Conférence de presse

Conférence de presse du Représentant permanent de la France et Président du Conseil de sécurité pour le mois de février, M. Gérard Araud

02/02/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA FRANCE ET PRÉSIDENT

DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE FÉVRIER, M. GÉRARD ARAUD


Le Représentant permanent de la France, M. Gérard Araud, qui préside le Conseil de sécurité pendant le mois de février, a présenté cet après-midi le programme de travail du Conseil qui sera marqué par un débat public, le 12 février, sur les « stratégies de transition et de sortie » des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.


Ce débat sera précédé, deux jours plus tôt, par des consultations avec le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, et la Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, Mme Susana Malcorra, a affirmé le Président du Conseil, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.  Il s’agira, a-t-il dit, de discuter avec eux « de ce que le Secrétariat a pu faire ou entend faire dans ses méthodes de travail, dans l’organisation de son travail et dans ses moyens pour améliorer la gestion des opérations de maintien de la paix ».


« Britanniques et Français travaillent ensemble depuis un certain temps sur l’amélioration de l’efficacité des opérations de maintien de la paix », a expliqué l’Ambassadeur Araud.  En 10 ans, a-t-il souligné, « le volume des opérations de maintien de la paix conduites par les Nations Unies a été multiplié par cinq et nous devons naturellement adapter nos structures » à cette évolution.


La question qui se pose est de savoir « comment retirer les forces des Nations Unies sans que cela signifie l’effondrement de tout ce que nous avons fait », autrement dit, a précisé le Président du Conseil de sécurité: « Comment passer du maintien à la consolidation de la paix et ensuite à la consolidation de l’État? »  Cette étape est, selon lui, « toujours difficile, car elle implique la coopération de nombreux acteurs », comme « les institutions et les fonds des Nations Unies, la Banque mondiale, les banques régionales de développement, l’Union européenne, les organisations non gouvernementales ». 


« Il faut réfléchir ensemble au succès de ces opérations », a poursuivi l’Ambassadeur Araud, qui a annoncé la participation au débat du 12 février, entre autres, du Représentant exécutif du Secrétaire général en Sierra Leone, M. Michael von der Schulenburg, de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Libéria, Mme Ellen Margrethe Løj, du Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), M. Alan Doss, et des représentants des principaux pays contributeurs de troupes, de l’Union africaine et de l’Union européenne.


L’Ambassadeur Araud a également indiqué que le 3 février, lors de consultations privées, le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, rencontrera les membres du Conseil de sécurité afin de les informer sur le voyage qu’il conclut aujourd’hui et qui l’aura conduit à Londres, pour la Conférence internationale sur l’Afghanistan; à Addis-Abeba, pour le quatorzième Sommet de l’Union africaine; et à Chypre, où il s’est entretenu avec les dirigeants chypriotes grec et turc, respectivement M. Dimitris Christofias et M. Mehmet Ali Talat.  Le Secrétaire général doit également faire un point sur l’effort humanitaire en cours en Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier, a précisé le Président du Conseil de sécurité.


Le 5 février, le Conseil de sécurité entendra une présentation du programme, pour l’année 2010, du Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Ministre des affaires étrangères du Kazakhstan, M. Kanat Saudabayev.


Le 24 février, le Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), M. Antonio Maria Costa, s’exprimera, à l’occasion d’une séance publique, sur les menaces dites « transversales » à la paix et à la sécurité internationales, que constituent les trafics de drogues, d’armes ou d’êtres humains, et auxquels sont confrontés, a dit M. Araud, « des États fragiles ».


La réunion d’information mensuelle sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne aura lieu le 18 février, a-t-il indiqué.


Au cours de ce mois, a par ailleurs souligné l’Ambassadeur Araud, le Conseil de sécurité ne doit renouveler le mandat que d’une seule mission des Nations Unies, en l’occurrence la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT), le 26 février.


      Concernant la question du programme nucléaire iranien, qui sous le thème « non-prolifération » figure en note de bas de page du programme de travail du Conseil de sécurité, aucun pays, à ce stade, n’a demandé de réunion ou exprimé son intention de présenter un projet de résolution, a affirmé l’Ambassadeur Araud.  « Mais ils peuvent le faire à tout moment », a-t-il déclaré, précisant que « cette hypothèse n’est pas exclue », dès lors que les négociations entre l’Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni), chargé de négocier avec le régime de Téhéran, « n’ont abouti nulle part ».  L’Ambassadeur Araud a insisté sur le fait que « dans le cadre du Conseil de sécurité, aucun texte n’a circulé ».


Il a en outre indiqué que le Conseil de sécurité demanderait au Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, de lui faire un exposé sur la visite qu’il aura effectuée en République populaire démocratique de Corée (RPDC) du 9 au 12 février.  Il effectuera sa visite en tant qu’Envoyé spécial du Secrétaire général.


Au sujet de la situation en Guinée, « il serait approprié », a souligné l’Ambassadeur Araud, que le Conseil de sécurité se réunisse « dans les semaines ou les jours à venir » afin d’« exprimer son soutien au processus politique », lequel, a-t-il estimé, « reste fragile », ainsi qu’au « processus judiciaire » engagé après le massacre commis le 28 septembre lors d’un rassemblement pro-démocratique à Conakry, la capitale guinéenne.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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