AG/AB/4025

La Cinquième Commission examine les propositions du Secrétaire général en vue d’une utilisation plus efficace des ressources allouées aux voyages en avion des fonctionnaires

15/03/2012
Assemblée généraleAG/AB/4025
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission                                       

Première partie de la reprise de session

29e séance – matin                                         


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LES PROPOSITIONS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EN VUE D’UNE UTILISATION

PLUS EFFICACE DES RESSOURCES ALLOUÉES AUX VOYAGES EN AVION DES FONCTIONNAIRES


La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a examiné ce matin une série de propositions du Secrétaire général visant à utiliser plus efficacement et rationnellement les ressources allouées aux voyages en avion à l’ONU.


Dans son rapport* sur la question, présenté par l’Administrateur chargé du Département de la gestion, M. Warren Sach, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, recense toutes les économies envisageables dans les voyages en avion des fonctionnaires de l’Organisation.


Cette démarche a été saluée par les quatre délégations qui se sont exprimées.  « Faire plus avec moins », c’est l’esprit que prône M. Ban pour les efforts menés dans le cadre de la réforme des Nations Unies, a rappelé la représentante de la République de Corée.


« Il est indispensable que l’ONU montre l’exemple en tant de crise », a déclaré le représentant des États-Unis.  Il a jugé nécessaire d’identifier les gaspillages, afin de réduire les ressources engagées pour les voyages du personnel de l’Organisation, qui s’élèvent à 73 millions de dollars par an.  Parmi les « faits troublants » qu’il a notés dans la pratique actuelle, il a relevé qu’il y avait en moyenne trois à cinq changements de réservation avant qu’un billet ne soit émis. 


Le représentant de l’Algérie, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a lui aussi souhaité que les voyages en avion fassent l’objet d’une meilleure reddition de comptes et que les pratiques dans ce domaine soient harmonisées dans tout le système des Nations Unies.  Il a par ailleurs insisté pour que l’élaboration des politiques reste le domaine exclusif de l’Assemblée générale.


Le Secrétaire général recommande notamment que les fonctionnaires de l’Organisation ne puissent pas utiliser, pour des voyages privés, les points accumulés à l’occasion de leurs voyages en mission au nom de l’Organisation. 


Les fonctionnaires seraient encouragés à utiliser ces points pour leurs voyages en mission.  Cette proposition a été soutenue par la République de Corée.  Le représentant du Japon a, pour sa part, souhaité obtenir des clarifications sur la faisabilité d’un programme de gestion de points de fidélité pour financer des voyages officiels.


Ces mêmes délégations ont, par ailleurs, salué les propositions visant à modifier les conditions d’autorisation de voyages en classe « affaires ».  Du même avis, le délégué américain a appelé à faire cesser le gaspillage qui découle du recours excessif aux classes « affaires » et « première classe ».


La proposition du Secrétaire général à cet égard, prévoit de maintenir « les voyages dans la classe immédiatement inférieure à la première classe pour les vols d’une durée de plus de neuf heures dans le cas des fonctionnaires et des membres des comités et des groupes », mais, « dans tous les autres cas, y compris s’agissant des consultants et des sous-traitants, le voyage se ferait en classe économique, sauf décision contraire du Secrétaire général, tout en tenant compte du cas particulier de chaque personne (c’est-à-dire de son état de santé) et de l’intérêt de l’Organisation ». 


La représentante sud-coréenne et son homologue des États-Unis ont également soutenu la recommandation selon laquelle les indemnités journalières de subsistance ne seraient payées « qu’à partir du premier jour d’arrivée à destination du fonctionnaire et jusqu’à la dernière nuit passée par le fonctionnaire à destination, à moins que des dépenses d’hôtel (arrivée anticipée, etc.) aient été engagées et sur présentation de justificatif ». 


Le délégué américain a en effet jugé « inacceptable que l’on continue de payer des indemnités de subsistance sur le terrain lorsque les fonctionnaires sont encore dans l’avion ».


Parmi ses autres recommandations, le Secrétaire général propose de demander aux directeurs de programme de certifier que la possibilité de recourir à d’autres moyens, tels que conférences par téléphone, vidéoconférences ou conférences par Internet, pour atteindre l’objectif considéré, a bien été examinée avant d’approuver un voyage.  Le représentant des États-Unis a lui aussi encouragé le recours à la technologie, comme la vidéoconférence, pour limiter les voyages des fonctionnaires.


Présentant le rapport** du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), son Président, M. Collen Kelapile, a insisté sur le fait que les ressources allouées pour les voyages autorisés devraient être utilisées de façon judicieuse pour servir les intérêts de l’Organisation. 


Il a expliqué que le Comité consultatif n’était pas pleinement satisfait de la qualité du rapport du Secrétaire général qui, à son avis, ne contient pas suffisamment de données et d’analyses détaillées pour permettre une meilleure compréhension des mesures proposées.


Le Comité consultatif suggère au Secrétaire général de présenter un rapport initial à la soixante-septième session de l’Assemblée générale et de faire ensuite régulièrement rapport à celle-ci sur les économies réalisées, les heures de travail perdues ou gagnées, et les répercussions sur la productivité et l’efficacité de l’exécution des mandats pour chaque mesure mise en place. 


La représentante sud-coréenne a aussi demandé ces informations supplémentaires et souhaité que les efforts de réduction des coûts n’entravent pas la productivité et l’efficacité, ni le moral du personnel de l’ONU. 


De son côté, le Groupe des 77 et la Chine s’est inquiété de la parution tardive du rapport du CCQAB, soulignant que cela empêchait les délégations d’examiner utilement les questions soumises à leur attention.  Le Président du Comité a fait remarquer que celui-ci avait dû demander beaucoup de renseignements supplémentaires avant de pouvoir rendre son avis.


La prochaine réunion publique de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


* A/66/676

** A/66/739


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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