Conférence de presse

Conférence de presse de M. Michael Williams, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban (UNSCOL)

06/10/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. MICHAEL WILLIAMS, COORDONNATEUR SPÉCIAL DES NATIONS UNIES POUR LE LIBAN (UNSCOL)


Pour sa dernière conférence de presse en sa qualité de Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, M. Michael Williams a déclaré qu’en dépit des progrès accomplis entre le Liban et Israël depuis la fin du conflit qui les avaient opposés pendant l’été 2006, les deux pays voisins devraient faire preuve d’une plus grande volonté politique.


Nommé en octobre 2008, M. Williams a affirmé que la période pendant laquelle il avait occupé son poste avait été principalement marquée par la mise en œuvre de la résolution 1701, adoptée par le Conseil de sécurité deux ans plus tôt pour mettre fin au conflit entre Israël et le Liban, et qui a permis à ce dernier pays « de jouir non seulement de la période de stabilité la plus longue qu’il ait connue depuis des années, mais aussi depuis des décennies ».


Le renforcement de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), ainsi que le déploiement subséquent de l’armée libanaise au Sud-Liban, ont largement contribué au « succès » de la résolution 1701, a assuré le Coordonnateur spécial sortant.  Estimant que les incidents qui avaient émaillé sa mise en œuvre avaient été dans l’ensemble « isolés », il s’est déclaré confiant que ni Israël, ni le Liban ne souhaitaient assister à une reprise des hostilités.


La FINUL a notamment pour mandat de contrôler la cessation des hostilités, d’accompagner et d’appuyer les Forces armées libanaises à mesure de leur déploiement dans tout le Sud-Liban et d’aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles, ainsi que le retour volontaire des personnes déplacées en toute sécurité.


Au nombre des succès rencontrés dans la mise en œuvre de la résolution 1701, M. Williams a cité la libération de prisonniers libanais par Israël, ainsi que la restitution des dépouilles mortelles de soldats israéliens par le Hezbollah, qui se sont faites sous les auspices des Nations Unies en juillet 2008.


En dépit de ces succès, il est clair, a-t-il reconnu, que les parties doivent faire preuve d’une volonté politique renouvelée et prendre des mesures supplémentaires pour passer d’une cessation des hostilités à un véritable cessez-le-feu.  Le diplomate s’est félicité des encouragements lancés en ce sens par le Premier Ministre du Liban, M. Najib Mikati, à l’occasion de la réunion du Conseil de sécurité en date du 27 septembre dernier*.


À la lumière des chiffres communiqués ce matin par le Haut-Commissariat des droits de l’homme sur le nombre de victimes faites par la répression en Syrie –qui s’élèverait désormais à 2 900–, le Coordonnateur spécial sortant a émis le vœu que les violences cessent dans ce pays et que l’ouverture d’un processus politique digne de ce nom lui permette de sortir rapidement de la crise dans laquelle il se trouve.  C’est un sujet de préoccupation constant pour les Libanais, en raison des liens géographiques et historiques très forts avec la Syrie, a-t-il ajouté, avant de plaider en faveur de la paix entre Israël et une Palestine « indépendante ».


Interrogé sur les allégations selon lesquelles le Hezbollah détiendrait près de 60 000 roquettes au Sud-Liban, M. Williams a indiqué qu’il n’était pas en mesure de confirmer ce chiffre, mais il a reconnu que le Hezbollah avait réussi à se doter d’un « arsenal considérable » depuis la fin de la guerre de 2006.  Il a rappelé que cette « entité non étatique » n’était pas soumise au contrôle des forces libanaises et que c’était aux Libanais de répondre à cette question, que lui-même a soulevée à plusieurs reprises auprès des trois Premiers Ministres successifs qu’il a connus dans le cadre de ses fonctions de Coordonnateur spécial.


Répondant à une autre question, M. Williams a confirmé que le Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban (UNSCOL) était en train d’envisager de quitter les locaux où il est actuellement installé, dans le centre de Beyrouth, en raison d’un problème d’« insécurité ».


Il a regretté qu’en dépit des efforts déployés par les autorités, « trop souvent », il semble difficile d’arrêter les responsables d’actes criminels au Liban, comme les auteurs des attaques perpétrées contre les soldats de la FINUL le 27 mai et le 26 juillet derniers.  M. Williams a d’ailleurs confirmé que les Forces de sécurité libanaises l’avait prévenu de menaces « potentielles » contre le personnel de l’UNSCOL.  Tout en assurant qu’il n’avait jamais reçu de menaces directes le concernant, il a cependant évoqué des « risques ».


* CS/10396


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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