Conférence de presse

Conférence de presse du Président de l’Assemblée générale sur la Conférence de l’ONU sur la crise financière et économique et son incidence sur le développement

23/06/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUR LA CONFÉRENCE DE L’ONU SUR LA CRISE FINANCIÈRE ET ÉCONOMIQUE ET SON INCIDENCE SUR LE DÉVELOPPEMENT


Un jour avant le coup d’envoi de la Conférence des Nations Unies sur la crise financière et économique mondiale et son incidence sur le développement, le Président de la soixante-troisième session de l’Assemblée générale a annoncé « la bonne nouvelle » selon laquelle les négociations sur le projet de document final de la Conférence se sont terminées avec succès. 


Au cours de la conférence de presse qu’il a tenue aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, Miguel d’Escoto Brockmann a indiqué que les deux Facilitateurs des négociations, Camilo Gonsalves, Représentant permanent de Saint-Vincent-et-les Grenadines, et Frank Majoor, son homologue des Pays-Bas, s’apprêtent à soumettre le texte issu de ces pourparlers à l’approbation du Comité plénier, avant qu’il ne soit présenté à la Conférence elle-même.   


Dans d’autres circonstances, « une fumée blanche serait apparue », s’est réjoui Miguel d’Escoto Brockmann, dans une remarque qui a rappelé à l’auditoire son statut d’ancien prêtre de la Société de missions étrangères catholiques d’Amérique.  Nous aurons, a-t-il pronostiqué, « une Conférence à la hauteur de la gravité de la crise qui frappe le monde actuel ».  S’il a refusé de dévoiler les détails du projet de document final, il a assuré « qu’il sera apprécié parce qu’il répond aux préoccupations de tous et pas seulement à celles de quelques uns ».


Le Président de l’Assemblée a écarté les « spéculations » selon lesquelles le Groupe des 77 serait « très déçu » par un texte qui, d’un autre côté, serait par ailleurs jugé « tout simplement inacceptable » par l’Union européenne (UE), dont certains membres auraient qualifié la Conférence de « blague, tragédie et perte de temps ».


M. Brockmann a refusé d’établir un lien entre ces « rumeurs » et le fait que de nombreux chefs d’État européens aient déclaré ne pas être en mesure de participer à la Conférence.  « Je suis très satisfait de la manière dont les choses se sont passées », a-t-il affirmé, en ajoutant qu’« il n’a jamais été question de pointer un doigt accusateur sur tel ou tel groupe d’États Membres ».


Les négociations sur l’opportunité de tenir la Conférence, puis celles qui ont eu lieu sur le projet de document final ont été longues et ardues, a reconnu le Président.  Auteur lui-même d’un avant-projet de document « accueilli froidement par l’Union européenne et les États-Unis », le 8 mai dernier, il a indiqué qu’il n’a jamais espéré que son texte fasse l’unanimité.


« Les luttes pour la démocratie et contre l’émancipation n’ont jamais été faciles », a-t-il dit.   Mais, a-t-il ajouté, n’oublions pas que la Conférence n’est pas une fin en soi, mais plutôt un processus.  « Ce qui a été rejeté aujourd’hui peut être agréé demain. » 


« Ce qui compte c’est que nous avons déjà un consensus sur la nécessité d’assumer notre responsabilité commune de faire avancer les choses », a souligné le Président de l’Assemblée, en insistant sur la lettre « à l’esprit constructif et prometteur » que la Secrétaire d’État des États-Unis, Hillary Clinton, lui a adressée pour « exprimer son appui » à la tenue de la Conférence. 


La présence de tel ou tel chef d’État importe peu, a estimé le Président de l’Assemblée, en jugeant que « ce qui compte c’est le contenu de l’accord et la prise en considération des préoccupations des pays les plus vulnérables, victimes d’une crise qu’ils n’ont pas créée ».


La Banque mondiale indique que les conséquences de la crise sur le monde en développement seront plus graves que ce que prévoyaient les estimations les plus pessimistes, et qu’elles seront dévastatrices pour les pays qui n’ont pas mis en place des filets de sécurité, a rappelé le Président de l’Assemblée. 


Notre avenir commun, a-t-il insisté, dépend de cette Conférence.  Il s’est félicité qu’après une « longue mise à l’écart », l’ONU recouvre son rôle dans les domaines économique et financier, en tant que « G-192 », seul forum international à légitimité universelle et démocratique. 


Dans mon discours d’ouverture, « je placerai la crise dans le contexte éthique du monde actuel ».  C’est un monde, a dénoncé le Président, où « l’économie » dans son sens étymologique a cédé la place à « l’écobanditisme ». 


La Conférence, qui se déroulera du 24 au 26 juin, a été demandée en décembre 2008 par la Conférence internationale de suivi sur le financement du développement, tenue à Doha.  Outre les séances plénières où les représentants des États Membres feront leurs déclarations, quatre tables rondes sont prévues. 


Les thèmes en sont l’impact de la crise sur l’emploi, le commerce, les investissements et le développement; les mesures appropriées pour atténuer l’impact de la crise sur le développement; le rôle de l’ONU dans les discussions internationales sur la réforme et le renforcement de l’architecture économique et financière internationale; et les contributions du système des Nations Unies dans la réponse à la crise.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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