Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétariat de la Convention sur la biodiversité

22/09/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTARIAT DE LA CONVENTION SUR LA BIODIVERSITÉ


« La Réunion de haut niveau à titre de contribution à l’Année internationale de la biodiversité, qui se tient aujourd’hui au Siège de l’ONU, a pour objectif d’engager l’ensemble des dirigeants à œuvrer activement pour l’adoption d’« un nouveau plan stratégique » à la prochaine Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP-10) qui aura lieu à Nagoya (Japon), du 18 au 29 octobre, a déclaré cet après-midi, le Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, M. Ahmed Djoghlaf.


Cette Réunion de haut niveau examine les questions clefs devant être débattues à la Conférence de Nagoya, « où l’on espère que tous les partenaires impliqués dans la protection de la biodiversité s’engageront pleinement à protéger la biodiversité », a précisé M. Djoghlaf.  «  La question de la protection de la biodiversité concerne tous les États, mais aussi le secteur privé, les villes et chaque citoyen », a-t-il souligné.  Le succès de la Conférence de Nagoya, a déclaré le Secrétaire exécutif, dépendra non seulement du nombre de participants, mais plutôt de la mise en œuvre au niveau national des engagements qui y seront pris ou réaffirmés.


« Pour le scientifique que je suis, la réunion d’aujourd’hui, tout comme la Conférence de Nagoya, devra avant tout poser les bases de l’action visant la sauvegarde de la biodiversité », a insisté M. Thomas Lovejoy, Professeur titulaire de la chaire de recherche en biodiversité du Centre Heinz de l’Université George Mason, qui participait également à cette conférence de presse.


« Les écosystèmes disparaissent non seulement de façon dramatique, mais aussi à une très grande vitesse » s’est-il alarmé devant la presse.  Comment y faire face, s’est-il interrogé, avant d’appeler à poursuivre les efforts de lutte contre la perte de la biodiversité.  Il a préconisé de rétablir les écosystèmes et de réduire les émissions de gaz à effets de serre, « afin d’éviter une augmentation de la température moyenne à la surface du globe qui entraînerait une diminution massive de la biodiversité ».


M. Eric Chivian, Fondateur et Directeur du Centre pour la santé et l’environnement mondial de la Faculté de médecine de l’Université Harvard, qui participait aussi à cette conférence, a pour sa part alerté sur les conséquences que peuvent avoir la dégradation de la biodiversité sur la santé humaine.  « Le meilleur moyen de sensibiliser l’attention de l’opinion publique sur un problème est de souligner l’impact négatif qu’il peut avoir sur la santé des gens », a-t-il ainsi estimé.


L’acteur et Ambassadeur itinérant des Nations Unies pour la biodiversité, M. Edward Norton, a défendu, quant à lui, la nécessité de sensibiliser le public à l’étendue de la perte de la biodiversité et aux conséquences négatives sur les populations.  Il a insisté sur la nécessité pour les consommateurs de changer leur mode de consommation, par exemple en abandonnant l’usage de sac en plastique largement répandus dans le commerce.  Les entreprises privées, a-t-il dit, ont aussi la responsabilité d’adopter de meilleures pratiques industrielles.  Cependant, a reconnu l’Ambassadeur itinérant, une volonté politique est aussi importante pour améliorer la lutte contre la perte de la biodiversité et parvenir à des résultats véritablement concrets.


Répondant à la question d’un journaliste, M. Djoghlaf a invité les États-Unis, qui ne participent actuellement qu’en qualité de simple observateur aux travaux de la Convention, à rejoindre l’action internationale menée en faveur de la protection de la biodiversité.  « Les États-Unis doivent exercer également leur leadership dans le domaine de cette protection.  Nous avons besoin de leur expérience et de leur savoir pour mener à bien ce combat qui concerne tous les pays », a-t-il ajouté.


À la fin de la conférence de presse, pour symboliser l’action menée en faveur de la biodiversité, le Secrétaire exécutif et les participants ont fait sonner une cloche offerte par un artiste britannique.  « Chaque année, à la même date, au Siège de l’ONU, cette cloche retentira afin de rappeler aux dirigeants de la planète les engagements qu’ils ont pris en faveur de la protection de la biodiversité », a indiqué M. Djoghlaf. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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