Conférence de presse

Conférence de presse sur le Sommet des investisseurs institutionnels sur les risques climatiques et les solutions énergiques

12/01/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE SOMMET DES INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS

SUR LES RISQUES CLIMATIQUES ET LES SOLUTIONS ÉNERGIQUES


À l’occasion de la cinquième session du Sommet des investisseurs institutionnels sur les risques climatiques et les solutions énergétiques, plusieurs investisseurs mondiaux ont réaffirmé leur confiance dans les énergies propres, en soulignant qu’elles étaient à la fois un investissement bénéfique à l’environnement et une décision économique intelligente.


M. Ethan Zindler, Chef de l’analyse des politiques de Bloomberg New Energy Finance, a annoncé des investissements dans les énergies propres au niveau mondial à hauteur de 260 milliards de dollars en 2011, soit 5% de plus qu’en 2010.


Il a précisé que ce chiffre ne prenait pas en compte les investissements dans l’énergie nucléaire ou le gaz naturel.  L’énergie solaire a concentré 36% des investissements, et la multiplication de l’offre devrait entraîner une baisse des coûts de cette énergie, ainsi que des éoliennes.  En outre, pour la première fois, les États-Unis ont attiré davantage d’investissements que la Chine, a indiqué M. Zindler.


En partenariat avec les Nations Unies, 450 investisseurs mondiaux se sont réunis aujourd’hui au Siège de l’Organisation à New York, pour exprimer leur profonde préoccupation concernant les risques climatiques et leur conviction que ces derniers constituent aussi des opportunités, a indiqué Mme Mindy Lubber, Présidente de Ceres et Directrice du Réseau des investisseurs institutionnels sur les risques climatiques. 


Tandis que dans de nombreux pays, comme aux États-Unis, le Gouvernement n’agit pas, les investisseurs, eux, prennent les devants, convaincus qu’il y a des bénéfices à en tirer, a-t-elle assuré. 


M. Mark Vachon, le Vice-Président de GE Ecomagination, une division de General Electric qui se consacre aux énergies propres et aux innovations, a rejoint Mme Lubber sur ce point, en expliquant que cette division avait eu une croissance deux fois supérieure à celle du reste de l’entreprise, avec des revenus à hauteur de 85 milliards de dollars.  Il a rejeté l’idée selon laquelle un choix entre un bon investissement et un bon environnement est nécessaire. 


Les participants au Sommet ont reconnu que des progrès réels avaient été faits depuis dix ans afin de pousser les entreprises et les gouvernements à adopter des politiques permettant de réduire la pollution. 


Mais ces jalons n’ont été que des pas de bébé, là où nous devons au contraire faire des bonds de géant, a souligné M. Jack Ehnes, Président-Directeur général du Système de retraites des enseignants de l’État de Californie, le deuxième fonds de pensions le plus important des États-Unis. 


C’est pourquoi le Sommet a adopté un Plan d’action 2012 visant à accélérer les progrès, qui prévoit notamment d’accentuer la pression sur les entreprises qui ne prennent pas de mesures suffisantes pour réduire leur empreinte carbone, de promouvoir un élargissement du nombre d’investisseurs dans les technologies propres et d’obtenir un engagement de tous les investisseurs pour qu’ils intègrent l’analyse des risques climatiques dans tous leurs portefeuilles d’investissements.


Le cadre pour une politique de faible émission de carbone a commencé à obtenir des résultats tangibles sur la manière dont l’économie mondiale fonctionne, a assuré M. Kevin Parker, Directeur de Deutsche Asset Management. 


Cette division de Deutsche Bank, qui est chargée de la gestion des actifs privés et institutionnels de l’établissement financier, a présenté les conclusions d’un rapport prévoyant une croissance continue des investissements dans les énergies propres.  La reconnaissance des risques climatiques n’a jamais été aussi large, a déclaré M. Parker, en se disant confiant que les investisseurs dans les énergies propres seraient les gagnants dans les marchés du futur.


En outre, M. Donald MacDonald, Président du Groupe des investisseurs institutionnels sur les changements climatiques et Président du Conseil d’administration du Plan de retraite de BT, au Royaume-Uni, a présenté un document sur les bonnes pratiques en matière de comportement environnemental des entreprises. 


« Nous respirons tous le même air, nous nous nourrissons tous dans le même grenier et c’est pourquoi, nous devons travailler ensemble dans l’intérêt des bénéficiaires de ces investissements », a-t-il dit. 


Les participants à la conférence de presse ont néanmoins reconnu la nécessité, parallèlement à leurs efforts, d’une plus grande clarté en matière de politique énergétique des États, afin que les investisseurs puissent avoir une meilleure visibilité. 


« Nous avons besoin d’un instrument international contraignant », a insisté Mme Lubber.  Elle a émis l’espoir qu’une discussion approfondie sur le sujet soit engagée dès la fin des élections présidentielles aux États-Unis, quel qu’en soit le vainqueur.


« N’abandonnons pas l’idée d’élaborer et d’adopter un traité international mais en attendant, soyons innovants », a recommandé, de son côté, M. Marc Vachon, alors que M. MacDonald a estimé que le monde était engagé dans un marathon pour assurer la transition en matière énergétique.


Interrogé sur les répercussions de la catastrophe de Fukushima sur les investissements en matière d’énergies propres, il a à nouveau insisté sur la nécessité pour les investisseurs de connaître la direction que prendraient les gouvernements européens, compte tenu des coûts et des risques liés à l’énergie nucléaire.


La catastrophe de Fukushima a eu principalement un impact sur les investissements des pays où l’énergie nucléaire occupe une place importante, a expliqué M. Ethan Zindler.  Toutefois, l’abandon de programmes nucléaires à des fins énergétiques dans certains pays européens a créé une nouvelle fenêtre d’opportunités, a-t-il souligné. 


Enfin, M. Parker s’est félicité que le Japon ait envoyé, immédiatement après la catastrophe, des signes forts aux marchés et a salué le fait qu’à son tour, le pays s’engage désormais pleinement dans la « révolution industrielle » représentée par les énergies propres.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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