Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification

13/05/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DE LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION


Le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a, au cours d’une conférence de presse donnée aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, appelé ministres et décideurs politiques à faire ressortir les mesures qui ont fait la preuve de leur efficacité, dans le combat contre la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse.  


M. Luc Gnacadja, qui participe à la dix-septième session de la Commission du développement durable (CDD-17), a cité les exemples de la Chine, de certaines parties du Moyen-Orient et de la région du Sahel dans laquelle se concrétise l’initiative « la Grande Muraille verte », un ensemble d’actions et d’interventions multisectorielles de conservation et de protection des ressources naturelles à des fins de lutte contre la pauvreté.


Les États concernés doivent s’inspirer de tels exemples, a insisté le Secrétaire exécutif, en appelant ces derniers à trouver un accord, au niveau régional, car « la coopération est importante à ce niveau ».  Les potentialités dont regorgent les sols sont des biens communs, a-t-il souligné.  En 25 ans, nous avons dégradé 24% des sols et nous abîmons nos terres primaires, agricoles et forestières, à une vitesse de 1% par an, a indiqué M. Gnacadja, en s’appuyant sur  les résultats du dernier rapport sur l’Évaluation mondiale de la dégradation des sols (GLADA).


La convergence entre les crises alimentaires, pétrolières, financières et économiques, dans le contexte des changements climatiques, est une occasion unique de réorganiser l’agenda du développement, a expliqué le Secrétaire exécutif.  Une occasion à ne pas perdre, a-t-il martelé.


Aujourd’hui, pour les États, le défi majeur doit être de rechercher les moyens de concilier les besoins concurrents de la sécurité alimentaire, de l’eau et l’énergie, d’une part, et de la lutte contre la dégradation des sols et les changements climatiques, d’autre part.  Notre position, a-t-il rappelé, est de dire que la gestion durable de l’eau et des sols est un moyen peu coûteux et une solution gagnant-gagnant pour répondre à cette problématique.


Le Secrétaire exécutif a expliqué que les terres arides qui s’étendent dans la corne de l’Afrique, au Moyen-Orient, en Asie centrale et dans certaines parties de l’Amérique latine font que ces régions figurent aux derniers rangs de l’indice de développement humain.  La réalité est que ces territoires arides deviennent le terreau des crises violentes et disproportionnées, a souligné le Secrétaire exécutif, en attirant l’attention sur les situations en Afghanistan, au Tchad, en Éthiopie, en Iraq, en Somalie et au Soudan.


M. Gnacadja a aussi noté que les communautés pastorales qui, souvent essaient de survivre, renforcent, les crises écologiques, faisant des pénuries d’eau la cause de conflits territoriaux surtout quand les systèmes traditionnels de gestion des terres ne répondent plus aux attentes au regard de l’augmentation de la population, de la hausse des températures et de la chute des niveaux de précipitation.


Le Secrétaire exécutif a reconnu que la question des changements climatiques occupe davantage les décideurs de la planète.  Mais il a insisté sur le fait qu’elle constitue avec celle de la désertification des « menaces jumelles », deux faces de la même pièce.  


Face à la diversité des indicateurs scientifiques et des références mondiales pour mesurer les degrés de désertification, il a promis une amélioration de l’approche.  Dans le cadre de la réunion des États parties à la Convention qui se tiendra au mois de septembre 2009, à Buenos Aires,  le Secrétariat exécutif organisera la première conférence scientifique sur l’élaboration d’indicateurs communément admis.


Si le partage des connaissances ne connait pas de couleur, certaines considérations politiques le rendent néanmoins difficiles, a reconnu le Secrétaire exécutif.  Ce qui est bien, a-t-il conclu, c’est que 193 États sont parties à la Convention, faisant d’elle le traité le plus ratifié du système de Nations Unies.  Dans ce contexte, le Secrétariat de la Convention joue le rôle d’« intermédiaire » entre les détenteurs et les demandeurs du savoir.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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