CS/10199

Afghanistan: le Conseil de sécurité déplore le coût humain du conflit et insiste sur la conduite d’un processus de réconciliation nationale

17/03/2011
Conseil de sécuritéCS/10199
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6497e séance – matin


AFGHANISTAN: LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DÉPLORE LE COÛT HUMAIN DU CONFLIT

ET INSISTE SUR LA CONDUITE D’UN PROCESSUS DE RÉCONCILIATION NATIONALE


La transition vers l’exercice par les Afghans de leur pleine souveraineté

étant engagée, les membres du Conseil soutiennent la prorogation pour 12 mois du mandat de la MANUA


Le Conseil de sécurité a examiné, aujourd’hui, la situation en Afghanistan, à quelques jours de la prorogation pour une période d’un an du mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies dans ce pays (MANUA). 


Saisis du rapport du Secrétaire général sur la question, les membres du Conseil ont apporté leur appui aux propos du Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan et Chef de la MANUA, Staffan de Mistura, en ce qui concerne la nécessité de procéder à une pleine mise en œuvre des initiatives de réconciliation nationale prévues par le Processus de Kaboul, dont l’accomplissement, d’ici à 2014, devrait mener l’Afghanistan à l’exercice de sa pleine souveraineté.


M. de Mistura a expliqué que le rôle de l’ONU devait être, dans le contexte actuel marqué par une transition vers la prise en main, par l’Afghanistan, des responsabilités de sécurité sur son territoire et par l’appropriation par les Afghans des programmes de développement socioéconomiques bénéficiant à leur pays, de « répondre à cette demande afghane de souveraineté en aidant les autorités du pays à la concrétiser en l’exerçant ».  Staffan de Mistura a ainsi appelé à la rationalisation des activités de la MANUA qui devrait poursuivre l’effort de formation et de préparation des forces afghanes, qui devront assumer des responsabilités accrues sur l’ensemble du territoire du pays, y compris dans les zones connaissant le plus de tensions, et en dépit des campagnes d’intimidation et de violence menées par les Taliban.  « L’ONU, via sa Mission, apportera sa contribution à la transition civile dans les districts et provinces du pays qui devraient commencer à assumer les tâches de souveraineté.  Elle soutiendra également la prise en main de leurs responsabilités par les autorités afghanes à travers le territoire du pays à partir du 21 mars, date marquant le nouvel an afghan », a assuré le Chef de la MANUA.  


La situation en matière de sécurité a été au cœur du débat du Conseil de sécurité ce matin.  Les délégations ont unanimement exprimé leurs préoccupations face aux violences dont fait état le Secrétaire général dans son rapport, Ban Ki-moon y signalant notamment qu’en 2010 la MANUA a recensé 7 120 victimes civiles dues au conflit. 


«  Nous nous efforçons de progresser dans le domaine de la sécurité et de poursuivre l’accomplissement de progrès économiques et sociaux, tout en souhaitant la mise sur pied d’une société régie par les règles de l’état de droit », a affirmé le Représentant permanent de l’Afghanistan auprès des Nations Unies, M. Zahir Tanin.  S’agissant du processus de réconciliation et de réintégration des ex-combattants qui ont reconnu la Constitution afghane et accepté de se soumettre à ses termes, M. Tanin a souhaité que le Gouvernement puisse, avec l’aide de la MANUA, procéder à la réforme électorale afin de garantir la représentation équitable de toutes les composantes de la société afghane au sein du nouveau Parlement.


Les membres du Conseil de sécurité, dont les États-Unis, ont extrapolé sur ces propos en saluant le rôle que joue la MANUA dans la conduite du processus de réconciliation nationale en Afghanistan.  « La réconciliation nationale sera réalisée avec un Haut Conseil pour la paix qu’il faut rendre opérationnel au niveau local », a notamment relevé la représentante des États-Unis, Mme Rosemary DiCarlo.  Rappelant que les États-Unis « accueilleront en alliés les insurgés qui décident de déposer les armes, de respecter la Constitution afghane et les droits des femmes et des minorités », elle a en outre affirmé que « cette offre des États-Unis et du Président Karzaï reste valide pour ceux qui choisissent la paix ».  Mme DiCarlo a par ailleurs estimé que le Pakistan devait prendre des mesures pour éviter que les Taliban afghans utilisent son territoire comme base arrière ou comme refuge.


Pour ce qui est de la coordination de l’aide au développement, les délégations, à l’instar de celle de la France, ont insisté sur la nécessité d’aligner l’assistance et l’appui de la communauté internationale sur les priorités et les mécanismes budgétaires afghans.  « Le Gouvernement doit fournir des assurances que ces fonds seront bien utilisés et iront là où les besoins sont les plus urgents, notamment au niveau local et dans la constructions des infrastructures qui permettront l’exploitation des ressources afghanes, leur exportation et le désenclavement du pays.  C’est une tâche à laquelle la France contribuera dans le cadre de sa présidence du G-8 », a ainsi déclaré le représentant français, M. Martin Briens.


Le représentant de la Fédération de Russie, qui a rappelé que le Processus de Kaboul visait également à élargir la coopération régionale entre l’Afghanistan et les pays voisins, a prévenu, s’agissant de la lutte contre le trafic de stupéfiants, que le Gouvernement, à lui seul, ne pourrait pas mettre fin à cette menace.  « Le trafic de stupéfiants est une des sources principales de financement du terrorisme », a relevé M. Dmitry Pankin.  Il a indiqué que la Fédération de Russie attend toujours « que les barons de la drogue soient inscrits sur les listes du Comité des sanctions de l’ONU ».  M. Pankin a aussi appelé le Gouvernement afghan et la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) à intensifier leurs efforts de lutte en la matière.


Le représentant de la République islamique d’Iran a, de son côté, mis l’accent sur la nécessité, pour la communauté internationale, de prendre ses responsabilités en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, « dont les profits contribuent au financement du terrorisme, des extrémistes, et des groupes illégaux qui ont pour projet de déstabiliser l’Afghanistan ».  M. Mohammad Khazaee a assuré que les accords trilatéraux entre l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan contribuaient de façon décisive à limiter l’impact négatif du phénomène. 



LA SITUATION EN AFGHANISTAN


Rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales (S/2011/120)


Dans ce rapport, le Secrétaire général fait le point sur les activités menées par la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) ainsi que sur l’état de la situation dans le pays depuis décembre 2010. 


Concernant la situation en matière de sécurité, Ban Ki-moon signale que le nombre d’incidents survenus est resté notable: 1 664 incidents ont été enregistrés en janvier 2011, contre en moyenne 1 620 par mois en 2010, et 960 en 2009.  Il précise que les affrontements armés et l’utilisation d’engins explosifs improvisés sont à l’origine de la plupart de ces incidents.  Le Secrétaire général ajoute que c’est dans la localité de Kandahar que s’est produit le plus grand nombre d’incidents de ce genre pendant toute la période à l’examen, qui a été marquée par la perpétration de 20 attaques-suicides et de 33 assassinats dans la ville, qui est aussi le point de convergence des activités des Forces nationales de sécurité afghanes et de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS).  Celles-ci, face à cette situation, ont intensifié leurs opérations.


Le Secrétaire général juge de ce fait que le sort des civils afghans, qui sont « les principales victimes du conflit », doit guider le renforcement des mesures prises pour protéger les civils et veiller au respect des instruments juridiques internationaux par toutes les parties.  Il insiste toutefois sur le fait que c’est aussi la recherche d’une solution politique qui permettra à tous les Afghans de s’associer à la transition vers la stabilisation de leur pays, d’être à l’abri de la violence, et de jouir de leurs droits fondamentaux.


Concernant justement la démocratisation du pays, le Secrétaire général fait observer qu’au cours de la période considérée, le Gouvernement afghan a poursuivi la mise en œuvre du Processus de Kaboul, qui doit mener à son émancipation, et dont un élément clef est la mise au point de 22 programmes nationaux prioritaires formant le plan de développement de l’Afghanistan.  Ban Ki-moon indique que le Gouvernement afghan a constaté que l’un des obstacles à la mise au point de ces programmes, conformément au calendrier adopté à la Conférence de Kaboul en juillet 2010, était l’insuffisance des capacités techniques gouvernementales.  Il fait remarquer que, pour remédier à cette situation, le Président Karzaï a invité au mois de février les donateurs internationaux à soutenir prioritairement la réforme de la fonction publique, ceci, de manière à assurer une bonne gouvernance et la prestation des services publics essentiels.  « Pour faire avancer le Processus de Kaboul, il va falloir renouveler et coordonner les mesures de soutien à l’administration et au système de finances publiques à tous les niveaux de l’État en 2011 », préconise le Secrétaire général.


Notant à ce sujet que l’impasse dans laquelle se trouve la Banque de Kaboul a des incidences sur l’alignement, sur les programmes prioritaires de l’Afghanistan, de l’aide que les partenaires internationaux doivent apporter au pays, Ban Ki-moon prévient que « le retard apporté au règlement de cette question menace de compromettre les espoirs de croissance économique du Gouvernement et les progrès que celui-ci a enregistrés dans l’élaboration des programmes prioritaires nationaux ». 


Le Secrétaire général assure que l’ONU entend continuer à soutenir le Processus de Kaboul, « dans le cadre d’un partenariat constructif, global, transparent, pragmatique et complémentaire avec toutes les parties intéressées, à commencer par le Gouvernement et le peuple afghans, ainsi qu’avec tous les acteurs internationaux et partenaires du développement de l’Afghanistan ».  Il rappelle que l’approche onusienne du Processus de Kaboul et de la transition repose sur trois principes essentiels: la transition doit être prise en mains par les Afghans; elle doit être planifiée et mise en œuvre dans une optique de viabilité; et elle doit garantir la défense et la promotion des droits de tous les Afghans.


M. Ban Ki-moon estime enfin que les organismes des Nations Unies en Afghanistan peuvent appuyer les efforts déployés par le pays et par l’OTAN, avec la FIAS, dans des secteurs tels que l’aide à la médiation au niveau local, la promotion des droits de l’homme, l’assistance technique pour le renforcement des capacités nationales concernant les services de base, et la coordination, sous direction afghane, de l’aide internationale au développement à tous les niveaux de l’État.


Déclarations


M. ZAHIR TANIN (Afghanistan) a exprimé ses condoléances au people et au Gouvernement du Japon après le tremblement de terre et le tsunami survenus la semaine dernière.  En Afghanistan, pays en pleine transformation et en phase d’appropriation nationale en vue de jeter les bases de la construction d’une nation prospère et démocratique, la transition n’est pas facile, a-t-il averti.  Mais, a-t-il estimé, nous pouvons y arriver avec l’appui de la communauté internationale.  M. Tanin a assuré que son pays s’efforce de progresser dans le domaine de la sécurité et de poursuivre l’accomplissement de progrès économiques et sociaux, tout en souhaitant la mise sur pied d’une société régie par les règles de l’état de droit.  À Londres, la communauté internationale s’était engagée à appuyer la transition en Afghanistan, a-t-il rappelé.


La réunion d’aujourd’hui nous permet de réaffirmer que le rôle des Nations Unies dans la période de transition et au-delà restera essentiel, a-t-il poursuivi, avant de rendre hommage au personnel des Nations Unies.  Alors que nous nous préparons à entamer la transition le 21 mars prochain, l’ONU reste un partenaire essentiel de l’Afghanistan, car le pays ne peut pas encore être autonome, a-t-il reconnu.  M. Tanin a souligné la nécessité de renforcer les capacités de l’Afghanistan et de veiller à promouvoir une véritable appropriation nationale des programmes mis en œuvre.  Nous avons réfléchi à la façon dont le mandat de la Mission des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) devrait évoluer, a-t-il expliqué, soulignant trois éléments essentiels à examiner.  Ainsi, un examen général du mandat de la Mission pour les prochains mois est nécessaire, a-t-il estimé, et il faut viser à créer les conditions pour une plus grande coordination et une plus grande efficacité des fonds, programmes et institutions onusiennes en Afghanistan.  Il faut aussi prévoir de réviser le mandat de la Mission pour le centrer sur la période de transition, a-t-il ajouté.  Le mandat devrait donc prévoir que la transition est la tâche centrale à laquelle doit s’atteler la MANUA, tout en y ajoutant la stratégie de développement de l’Afghanistan. 


En ce qui concerne le processus de réconciliation, M. Tanin a souhaité que le Gouvernement afghan puisse procéder à la réforme électorale, avec la participation de tous les citoyens afghans, il a apprécié l’aide proposée par la MANUA à cet égard.  La présence de la MANUA dans d’autres provinces devrait en outre être revue afin d’éviter le développement d’une culture de dépendance et de permettre à d’autres organismes de travailler dans le pays, a-t-il préconisé.  La MANUA devrait aussi jouer un rôle de coordonnateur en facilitant l’acheminement de l’aide humanitaire, tout en ayant conscience que le Gouvernement doit jouer un rôle central dans ce domaine, ceci dans l’exercice de ses droits souverains, a estimé M. Tanin.  Les Nations Unies et les autres partenaires de l’Afghanistan joueront donc un rôle essentiel dans la phase de transition du pays, a-t-il conclu.  Il faut que les Afghans puissent vivre dans la paix et nous avons l’obligation morale de protéger les civils, a-t-il insisté.


M. STAFFAN DE MISTURA, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), a décidé de laisser l’Ambassadeur afghan prendre la parole en premier à l’ouverture de cette réunion.  Il a justifié cette demande en soulignant que, « dans quelques jours, le Président Karzaï va annoncer quelles sont les zones qui passeront sous contrôle afghan ».  « Nous devons répondre à cette demande afghane de souveraineté en aidant les autorités à la concrétiser », a-t-il ajouté.  M. de Mistura a ensuite insisté sur la nécessité d’accompagner l’appropriation nationale, par les Afghans, des programmes de développement politique et socioéconomique mis en œuvre dans leur pays, ce qui permettra d’assurer l’émancipation du Gouvernement afghan.  « La souveraineté de l’Afghanistan passe en premier lieu par le renforcement des capacités gouvernementales, afin de donner au Gouvernement afghan les moyens de concrétiser, avec l’appui de ses voisins et de la communauté internationale, ses projets nationaux », a dit M. de Mistura.  « Le Gouvernement demande à prendre en main le destin politique du pays, il faut donc rationaliser les activités de la MANUA dans ce sens en poursuivant l’effort de formation et de préparation des forces afghanes, qui devront assumer des responsabilités accrues sur l’ensemble du territoire du pays, y compris dans les zones connaissant le plus de tensions, et en dépit des campagnes d’intimidation et de violence », a ajouté le Chef de la MANUA.  M. de Mistura a répété que l’ONU, via sa Mission, comptait apporter sa contribution à la transition civile dans les districts et provinces qui devraient commencer à assumer les tâches de souveraineté et de la pleine responsabilité des autorités afghanes sur le territoire du pays à partir du 21 mars, date marquant le nouvel an afghan. 


Le représentant spécial a par ailleurs noté que le renforcement des secteurs militaire et civil en cours doit aller de pair avec le renforcement des relations diplomatiques de l’Afghanistan, ceci « pour affermir les institutions de promotion et de protection des droits de l’homme ».  Après avoir salué les progrès réalisés par les Afghans en 2011, Staffan de Mistura a estimé que le Gouvernement et le peuple afghans « sont à présent en mesure de trouver eux-mêmes les solutions aux différends qui compliquent encore la transition ».  « Au-delà de cette période, qui devrait prendre fin en 2014, nous continuerons de répondre aux éventuelles mains tendues et demandes d’aide des autorités et du peuple afghan », a-t-il également indiqué.  Il a notamment jugé que la communauté internationale devra continuer à faciliter le travail du Haut Conseil pour la paix, ainsi que la mise en œuvre des projets nationaux prévus par le Processus de Kaboul.  Pour ce qui est de la situation en matière de sécurité, M. de Mistura s’est dit très préoccupé par les violences ayant fait 9 000 morts parmi les civils depuis 2007.  « Chaque mort est une mort de trop, et nous devons poursuivre nos travaux pour que soit mis fin à ce phénomène qui entrave la démocratisation et le développement du pays ».  « Nous devons en particulier nous concentrer davantage sur les conséquences humanitaires des violences évoquées par le Secrétaire général dans son rapport », a-t-il souligné.


M. PETER WITTIG (Allemagne) a assuré que l’Allemagne voulait continuer de soutenir l’Afghanistan alors que ce pays est arrivé à une phase de transition.  Le représentant s’est félicité du programme ambitieux contenu dans le Processus de Kaboul, dont l’objectif final est l’autonomisation du peuple afghan.  La transition n’est cependant pas synonyme d’une diminution de l’engagement de la communauté internationale en Afghanistan, a-t-il averti, précisant que la MANUA continuera de contribuer à l’autonomisation de la population afghane.  Il a aussi appelé à pérenniser les progrès déjà accomplis, en particulier dans le domaine des droits de l’homme et dans celui des libertés fondamentales, notamment en ce qui concerne l’autonomisation de la femme.  Le représentant s’est ensuite préoccupé du renforcement des capacités techniques du Gouvernement pendant cette phase de transition, qui ne s’est pas encore traduite dans la réalité au niveau de toutes les régions.  Il a souligné l’importance de la participation de tous les acteurs présents en Afghanistan à ce processus.


Nous espérons que les tensions actuelles, relatives au statut du Parlement afghan, seront résolues rapidement, car elles empêchent cet organe d’exercer ses fonctions convenablement, a-t-il poursuivi.  Le 21 mars, le Président Karzaï annoncera les mesures de transition, a-t-il indiqué, avant de se féliciter des progrès accomplis en matière de sécurité dans le pays.  Le nombre croissant de pertes en vies humaines parmi la population civile est cependant intolérable, a-t-il estimé.  Le représentant de l’Allemagne a ensuite indiqué que son pays soutient pleinement la prorogation de 12 mois du mandat de la MANUA.  Le Gouvernement afghan a raison de rappeler à la communauté internationale sa responsabilité de contribuer à l’autonomisation des autorités afghanes, a-t-il ajouté, avant de souligner l’importance de la bonne qualité des relations entre les Nations Unies et la population afghane, qui sont importantes pour l’avenir du pays.


Mme CAROLINE ZIADE (Liban) a d’abord demandé que soit mis fin aux violences contre les civils en Afghanistan, en particulier celles perpétrées contre les femmes et les enfants.  « Sans cela, il sera difficile de mener à bien les réformes politiques qui doivent rendre pleinement opérationnelles les institutions, comme le nouveau Parlement, et les instruments et organes judiciaires et de sécurité », a-t-elle ajouté.  Pour la représentante du Liban, « les autorités législatives et judiciaires afghanes doivent travailler en bonne intelligence dans l’intérêt supérieur du pays et s’attacher à régler les différends qui existent entre ethnies et partis politiques ».  C’est ainsi qu’elle a mis l’accent sur la nécessité de parvenir à la réconciliation nationale, qui est le plus sûr moyen à mettre en œuvre pour assurer l’application des engagements contenus dans le Processus de Kaboul en matière de sécurité et de développement.  Enfin, la représentante a appelé au plein respect du droit international humanitaire en Afghanistan, afin de permettre à la communauté internationale de fournir une aide plus efficace aux victimes collatérales des violences.


M. BASO SANGQU (Afrique du Sud) a reconnu les difficultés graves auxquelles doit faire face l’Afghanistan, notamment en matière de sécurité, de droits de l’homme, et sur le plan humanitaire.  Il a souligné le rôle essentiel de la MANUA, qui consiste à appuyer le Gouvernement afghan et à coordonner l’assistance internationale à l’Afghanistan.  Encouragé par les progrès déjà accomplis, tels qu’ils sont mentionnés dans le rapport du Secrétaire général, le représentant de l’Afrique du Sud a appelé les responsables politiques à profiter de cet élan pour progresser dans le processus de réconciliation.  Il a demandé que, dans sa lutte contre les Taliban, le Gouvernement afghan minimise les risques qui sont posés à la vie des populations civiles.  Il a salué à cet égard le plan d’action adopté pour empêcher le recrutement d’enfants dans les unités de troupes combattantes.  Il y a un lien indéniable entre développement et sécurité, a ajouté le représentant sud-africain, tout en se félicitant que le Gouvernement afghan semble prêt à faire face aux difficultés économiques et sociales qui se posent encore au pays.  Il a lui donc demandé de poursuivre ses efforts pour encourager la pratique de cultures de substitution à la culture du pavot.  La communauté internationale doit continuer d’appuyer la transition en Afghanistan, et nous appuyons le rôle que joue la MANUA sur le terrain, a-t-il dit, en se déclarant en faveur de la prorogation du mandat de la Mission.


Mme ROSEMARY DICARLO (États-Unis) a notamment estimé qu’en ce qui concerne le secteur de la sécurité, le processus de transition doit se faire de manière graduelle et basée sur une évaluation des besoins sur le terrain menée par la FIAS et le Gouvernement du Président Karzaï.  « La Coordination FIAS/MANUA pendant cette période de transition sera cruciale en vue de rapprocher les différents groupes et partis politiques », a-t-elle ajouté, avant de souligner la nécessité d’un appui onusien à long terme à l’Afghanistan pour mener à bien dans ce pays la réforme des procédures du système électoral.  La représentante des États-Unis a également dit que son pays comptait sur le rôle que joue la MANUA en ce qui concerne la conduite d’un processus de réconciliation nationale en Afghanistan.  La réconciliation nationale « sera réalisée avec un Haut Conseil pour la paix qu’il faut rendre opérationnel au niveau local », a souligné Mme DiCarlo.  Elle a ensuite rappelé que les États-Unis « accueilleront en alliés les insurgés qui décident de déposer les armes, de respecter la constitution afghane et les droits des femmes et des minorités ».  « Cette offre des États-Unis et du Président Karzaï reste valide pour ceux qui choisissent la paix », a-t-elle affirmé.  Mme DiCarlo a par ailleurs estimé que le Pakistan devait prendre des mesures pour éviter que les Taliban afghans utilisent son territoire comme base arrière ou comme refuge.  Enfin, elle a appuyé la prorogation pour une période de 12 mois, du mandat de la MANUA.


M. JOSÉ FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a réaffirmé combien la paix et la sécurité sont essentielles en Afghanistan.  Il a condamné les attaques perpétrées sur le terrain et qui font de nombreuses morts parmi les civils.  Il a cependant reconnu les progrès accomplis dans ce domaine.  En novembre 2010, à Lisbonne, les chefs d’État et de gouvernement se sont engagés dans un partenariat à long terme avec l’Afghanistan, a-t-il rappelé, en vue du retrait progressif des forces armées présentes dans le pays d’ici à 2014, et afin d’examiner comment continuer à assurer la gouvernance et l’état de droit dans le pays.  Alors que l’Afghanistan entre dans la transition, nous devons tous assumer nos responsabilités à son égard, a-t-il demandé.  M. Cabral a indiqué que le Portugal augmentera le niveau de sa coopération avec l’Afghanistan de 25% par rapport à ce qu’elle est aujourd’hui, et qu’il dépêcherait 125 experts militaires pour former les Forces de sécurité afghanes, dans le cadre des efforts visant à créer un cadre favorable à la liberté et à la paix dans le pays.


M. Cabral a invité les autorités afghanes à faire en sorte que le public ait davantage confiance dans les institutions, expliquant qu’il fallait éviter de discréditer le processus démocratique.  En ce qui concerne la MANUA, il a souhaité qu’elle coordonne les ressources mobilisées pour l’Afghanistan, et qu’elle assure la sécurité dans le pays.  Il faut aussi qu’elle coordonne les actions des autres organes de l’ONU présents dans le pays, a-t-il ajouté.  Il a également plaidé en faveur d’un plus grand respect des droits de l’homme et de la consolidation du processus démocratique.  Nous sommes encouragés à cet égard par les mesures prises par le Gouvernement pour éviter le recrutement d’enfants dans les unités militaires, et par celles qui visent à empêcher les violences sexistes, a-t-il dit, se félicitant des efforts menés pour protéger les droits des femmes.  Le Portugal souhaite qu’au cours de cette année soient renforcées les capacités des institutions afghanes afin d’offrir un avenir plus prospère au pays, a conclu M. Cabral. 


M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a jugé que l’appropriation afghane était décisive pour les questions de développement et de reconstruction.  Il a appuyé les efforts du Gouvernement afghan visant à réintégrer les individus qui ont renoncé à la violence, qui n’ont pas de lien avec des groupes terroristes, et qui ont démontré leur volonté de respecter les valeurs de la démocratie, du pluralisme et des droits de l’homme conformément à la Constitution afghane.  La résilience des insurgés et leur capacité à réapparaitre dans des zones considérées comme pacifiées démontrent que les gains en matière de sécurité demeureront fragiles tant que la communauté internationale n’aura réglé la question posée par la capacité qu’ont les Talibans et autres terroristes à trouver des refuges hors du territoire de l’Afghanistan, a estimé M. Puri.  « Il est essentiel d’isoler et d’arracher les racines du terrorisme, dont font partie les éléments d’Al-Qaeda, de Lashkar e Toiba (LET) et d’autres groupes qui opèrent au-delà de la frontière afghane, a-t-il insisté. 


Il a dit que la stabilité et le développement économique de l’Afghanistan dépendaient beaucoup de ses voisins et de la région dans son ensemble.  En tant que lien entre l’Asie centrale, l’Asie occidentale et l’Asie du Sud, l’Afghanistan a un immense potentiel en tant que futur pôle commercial, de transports et de circulation de ressources énergétiques, a estimé M. Puri.  Il a dit que les récents développements en matière de coopération régionale, dont la signature d’un accord sur un projet de gazoduc Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde, créeront une nouvelle réalité dans la coopération régionale.  Il a estimé qu’une interdépendance économique croissante aurait l’avantage de servir de catalyseur à la promotion de la paix et de la prospérité dans la région en général et en Afghanistan en particulier.  Il s’est dit heureux de constater que l’Afghanistan devenait plus actif depuis 2005 au sein de l’Association sud-asiatique de coopération régionale (ASACR), et a indiqué que l’Inde, qui a un partenariat stratégique avec l’Afghanistan, s’est engagée à appuyer les efforts du Gouvernement et du peuple afghans pour construire une nation pacifique stable et démocratique.    


M. KIO AMIEYEOFORI(Nigéria) a salué les mesures concrètes prises par le Gouvernement afghan pour accélérer un développement socioéconomique durable dans le pays.  « Si les dernières élections ont été un succès, les irrégularités qui l’ont entaché nécessitent que l’on mène à bien la réforme des procédures électorales pour rendre les scrutins plus sûrs et plus transparents dans l’avenir », a dit le représentant du Nigéria.  « La base de la démocratisation du pays est la réconciliation nationale, qui est indispensable pour restaurer la confiance et mettre en œuvre les programmes de démobilisation et de réintégration des ex-combattants prévus par la Constitution », a ajouté le représentant.  Il a ensuite demandé à son tour de renforcer et d’améliorer la lutte contre les violences, « dont les civils sont les premières victimes », et compte tenu de surcroit du retrait progressif des forces internationales et de la prise en main concomitante des responsabilités de sécurité par les forces nationales afghanes sur tout le territoire national.  « Le rôle de l’ONU après la période de transition devra être défini en fonction des réalités en matière de sécurité », a-t-il conclu.


M. PHILIP PARHAM (Royaume-Uni) a assuré que son pays s’est engagé à coopérer avec le Gouvernement afghan et a soutenu les activités menées par les Nations Unies pour promouvoir la paix durable et la sécurité en Afghanistan.  Il a soutenu le principe d’appropriation nationale, conformément aux engagements pris à Kaboul en juillet dernier.  Il a rappelé que les donateurs doivent faire passer 50% de l’aide au développement par le budget du Gouvernement afghan.  La MANUA a, quant à elle, la responsabilité de promouvoir la cohérence de l’aide, a-t-il expliqué.  Il a averti que la MANUA ne peut assumer son rôle que si elle dispose du soutien du Gouvernement et si son personnel peut effectivement accomplir son travail.  Le déploiement des activités de la Mission ne doit pas être restreint à certaines zones du pays, a-t-il ajouté.


Pour le représentant du Royaume-Uni, le règlement politique en Afghanistan doit se faire dans le cadre du processus démocratique.  La MANUA doit jouer un rôle clef en soutenant les efforts du Gouvernement pour que celui-ci remplisse ses engagements dans l’application du Processus de Kaboul, a-t-il dit.  M. Parham a aussi rappelé que l’OTAN a la volonté de parvenir à la création d’un Afghanistan sûr et stable, et il s’est félicité que les Forces de sécurité afghanes commencent à être renforcées et qu’elles aient joué un rôle accru au cours de l’année écoulée.  Ces progrès doivent aller de pair avec l’amélioration de l’état de droit, a-t-il précisé.  Le représentant a ensuite condamné le recours à la violence par les insurgés et l’utilisation de tactiques d’intimidation de la population civile, notamment par le biais d’assassinats ciblés.  Enfin, il a appelé à un règlement politique durable et s’est félicité des travaux menés par le Conseil national pour la paix.  Le Royaume-Uni est prêt à renforcer ses liens avec l’Afghanistan, a-t-il ajouté, avant d’appuyer la prorogation du mandat de la MANUA.


M. MARTIN BRIENS (France) a souligné que la mise en œuvre de la feuille de route actuelle devait aboutir à l’exercice, par les Afghans, de leur pleine souveraineté d’ici à la fin 2014.  Il a indiqué que le point d’achèvement du processus de transition devra concerner aussi les zones où les forces civiles et militaires internationales sont déployées.  Le représentant a ensuite assuré que l’armée et la police afghanes montaient en puissance, les efforts militaires et civils de la communauté internationale portant leurs fruits.  « Mais les insurgés multiplient les assassinats, et nous devons faire en sorte que le nombre de victimes civils diminue », a-t-il reconnu.  M. Briens a en outre estimé que le Gouvernement afghan doit à présent s’attacher à répondre aux aspirations des électeurs afghans, et ce dans le cadre fixé par la Constitution et sur la base de la réconciliation interafghane.  Il a appelé à cette fin la communauté internationale à appuyer le Haut Conseil pour la paix afin d’éviter que le pays ne redevienne une plateforme du terrorisme internationale.  Le représentant de la France a de plus préconisé que l’aide internationale soit alignée sur les priorités nationales afghanes en matière de développement et de budget, l’effort devant se concentrer selon lui sur la construction des infrastructures, pour permettre l’exploitation des ressources, leur exportation et le désenclavement du pays ».  « Au cours de sa présidence du G-8, la France s’emploiera à faciliter cet effort », a-t-il affirmé.  Enfin, M. Martin Briens a déclaré que la MANUA devra adapter son mandat au nouveau contexte de la transition à partir de l’année prochaine. 


M. ALFRED MOUNGARA MOUSSOTSI (Gabon) a déclaré que l’aboutissement du processus politique de transition, le renforcement de la sécurité et de la coopération régionale, la protection des civils, et d’une manière générale le respect des droits de l’homme, doivent constituer le leitmotiv des préoccupations du Gouvernement afghan.  Il a ensuite estimé que la mise en place, le 23 janvier dernier, du Parlement afghan, était un élément à mettre à l’actif du processus politique.  Pour le représentant du Gabon, l’effectivité de ce Parlement pourrait constituer un facteur déterminant dans l’évolution démocratique du pays.  La situation politique en Afghanistan ne peut évoluer sans son corollaire logique, à savoir la sécurité « qui ne connait guère d’amélioration significative », a-t-il déploré.  Il a maintenu que, pour le Gabon, « la solution à la crise afghane reste politique et non militaire ».  Le Gabon, a encore insisté M. Moussotsi, souligne la nécessité pour le Gouvernement afghan de mettre l’accent sur la consolidation des institutions politiques, le processus de réconciliation nationale, la promotion des droits de l’homme et la protection des droits des populations civiles, particulièrement les femmes et les enfants. 


M. DMITRY PANKIN (Fédération de Russie) a exprimé ses préoccupations en ce qui concerne la violence qui persiste sur le territoire de l’Afghanistan et les activités terroristes qui ne faiblissent pas.  Il a déploré le changement des tactiques utilisées, qui entraine davantage de pertes de vies parmi les civils.  Il a aussi regretté que les opérations militaires entrainent également des morts parmi les civils.  La Fédération de Russie estime que ces faits peuvent contribuer à une déstabilisation de l’Asie centrale, a indiqué le représentant.  Il a appelé à la prudence en ce qui concerne le programme de réconciliation nationale en Afghanistan, estimant qu’il doit être mené sous la direction du Gouvernement afghan.  Il faut que les parties s’engagent à respecter la Constitution, a-t-il dit.  Se disant en faveur du processus d’« afghanisation » de la conduite des programmes, il a dit que son pays soutient l’objectif qui vise à ce que, d’ici à 2014, les structures nationales du pays soient confiées aux Afghans eux-mêmes.  À cet égard, il faudra renforcer et reconfigurer les forces de police et l’appareil militaire pour qu’ils assurent la sécurité des citoyens, a-t-il demandé.


Il faudra aussi réaliser des projets d’importance vitale, notamment dans les domaines de l’agriculture, des transports et de l’industrie minière, a poursuivi le représentant de la Fédération de Russie.  Il a aussi souligné que le Processus de Kaboul vise à élargir la coopération régionale entre l’Afghanistan et les pays voisins.  Mais il a prévenu que même pacifique et démocratique, l’Afghanistan ne pourra à lui seul résoudre des problèmes aussi graves que la production et le trafic de stupéfiants, avant d’appeler la communauté internationale à continuer de lutter contre cette menace.  Le trafic de stupéfiants est une des sources principales de financement du terrorisme, a-t-il relevé.  Nous attendons que les barons de la drogue soient inscrits sur les listes du Comité des sanctions de l’ONU, a-t-il indiqué.  Il a aussi appelé le Gouvernement afghan et la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) à intensifier leurs efforts de lutte en la matière.


M. NÉSTOR OSORIO (Colombie) a souligné combien il est important que le Gouvernement afghan résolve les problèmes relatifs à la situation de la Banque de Kaboul et mène à bien la réforme électorale, « afin de mettre fin aux allégations de fraudes et d’assurer une représentation égale de toutes les communautés au sein du Parlement ».  Il a ensuite déploré le nombre accru de victimes civils causées par les attaques des insurgés.  « Ceci sape les progrès politiques et économiques et a des conséquences humanitaires importantes », a noté M. Osorio.  « Nous exhortons les parties au conflit à remplir leurs obligations envers le droit international humanitaire et les droits de l’homme et à prendre les mesures correspondantes pour assurer la protection des civils », a-t-il poursuivi.  Le représentant colombien a par ailleurs préconisé l’établissement d’initiatives régionales conjointes pour combattre les différentes manifestations du trafic de stupéfiants « qui touche gravement l’Afghanistan ».  « Lutter contre ce phénomène permettra à terme de stabiliser le pays en réduisant le financement des insurgés. Ceci permettra aussi d’améliorer les relations du pays avec ses voisins », a-t-il expliqué. 


M. REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil) a salué la volonté affichée par les autorités afghanes de prendre en main le destin de leur pays et de jouer un rôle plus important dans la réalisation du Processus de Kaboul.  Tout en notant une amélioration concrète de la situation en Afghanistan, plus particulièrement grâce aux élections parlementaires de la Wolesi Jirga en septembre dernier et grâce au travail accompli par la Commission électorale indépendante et par la Commission des plaintes électorales, il a insisté sur le fait que les tensions actuelles, relatives au statut du Parlement, devaient être réglées rapidement par la voie institutionnelle.  Le Brésil estime que seul un véritable dialogue politique élargi permettra de stabiliser la situation et de parvenir à une paix durable, a dit le représentant.  À cet effet, le Brésil appuie les efforts de réintégration et de réconciliation menés par les autorités afghanes, en particulier la création du Haut Conseil pour la paix et du Programme afghan pour la paix et la réintégration.  Le fait qu’un nombre croissant de groupes armés ait rejoint le processus de réintégration constitue un développement positif que la communauté internationale doit appuyer, a dit le représentant.  Face à la situation toujours alarmante sur le plan de la sécurité, et face au nombre croissant de victimes, notamment civiles, du conflit armé en Afghanistan, il a insisté pour que la FIAS et les autres forces internationales continuent de réviser leurs procédures et modes d’opérations pour essayer de limiter le nombre de victimes civiles causées par les combats.  « Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit », a affirmé le représentant.  Il a également mis l’accent sur l’importance, pour la paix et la sécurité du pays, de procéder à des investissements dans le secteur agricole.  Il s’agit d’une part d’améliorer la productivité et d’inscrire l’agriculture dans une perspective de durabilité, et d’autre part, de lutter contre la culture du pavot et le trafic de la drogue.


Mme MIRSADA ČOLAKOVIĆ(Bosnie-Herzégovine) s’est inquiétée de la détérioration de la situation en matière de sécurité en Afghanistan, qui est due à la conduite accrue d’opérations militaires, à l’utilisation d’engins explosifs improvisés et à une recrudescence d’attaques-suicides.  Relevant le coût toujours plus élevé en termes de vies humaines, elle a souligné que les enfants sont les principales victimes de ces violences depuis 2010.  Cela indique qu’une solution au conflit ne peut être que politique et non pas militaire, a déduit la représentante.  Elle s’est par ailleurs montrée encouragée par la mise en place du Parlement afghan, qui constitue selon elle un premier pas vers l’unité nationale.  La représentante de la Bosnie-Herzégovine a encouragé la MANUA à poursuivre ses bons offices pour soutenir la mise en œuvre du programme de réintégration des ex-combattants et de promotion de la paix, ainsi que le processus de réconciliation nationale.  Elle s’est aussi félicitée de la progression de la coopération régionale, notamment dans le domaine du commerce.


En ce qui concerne le Processus de Kaboul et la cohérence de l’assistance, nous prenons acte des progrès accomplis et du développement des 22 programmes nationaux prioritaires, a dit la représentante.  Elle s’est félicitée de ce qui a déjà été fait pour transférer le secteur de la sécurité aux autorités afghanes, et a souligné que la sécurité à long terme est intrinsèquement liée à la bonne gouvernance et au développement économique.  Pour ce qui est des obstacles au processus de transition, elle a espéré que les lacunes constatées dans le processus électoral pourront être comblées et que la stabilité politique sera préservée.  Elle s’est en outre félicitée de la contribution des Nations Unies à l’amélioration des conditions de vie des populations et au retour des réfugiés.  Nous soutenons la prorogation du mandat de la MANUA pour une période de 12 mois, a-t-elle enfin déclaré.


M. WANG MIN (Chine) a déclaré que le relèvement pacifique de l’Afghanistan était entré dans une phase essentielle, ceci dans le cadre de la mise en œuvre du Processus de Kaboul.  « Nous saluons le fait que le pays ait inauguré la chambre basse de son nouveau Parlement, ce qui devrait permettre notamment au Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des programmes de réconciliation et de réintégration des ex-combattants, qui sont prévus par la Constitution », a-t-il souligné.  Pour le représentant de la Chine, « la communauté internationale doit, sur la base du respect de l’indépendance de l’Afghanistan, honorer ses engagements en apportant au pays l’assistance requise, notamment par le biais de la MANUA, dont la Chine appuie le renouvellement du mandat pour une période de 12 mois ».


M. CESARE MARIA RAGAGLINI (Italie) a réitéré le plein appui de son pays au travail accompli par la MANUA, et il a rendu hommage aux efforts déployés par la Mission pour améliorer la cohérence des efforts internationaux en Afghanistan.  Le Président Karzaï devrait très prochainement annoncer de manière formelle le début de la transition, un processus que l’Italie soutient, a rappelé le représentant.  Cette « transition » ne représente pas cependant, à nos yeux, une stratégie de sortie, a dit M. Ragaglini.  Il s’agit d’un processus conjoint, conçu sur la base de conditions préétablies, pour permettre que la recherche de solutions aux questions de sécurité, de bonne gouvernance et de développement soit placée sous contrôle afghan.  Ce processus de transition suppose un engagement civil à long terme de la part de la communauté internationale qui doit venir en aide à l’Afghanistan au-delà de l’horizon 2014.  Il nécessite aussi une volonté ferme de la part des autorités afghanes pour que les engagements du Processus de Kaboul soient traduits en actions concrètes, a précisé M. Ragaglini.  En ce qui la concerne, l’Italie participe à la formation du personnel de sécurité.  Elle a une présence civile dans la ville de Herat et développe de nouvelles initiatives pour promouvoir la bonne gouvernance sur les plans local et central, sans compter des programmes de développement multiples.


L’une des clefs du succès de la stabilisation de la situation en Afghanistan reste la mise sur pied d’un Gouvernement afghan qui soit efficace, transparent et responsable, et qui soit en mesure d’assurer les services de base à sa population. À cet égard, le Processus de Kaboul reste essentiel, a estimé le représentant en ajoutant qu’environ 70% de l’aide italienne à l’Afghanistan s’alignent sur les priorités définies dans le Processus et par les autorités afghanes.  Il a appelé les autorités afghanes à améliorer la gestion des fonds publics.  À moyen et long termes, l’allocation et l’usage transparents des ressources internationales resteront une condition essentielle pour la poursuite d’une bonne coopération, a-t-il prévenu.  S’agissant du processus politique interafghan, l’Italie soutient les processus de réintégration et de réconciliation, qui vont de pair.  Cependant ces efforts ne sauraient apporter une paix durable sans qu’il y ait un consensus national et sans qu’ils ne soient conduits dans un esprit d’ouverture associant tous les secteurs de la société afghane, a estimé le représentant. 


M. TSUNEO NISHIDA (Japon) a estimé que la reconstruction et le développement de l’Afghanistan représentent l’une des questions prioritaires à laquelle doit répondre la communauté internationale.  Tout en respectant le fait que le contrôle du processus de relèvement du pays soit mis dans les mains des autorités afghanes, la communauté internationale doit rester engagée aux côtés de l’Afghanistan, notamment par une coopération étroite avec la MANUA, a préconisé M. Nishida.  Rappelant que lors du Sommet de l’OTAN à Lisbonne il avait été décidé que d’ici à 2014 la sécurité du pays devait passer sous contrôle afghan, M. Nishida a encouragé les autorités afghanes à renforcer les capacités des forces de sécurité et à améliorer la gouvernance du pays.  Le Japon est d’avis que la communauté internationale doit accompagner ces efforts.  La Conférence de Bonn, qui aura lieu en décembre prochain, sera l’occasion de faire le point sur ce qui reste à faire en Afghanistan, ceci tant par les autorités afghanes que par la communauté internationale, a-t-il remarqué.  Sur le plan politique, le Japon espère que les délibérations de la Chambre basse afghane se feront dans un climat calme de manière à pouvoir lever au plus tôt les obstacles qui se posent encore.  Par ailleurs, le représentant a remarqué l’importance capitale du processus politique de réconciliation et de réintégration pour la stabilité en Afghanistan.  Ce processus doit être mené, selon lui, par le Gouvernement afghan, mais avec l’appui de la communauté internationale.  En vue de consolider les acquis au-delà de l’horizon 2014, le Japon appelle la communauté internationale à répondre aux besoins afghans en termes de développement et de stabilisation des conditions de vie de la population afghane.  À cet égard, M. Nishida a évoqué le secteur des services et celui des infrastructures de base.


Pour M. JIM MCLAY (Nouvelle-Zélande), il y a eu des développements positifs en Afghanistan au cours des trois derniers mois, notamment la décision prise par les institutions afghanes qu’elles prendraient leurs responsabilités en ce qui concerne la sécurité du pays.  Malheureusement, il y a également eu des échecs et des retours en arrière, a regretté M. Mc Lay, citant notamment la persistance de tensions entre le pouvoir exécutif et les pouvoirs législatif et judiciaire sur la composition du Parlement, dont il a néanmoins salué la mise en place.  Cette nouvelle Assemblée, a-t-il dit, jouera un rôle critique dans la gouvernance démocratique du pays.  La Nouvelle-Zélande espère que les trois branches de la gouvernance nationale afghane, représentées par les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, exerceront leur rôle respectif, en fonction des exigences de la Constitution afghane, et qu’elles dépasseront leurs divergences sur le statut du Parlement. 


M. McLay a ensuite appuyé le processus de transition, en se félicitant de l’engagement du Gouvernement à exercer ses responsabilités en matière de sécurité sur tout le territoire afghan, à la fin de l’année 2014.  Dans ce contexte, il a fait part de l’inquiétude de son pays face à la situation sécuritaire générale prévalant en Afghanistan en rappelant que l’année dernière avait été la plus meurtrière pour les civils, du fait de l’augmentation des attaques-suicides par les insurgés.  La fragilité de la situation sécuritaire renforce la nécessité pour les Forces de sécurité nationales afghanes, en partenariat avec la FIAS, de mettre fin aux activités des insurgés, a dit M. McLay.  S’agissant de la recherche de solutions de type politique à la situation de l’Afghanistan, le représentant a estimé que pour y parvenir, il faut que les insurgés les plus radicaux abandonnent la violence et leurs liens avec Al-Qaida, qu’ils respectent la Constitution et s’intègrent à la société.


Mme TINE MØRCH SMITH (Norvège) a rappelé que son pays contribue de façon importante à l’avenir de l’Afghanistan, aussi bien en termes de troupes que d’aide au développement, qui représente chaque année 150 millions de dollars.  Cet engagement de la Norvège se base sur les principes d’appropriation nationale des programmes par l’Afghanistan et les Afghans eux-mêmes, comme cela est prévu dans la Déclaration de Kaboul; et la Norvège soutient le transfert des responsabilités aux autorités afghanes en matière de sécurité, a précisé Mme Mørch Smith.  Relevant que seule une transition politique peut permettre d’aboutir à une stabilité à long terme, Mme Mørch Smith a souligné l’importance des efforts menés en vue d’établir une bonne gouvernance et pour mener des réformes dans de nombreux secteurs.


Le Gouvernement afghan doit travailler étroitement avec la MANUA et la communauté internationale, a-t-elle ajouté, notamment pour régler les problèmes majeurs posés par la corruption et ceux qui se posent en matière de justice.  Pour Mme Mørch Smith, la réussite des efforts menés dépend de ce qui se passe au niveau des provinces et des districts, ce qui exige le maintien de la présence de bureaux de la MANUA à travers le pays.  Elle a aussi appelé à renforcer la coopération entre la MANUA et les autorités afghanes.  La Norvège soutient la réforme électorale et la participation des femmes dans le processus de paix, a aussi indiqué la représentante, soulignant en outre la nécessité de poursuivre les efforts de protection et de promotion des droits de l’homme, en particulier pour protéger les femmes contre la violence.


M. ERTUĞRUL APAKAN (Turquie) a noté qu’alors que la communauté internationale, aux côtés de l’Afghanistan, travaille à un transfert crédible et durable des responsabilités dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et du développement, « l’objectif final de la paix, de la prospérité et de la stabilité ne sera réalisé que par si des efforts parallèles sont menés dans le processus politique ».  Il s’est dit satisfait, à cet égard, de constater qu’il existe un consensus sur le fait que des moyens militaires seuls ne suffiront pas à garantir la résolution du conflit en Afghanistan.  2011 devra être l’année de l’enclenchement d’un processus crédible de réintégration et de réconciliation politique embrassant tous les segments de la société, a-t-il affirmé.  C’est pourquoi, la Turquie appuie tous les efforts du Haut Conseil pour la paix et l’action entreprise pour mettre en œuvre les programmes prévus par le Programme de réintégration et de paix en Afghanistan.  « Nous encourageons les partenaires régionaux et internationaux à continuer de fournir l’appui nécessaire au développement du pays », a dit M. Akapan.  Il a ainsi annoncé que son pays, qui organisera une nouvelle conférence sur l’Afghanistan à l’automne prochain, mettra l’accent sur la nécessité d’accroître et d’améliorer la coopération régionale, la restauration de la confiance et le développement. 


M. JOHN MCNEE (Canada) a estimé que la MANUA devait rester au centre des discussions et continuer de remplir son rôle consistant à coordonner l’aide des donateurs à l’Afghanistan.  Le Canada demeure résolu à collaborer avec ses partenaires internationaux et le Gouvernement afghan en vue de soutenir le Processus de Kaboul et de réaliser les programmes afférents, a-t-il assuré.  Après avoir rappelé que le transfert des responsabilités en matière de sécurité aux autorités nationales afghanes d’ici à 2014 était un objectif partagé par l’Afghanistan et la communauté internationale, il a jugé que ce sont les capacités des Forces nationales de sécurité qui permettront d’amorcer rapidement ce processus.  Soulignant à son tour que la réconciliation entre le Gouvernement et les Taliban est un facteur déterminant pour mettre fin au conflit, il a insisté sur le fait que ce rapprochement doit être une initiative afghane.  Toutefois, la communauté internationale peut et doit soutenir un processus respectueux, mais qui oblige les insurgés à renoncer à la violence, à reconnaître la Constitution et à rompre les liens avec Al-Qaida et les autres groupes terroristes, a-t-il ajouté.  En ce qui concerne la communauté internationale, l’appui des voisins de l’Afghanistan, et plus particulièrement du Pakistan sera essentiel, a noté M. McNee.


M. ABDULLAH HUSSAIN HAROON (Pakistan) a souligné l’écart qui existe entre les nobles intentions de la communauté internationale, d’une part, et les croyances et traditions de l’Afghanistan, d’autre part.  Nous devrons accepter certains changements par rapport aux objectifs prévus au sein du Conseil de sécurité, a-t-il averti.  Il a aussi souligné l’importance de l’appropriation des programmes et de la cohésion des efforts menés par le Gouvernement afghan.  Condamnant les incidents survenus en Afghanistan, il a invité le Conseil à en comprendre les origines, afin de pouvoir ensuite mieux coopérer dans le domaine de la sécurité.  Nous au Pakistan, nous coopérons avec l’Afghanistan dans ce secteur par le biais de la Commission tripartite, a-t-il expliqué pour ce qui est du rôle de son pays.  Il a ajouté que le nombre de militaires déployés le long de la frontière entre les deux pays est plus important que celui des troupes internationales présentes sur le territoire de l’Afghanistan.


M. Haroon a aussi rappelé que les Processus de Londres et de Kaboul ont mis l’accent sur le Programme de réintégration du Gouvernement afghan, qui doit être mené sous la direction de l’Afghanistan.  Il a par ailleurs exprimé le soutien du Pakistan aux interactions entre le Haut Conseil pour la paix, l’ONU et l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).  M. Haroon s’est aussi inquiété du sort de 1,5 million de réfugiés qui ne pourront rentrer dans leur pays que si l’environnement en est pacifié.  La quête pour la paix et la stabilité s’inscrit dans un cadre de collaboration à long terme entre l’Afghanistan et le Pakistan, a ajouté le représentant.  Nous appuyons les efforts de la MANUA et le projet à venir d’une résolution visant la prorogation de son mandat, a-t-il enfin déclaré.


M. MOHAMMAD KHAZAEE (République islamique d’Iran) a notamment fait observer que dans le domaine de la coopération régionale, les pays voisins de l’Afghanistan partageaient un même intérêt à ce que le pays devienne sûr et stable.  « Ces pays jouent un rôle dans le développement socioéconomique de l’Afghanistan par le biais d’accords commerciaux, de développement économique, et à travers la promotion et l’usage des infrastructures », a-t-il ajouté.  Le représentant de l’Iran a ensuite préconisé l’organisation de réunions régionales regroupant les pays voisins de l’Afghanistan en vue d’élaborer des mesures concrètes pour renforcer le cadre de coopération à ce niveau et aider les autorités nationales dans les domaines du développement et de la sécurité, qui, dans ce cas, sont intimement liés.  M. Khazaee a également mis l’accent sur la nécessité pour la communauté internationale de prendre ses responsabilités en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, « dont les profits contribuent au financement du terrorisme, des extrémistes et des groupes illégaux qui ont pour projet de déstabiliser l’Afghanistan ».  Il a assuré que les accords trilatéraux entre l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan contribuaient de façon décisive à limiter l’impact négatif du phénomène. 


M. ANDREW GOLEDZINOWSKI (Australie) a déclaré que le renforcement de la gouvernance et du développement en Afghanistan serait déterminant pour y assurer une transition irréversible et durable.  L’ONU a un rôle clef à jouer dans les efforts civils internationaux destinés à consolider les capacités nationales afghanes dans les domaines de la sécurité et des élections, a-t-il estimé.  Il a ensuite souligné à son tour que la réconciliation et la réintégration sont des éléments indispensables sur la voie de l’autonomie afghane, la MANUA soutenant ce processus par le biais du Groupe d’appui « Salam » et avec l’aide du Haut Conseil pour la paix.  Concernant l’engagement sur le terrain de son pays, le représentant a signalé que l’Australie, en tant que plus important contributeur de troupes non membre de l’OTAN, axait ses actions dans la province de l’Uruzgan.  L’Australie fournira 123 millions de dollars d’aide au développement de l’Afghanistan d’ici à la fin 2011, a-t-il ajouté.


M. PEDRO SERRANO, de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations Unies, a salué la volonté du Gouvernement afghan de prendre la direction du processus de transition et de développement en Afghanistan, tout en rappelant les responsabilités que cela implique envers le peuple afghan.  Outre la vision en matière de sécurité qu’il faut mettre en œuvre, M. Serrano a souhaité voir se mettre en place un processus politique inclusif.  Il s’est félicité de l’élection des présidents des deux chambres du Parlement afghan et de la nomination de 34 sénateurs.  L’instauration d’institutions fortes et crédibles est une des grandes priorités, a-t-il ajouté, insistant sur le renforcement des capacités dans le domaine de la protection des droits de l’homme de tous les Afghans, y compris des femmes.


Pour la mise en œuvre du Processus de Kaboul, non seulement l’Union européenne (UE) a augmenté son aide, qui s’élève à 200 millions d’euros par an, mais elle prend soin d’aligner ses programmes sur les priorités du Gouvernement afghan et de fournir cette assistance par le biais des structures gouvernementales et des fonds de donateurs, a indiqué M. Serrano.  L’assistance à long terme de l’UE à l’Afghanistan se base sur le renforcement des capacités dans tous les domaines, alors que le Gouvernement cherche notamment à édifier des structures de gouvernance solides, à combattre la corruption, à renforcer l’état de droit et à respecter les droits de l’homme.  Enfin, M. Serrano a exprimé le soutien de l’Union européenne à la MANUA et a notamment souligné l’aide qu’elle apporte à la réforme électorale en Afghanistan.  L’Union européenne est favorable à la prorogation du mandat de la Mission, a-t-il déclaré.


Reprenant la parole en fin de séance, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan a déclaré que le remaniement du mandat de la MANUA, y compris en ce qui concerne son volet consacré aux droits de l’homme, serait effectué par le Conseil de sécurité sur la base de l’évaluation du travail accompli par la Mission depuis son déploiement.  « Il faut faire en sorte que les femmes afghanes aient un meilleur avenir », a-t-il ajouté, notant qu’avec 59 députées au Parlement, l’Afghanistan avait les moyens de changer la situation prévalant dans ce domaine. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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