les conséquences économiques du divorce.  


* A/67/38


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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