CCP/77

Commission de consolidation de la paix: le Président élu, Eugene-Richard Gasana du Rwanda, établit sept priorités « pour donner un nouvel élan à la CCP »

26/01/11
Assemblée généraleCCP/77
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de consolidation de la paix

Cinquième session

Comité d’organisation                                      

1re séance – matin


COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX: LE PRÉSIDENT ÉLU, EUGENE-RICHARD GASANA DU RWANDA, ÉTABLIT SEPT PRIORITÉS « POUR DONNER UN NOUVEL ÉLAN À LA CCP »


Le nouveau Président de la Commission de consolidation de la paix (CCP), Eugène-Richard Gasana du Rwanda, a établi aujourd’hui sept priorités pour un mandat qui prend fin en décembre 2011.  « Mon ambition est de donner un nouvel élan à la CCP, exploiter les progrès remarquables enregistrés par mes prédécesseurs et mettre en application les recommandations faites par les cofacilitateurs dans leur rapport sur l’« Examen du dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies », a affirmé M. Gasana.


Avant lui, le Président sortant Peter Wittig, de l’Allemagne, a fait part des progrès enregistrés dans les trois objectifs essentiels qu’il s’était fixés, l’année dernière, à sa prise de fonctions, et d’abord le renforcement du rôle de la CCP comme plate-forme du partenariat avec les institutions financières internationales, les organisations régionales et sous-régionales et autres initiatives pertinentes, et comme cadre de responsabilité mutuelle et de suivi des progrès.


Le Président sortant s’est aussi attardé sur les avancées dans l’objectif visant à établir des relations plus structurées entre la CCP, l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social.  Ce dernier objectif a été repris parmi les sept priorités du nouveau Président de la CCP.


M. Gasana a cité comme autres priorités une appropriation nationale effective, une mobilisation des ressources plus innovante, une participation plus large à la CCP des pays postconflit non inscrits à l’ordre du jour, une meilleure coordination des efforts sur le terrain; une Commission plus visible; et une meilleure prise en compte des pratiques exemplaires.


Pour réaliser cette vision, a-t-il reconnu, il est évident que cela requiert un renforcement du rôle du Bureau d’appui à la consolidation de la paix, une meilleure coordination entre le Bureau et la CCP et un réexamen de sa structure administrative, a dit le nouveau Président.  La chef du Bureau l’en a remercié.


Après avoir rendu un hommage appuyé au Président sortant, Judy Cheng-Hopkins a souligné que 2011 sera une année cruciale car celle de l’application des recommandations de l’« Examen du dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies ».


Plusieurs délégations ont salué le travail abattu par le Président sortant tout en se montrant encouragé par la nature prometteuse de la nouvelle présidence.


Outre le Président, le Comité d’organisation a élu ce matin, Yurij Sergeyev de l’Ukraine et Gert Rosenthal, du Guatemala, à la vice-présidence de la Commission de consolidation de la paix, pour un mandat expirant en décembre 2011.  Le représentant du Guatemala a salué le changement dans la continuité dont fait preuve la composition de la Commission.


Les Présidents des Formations pays ont été reconduits dans leurs fonctions, à savoir Paul Seger, de la Suisse, pour la Formation Burundi; Jan Grauls, de la Belgique, pour la République centrafricaine; Maria Luiza Ribeiron Viotti, du Brésil, pour la Guinée-Bissau; Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein, de la Jordanie, pour le Libéria; et John McNee, du Canada, pour la Sierra Leone.  Le Japon a également été reconduit à la présidence du Groupe de travail sur les leçons apprises.


Le Comité d’organisation a aussi adopté le rapport* de la quatrième session de la Commission de consolidation de la paix qui sera transmis dans les prochaines semaines, à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité.


Comme l’a expliqué le Président sortant, le rapport parle des progrès effectués dans la mise en œuvre des recommandations faites par les cofacilitateurs dans leur document intitulé « Examen du dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies ».  Le rapport comprend aussi la Feuille de route présentée par le président sortant pour l’année 2011.


* PBC/4/OC/L.1



PROJET DE RAPPORT DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX SUR LES TRAVAUX DE SA QUATRIEME SESSION (PBC/4/OC/L.1)


ÉLECTION DU PRÉSIDENT ET DES AUTRES MEMBRES DU BUREAU


Déclarations


M. PETER WITTIG (Allemagne), Président sortant de la Commission de consolidation de la paix (CCP), a parlé de la réalisation des trois objectifs qu’il s’était fixés, l’année dernière, à sa prise de fonctions et d’abord, du renforcement du rôle de la CCP comme plate-forme pour la création et l’amélioration de partenariats avec les institutions financières internationales, les organisations régionales et sous-régionales et autres initiatives pertinentes.


Le Président sortant a décrit son rapprochement avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), en espérant que la publication de l’édition 2011 du Rapport sur le développement mondial sera l’occasion d’étudier plus avant la manière dont la Banque mondiale et la Commission pourraient renforcer le lien entre paix et développement; et entre les dividendes de la paix à court terme et les impératifs à long terme d’une paix durable.


Le Président sortant a aussi évoqué son travail avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.  Il a jugé important pour la CCP d’explorer la manière dont le « Dialogue international sur la consolidation de la paix et l’édification de l’État », qui a tenu sa première réunion à Dili, l’année dernière, pourrait contribuer à assurer un flux de ressources plus régulier pour financer les priorités et corriger les lacunes dans le travail de la Commission.


En second lieu, le Président sortant a cité le renforcement du rôle de l’outil d’engagement de la CCP comme cadre de responsabilité mutuelle et de surveillance des progrès.  À cet égard, il s’est félicité de la coopération accrue entre les Présidents des Formations pays qui, la semaine dernière, ont fait une déclaration commune au débat du Conseil de sécurité sur le renforcement des institutions postconflit.


Enfin, le Président sortant s’est attardé sur les progrès dans la réalisation de l’objectif visant à établir des relations plus structurées entre la CCP, l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social.


Nous devrions, a-t-il conclu, être fiers du fait que « la consolidation de la paix » devient peu à peu un élément clef du rôle de l’ONU dans les pays qui sortent d’un conflit.  Nous avons appris nos leçons dans beaucoup d’endroits et nous avons promis de faire mieux la prochaine fois.  Tenons nos promesses en commençant ici, à la CCP, a dit M. Wittig.


M. EUGENE-RICHARD GASANA (Rwanda), Président élu de la Commission de consolidation de la paix, a déclaré que son ambition est de donner un nouvel élan à la CCP, exploiter les progrès remarquables enregistrés par ses prédécesseurs et mettre en application les recommandations faites par les cofacilitateurs dans leur rapport sur l’« Examen du dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies ».


La CCP entre dans une nouvelle phase, a estimé le Président, en parlant d’un organe appelé à devenir plus efficace, plus ambitieux et plus visible.  Ma vision est que la CCP ait un impact réel sur les populations, en aidant les hommes et les femmes à reconstruire leur société.


Le Président a alors établi sept priorités.  Il s’agit d’abord, a-t-il expliqué, d’assurer effectivement une appropriation nationale.  La paix ne peut être durable que si elle est consolidée par les institutions et acteurs nationaux, mieux placés pour comprendre les causes sous-jacentes du conflit et identifier les solutions capables de prévenir la résurgence des tensions.  La CCP doit faire en sorte que l’appropriation nationale commence dès l’élaboration d’une stratégie de consolidation de la paix, ce qui exige le renforcement des administrations nationales.


Il s’agit ensuite, a poursuivi le Président élu, de se montrer novateurs dans la mobilisation des ressources et d’envisager, par exemple, l’implication du secteur privé ou des fondations.  En troisième lieu, il a cité la promotion d’une participation plus large des pays postconflit non inscrits à l’ordre du jour de la CCP.  Il faut envisager, a-t-il encouragé, une forme « plus légère » d’implication avec la CCP pour attirer davantage les candidats réticents à participer à temps plein à une Formation pays.


Le Président élu a ensuite parler de la nécessité de mieux coordonner les efforts sur le terrain.  La CCP, a-t-il dit, doit jouer un rôle central dans la promotion de la cohérence et du partenariat, pour simplifier les mécanismes d’appui internationaux et les rendre plus efficaces.  Les organisations régionales jouent un rôle de plus en plus grand dans la résolution des conflits et dans la consolidation de la paix, a-t-il rappelé.


En cinquième lieu, le Président a voulu une Commission plus visible.  Il a suggéré pour ce faire, la nomination d’Ambassadeurs de bonne volonté ou la création d’un groupe de travail de plaidoyer et de sensibilisation.  Notre visibilité, a-t-il néanmoins tranché, sera aussi accrue par la qualité des résultats et de l’impact de notre travail.


Il a aussi prôné des consultations plus régulières entre la Commission et les autres organes des Nations Unies.  Il a voulu que la Commission soit plus régulièrement consultée par le Conseil de sécurité et que cette consultation ait lieu en amont, avant les décisions sur les opérations de maintien de la paix.


Le Président a conclu sur la nécessité d’une meilleure prise en compte des pratiques exemplaires.  Le rôle de la CCP, a-t-il dit, sera de donner une orientation générale aux discussions du Groupe de travail sur les leçons apprises pour qu’il se concentre sur des thèmes précis, pertinents et susceptibles d’enrichir le travail de la CCP et des Formations pays.


Pour réaliser cette vision, a-t-il reconnu, il est évident que cela requiert un renforcement du rôle du Bureau d’appui à la consolidation de la paix, une meilleure coordination entre le Bureau et la CCP et un réexamen de sa structure administrative, avec comme objectif, un nombre de postes permanents à la hauteur de sa mission.


Les représentants du Canada, de l’Espagne, du Japon, du Nigéria, du Pakistan, du Royaume-Uni et de la Suède se sont dits impressionnés par la clarté avec laquelle le nouveau Président a expliqué ses priorités, ce qui présage d’une présidence dynamique.


Les États-Unis ont salué des objectifs « frappés du sceau du bon sens », en particulier l’attention accordée aux femmes, conformément à ce qui se fait au Rwanda, un pays doté d’une expérience remarquable de sortie de crise, a souligné, à l’instar du Népal, le représentant de l’Égypte, au nom du Groupe africain.


L’élection d’un pays africain à la tête de la CCP apportera une perspective qui ne peut que rajouter de la valeur au travail de la Commission, ont commenté les représentants du Brésil et de la France.


Les représentants du Bangladesh, de l’Indonésie, de la Norvège, du Nigéria, de la Sierra Leone, de l’Ukraine et de l’Union européenne ont tout autant salué le Président sortant et la nature prometteuse de son successeur.  Leur homologue de la Suisse et Président de la Formation Burundi s’est particulièrement félicité de ses appels au resserrement des liens entre la Commission, en particulier les formations pays, et le Conseil de sécurité.


Président de la formation République centrafricaine, le représentant de la Belgique a souligné les défis qui l’attendent cette année, dont le premier tour des élections présidentielle et législatives dont les résultats ne sont pas encore connus, la révision du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) et son adéquation avec le Cadre stratégique de consolidation de la paix; et enfin l’organisation avec la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Union européenne, pendant la première moitié de l’année, d’une table ronde des donateurs en soutien aux objectifs de développement et de consolidation de la paix.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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