CS/10111

République centrafricaine: le Conseil de sécurité demande au Gouvernement d’accélérer la préparation d’élections « libres et transparentes » fixées au 23 janvier 2011

14/12/2010
Conseil de sécuritéCS/10111
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Conseil de sécurité

6444e séance – matin


RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE: LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DEMANDE AU GOUVERNEMENT D’ACCÉLÉRER

LA PRÉPARATION D’ÉLECTIONS « LIBRES ET TRANSPARENTES » FIXÉES AU 23 JANVIER 2011


Le Conseil de sécurité a demandé, ce matin, au Gouvernement centrafricain de poursuivre ses efforts afin d’accélérer la préparation d’élections « libres, régulières, transparentes et crédibles », dont la date a été fixée au 23 janvier 2011. 


Dans une déclaration présidentielle, lue par l’Ambassadeur des États-Unis, Mme Susan Rice, le Conseil exhorte ainsi les parties prenantes à préserver l’indépendance de la Commission électorale indépendante et à respecter les résultats du scrutin.  Les membres du Conseil encouragent en outre le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA) à soutenir le Gouvernement dans l’application de la stratégie nationale de réintégration des anciens combattants, essentielle au succès du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).


Se félicitant de la prorogation du mandat du BINUCA pour une période d’un an, jusqu’au 31 décembre 2011, « conformément au mandat énoncé dans la déclaration de son président en date du 7 avril 2009 (S/PRST/2009/5) », le Conseil demande au Gouvernement centrafricain de relancer les efforts de réforme des institutions du secteur de la sécurité, « élément crucial pour la consolidation de la paix ».  Il félicite les États de la région d’avoir renforcé leur coopération pour lutter contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et condamne toutes les attaques commisses par des groupes armés qui menacent la population.


LA SITUATION EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE


Déclaration présidentielle


Le Conseil de sécurité appuie les efforts déployés en faveur de la réconciliation nationale en République centrafricaine et se félicite des progrès accomplis jusqu’à présent. Il demande aux groupes politico-militaires qui ne se sont pas encore ralliés au processus de paix politique de le faire.


Le Conseil demande au Gouvernement centrafricain et à toutes les parties prenantes nationales de poursuivre leurs efforts afin d’accélérer la préparation et la conduite d’élections libres, régulières, transparentes et crédibles. À cet égard, il prend note du décret présidentiel du 30 juillet 2010, qui a fixé au 23 janvier 2011 le premier tour des élections présidentielle et législatives, et de l’achèvement du processus d’inscription sur les listes électorales, qui s’est déroulé sans violence. Le Conseil demande à la Commission électorale indépendante de poursuivre ses efforts en vue de respecter le calendrier convenu par toutes les parties concernées et de résoudre rapidement les problèmes d’ordre technique et logistique en suspens de manière transparente et consensuelle, avec l’appui de la communauté internationale. Il exhorte toutes les parties prenantes à préserver l’indépendance de la Commission et à respecter les résultats du scrutin.


Le Conseil se félicite des progrès accomplis jusqu’à présent en matière de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il lance un appel aux groupes politico-militaires afin qu’ils prennent les mesures requises pour mener à terme sans tarder, dans la transparence et le respect du principe de responsabilité, le processus de désarmement et de démobilisation. Il demande également au Gouvernement centrafricain d’accélérer l’élaboration et l’application de la stratégie nationale de réintégration des anciens combattants et note que le financement transparent et la coordination des programmes de réintégration sont essentiels au succès du programme à terme. Le Conseil encourage la communauté internationale, notamment le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), à apporter sans retard un soutien adéquat au processus.


Le Conseil demande à nouveau au Gouvernement centrafricain de relancer les efforts visant à reformer les institutions du secteur de la sécurité, élément crucial pour la consolidation de la paix dans le pays, et pour traiter le problème de l’impunité généralisée, promouvoir l’état de droit et faire mieux respecter les droits de l’homme.


Le Conseil demeure vivement préoccupé par la situation en République centrafricaine en matière de sécurité. Il condamne toutes les attaques commises par des groupes armés locaux et étrangers, qui menacent la population, ainsi que la paix et la stabilité dans le pays et la sous-région, y compris celles lancées les 19 juillet et 24 novembre à Birao par la Convention des patriotes pour la justice et la paix.


Le Conseil félicite les États de la région d’avoir renforcé leur coopération et loue les mesures qu’ils ont prises pour faire front à la menace créée par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA); il note à cet égard les recommandations issues de la conférence accueillie par l’Union africaine à Bangui, en octobre 2010, qui comprennent l’établissement d’un centre d’opérations conjoint, une brigade commune et le renforcement de la coopération en matière de patrouilles frontalières. Il demande aux pays de la région et aux missions compétentes des Nations Unies de continuer à améliorer la coordination et à intensifier l’échange d’informations face à la menace que représente la LRA.


Soulignant qu’il incombe au premier chef au Gouvernement centrafricain de promouvoir la sécurité et de protéger les civils dans le respect de la légalité, des droits de l’homme et du droit international humanitaire, le Conseil souligne l’importance de l’action des partenaires bilatéraux s’agissant de renforcer la capacité des forces armées centrafricaines et fait observer que cette assistance devrait appuyer le processus de réforme élargi du secteur de la sécurité. Il encourage également la poursuite de la coopération entre les Gouvernements centrafricain, tchadien et soudanais aux fins de la sécurisation de leurs frontières communes. Il se félicite du concours apporté par la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) à l’appui d’une paix et d’une sécurité durables en République centrafricaine, et demande aux organisations régionales et sous-régionales d’envisager, à la requête du Gouvernement centrafricain, de nouvelles mesures en vue de renforcer la sécurité dans le pays, comme le renforcement de la Mission.


Le Conseil se félicite de l’appui continu apporté par la communauté internationale au processus de consolidation de la paix en République centrafricaine, et notamment de l’important travail accompli par le BINUCA, sous la direction de la Représentant spéciale du Secrétaire générale, Mme Sahle-Work Zewde, ainsi que des efforts faits par la Commission de consolidation de la paix en faveur d’un appui international coordonné, afin de traiter les priorités principales en matière de consolidation de la paix, y compris les élections et le désarmement, la démobilisation et la réintégration. Le Conseil se félicite en outre que le Cadre stratégique intégré ait été mis au point en vue de la coordination des efforts de consolidation de la paix en République centrafricaine.


Le Conseil accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine, en date du 19 novembre 2010 (S/2010/584) et des recommandations qui y sont formulées, et se félicite de la prorogation du mandat du BINUCA pour une période d’un an, jusqu’au 31 décembre 2011, conformément à son mandat, tel qu’énoncé dans la déclaration de son président en date du 7 avril 2009 (S/PRST/2009/5), compte tenu du retrait de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad du nord-est de la République centrafricaine.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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