Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la coopération entre l’OCI et l’ONU

16/03/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DE LA COOPÉRATION

ISLAMIQUE (OCI) SUR LA COOPÉRATION ENTRE L’OCI ET L’ONU


À l’issue d’une visite de trois jours à Washington et New York, M. Ekmeleddin İhsanoğlu, Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a présenté, ce matin, au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York les initiatives prises par l’OCI, en coopération avec les Nations Unies, relatives à la paix, à la sécurité et à des questions d’ordre humanitaire. 


Intervenant dans le cadre d’une conférence de presse organisée à l’auditorium de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld du Siège de l’ONU, le Secrétaire général de l’OCI a longuement parlé des situations en Syrie, en Somalie et à Jérusalem-Est après avoir évoqué la « nouvelle phase » que constitue la création, il y a trois semaines, de la première Commission des droits de l’homme permanente indépendante de l’OCI.  Cette Commission des droits de l’homme permanente indépendante est composée de 18 experts dont quatre femmes, a indiqué M. İhsanoğlu.  Il a d’autre part annoncé la tenue, ce soir au « Metropolitan Museum » de New York, d’un événement organisé par la Mission d’observation permanente de l’Organisation de la coopération islamique auprès de l’ONU, en collaboration avec la société Coca-Cola et le Département des arts islamiques qui vient d’être créé au sein de ce musée. 


M. Ekmeleddin İhsanoğlu s’est félicité de la rencontre qu’il a récemment eue à Washington avec la Secrétaire d’État des États-Unis, Mme Hillary Clinton, qui a été suivie par la signature d’un Mémorandum d’accord entre l’OCI et l’Agence de développement international des États-Unis (USAID) dans le bureau « Eisenhower » de la Maison Blanche.  La signature de cet accord va notamment permettre aux parties de faire face aux besoins des victimes des combats, de la famine et de la sécheresse en Somalie.  Le Secrétaire général de la Conférence de la coopération islamique a également évoqué sa rencontre avec M. MarcGrossman, Envoyéspécial du Gouvernement des États-Unis pourl’Afghanistan, et il a annoncé qu’il rencontrerait cet après-midi le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, pour discuter des domaines d’action commune entre l’OCI et l’ONU en matière humanitaire et de maintien de la paix.


Répondant à plusieurs questions sur la situation en Syrie, M. İhsanoğlu a répondu: « nous n’avons pas d’autres options que de croire en une solution politique ».  Il a indiqué qu’une mission d’évaluation de l’OCI, dont l’envoi avait été décidé en novembre 2011, a finalement pu se rendre à Damas hier, en collaboration avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) du système de l’ONU.  Précisant que l’OCI est liée à OCHA par un Mémorandum d’accord conclu la semaine dernière, il s’est dit soucieux de privilégier les canaux diplomatiques pour la recherche d’une solution à la question syrienne.  Il a, à cet égard, préconisé qu’il fallait faire un distinguo entre les aspects politique et humanitaire de la crise syrienne, indiquant que la question humanitaire ne devait pas être politisée.  Le Secrétaire général de l’OCI a ajouté qu’il est urgent de répondre au problème humanitaire qui se pose en Syrie en mettant tout en œuvre pour stopper les effusions de sang et les combats.  « Nous appuyons la mission confiée à M. Kofi Annan en espérant qu’avec sa médiation nous parviendrons à une solution acceptable par tous », a indiqué M. İhsanoğlu. 


Il s’est dit persuadé que l’arrêt des combats permettrait de créer un climat favorable à une résolution politique et favoriserait un accord entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité pour l’élaboration et l’adoption d’une résolution sur la Syrie prenant en compte les attentes et les sensibilités de toutes les parties.  Il a insisté sur le fait que tous ces acteurs sont opposés à toute intervention militaire en Syrie.    


S’agissant de la réunion inaugurale, il y a trois semaines, à Djakarta, en Indonésie, de la première Commission des droits de l’homme permanente indépendante de l’OCI, M. İhsanoğlu s’est réjoui de l’ouverture de cette « nouvelle phase » qui permet à l’OCI de disposer d’une institution qui promeuve et surveille le respect des droits de l’homme dans les 57 États membres de l’OCI.  Il s’est dit particulièrement touché que cette Commission ait décidé, lors de sa première réunion, de porter une femme à sa présidence.


S’agissant de la question israélo-palestinienne, le Secrétaire général de l’OCI a indiqué que l’Organisation de la coopération islamique est engagée en faveur de la sauvegarde de tous les lieux saints des trois grandes religions monothéistes –les juifs, les chrétiens et les musulmans- à Jérusalem.  Il a insisté qu’à l’instar des États-Unis, l’OCI jugeait illégale toute activité de colonisation à Jérusalem-Est et était soucieuse de faire respecter les droits de la population qui habite ces quartiers depuis 14 siècles.


M. İhsanoğlu s’est en outre particulièrement inquiété des conséquences des actes commis récemment par des soldats américains en Afghanistan en prévenant que « jeter de l’huile sur le feu, ne fera qu’alimenter un foyer qui risquera de nous consumer tous ».


L’Organisation de la coopération islamique (OCI), dont le siège est à Djeddah, en Arabie saoudite, est une organisation intergouvernementale créée le 25 septembre 1969 sous le nom d’« Organisation de la conférence islamique » et qui regroupe 57 États membres.  L’OCI a changé de nom et d’emblème le 28 juin 2011 –passant d’« Organisation de la conférence islamique » à « Organisation de la coopération islamique »-, et elle est la seule organisation de niveau supra-étatique et international qui soit à caractère religieux.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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