Conférence de presse

Conférence de presse du Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et à la planification stratégique, M. Robert C. Orr

01/12/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À LA COORDINATION DES POLITIQUES

ET À LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE, M. ROBERT C. ORR


Le Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et à la planification stratégique, M. Robert C. Orr, a mis l’accent, cet après-midi devant la presse, sur l’importance, malgré les faibles attentes qu’elle suscite, de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 17), qui se tient jusqu’au 9 décembre à Durban, en Afrique du Sud. 


Selon M. Orr, en l’absence de document final, les deux enjeux fondamentaux à défendre dans le cadre de la COP 17, sont le « Cadre de l’adaptation de Cancún », adopté lors de la précédente Conférence du même nom et dont l’objectif est de renforcer l’action engagée dans le domaine de l’adaptation aux changements climatiques, y compris par la coopération internationale, ainsi que les centres et réseaux associés pour les technologies relatives aux changements climatiques. 


Lors de sa conférence de presse, au Siège des Nations Unies à New York, le Sous-Secrétaire général a noté que, depuis la dernière Conférence de Cancún, au Mexique, la communauté scientifique avait observé des faits particulièrement préoccupants.  L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a ainsi révélé que les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère avaient atteint un niveau record l’an dernier. 


De son côté, le Groupe de travail sur les inventaires nationaux de gaz à effet de serre a publié un rapport qui établit de manière « indiscutable » que les journées très chaudes sont de plus en plus chaudes et se multiplient à travers le monde.  « Si le niveau actuel des émissions se maintient », a expliqué M. Orr, « la plupart des régions du monde pourraient connaître chaque année jusqu’à 10 de plus de ces journées caniculaires ».


Mais les raisons d’espérer ne manquent pas non plus, a assuré le Sous-Secrétaire général, qui, citant un récent rapport de Bloomberg Energy Finance, a annoncé que 2011 avait été aussi la « première année dans l’Histoire » où le montant des investissements dans le secteur des carburants alternatifs a dépassé celui des investissements dans l’exploitation des traditionnels combustibles fossiles.


Sur le terrain, des investisseurs font donc des paris sur l’avenir, s’est félicité M. Orr, pour qui l’enjeu de la COP 17 est avant tout de renforcer cette « tendance positive », tout en infléchissant celle qui caractérise les changements climatiques. 


L’autre question fondamentale, qui vient à l’appui des investissements massifs à consentir, est celle du financement, une des raisons pour lesquelles le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, fera la semaine prochaine le déplacement à Durban.  À cet égard, les contributions au Fonds de Copenhague pour le climat par les seuls gouvernements seront insuffisantes, a prévenu M. Orr, qui a souligné l’importance pour le secteur privé d’y participer massivement. 


Le Fonds de Copenhague pour le climat, destiné à soutenir des projets de lutte contre la déforestation, de développement des énergies renouvelables et d’adaptation aux conséquences du réchauffement climatique pour les pays les plus démunis, doit en effet être financé à hauteur de 100 milliards de dollars d’ici à 2020.  Lors de la COP 15, qui s’était tenue à Copenhague, il avait été décidé de lever 30 milliards de dollars d’ici à 2012 pour ce Fonds.  « Or, si nous n’avons pas tout à fait atteint ce chiffre, nous nous en approchons », s’est félicité M. Orr, qui a précisé que personne n’y croyait il y a trois ans. 


La Conférence de Durban pourrait être aussi l’occasion de dissiper les préoccupations au sujet de la transparence du Fonds exprimées par un certain nombre d’États Membres, inquiets de savoir comment l’argent sera dépensé, a relevé le Sous-Secrétaire général. 


M. Orr a, par ailleurs, estimé qu’il ne fallait pas tenir pour négligeable la crise de l’euro, susceptible de ralentir le versement des contributions.  Il a rappelé que les négociateurs présents à Durban étaient parfaitement conscients que ces contributions étaient davantage des investissements que des dépenses.  Ce n’est pas le manque d’argent qui préoccupe les marchés, c’est le manque de confiance, a-t-il estimé, soulignant qu’il fallait œuvrer à la restaurer. 


Après avoir insisté sur la nécessité de faire de Durban la plate-forme de lancement du Fonds, il a encouragé les États Membres à réfléchir aussi aux moyens de trouver un successeur au Protocole de Kyoto, qui expire fin 2012.  Sans attendre d’issue particulière pour cette Conférence, M. Orr a estimé qu’elle pourrait aussi être l’occasion de maintenir l’élan impulsé sur les questions clefs, « sous peine de tomber de vélo », a-t-il ajouté. 


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