ORG/1536

Le Syndicat du personnel des Nations Unies pleure les membres de l’ONU tombés au cours de l’« annus horribilis » 2010

11/01/2011
Communiqué de presseORG/1536
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SYNDICAT DU PERSONNEL DES NATIONS UNIES PLEURE LES MEMBRES DE L’ONU

TOMBÉS AU COURS DE L’« ANNUS HORRIBILIS » 2010


(Adapté de l’anglais)


Le Syndicat du personnel de l’Organisation des Nations Unies et son Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale continuent de pleurer les nombreux morts parmi le personnel des Nations Unies qui ont payé de leur vie dans l’exercice de leurs fonctions au cours d’une « annus horribilis » marquée par le tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti.


« Le Syndicat du personnel rend de nouveau hommage aux 102 membres du personnel des Nations Unies qui ont péri le 12 janvier 2010 dans le tremblement de terre en Haïti, représentant, dans l’histoire du maintien de la paix des Nations Unies, la plus grande perte en vies humaines en un seul événement », a déclaré le Président du Syndicat du personnel des Nations Unies, M. Stephen Kisambira.  « Un an après, la douleur de cette perte n’a pas diminué, et le Syndicat du personnel pleure au côté des familles et des amis des défunts, même au moment où il compatit au sort des survivants dont la vie a changé à jamais. »


Le tremblement de terre a tué 59 personnels civils et 43 membres des contingents militaires et de police de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).


En outre, selon le Comité du Syndicat du personnel, au moins sept membres du personnel civil ont perdu la vie à cause du terrorisme, de la criminalité ou encore des dangers d’un environnement postconflit.  Toujours 2010, 10 soldats de la paix et un certain nombre de sous-traitants civils des Nations Unies sont morts à la suite d’actes de violence. 


« Une fois de plus, des membres du personnel des Nations Unies ont été tués gratuitement alors qu’ils travaillaient à aider les populations dans le besoin », a rappelé M. Kisambira.  « La région du Darfour, au Soudan, la République démocratique du Congo (RDC) et l’Afghanistan ont été, à nouveau, au nombre des zones les plus dangereuses pour le personnel des Nations Unies.  Nous appelons les gouvernements concernés à faire le maximum pour garantir la protection du personnel des Nations Unies et du personnel associé.  La série d’enlèvements au Darfour est particulièrement préoccupante. »


Les attaques meurtrières en 2010 furent les suivantes:


Alexander Danso, un Casque bleu ghanéen de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), ainsi que deux sous-traitants des Nations Unies, ont été tués le 4 avril, dans la ville de Mbandaka, au nord-ouest de la RDC.  Lors des combats qu’ont menés l’armée congolaise et les unités de la MONUC contre les miliciens Enyele, Alexander Danso a été touché dans son véhicule par un obus explosif alors que son équipe se dirigeait vers l’aéroport.  Un pilote sous-traitant sud-africain de la MONUC a été tué par balles par les miliciens alors qu’on le chassait avec d’autres de l’aéroport.  Un autre sous-traitant, philippin cette fois, Jay Basilio-Bool, est décédé des suites d’une crise cardiaque pendant les combats.


Deux Casques bleus égyptiens, Mahmoud Reda Mohamed Gad et Ahmed Soliman Mohamed Soliman, travaillant pour l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), ont été tués le 7 mai dans une embuscade près du village de Katila, à environ 85 kilomètres au sud de la ville d’Edd al Fursan, au Sud-Darfour.  Leur convoi de trois véhicules, qui effectuait une patrouille de routine, a été attaqué par une vingtaine d’inconnus armés qui ont ouvert le feu sans sommation.


Naik Husan Lal, un Casque bleu indien de la MONUC, est décédé le 23 mai à la suite de blessures subies lors d’un échange de tirs, lorsque sa patrouille allait au secours des Forces de l’armée congolaise prises dans une embuscade tendue par des inconnus armés, près du pont de Mabenga, à 20 kilomètres de Kiwandja, dans l’est de la RDC.


Trois Casques bleus rwandais de la MINUAD, Valens Musabyimana, Kabango Sadiki et Joseph Ntawumenyumunsi, ont été tués le 21 juin dans une embuscade tendue par une vingtaine d’assaillants qui ont ouvert le feu sans sommation sur eux alors qu’ils assuraient la protection d’ingénieurs civils travaillant près du village de Nertiti, de l’Ouest-Darfour.  Les Casques bleus ont riposté provoquant un échange de tirs d’une heure.  L’attaque a porté à 25 le nombre de soldats de la MINUAD tués au Darfour depuis le début de la mission en janvier 2008.


Un membre civil local de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a été abattu le 29 juin à un carrefour de Kaboul au volant d’un véhicule de la MANUA.


Trois Casques bleus indiens, Havildar Omkar Singh, Najik Suraj Bhagwan Budania et Sepoy Parvinder Singh, ont été tués le 18 août, à Kirumba, dans la province du Nord-Kivu, lors d’une embuscade contre une base de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).  La base a été attaquée peu avant 2 heures du matin par une soixantaine d’hommes armés de machettes et de lances.  Sept soldats indiens ont également été blessés dans l’attaque.


Bejunson Basnillo, un chauffeur philippin travaillant pour le Programme alimentaire mondial (PAM), a été abattu le 27 novembre à Marantao, au Lanao del Sur, dans le sud des Philippines, alors qu’il allait distribuer quelque 488 sacs de riz à des personnes affectées par le conflit dans une zone où de nombreux groupes armés opèrent.


Les enlèvements de membres des Nations Unies se sont également poursuivis.  En particulier:


Une patrouille d’évaluation de la MINUAD qui se rendait le 5 mars à Jebel Marra, au Sud-Darfour, théâtre d’affrontements, a été prise en embuscade par des hommes armés et conduite vers une destination inconnue.  Deux soldats de la paix ont pu s’échapper.  Les autres soldats ont été libérés le 6 mars.


Quatre conseillers non armés de la police sud-africaine -deux hommes et deux femmes– travaillant à la MINUAD ont été enlevés le 11 avril, près de Nyala, la capitale du Sud-Darfour.  Ntlogeleng Aucone, Michael Annett, Michael Melanzi et Macey Ramantsi ont été libérés le 26 avril, après l’intervention du Gouvernement de Khartoum et des autorités locales.


Yevgeny Mostovshchikov, un pilote d’hélicoptère russe de la MINUAD, a été enlevé le 26 juillet après que son hélicoptère eut atterri à Aborjo, au Sud-Darfour.  Les passagers et l’équipage ont été reconduits à Nyala le 27 juillet et le pilote a été libéré le 29 juillet. 


Deux conseillers de police jordaniens de la MINUAD, Ahmed Qeisi et Nabil Kilani, ont été capturés le 14 août par des hommes armés à 100 mètres de leur résidence à Nyala.  Ils ont été libérés le 17 août dans la ville de Kass, après des réunions, le 16 août, d’une équipe spéciale Gouvernement-MINUAD mise en place pour résoudre cette affaire.


István Papp, membre hongrois du personnel civil de la MINUAD, ainsi que deux autres Casques bleus, ont été enlevés le 7 octobre par des hommes armés alors qu’ils se trouvaient dans leur résidence à El Fasher, capitale du Nord-Darfour.  Les deux Casques bleus ont réussi à s’échapper du véhicule de la MINUAD que les ravisseurs ont volé dans leur fuite, tandis que M. Papp a été libéré le 5 janvier 2011. 


Trois Lettons membres de l’équipage d’un hélicoptère du Service aérien d’aide humanitaire du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, le capitaine Artjoms Nalbandjans, le copilote Janis Gindra et le mécanicien Kaspars Reihlers, ont été enlevés par des hommes armés le 4 novembre à Nyala.  Le PAM a travaillé en étroite collaboration avec le Gouvernement soudanais pour obtenir leur libération qui est intervenue le 8 décembre.


En 2009, 31 membres du personnel civil des Nations Unies ont perdu la vie à la suite d’actes de violence, selon le dernier rapport du Secrétaire général sur la sûreté et la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé (A/65/344). 


Seize cas sont imputables au terrorisme, six à la criminalité et neuf aux conflits.  Au cours de la même année, 110 personnes ont été blessées à la suite d’actes de violence, 22 ont été enlevés et 163 arrêtés et détenus.


Toujours en 2009, sept Casques bleus ont été tués, dont six au Darfour, selon le Comité du Syndicat du personnel.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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