SG/SM/12615-DH/5004-OBV/832

Le Secrétaire général dénonce les nouvelles formes d’esclavage du monde globalisé, qui touchent avant tout les pauvres et les groupes exclus de la société

20/11/2009
Secrétaire généralSG/SM/12615
DH/5004
OBV/832
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DÉNONCE LES NOUVELLES FORMES D’ESCLAVAGE DU MONDE GLOBALISÉ,

QUI TOUCHENT AVANT TOUT LES PAUVRES ET LES GROUPES EXCLUS DE LA SOCIÉTÉ


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, le 2 décembre:


À l’occasion de cette Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, nous nous engageons à éliminer totalement l’esclavage et les pratiques analogues à l’esclavage.


L’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme dispose que « nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ».  Pourtant, l’esclavage reste un problème grave, aussi bien en Afrique qu’en Asie, aux Amériques et en Europe.


Dans notre monde globalisé, de nouvelles formes d’esclavage sont apparues. La liste des pratiques odieuses, nouvelles comme et anciennes, est aujourd’hui d’une longueur effrayante: servitude pour dettes, servage, travail forcé, travail et servitude des enfants, trafic de personnes et d’organes humains, esclavage sexuel, utilisation d’enfants soldats, vente d’enfants, mariage forcé et vente de femmes et exploitation de la prostitution.


La majorité des victimes en sont les pauvres et les groupes exclus de la société, tels que les minorités et les migrants.  La conjonction des facteurs que sont la pauvreté, la classe et la race crée des problèmes structurels et des cycles de marginalisation difficiles à briser.


Les peuples autochtones sont davantage exposés que les autres au travail pour dettes parce que, dans de nombreux pays, ils n’ont qu’un accès limité à la terre.  Les inégalités entre les sexes et la discrimination sexuelle, le manque d’éducation, la recherche désespérée d’un travail et la demande d’une main-d’œuvre à bon marché constituent également des pièges.  Cette vulnérabilité risque d’être encore accentuée par la crise économique et financière mondiale.


Lutter contre l’esclavage signifie non seulement interdire directement l’esclavage par la loi mais aussi lutter contre la pauvreté, l’analphabétisme, les disparités économiques et sociales, la discrimination fondée sur le sexe et la violence contre les femmes et les enfants.  Nous devons appliquer les lois contre l’esclavage, mettre en place des mécanismes destinés à lutter contre de telles pratiques, renforcer la coopération bilatérale, régionale et internationale, y compris avec les organisations non gouvernementales d’aide aux victimes, et lancer des campagnes de sensibilisation.


En cette journée internationale, renouvelons notre engagement à aider et à protéger les victimes et à faire tout notre possible pour que tous les membres de la famille humaine jouissent de leurs droits égaux et inaliénables.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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