AG/SHC/3995

La Troisième Commission recommande la tenue d’une Réunion de haut niveau sur l’action menée en faveur des personnes handicapées dans le cadre des OMD

09/11/2010
Assemblée généraleAG/SHC/3995
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Troisième Commission

43e séance - matin


LA TROISIÈME COMMISSION RECOMMANDE LA TENUE D’UNE RÉUNION DE HAUT NIVEAU SUR L’ACTION MENÉE EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPÉES DANS LE CADRE DES OMD


Elle appuie l’action engagée pour en finir avec la fistule obstétricale


La Troisième Commission, chargée des affaires sociales, humanitaires et culturelles, a adopté sans vote, ce matin, trois textes, dont l’un recommande à l’Assemblée générale la convocation, à sa soixante-septième session, d’une réunion de haut niveau sur le « renforcement de l’action menée afin que les personnes handicapées soient prises en compte dans tous les aspects des efforts de développement ».


L’Assemblée, par ce projet de résolution*, accueillerait avec satisfaction le Document final de la Réunion de haut niveau, intitulé « Tenir les promesses: unis pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement », en particulier l’affirmation selon laquelle « les politiques et l’action doivent viser aussi les personnes handicapées, afin qu’elles puissent bénéficier des progrès accomplis » dans la réalisation de ces Objectifs.


Dans le cadre de la promotion de la femme et par un texte** présenté par le Mali, la Commission recommande à l’Assemblée générale d’inviter les États Membres à concourir aux actions menées pour faire disparaître la fistule obstétricale, y compris la Campagne mondiale pour éliminer les fistules, lancée par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le but à atteindre étant l’élimination totale de ce mal d’ici à 2015, conformément à l’Objectif du Millénaire pour le développement sur l’amélioration de la santé maternelle.


La Commission a, enfin, recommandé à l’Assemblée de condamner énergiquement les attaques commises contre les réfugiés, les demandeurs d’asile et les déplacés ainsi que les actes qui les menacent dans leur personne ou leur bien-être, et de déplorer le refoulement et l’expulsion illégale des réfugiés et des demandeurs d’asile***.


Quinze projets de résolution ont, en outre, été présentés sur des questions relatives à la promotion et à la protection des droits de l’homme; à l’élimination du racisme et de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée; au droit des peuples à l’autodétermination.


La France, en particulier, a présenté un projet de résolution sur la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées par lequel l’Assemblée générale proclamerait le 30 août « Journée internationale des victimes de la disparition forcée ».


Le Salvador a également soumis un projet de résolution relatif au rapport du Conseil des droits de l’homme qui proposerait de désigner le 24 mars comme « Journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’homme et pour la dignité des victimes ».


Dans le cadre du rapport du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), un projet de résolution sur l’aide aux réfugiés, aux rapatriés et aux personnes déplacées en Afrique soulignant la détérioration de la situation dans certains camps de réfugiés en Afrique a aussi été introduit.


La Troisième Commission poursuivra ses travaux jeudi 11 novembre, à 10 heures, dans la salle 4.


*     A/C.3/65/L.12/Rev.1

**    A/C.3/65/L.18/Rev.1

***   A/C.3/65/L.58


PRÉSENTATION ET DÉCISION SUR DES PROJETS DE RÉSOLUTION


Développement social


--          Développement social, y compris les questions relatives à la situation sociale dans le monde et aux jeunes, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille


Décision sur le projet de résolut ion A/C.3/65/L.12/Rev.1


Aux termes du projet de résolution intitulé « Réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement relatifs aux personnes handicapées d’ici à 2015 et au-delà  » ( A/C.3/65/L.12/Rev.1 ), soumis par les Philippines et la République Unie de Tanzanie et adopté sans vote, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de lui rendre compte de cette résolution en vue de convoquer, à sa soixante-septième session, une réunion de haut niveau sur le renforcement de l’action menée pour assurer l’accès et l’intégration des personnes handicapées à tous les aspects des efforts de développement.


L’Assemblée demanderait au Secrétaire général d’analyser, de publier et de diffuser des données et des statistiques sur le handicap dans les rapports périodiques qu’il sera amené à présenter concernant la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement relatifs aux personnes handicapées.


Présentation


Mme ELLEN MADUHU (République-Unie de Tanzanie), également au nom des Philippines, pays coauteur, a estimé qu’il importait, alors que l’on s’efforce d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), de veiller à ce que les personnes handicapées soient des participants actifs et des bénéficiaires du développement.  Le Document final de la Réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale sur les OMD a en effet reconnu que les politiques et activités doivent être axées sur les personnes handicapées pour qu’elles puissent tirer profit des progrès visant à la réalisation des OMD, a-t-elle dit.


Le projet de résolution continue, en outre, de mettre l’accent sur la nécessité d’obtenir des données et des statistiques supplémentaires sur les personnes handicapées ainsi que des informations sur les pratiques optimales aux niveaux international, national, régional et sous-régional afin d’inclure ces personnes dans tous les aspects des efforts orientés vers le développement. 


Promotion de la femme


Décisions sur les projets de résolution A/C.3/65/L.18/Rev.1


L’Assemblée générale, par le projet de résolution intitulé « Appuyer l’action engagée pour en finir avec la fistule obstétricale » (A/C.3/65/L.18/Rev.1), approuvé par consensus tel qu’oralement révisé par le Bénin, au nom du Groupe des États d’Afriqueet des coauteurs,demanderait à la communauté internationale de soutenir les activités du Fonds des Nations Unies pour la population et des autres partenaires de la Campagne mondiale pour

éliminer les fistules, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), visant à créer et financer des centres régionaux et, si besoin est, des centres nationaux de soins et de formation pour le traitement de la fistule, en recensant les structures sanitaires aptes à devenir des centres de traitement, de formation et de convalescence et en leur apportant un appui.


L’Assemblée appellerait les États et les fonds, programmes, institutions spécialisées et organes compétents des Nations Unies, agissant dans le cadre de leurs attributions, et inviterait les institutions financières internationales et tous les acteurs intéressés de la société civile, notamment les organisations non gouvernementales et le secteur privé, notamment à mobiliser des fonds pour assurer, gratuitement ou à un prix subventionné, la réparation chirurgicale des fistules, notamment en encourageant les prestataires à travailler davantage en réseau et à échanger les nouveaux protocoles et techniques de traitement.


Présentation


Le représentant du Bénin, au nom du Groupe des États d’Afrique et des 167 États coauteurs, a souligné que, mariées trop jeunes pour pouvoir être enceintes, les filles sont guettées par la fistule obstétricale.  Entre 50 000 et 100 000 cas nouveaux sont enregistrés chaque année, a-t-il dit.  Il a exhorté la communauté internationale à aider à prévenir cette condition grâce à une amélioration des conditions de vie pour tous, en particulier pour les femmes et les filles.  Le rapport du Secrétaire général explique en détail ce qui pourrait être fait aux niveaux national, régional et international.  Il a révisé oralement le projet de résolution dans le paragraphe 8 du dispositif en anglais.


Explication de position


Le délégué de la Belgique, au nom de l’Union européenne a fait une déclaration générale dans laquelle il a félicité le Groupe des États d’Afrique pour son initiative sur la fistule obstétricale.  Cela constitue une décision majeure quelques semaines à peine après l’adoption du Document final de la Réunion plénière sur les OMD.  Il s’est réjoui du nombre record de pays qui se sont joints à cette initiative.


La déléguée du Chili a remarqué que ce texte bénéficiait d’un soutien historique et a considéré que, lorsque la Commission se concentre sur des thèmes graves afférents aux femmes et dénonce le stigmate d’une condition qui cause des ravages, l’on peut arriver à des résultats importants.


Explication de position après décision


L’observatrice du Saint-Siège a réaffirmé son soutien aux soins maternels et obstétriques.  Il faut lutter contre la pauvreté et prévoir des soins de santé, a-t-elle dit. Elle a réaffirmé ses réserves sur les termes « santé génésique et reproductive », qui, selon elle, ne sauraient être entendus comme une reconnaissance ou un soutien à l’avortement.  Elle a souligné la nécessité d’une démarche soucieuse du bien-être des femmes et de leur meilleur état de santé physique et mental.


La représentante de Sainte-Lucie a considéré qu’il incombait à chaque gouvernement de veiller à ce que chaque fille et chaque femme accouchent dans de bonnes conditions médicales.  Cette réalité est loin d’être vraie pour beaucoup d’entre elles.  Cette condition, grâce à la promotion des soins obstétricaux, a disparu en Europe et en Amérique latine.  La fistule obstétricale est due à un travail d’accouchement prolongé et, la présence d’une sage-femme ou d’un assistant médical qualifié peut éviter cette complication, a-t-elle expliqué.  Elle a souligné l’importance des moyens à mettre en œuvre et des ressources prioritaires à accorder aux soins obstétricaux d’urgence pour éviter que les femmes meurent ou perdent leurs nouveau-nés à cause du manque d’attention médicale.


Rapport du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, questions relatives aux réfugiés, aux rapatriés et aux déplacés et questions humanitaires


Décision sur le projet de résolution A/C.3/65/L.58


Aux termes du projet de résolution sur le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (A/C.3/65/L.58), adopté sans vote, l’Assemblée générale approuverait le rapport du Comité exécutif du Programme du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur les travaux de sa soixante et unième session.


Elle se déclarerait profondément préoccupée par la multiplication des attaques commises contre les agents et les convois humanitaires et, en particulier, par la mort d’agents humanitaires, alors qu’ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles pour apporter l’aide dont d’autres ont besoin.  


En outre, l’Assemblée se féliciterait de l’initiative prise par le Haut-Commissaire d’organiser à Genève, les 9 et 10 décembre 2019, le quatrième Dialogue sur les défis  en matière de protection sur le thème « Les défauts de la protection et leurs remèdes ».


Elle se déclarerait profondément préoccupée par les épreuves réelles et potentielles que la crise économique et financière mondiale impose à l’action du Haut-Commissariat.  Elle l’appellerait à rechercher de nouveaux moyens d’élargir son corps de donateurs afin que les charges soient mieux réparties par une meilleure coopération avec les donateurs gouvernementaux et non gouvernementaux et avec le secteur privé.


Présentation


Le représentant de la Suède a affirmé que le principal objectif du texte consiste à souligner l’importance du travail du HCR, compte tenu de l’évolution récente de la situation.  Ce projet a reçu un soutien à la fois à Genève et à New York.  Il a salué les délégations qui ont permis un résultat positif grâce à leur approche constructive lors des séances informelles.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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