SG/SM/13655-OBV/1008-FEM/1865

Première Journée internationale des veuves: le Secrétaire général souligne la nécessité d’assurer une protection sociale aux veuves

21/6/2011
Secrétaire généralSG/SM/13655
OBV/1008
FEM/1865
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PREMIÈRE JOURNÉE INTERNATIONALE DES VEUVES: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SOULIGNE

LA NÉCESSITÉ D’ASSURER UNE PROTECTION SOCIALE AUX VEUVES


On trouvera ci-après, le message du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la première Journée internationale des veuves, célébrée le 23 juin:


La célébration de la première Journée internationale des veuves offre l’occasion d’attirer l’attention sur les nombreuses difficultés que connaissent les femmes lorsque leur mari meurt.  Plongées dans le chagrin, les veuves se retrouvent parfois sans filet de protection sociale pour la première fois depuis leur mariage.  Trop souvent, elles sont privées du droit d’hériter, de droits fonciers, de l’accès à l’emploi et même des moyens d’assurer leur survie.


Dans les régions où le statut social d’une femme dépend de celui de son mari, les veuves peuvent, du jour au lendemain, être frappées d’ostracisme et d’isolement.  Qu’il soit désiré ou non, le mariage peut alors être pour une veuve le seul moyen de retrouver une place dans la société.


Il y a environ 245 millions de veuves dans le monde, dont plus de 115 millions vivent dans une extrême pauvreté.  Dans les pays touchés par un conflit, les femmes deviennent souvent veuves lorsqu’elles sont encore très jeunes et ont alors pour lourde charge de prendre soin de leurs enfants sans aide ni soutien, au milieu des combats, parfois jetées sur les routes.


Certaines de ces veuves sont encore des adolescentes, certaines sont plus jeunes encore.  La mort de leur mari peut avoir de terribles conséquences que ces femmes devront supporter pendant le reste de leur vie.


Toutes les veuves devraient être protégées par les droits énoncés dans la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et dans les autres instruments relatifs aux droits de l’homme.


Toutefois, dans la réalité, l’interprétation des règles coutumières, tout comme les rites relatifs au deuil et à l’enterrement, privent souvent les veuves de tous leurs droits pourtant universellement reconnus.


Malgré les nombreuses difficultés qu’elles doivent affronter, de nombreuses veuves apportent de précieuses contributions à leur pays et à leur communauté.  Certaines assument des fonctions de direction au plus haut niveau.  D’autres travaillent dans leur famille, accueillent des orphelins, deviennent dispensatrices de soins et interviennent auprès des belligérants afin de réparer le tissu social.


Nous devons reconnaître l’importante contribution des veuves et nous devons faire en sorte qu’elles puissent exercer leurs droits et bénéficier d’une protection sociale.


La mort est inévitable, mais nous pouvons réduire les souffrances des veuves en améliorant leur statut social et en les aidant lorsqu’elles en ont besoin.  Ainsi, nous contribuerons à promouvoir l’égale et pleine participation de toutes les femmes au sein de la société.  Ces mesures aideront à mettre fin à la pauvreté et à promouvoir la paix dans le monde.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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