Conférence de presse

Conférence de presse du Président de la République de Chypre, M. Dimitris Christofias

24/09/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CHYPRE, M. DIMITRIS CHRISTOFIAS

Le Président de la République de Chypre, M. Dimitris Christofias a, ce matin, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, affirmé sa volonté d’aboutir le plus tôt possible à une solution viable et pacifique pour une réunification de l’île.

« Je suis assurément prêt à une solution aussi vite que possible », a-t-il déclaré, ajoutant ne pas souhaiter que les Nations Unies continuent à devoir gérer cette question, en référence aux négociations entre chypriotes turcs et grecs, sous l’égide de l’ONU, ouvertes depuis 2008. 

« Nous devons trouver une solution pacifique qui soit durable pour les peuples turc, grec et chypriote », a-t-il martelé, tout en notant qu’il existait aujourd’hui encore « des aspects internes au problème pour lesquels nous devons trouver un langage commun ».

Dans le cadre des négociations sur la réunification de l’île, partagée depuis 1974 en un territoire chypriote turc au nord, et grec au sud, les dirigeants de deux communautés ont entamé début septembre de nouvelles discussions sur les problèmes de propriété foncière, dans la perspective d’une fédération de deux États grec et turc égalitaires, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le Président de la République de Chypre, soulignant que « rien n’a changé » dans son souhait de parvenir à une solution respectant les résolutions des Nations Unies et les valeurs de l’Union européenne, a appelé à la responsabilité du Gouvernement turc dans la réussite de ces négociations et a exprimé son désir d’une rencontre avec la Turquie.  « La Turquie a une part de responsabilité, évidemment », a-t-il dit, en faisant aussi remarquer qu’une résolution de la question chypriote était dans l’intérêt de la Turquie pour son adhésion à l’Union européenne.

Répétant l’urgence de trouver une solution négociée pour mettre un terme à « une tragédie qui dure depuis tant d’années » et pour réunifier les peuples, le territoire et l’économie, M. Christofias a insisté sur le fait qu’une « condition préalable » à une réunification réussie serait de « prendre des décisions définitives » pour résoudre les actuels points de divergence, au premier rang desquels la question de la propriété foncière. 

Au bout de deux ans de travaux, « nous avons fait des progrès, mais des différences subsistent », a relevé le Président de la République de Chypre, qui a mis en exergue l’importance de la question de la propriété foncière.  « Malheureusement », a-t-il souligné, les parties achoppent toujours sur cette question, évoquant l’exigence, côté turc, d’une pleine compensation pour les territoires du nord, « ce qui n’est pas équilibré », ou encore la volonté, côté grec, d’un départ des colons turcs.  « Nous devons prendre en compte la décision de la Cour de justice », a-t-il affirmé, en référence au rappel de la Cour de justice des Communautés européennes, en avril 2009, que le nord de Chypre faisait partie intégrante du territoire de la République de Chypre.  « Il y a une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de Chypre », a déclaré M. Christofias.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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