CS/9653

Conseil: l’Envoyé spécial pour la résolution 1559 juge l’environnement au Liban favorable au renforcement de la souveraineté et à l’indépendance politique du pays

07/05/2009
Conseil de sécuritéCS/9653
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Conseil de sécurité

6120e séance – matin


CONSEIL: L’ENVOYÉ SPÉCIAL POUR LA RÉSOLUTION 1559 JUGE L’ENVIRONNEMENT AU LIBAN FAVORABLE AU RENFORCEMENT DE LA SOUVERAINETÉ ET À L’INDÉPENDANCE POLITIQUE DU PAYS


Un an après l’explosion de violence de mai 2008 au Liban, la situation s’est considérablement améliorée et il existe un environnement favorable au renforcement de la souveraineté et de l’indépendance politique du Liban, ainsi que du contrôle par le Gouvernement libanais sur l’ensemble du territoire, a déclaré ce matin devant le Conseil de sécurité M. Terje Roed-Larsen, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la mise en œuvre de la résolution 1559 (2004) relative, entre autres, au retrait des troupes syriennes du Liban et au processus politique libanais.


Les élections législatives du 7 juin offrent aux Libanais une occasion unique d’exprimer leur ferme engagement en faveur de la démocratie, a ajouté l’Envoyé spécial, pour qui il est essentiel que les différentes parties continuent d’adhérer à l’Accord de Doha du 21 mai 2008, y compris à l’engagement qu’elles ont pris de s’abstenir de recourir aux armes pour régler les différends politiques internes.


En présentant au Conseil le neuvième rapport semestriel du Secrétaire général sur l’application de la résolution 1559, M. Roed-Larsen a observé que cette séance intervenait un an exactement après l’explosion de violence du 7 mai 2008.  Celle-ci, a-t-il estimé, a constitué une des plus grandes menaces contre le fondement même de l’État libanais.  Heureusement, a-t-il ajouté, depuis l’Accord de Doha, négocié par l’Émir du Qatar avec le soutien de la Ligue des États arabes, la situation intérieure libanaise et la sécurité se sont notablement améliorées.


Le Président Michel Sleimane a travaillé sans relâche en faveur de l’unité nationale, et les divisions politiques entre la « majorité du 14 mars » ainsi que « l’opposition du 8 mars » n’ont pas provoqué de paralysie, même s’il y a eu des tensions occasionnelles.  Il est impératif que le Liban conserve son cadre politique général de coexistence tel qu’il a été fixé dans l’Accord de Taëf de 1989, a rappelé l’Envoyé spécial.


L’Envoyé spécial a par ailleurs fait état des tout derniers développements survenus dans l’amélioration des relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie, en annonçant la présentation, ce matin même par l’Ambassadeur du Liban à Damas, de ses lettres de créance au Président Bashar Al-Assad.  Il s’est félicité de la réaffirmation par la Syrie dans une lettre adressée au Secrétaire général et datée du 4 mai, de son engagement en faveur de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Liban.


Les Nations Unies attendent désormais la nomination par Damas des membres syriens de la Commission libano-syrienne de délimitation de la frontière.  Des progrès tangibles dans ce domaine sont importants et profiteront aux deux pays, a ajouté M. Roed-Larsen.


Après avoir présenté les autres éléments du rapport, M. Roed-Larsen a rappelé que le Secrétaire général y appelle tous les parties et acteurs à se conformer pleinement tant à la résolution 1559 (2004) qu’à la résolution 1701 (2006).  Le Secrétaire général continuera pour sa part de rechercher une application pleine et entière de ces résolutions et de toutes les autres résolutions du Conseil relatives à la restauration de l’intégrité territoriale, de la pleine souveraineté et de l’indépendance politique du Liban, a conclu M. Roed-Larsen.


Dans son rapport, daté du 24 avril 2009, le Secrétaire généraldit en effet que les milices libanaises et non libanaises continuent de menacer la stabilité du pays et de compromettre le monopole de l’emploi de la force sur tout le territoire national par le Gouvernement libanais et l’armée libanaise.  M. Ban estime notamment que le maintien par le Hezbollah d’une capacité paramilitaire constitue « un défi majeur ».  Il demande au Hezbollah de mettre fin à toute activité militante à l’extérieur du Liban et d’achever de se transformer en parti politique uniquement libanais, conformément à l’Accord de Taëf.


Le Secrétaire général demande à toutes les parties, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, de « mettre immédiatement fin » à tous les efforts visant à transférer et à acquérir des armes et à renforcer leurs capacités paramilitaires en dehors de l’autorité de l’État.  Il rappelle en outre qu’Israël continue ses intrusions « en grand nombre » dans l’espace aérien libanais et son occupation de la partie nord de Ghajar.


Aujourd’hui l’Envoyé spécial a rappelé que le 29 avril dernier, le Secrétaire général du Hezbollah a rejeté les accusations de l’Égypte sur la préparation d’un plan lié à « l’organisation d’activités hostiles » sur le sol égyptien.  L’Égypte a annoncé au Secrétaire général que toutes les preuves collectées sont désormais aux mains de la justice. 


L’Envoyé spécial a aussi rappelé aujourd’hui que le Secrétaire général a condamné ce qui semble être une ingérence du Hezbollah dans les affaires intérieures d’un État Membre.  Il s’est dit tout aussi alarmé par le fait que le Hezbollah ait admis qu’il fournit un appui aux militants de Gaza à partir du territoire égyptien.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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