Conférence de presse

Conférence de presse du Président du Honduras concernant le « coup d’État du 28 juin »

30/06/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU HONDURAS CONCERNANT LE « COUP D’ÉTAT DU 28 JUIN  »


« Je vais retourner dans mon pays, le jeudi 2 juillet, pour les gens qui m’ont élu et pour rétablir la paix et la stabilité », a déclaré cet après-midi M. José Manuel Zelaya Rosales, Président de la République du Honduras, lors d’une conférence de presse qu’il a donnée au Siège des Nations Unies, aux côtés du Président de l’Assemblée générale, M. Miguel d’Escoto Brockmann.  Il a assuré qu’il allait établir un dialogue avec l’opposition et ceux qui « ont fait fi de ses fonctions ». 


Deux jours après le « coup d’État » au cours duquel il a été enlevé avant de s’exiler au Costa Rica, le Président José Manuel Zelaya Rosales a déclaré que le monde entier était uni derrière la démocratie.  Il a indiqué qu’il retournerait au Honduras accompagné par le Président de l’Assemblée générale, M. Miguel d’Escoto Brockmann; la Présidente de l’Argentine, Mme Cristina Kirchner; le Président de l’Équateur, M. Rafael Correa; ainsi que par le Secrétaire général de l’Organisation des États américains(OEA), M. José Miguel Insulza.    


Il a dit qu’il ne souhaitait pas retourner au Honduras pour prendre le pouvoir, car le pouvoir n’appartient qu’au peuple et qu’il est exercé en son nom.  Après avoir fustigé un régime militaire de facto, il a assuré qu’il ferait tout pour s’acquitter de l’intégralité de son mandat de quatre ans dans le souci de faire respecter l’état de droit. 


C’est un événement initié par un groupe isolé qui a manipulé l’armée en profitant d’un moment de faiblesse, a-t-il dit, après s’être inscrit en faux devant l’hypothèse que le coup d’État aurait pu avoir un feu vert de l’étranger.  Il a déclaré que le monde était derrière la démocratie et que les États-Unis et les pays européens n’étaient plus des puissances coloniales.  S’agissant tout particulièrement des États-Unis, il a salué le fait que l’Administration de M. Barack Obama n’avait pas seulement condamné ce coup d’État dès ses premiers instants, mais avait également exigé la réinstallation du Gouvernement légitime.   


Par ailleurs, il a rejeté les critiques laissant entendre qu’il aurait pu contribuer à cette crise en décidant de ne pas obéir au Tribunal constitutionnel et de refuser de suivre des décisions du Congrès.  « Je n’ai persécuté personne en trois ans de mandat », a-t-il affirmé. 


Interrogé sur les possibles conséquences de son retour, il a répondu qu’il était un partisan de la non-violence et qu’une personne tolérante ne justifiera jamais le recours à la force, même pour une bonne cause.      


Répondant à une question d’un journaliste sur d’éventuelles craintes concernant sa sécurité, il a dit qu’il ne ferait pas de la politique s’il avait des craintes.   Il a assuré qu’à l’expiration de son mandat, le 27 janvier 2010, il retournerait à la vie civile et ne se représenterait plus.


S’agissant de la situation au Honduras, il a cité l’occupation par les militaires des stations de radio, des chaines de télévision et des journaux, sans oublier l’arrestation de nombreuses personnes. 


M. Zelaya Rosales a quitté New York dans l’après-midi, pour Washington où il doit intervenir auprès du Conseil permanent de l’Organisation des États américains. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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