ECOSOC/6394-ONG/671

Le Comité des ONG recommande l’octroi d’un statut consultatif spécial à quatre ONG

21/05/2009
Conseil économique et socialECOSOC/6394
ONG/671
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité chargé des ONG

Reprise de la session de 2009

24e & 25e séances – matin & après-midi


LE COMITÉ DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI D’UN STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL À QUATRE ONG


Le Comité des organisations non gouvernementales a recommandé aujourd’hui l’octroi d’un statut consultatif spécial aux quatre ONG suivantes: Centre d’accueil de l’espoir (CAES); Magnificat Environment Association (MAE);Volontariato Internazionale per lo sviluppo;et Amici dei Bambini (Children’s Friends Association).  Il a, par ailleurs, reporté l’examen des demandes d’une vingtaine d’ONG dans l’attente de précisions.


Le Comité a ainsi décidé de reporter l’examen de la demande de l’ONG All India Christian Council, le représentant de l’Inde ayant posé 13 questions portant, notamment, sur les contributions financières reçues, les types et lieux où les projets sont réalisés, les liens avec d’autres ONG internationales, ainsi que les activités de sensibilisation menées au cours des cinq dernières années.  Il a également reporté l’examen de la demande des ONG Anandilal Ganesh Podar Society et Institute of Road Traffic Education (IRTE),le représentant du Pakistan souhaitant des précisions sur ce qui amène la première à s’occuper de 20 000 écoliers et sur les activités menées par IRTE conjointement avec d’autres ONG. 


Le Comité a aussi reporté l’examen de la demande d’Asia Center for Human Rights (ACHR).  L’Observateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) s’est interrogé sur l’indépendance de cette ONG fondée par les dirigeants de « l’Alliance du citoyen pour les droits de l’homme en Corée du Nord », organisation avec laquelle elle partage le même numéro de fax et les mêmes bureaux.  Il a souhaité des précisions sur les liens entre ces deux organismes et les financements obtenus de l’étranger.  Dans l’après-midi, le représentant de l’Inde a demandé des précisions sur les activités de l’ONG et les fonds affectés à la création d’un site Internet.  Celui du Pakistan a demandé comment cette ONG garantissait son indépendance alors qu’elle recevait une partie de ses fonds de gouvernements.  Le représentant de Cuba a demandé si l’ONG suivait la situation des droits de l’homme dans d’autres pays asiatiques. 


En outre, le Comité a reporté l’examen des demandes de Asian Farmers Association for Sustainable Rural Development (AFA) et de Better Life Programme for The African (Rural) Woman (BLPAW), le représentant de la Chine exigeant que la première utilise la terminologie appropriée concernant Taiwan et le représentant de l’Égypte souhaitant le budget détaillé pour 2006 et 2007 et des précisions sur le programme « développement économique » de la seconde. 


Le Comité a décidé de revenir à l’examen de la demanded’Asian-Eurasian Human Rights Forum,le représentant du Pakistan s’étant inquiété des commentaires postés sur le site de cette ONG, critiquant le fonctionnement du Comité des ONG, et mettant en doute l’impartialité de ses membres et des travaux de l’ECOSOC.  C’est pourquoi, il a suggéré que l’on demande à cette ONG de présenter des excuses ou de retirer sa demande.  Le représentant des États-Unis a demandé que l’on évite de créer un précédent, en notant qu’aucune disposition ne prévoyait une telle démarche.  La représentante de la Chine a souhaité que l’on distingue les critiques constructives des critiques malintentionnées de cette ONG.  Le représentant de l’Inde a suggéré que l’on s’assure que le blog incriminé était bien le fait de l’ONG et non celui d’un particulier, en ajoutant que l’important était de mesurer la contribution potentielle de cet ONG aux travaux de l’ECOSOC.


L’examen de la demande du Centre des Droits des Gens-Maroc a été reporté, les représentants du Soudan, de l’Égypte, du Qatar, de la Turquie et de l’Inde ayant sollicité de plus amples informations sur le fonctionnement, le budget, les projets au niveau des communautés, les objectifs en matière d’éducation et de promotion des droits de l’homme, ainsi que la liste des donateurs.  Celui de Cuba a souhaité que la Mission permanente du Maroc auprès de l’ONU soit saisie de cette demande conformément aux pratiques du Comité, alors que celui du Pakistan a sollicité des précisions sur les objectifs de l’ONG en matière de promotion de la parité. 


Le Comité a décidé de demander à l’ONG Ethiopian Human Rights Council des précisions sur son statut juridique en Éthiopie.  Si les représentants de l’Égypte et de Cuba ont suggéré de rejeter cette demande sans réponse avant la fin de la semaine, celui des États-Unis a souhaité que l’on tienne compte des difficultés d’accès à Internet dans des pays en développement.  L’examen de la demande de l’ONG pakistanaise International Human Rights Observer (IHRO) a également été reporté, le représentant de l’Inde ayant demandé des détails sur les contributions reçues et les activités menées hors du Pakistan au cours des cinq dernières années.  Il a aussi demandé des assurances sur l’utilisation de la terminologie appropriée en ce qui concerne le Cachemire. 


Le Comité a de même reporté l’examen de la demande de Jananeethi – A people’s Initiative for Human Rights, dans l’attente d’informations demandées par les représentants du Pakistan et de la Chine.  Le premier a demandé comment l’ONG collectait ses fonds au niveau international et a souhaité de plus amples précisions sur la notion d’« orientations sexuelles différentes ».  Le second a sollicité des précisions sur le rôle du conseil consultatif de l’ONG et les projets menés dans la région administrative spéciale de Hong Kong.  Il a décidé également de reporter l’examen de la demande de l’ONG Mahabodhi International Meditation Center, les représentants de la Chine et du Pakistan regrettant que cette ONG n’ait pas été en mesure, depuis mai 2007, d’utiliser la terminologie appropriée de l’ONU sur son site Internet.  Le représentant du Pakistan a souhaité en outre des précisions sur l’intervention de fonctionnaires gouvernementaux auprès de l’ONG et sur la manière dont elle envisageait de contribuer aux travaux de l’ECOSOC. 


Tandis que l’examen de la demande de Missions 3G-Gauri a été reporté à la requête du représentant de la Chine qui souhaitait que l’ONG évite de présenter sur son site Internet des liens avec des organisations qui ne respectent pas la terminologie officielle au sujet de Taiwan, celui de Neda Institute for Scientific and Political Studies a été reporté à la demande du représentant de l’Égypte qui a souhaité des précisions sur les activités menées en faveur des réfugiés iraniens, et a demandé de présenter un budget détaillé avec une ventilation par section. 


L’examen de la demande de New World Hope Organization, avant d’être reporté dans l’attente de clarifications, a donné lieu à un échange entre les représentants de l’Inde et du Pakistan sur la terminologie officielle du Jammu-et-Cachemire, le premier évoquant l’« État indien du Jammu-et-Cachemire »; le second citant le « Jammu-et-Cachemire occupé par l’Inde ».  Ce débat a fait suite à une requête du représentant de l’Inde qui a exigé que l’ONG utilise la terminologie officielle de l’ONU dans ses documents, en faisant notamment référence à ce qui est appliqué dans le cas du Kosovo.  Il a souhaité des précisions sur les activités menées en Inde et au Kosovo avec les détails financiers afférents. 


Le Comité a aussi décidé de reporter l’examen des demandes des ONG  People’s Life Centre et Swami Vivekanand Samaj Seva Samsthe – Sutagatti,le représentant du Pakistan souhaitant des précisions sur les formations dispensées par la première et des informations sur les programmes menés au Jammu-et-Cachemire par la deuxième.  L’examen de la demande d’Agape International Spiritual Center of Truth a également été reporté, le représentant de la Chine attendant des précisions sur les activités de dialogue menées entre2004 et 2009 et les rapports sur ces activités.  Le représentant de l’Égypte a demandé comment cette ONG comptait-elle contribuer aux travaux de l’ECOSOC.  En outre, l’examen de la demande d’Ambedkar Centre for justice and Peace a été reporté, le représentant de l’Inde ayant regretté le manque de clarté des réponses obtenues.  Il a demandé des détails sur les 217 organisations avec lesquelles l’ONG travaillaitet les états financiers des sept dernières années. 


Entamant le dialogue avec les ONG présentes, le représentant de l’Égypte a estimé que le Comité ne dispose d’aucun élément prouvant l’existence d’Orphans International Worldwide.  À la requête du représentant de l’Inde, le Comité a décidé de demander à l’ONG de préciser si c’était Orphans International Worldwide ou Orphans International USA qui sollicitait un statut. 


Répondant à une question du représentant de l’Égypte, la représentante de l’ONG Pacific Women’s Watch (Nouvelle-Zélande) a ditque son organisation menaitdes manifestations de collecte de fonds avec la participation d’un conférencier, en fonction des besoins opérationnels.  Elle a cité des travaux de recherche, d’éducation, et de promotion de la femme qui ne nécessitent pas de fonds particuliers, ce qui explique la modestie des budgets présentés.  Répondant à une question de la représentante de la Turquie sur les activités menées par le passé, elle a cité l’organisation en 2006 d’une conférence type visant à apporter une contribution néo-zélandaise à l’étude du Secrétaire général de l’ONU sur la violence à l’égard des femmes.  Elle a cité des activités sur les changements climatiques et les jeunes filles.  Répondant à une question de la représentante du Qatar, elle a assuré que les activités visaient les femmes de toutes les origines ethniques. 


De même, la représentante d’Institute of Hazrat Mohammad,répondant aux questions des représentants de l’Inde, de l’Égypte et du Pakistan, a indiqué que l’Institut enseignait aux imams l’anglais et les nouvelles technologies de l’information afin qu’ils puissent exercer une profession en plus de leurs fonctions d’imams.  Elle a assuré que les activités de l’Institut étaient limitées au Bangladesh et axées en particulier sur des programmes visant à renforcer le rôle des femmes et la prévention du VIH/sida.  Elle a cité l’appui aux personnes ayant des troubles de la vue.  S’agissant du fonctionnement de l’ONG, elle a indiqué qu’elle disposait d’un conseil d’administration de neuf membres qui se prononce sur l’adhésion des membres, dont le nombre atteint aujourd’hui une centaine.    


Le statut consultatif est subdivisé en trois catégories: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la Liste.  Le statut consultatif général concerne les ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d’action du Conseil économique et social.  Ces ONG sont ainsi autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.  Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil.  Ces ONG peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  L’inscription sur la Liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil.  Celles-ci ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.


Le Comité des ONG se réunira à nouveau demain, vendredi 22 mai, à 10 heures.


Le site du Comité peut être consulté à l’adresse Internet suivante: www.un.org/esa/coordination/ngo.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.