Conférence de presse

Conférence de presse du Commandant de la Force de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH)

18/02/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

C ONFÉRENCE DE PRESSE DU COMMANDANT DE LA FORCE DE LA MISSION DES NATIONS UNIES

POUR LA STABILISATION EM HAÏTI (MINUSTAH )


Pour la première fois depuis le tremblement de terre survenu en Haïti le 12 janvier dernier, le Commandant de la Force de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du pays (MINUSTAH) s’est exprimé, aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse, et s’est félicité de la « très bonne collaboration » entre ses troupes et les forces internationales, en particulier celles des États-Unis et du Canada. 


À la tête de 8 500 Casques bleus, le général Floriano Peixoto Vieira Neto a attiré l’attention sur la signature d’une Déclaration de principe concernant la répartition des rôles entre les soldats de l’ONU et les autres. 


Depuis le tremblement de terre, l’efficacité des forces de la MINUSTAH qui ont perdu 24 de leurs membres « n’a pas été affectée » par le tremblement de terre, a affirmé le général Neto.  À la sécurité, les forces ont ajouté à leur travail, l’aide humanitaire et plus précisément, la sécurisation des 16 points de distribution d’aide à Port-au-Prince et celle des autres points dans le reste du pays; l’organisation d’escortes des convois humanitaires de la République dominicaine en Haïti et le déploiement du génie militaire. 


Le général Neto s’est félicité de ce que depuis l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1908, le 19 janvier dernier, pour autoriser l’augmentation du nombre de soldats et d’agents de police de la Mission, le Brésil, le Japon et la République de Corée aient déjà commencé à déployer leurs troupes.  La composition militaire de la MINUSTAH devrait être au complet dès la moitié du mois de mars, a assuré le général.


Il a dit ne rien savoir de la corruption généralisée qui empêcherait le débarquement rapide des biens dans les ports haïtiens, et qui est une question qui « de toute façon échappe totalement au mandat des militaires ». 


Le général Neto a rappelé que les ports et les aéroports, « qui fonctionnent parfaitement bien », sont gérés par les autres troupes internationales.  Dès demain, le port de Port-au-Prince sera totalement ouvert, a-t-il annoncé.


Le général s’est, en revanche, dit surpris des accusations selon lesquelles les Casques bleus auraient tiré à balles réelles sur des manifestants.  S’il a reconnu que les forces de la Mission ont effectivement la capacité de « contenir » les débordements, il a précisé que jusqu’ici, les soldats se sont contentés d’assurer la sécurité sur les sites où avaient lieu des manifestations.  


Les troupes, a-t-il souligné, sont formées aux règles de l’ONU, aux droits de l’homme et au contexte local.  Troupes professionnelles, elles ont des règles d’engagement très strictes qui rendent improbable tout recours à une force excessive, a plaidé le général.


Il a reconnu « quelques incidents dans des moments de forte tension », avant d’appeler la presse à faire la distinction entre criminalité et sécurité; cette dernière étant liée « à une perception générale de la situation, comme par exemple, le degré de liberté de mouvement ». 


La criminalité, a-t-il aussi rappelé, est du ressort de la Police nationale haïtienne qui est appuyée par les policiers de la MINUSTAH.  Le général s’est dit confiant que les enquêtes menées sur les allégations d’exécutions sommaires qu’auraient commises des policiers haïtiens aboutiront.


Le chef des troupes de la MINUSTAH qui en est à sa deuxième mission en Haïti après y avoir commandé les forces brésiliennes en 2004, a pris la tête de la composante militaire de la Mission en avril 2009.


Cet après-midi, à 16 heures, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, lancera un appel de fonds révisé qui représentera une « forte augmentation » par rapport aux 577 millions de dollars demandés quelques jours après que la catastrophe soit survenue en Haïti. 


John Holmes rejoindra ensuite le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, l’Envoyé spécial des Nations Unies en Haïti, Bill Clinton, et le Représentant permanent d’Haïti auprès des Nations Unies, Léo Mérorès, pour répondre aux questions de la presse.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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