AG/EF/3328

La Deuxième Commission adopte douze textes dont sept projets de résolution sur la question cruciale du développement durable

22/11/2011
Assemblée généraleAG/EF/3328
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission

36e séance – après-midi


LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE DOUZE TEXTES DONT SEPT PROJETS DE

RÉSOLUTION SUR LA QUESTION CRUCIALE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE


Alors que s’approche la tenue de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Conférence Rio+20), prévue à Rio de Janeiro, au Brésil, au mois de juin prochain, la Commission économique et financière (Deuxième Commission) a adopté par consensus, cet après-midi, 12 projets de texte dont sept relatifs à cette question cruciale de l’agenda international de développement économique, social, et financier. 


Parmi les 12 textes, dont deux étaient des projets de décision*, la Deuxième Commission a adopté le projet de résolution intitulé « Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures »**.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale prendrait note des préparatifs de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui doit se tenir à Rio de Janeiro, au Brésil, du 4 au 6 juin 2012.  Par ce texte, l’Assemblée soulignerait qu’il importe que les négociations qui se déroulent actuellement dans le cadre de la Convention et du Protocole de Kyoto aboutissent à un résultat concerté, global et équilibré.


Réagissant à cette adoption, la représentante des États-Unis a tenu à indiquer que son pays s’était joint au consensus sur ce texte, parce que les États-Unis considèrent que le changement climatique est « un défi mondial à relever et qui nécessite à cet égard une mobilisation mondiale ».  Elle a toutefois réaffirmé le principe selon lequel le budget ordinaire de l’ONU ne devrait pas être utilisé pour financer des organes autonomes, comme par exemple le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.


Les textes adoptés, cet après-midi, sur la thématique du développement durable avaient respectivement trait à la protection des récifs coralliens au service de moyens de subsistance et d’un développement durable; à la contribution à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable du Forum des Nations Unies sur les forêts à sa neuvième session; aux modalités de l’accréditation et de la participation des ONG et autres grands groupes compétents à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable et à son processus préparatoire; à la Convention sur le diversité biologique; au développement durable dans les régions montagneuses; au rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) sur les travaux de sa vingt-sixième session, et à la sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures. 


Les autres projets de texte adoptés par la Commission, cet après-midi, portaient quant à eux sur des questions relatives à la mondialisation et à l’interdépendance des économies mondiales; aux activités opérationnelles de développement du système de l’ONU; au développement agricole et à la sécurité alimentaire; à l’émancipation du citoyen et à un modèle de développement axé sur la paix. 


Deux décisions marquantes ont été prises à l’issue de l’adoption des projets de texte relatifs au développement agricole et à la sécurité alimentaire.  Par l’adoption du premier texte, il a ainsi été proposé par la Commission que l’Assemblée générale déclare l’année 2013 « Année internationale du quinoa », tandis que par le deuxième adopté par la Deuxième Commission, l’Assemblée ferait de l’année 2014 l’« Année internationale de l’agriculture familiale ».


La prochaine réunion plénière de la Deuxième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


*(A/C.2/66/L.52 et A/C.2/66/L.53)

**(A/C.2/66/L.58)  


DÉVELOPPEMENT DURABLE


Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable


La Deuxième Commission a adopté par consensus, le projet de décision intitulé « Contribution à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable du Forum des Nations Unies sur les forêts à sa neuvième session» (A/C.2/66/L.52). 


En adoptant ce projet de décision dont elle sera saisie par la Deuxième Commission, l’Assemblée générale déciderait de souscrire à la déclaration ministérielle du débat de haut niveau de la neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts et d’en transmettre le texte comme contribution du Forum à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable qui doit se tenir à Rio de Janeiro en juin 2012.


La Deuxième Commission a adopté par consensus, le projet de décision intitulé « Modalités de l’accréditation et de la participation des organisations non gouvernementales et autres grands groupes compétents à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable et à son processus préparatoire» (A/C.2/66/L.53).  


En adoptant ce projet de décision sur recommandation de la Deuxième Commission, l’Assemblée générale déciderait que les grands groupes qui sont actuellement dotés du statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) en qualité d’organisations non gouvernementales (y compris ceux qui figurent sur la Liste en vertu de la liste établie par la Commission du développement durable), ainsi que ceux qui avaient reçu l’accréditation à participer au Sommet mondial pour le développement durable, doivent en informer le Secrétariat et s’inscrire en vue de participer à la Conférence.  Ce projet de décision précise également que les organisations non gouvernementales accréditées n’auront pas à s’inscrire séparément pour chaque réunion du Comité préparatoire.


Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures


Explications de position


La représentante des États-Unis a indiqué que son pays s’était joint au consensus, considérant que le changement climatique était « un défi mondial qui nécessite une mobilisation mondiale ».  Elle a toutefois réaffirmé le principe selon lequel le budget ordinaire de l’ONU ne devrait pas être utilisé pour financer des organes autonomes ou des secrétariats des conventions, tel que celui de la Convention-cadre sur le changement climatique.


La Deuxième Commission a adopté par consensus, le projet de résolution intitulé « Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures  » (A/C.2/66/L.58).  Par ce projet de résolution, l’Assemblée générale soulignerait qu’il importe que les négociations qui se déroulent actuellement dans le cadre de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de la Réunion des Parties au Protocole de Kyoto aboutissent à un résultat ambitieux, concret, global et équilibré.  L’Assemblée prierait également le Secrétaire général de prévoir des fonds pour les sessions de la Conférence des Parties à la Convention-cadre et de ses organes subsidiaires dans le projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2012-2013.


Convention sur la diversité biologique


La Deuxième Commission a adopté par consensus, le projet de résolution intitulé « Convention sur la diversité biologique » (A/C.2/66/L.55).  Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale soulignerait qu’il importe de continuer de procéder à un examen de fond sur la question de la diversité biologique.  Par ce texte, l’Assemblée inviterait également le secrétariat de la Convention à lui présenter, à sa soixante-septième session, par l’intermédiaire du Secrétaire général, un rapport sur les travaux de la Conférence des Parties.


Rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur les travaux de sa vingt-sixième session


La Deuxième Commission a adopté par consensus, le projet de résolution intitulé « Rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur les travaux de sa vingt-sixième session » (A/C.2/66/L.57). 


Par ce projet de résolution que lui recommande la Commission, l’Assemblée générale réaffirmerait qu’il est important que le Programme des Nations Unies pour l’environnement ait besoin de ressources financières stables, suffisantes et prévisibles, et conformément à sa résolution 2997 (XXVII).  Aux termes de ce texte, l’Assemblée soulignerait qu’il faudrait envisager de mieux rendre compte de toutes les dépenses d’administration et de gestion du Programme dans le budget ordinaire de l’Organisation des Nations Unies.  Par ce texte, l’Assemblée réaffirmerait également qu’il est important que le PNUE ait son siège à Nairobi, et prierait le Secrétaire général de garder à l’étude les ressources nécessaires au Programme et à l’Office des Nations Unies à Nairobi, afin que le Programme et les autres organes et organismes des Nations Unies à Nairobi bénéficient effectivement des services dont ils ont besoin.


Développement durable dans les régions montagneuses


La Commission économique et financière a adopté par consensus, le projet de résolution intitulé « Développement durable dans les régions montagneuses » (A/C.2/66/L.33/Rev.1).  Si elle suivait les recommandations de la Commission, l’Assemblée générale inviterait les États et les autres parties intéressées à renforcer l’exécution du programme de travail sur la diversité biologique des montagnes en renouvelant leur engagement politique et en créant des arrangements et mécanismes institutionnels multipartites appropriés.  L’Assemblée encouragerait également le développement plus poussé de chaînes de valeur agricoles viables et l’amélioration de l’accès et de la participation aux marchés des exploitants agricoles et des entreprises agro-industrielles opérant dans les régions montagneuses, de sorte que le revenu des exploitants agricoles, notamment dans les petites exploitations et les exploitations familiales, augmente sensiblement.


Mondialisation et interdépendance


Explication de position


Avant l’adoption du projet de texte figurant ci-dessous, le représentant de l’Autriche a salué les États Membres qui ont coparrainé ce texte et rappelé l’importance du contrôle des institutions chargées des finances publiques, estimant que celles-ci ne pouvaient exécuter leurs taches que si leur indépendance étaient assurées et si elles étaient à l’abri des pressions extérieures.


Adoption du projet de résolution


La Deuxième Commission a adopté par consensus, le projet de résolution intitulé « Rendre l’administration publique plus efficiente, plus transparente et plus respectueuse du principe de responsabilité en renforçant les institutions supérieures de contrôle des finances publiques » (A/C.2/66/L.16/Rev.1). 


Par ce projet de résolution, l’Assemblée générale encouragerait les États Membres et les institutions compétentes des Nations Unies à poursuivre et à intensifier leur coopération, y compris dans le domaine du renforcement des capacités, avec l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques afin de promouvoir une bonne gouvernance en assurant l’efficience, la transparence et le respect du principe de responsabilité moyennant la consolidation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques.


Explication de vote après adoption du texte


Le représentant de l’Afrique du Sud a salué les efforts déployés pour parvenir à un consensus sur ce projet de résolution.  Il a rappelé que les institutions supérieures d’audit devaient être indépendantes des institutions qu’elles ont la charge de contrôler.  Il a ajouté que cette indépendance devait être protégée pour assurer la transparence et soutenir les efforts de lutte contre la corruption dans l’utilisation des fonds publics.


Activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies


La Deuxième Commission a adopté par consensus, le projet de résolution intitulé « Activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies » (A/C.2/66/L.54).  En adoptant ce projet de résolution de la Deuxième Commission, l’Assemblée générale estimerait qu’il importe de renforcer les stratégies relatives aux activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies pour contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015, en particulier dans les pays les moins avancés (PMA) et les autres pays en développement qui ont pris du retard dans la réalisation de ces objectifs.


Explication de vote


Le représentant de l’Argentinea indiqué que le Groupe des 77 et de la Chine au nom duquel il s’exprimait, a préféré faire œuvre d’ouverture afin d’atteindre un consensus avec les autres grands groupes mondiaux.  Il a noté que les caractéristiques des activités de développement des Nations Unies devraient être la neutralité, la souplesse et la capacité de s’adapter aux besoins des pays.  Il a souligné qu’il n’existait pas de modèle unique de développement et que les activités de développement des Nations Unies doivent, de ce fait, s’adapter aux particularités de chaque pays qui en est bénéficiaire.  Il a également souhaité la promotion de la coopération Sud-Sud dans les activités de développement au niveau international.


Développement agricole et sécurité alimentaire


Explication de position avant l’adoption du texte


Le représentant de la Bolivie a salué le soutien apporté par les États Membres au projet de résolution figurant ci-dessous.  Il s’est félicité du rapport de la FAO soulignant les bienfaits du quinoa, céréale dont se sont toujours nourris les Amérindiens de Bolivie et d’autres régions d’Amérique latine, avant d’’estimer que cette année internationale consacrée au quinoa représenterait « une contribution fondamentale dans la lutte de la communauté internationale contre la pauvreté et la faim ».


La Deuxième Commission a adopté, par consensus, le projet de résolution intitulé « 2013, Année internationale du quinoa » (A/C.2/66/L.19/Rev.1). 


Par ce projet de résolution, l’Assemblée générale déciderait de proclamer l’année 2013 Année internationale du quinoa.  L’Assemblée générale inviterait, à cet effet, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à faciliter la célébration de l’Année internationale du quinoa, en collaboration avec les États et d’autres organismes compétents du système des Nations Unies, ainsi que des organisations de peuples autochtones et des organisations non gouvernementales, et inviterait également l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture à la tenir informée des progrès enregistrés à cet égard.


La Commission économique et financière a ensuite adopté, par consensus, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Année internationale de l’agriculture familiale (2014) » (A/C.2/66/L.20/Rev.1).


Par ce texte, l’Assemblée générale proclamerait 2014 « Année internationale de l’agriculture familiale ».  Aux termes de ce texte, l’Assemblée engagerait également les États Membres à entreprendre, dans le cadre de leurs programmes de développement national respectifs, des activités de promotion de l’Année internationale de l’agriculture familiale.


Émancipation du citoyen et modèle de développement axé sur la paix


La Deuxième Commission a adopté, par consensus, le projet de résolution intitulé « Autonomisation du citoyen et développement » (A/C.2/66/L.56). 


En adoptant ce projet de résolution soumis par la Deuxième Commission, l’Assemblée générale prendrait note de la proposition que la Première Ministre du Bangladesh a formulée de combiner les éléments interdépendants et synergiques de l’émancipation du citoyen et du développement, à savoir l’élimination de la pauvreté et de la faim, la réduction des inégalités, l’atténuation du dénuement, la création d’emplois pour tous, l’intégration des exclus, l’accélération du développement humain et la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, conformément au droit international. 


Par ce texte, l’Assemblée générale prendrait également note de l’offre du Gouvernement bangladais d’organiser une conférence internationale sur l’autonomisation du citoyen et le développement au premier semestre de 2012, pour recueillir les avis des États Membres sur la question.


La Deuxième Commission a adopté par consensus, le projet de résolution intitulé « La protection des récifs coralliens au service de moyens de subsistance et d’un développement durables » (A/C.2/66/L.38/Rev.1). 


En adoptant ce projet de résolution dont elle sera saisie par la Deuxième Commission, l’Assemblée générale inviterait instamment les États à se doter de mesures ou d’outils appropriés, pour la protection des récifs coralliens relevant de leur juridiction nationale, en tant qu’éléments prioritaires urgents pour le développement durable, en vue de réduire la pauvreté et d’assurer la sécurité alimentaire, la durabilité des moyens de subsistance, et la préservation des écosystèmes et, à cet égard, encouragerait les États à les appliquer et à les intégrer, selon qu’il conviendra, dans des stratégies globales de développement durable.


Explication de vote


Le représentant de la Turquie a indiqué que son pays s’était joint au consensus, car le texte traitait « de questions extrêmement importantes liées à la protection des ressources marines ».  Il a toutefois indiqué que la Turquie se dissociait des références contenues dans la résolution ayant trait à des instruments juridiques internationaux auxquels elle n’est pas partie.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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