Conférence de presse

Conférence de presse de l’Observatrice permanente de l’Organisation internationale pour les migrations à l’occasion de la publication de son rapport 2010

16/12/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’OBSERVATRICE PERMANENTE DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE

POUR LES MIGRATIONS À L’OCCASION DE LA PUBLICATION DE SON RAPPORT 2010


Les migrations internationales ne feront que croître dans l’avenir, et le vrai défi à relever sera d’assurer la bonne gestion des flux migratoires, a déclaré aujourd’hui Mme Michele Klein-Solomon, Observatrice permanente de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). 


« Le niveau des migrations va continuer à augmenter dans l’avenir, non seulement à cause des disparités démographiques entre pays industrialisés et pays en développement, mais aussi à cause de l’accroissement des échanges Sud-Sud », a déclaré Mme Klein-Solomon.


La responsable de l’OIM tenait, au Siège de l’ONU à New York, une conférence de presse afin de présenter à la presse le rapport de l’OIM intitulé: « État de la migration dans le monde en 2010 ».  Disparités démographiques, pauvreté, conflits et changements climatiques continueront à alimenter les migrations, est-il noté dans ce document.  L’OIM estime que le nombre de migrants internationaux, estimé à 214 millions en 2010, pourrait se situer à 405 millions en 2050.


« De même que la mondialisation a favorisé les mouvements internationaux de biens et de capitaux, de même les personnes ont de plus en plus tendance à se déplacer au-delà des frontières de leurs pays d’origine », a relevé la représentante.  Les efforts déployés par certains États ou groupes de pays pour arrêter les migrations internationales sont voués à l’échec, est-il souligné dans le rapport dont les auteurs estiment que le véritable enjeu est celui de la gestion des migrations.  « Mais, gérer ne veut pas dire faire obstacle », a averti Mme Klein-Solomon.  Il s’agit plutôt de faciliter les migrations légales et de limiter les mouvements migratoires illégaux dans un esprit de respect des droits de l’homme.  Malheureusement, à l’heure actuelle, très peu de pays ont pris en compte ces dynamiques dans leurs politiques de gestion des flux migratoires.


La représentante de l’OIM a déploré la montée du racisme et de la xénophobie de par le monde.  Ce phénomène malheureusement s’universalise, comme le montrent de récents incidents survenus, entre autres, en Argentine et en Afrique du Sud.  « Nous devons ouvrir toutes les voies de communication et nous devons travailler extrêmement dur afin de combattre ces phénomènes, particulièrement en ces temps de difficultés économiques », a déclaré Mme Klein-Solomon.  Les statistiques montrent que les périodes de difficultés économiques n’ont rien à voir avec les migrations.


Répondant à la question d’une correspondante de presse concernant le rôle de l’OIM dans le référendum sur l’éventuelle autonomie du Sud-Soudan, prévu pour le 9 janvier 2011, Mme Klein-Solomon a indiqué que le rôle de l’OIM avait été défini par l’Accord de paix global de 2005 et par une loi adoptée par les Soudanais du Sud eux-mêmes. « Nous sommes tous préoccupés par le référendum », a-t-elle déclaré.

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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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