ECOSOC/6401

L’ECOSOC passe en revue les efforts de lutte contre les crises alimentaire et financière mondiales

15/12/2009
Conseil économique et socialECOSOC/6401
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Conseil économique et social

Reprise de la session de fond de 2009

47e séance – matin                                         


L’ECOSOC PASSE EN REVUE LES EFFORTS DE LUTTE CONTRE LES CRISES ALIMENTAIRE ET FINANCIÈRE MONDIALES


Le Conseil économique et social (ECOSOC) a clôturé aujourd’hui sa session de fond 2009 en revenant sur les efforts déployés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Équipe spéciale du Secrétaire général pour assurer la sécurité alimentaire.  Il a aussi entendu sa Présidente, Mme Sylvie Lucas, faire un compte rendu exhaustif de la suite donnée aux recommandations que lui a faites la Conférence de haut niveau sur la crise financière et économique mondiale, après avoir pourvu plusieurs sièges vacants dans des comités et des conseils d’administration relevant de sa responsabilité.


S’agissant des conclusions du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire qui s’est tenu à Rome du 16 au 18 novembre 2009, Mme Lila Ratsifandrihamanana, Directrice du Bureau de liaison de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, a rappelé l’adoption d’une Déclaration qui établit plusieurs objectifs stratégiques pour assurer la réalisation de l’Objectif nº1 du Millénaire pour le développement (OMD nº1), sur la réduction de la pauvreté extrême et de la faim, et celle de l’objectif du Sommet mondial de 1996.  La Déclaration met aussi l’accent sur les cinq Principes de Rome pour une sécurité alimentaire mondiale durable. 


Durant le Sommet, a indiqué la Directrice, plusieurs délégations ont insisté sur la nécessité de faire de l’élimination de la faim une norme du droit international et d’encourager les pays africains dans leurs efforts pour allouer 10% de leur budget national à l’agriculture.  Les débats ont principalement porté sur le commerce agricole, les changements climatiques, la bonne gouvernance de la sécurité alimentaire et les financements. 


À son tour, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la sécurité alimentaire et la nutrition, M. David Nabarro, a fait le bilan des travaux de l’Équipe spéciale de haut niveau chargée de cette question.  L’Équipe est une entité créée sous l’autorité du Conseil des chefs de secrétariat des Nations Unies (CCS), en avril 2008, soit à une époque où le prix des denrées alimentaires était extrêmement élevé, a-t-il expliqué.  Ses membres ont produit le Cadre global d’action (CGA) qui représente la position consensuelle du système des Nations Unies ainsi que des institutions de Bretton Woods et d’autres organisations internationales appropriées sur la manière de répondre d’une façon cohérente et coordonnée à la crise alimentaire mondiale.


Il s’agit là, a dit le Représentant spécial, d’un document unique qui cherche à classer toutes les solutions à court et à long termes.  En 35 ans d’expérience professionnelle, a-t-il affirmé, je n’ai jamais vu un rassemblement interinstitutions aussi important que celui auquel on a assisté en réponse à cette crise.  Le Représentant spécial s’est félicité de ce que des questions parfois négligées dans le passé aient pu être prises en compte, comme celle des petites exploitations agricoles et leur dimension sexospécifique, puisque la plupart de ces exploitations sont gérées par des femmes.


Les représentants de la Barbade, du Japon, du Brésil et du Nicaragua se sont félicités de cet exposé, même si les deux derniers se sont demandés pourquoi le document de référence de l’Équipe de haut niveau ne prenait pas en considération la question des biocarburants.  Elle privilégiera à l’avenir une approche exhaustive, a réagi M. Nabarro, qui a indiqué que la problématique des changements climatiques sera pleinement intégrée à ses travaux.


Pour sa part, Mme Sylvie Lucas, Présidente de l’ECOSOC, a présenté un long rapport oral qui portait sur les mesures prises dans le prolongement de la décision 2009/258 du Conseil concernant la suite donnée au paragraphe 56 du Document final de la Conférence sur la crise financière et économique mondiale et son incidence sur le développement, laquelle s’est déroulée à New York du 24 au 30 juin 2009. 


Dans ce Document, il est demandé à l’ECOSOC d’examiner la question de la promotion et du renforcement d’une action coordonnée des institutions spécialisées et des organismes des Nations Unies qui s’occupent du développement dans le suivi et la mise en œuvre dudit Document final.  L’ECOSOC a également été appelé à formuler des recommandations sur un processus intergouvernemental inclusif, renforcé et plus efficace pour assurer le suivi de la question du financement du développement.


L’ECOSOC s’est aussi vu assigné la tâche d’examiner la question du renforcement des dispositifs institutionnels chargés de promouvoir la coopération internationale en matière fiscale, l’application des accords conclus entre l’ONU et les institutions de Bretton Woods et l’opportunité de créer un groupe spécial d’experts chargé d’offrir en toute indépendance des conseils et des analyses techniques.


Par sa décision 2009/258 du 31 juillet 2009, l’ECOSOC a prié le Secrétariat de l’ONU de lui présenter trois rapports dont il a été saisi le 30 septembre 2009.  Aujourd’hui, la Présidente de l’ECOSOC a évoqué les activités dont un cycle de trois consultations qui, selon elle, « ont permis de juter les bases de l’exécution » des mandats visés dans la décision 2009/258. 


À l’issue de cette présentation, les représentants du Brésil; des États-Unis; du Guatemala; du Japon; du Mexique; des Pays-Bas; de la Suède, qui intervenait au nom de l’Union européenne (UE); du Soudan, au nom du Groupe des 77 et de la Chine; et du Venezuela ont tous félicité la Présidente, dont le mandat arrivera prochainement à terme, pour l’efficacité et l’excellence de son travail.


Le représentant du Guatemala a de plus invité les États Membres à se pencher à l’avenir sur le meilleur moyen d’insérer la question du financement et l’impact de la crise dans son programme de travail sur la réalisation des OMD.  Il a également insisté sur l’importance de déterminer les responsabilités au sein de l’ONU et des institutions de Bretton Woods. 


L’ECOSOCa par ailleurs élu par acclamation des membres de plusieurs comités et conseils d’administration.  Aussi, le Bangladesh et la République tchèque ont-ils été élus pour un mandat de trois ans à compter du 1er  janvier 2010 au Comité d’attribution du Prix des Nations Unies en matière de population.  L’élection des représentants des Groupes d’Afrique, d’Asie et d’Europe occidentale et autres Etats a été reportée.


La Chine est entrée pour un mandat de trois ans au Conseil de coordination du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida; l’élection du représentant du Groupe africain ayant été reportée. 


L’ECOSOC a également décidé d’élire l’Afghanistan au Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) pour un mandat se terminant le 31 décembre 2012.  L’élection des quatre membres du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États a été reportée. 


Aslan Khuseinovich Abashidze de la Fédération de Russie a été nommé au Comité des droits économiques, sociaux et culturels, jusqu’au 31 décembre 2010, après la démission de son compatriote Yuri Kilosov.


Le Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix va accueillir l’Égypte, le Brésil et l’Australie, du 1er janvier au 31 décembre 2010, alors que Patrick Plane de la France va entrer au Comité des politiques de développement, pour un mandat de trois ans, à partir du 1er janvier 2010.


L’ECOSOC a aussi nommé le Représentant permanent d’El Salvador, membre supplémentaire du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti* dont le mandat a été prorogé jusqu’en juillet 2010. 


Après ces élections et nominations, le Conseil économique et social a décidé de créer un groupe spécial intergouvernemental d’experts à composition non limitée afin d’appuyer la mise en œuvre d’une gestion durable des forêts**.  Par une troisième décision***, il a approuvé la recommandation tendant à ce que la vingt-sixième session du Groupe d’experts des Nations Unies pour les noms géographiques se tienne à l’Office des Nations Unies à Genève ou à Vienne, au deuxième trimestre de 2011.


La prochaine réunion de l’ECOSOC sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


* E/2009/L.45

 ** E/2009/118-E/CN.18/SS/2009/2

  *** E/2009/L.46


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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