SG/SM/11643-OBV/705-REF/1189

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ESTIME QU’IL EST IMPÉRATIF DE RENFORCER LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE EN FAVEUR DES 11 MILLIONS DE RÉFUGIÉS QUE COMPTE LA PLANÈTE

17/06/2008
Secrétaire généralSG/SM/11643
OBV/705
REF/1189
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ESTIME QU’IL EST IMPÉRATIF DE RENFORCER LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE EN FAVEUR DES 11 MILLIONS DE RÉFUGIÉS QUE COMPTE LA PLANÈTE


Vous trouverez ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin:


L’intolérance, la débâcle politique et la guerre ont une longue et funeste histoire.  Toutefois, la fragilité des régimes politiques et la plongée des sociétés dans la violence catastrophique ont également provoqué un élan d’humanité conduisant à la protection de ceux qui sont obligés de fuir leur pays face aux persécutions.  L’octroi d’un asile remonte à des millénaires et est l’une des premières marques de civilisation.  Aujourd’hui, le principe est fermement entériné à l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont c’est le soixantième anniversaire cette année: « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays ».


La Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés de 1951 a défini le terme « réfugié » comme s’appliquant à toute personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle.  Depuis 1951, les déplacements de population sont devenus un problème beaucoup plus complexe.  Il est souvent très difficile de faire la distinction entre un réfugié et quelqu’un que la faim pousse hors d’une frontière.  Les courants migratoires sont maintenant impulsés par divers facteurs interdépendants et, en raison de l’élimination des obstacles à la mobilité des êtres humains, la protection des personnes déplacées est devenue plus problématique.


Les conflits et la pauvreté, qui sont les raisons les plus communes pour lesquelles les populations sont obligées de quitter leurs foyers, sont maintenant amplifiés par les effets des changements climatiques, la pénurie croissante de ressources et le manque de produits alimentaires – facteurs qui risquent à l’avenir de renforcer l’insécurité.  Toutes ces difficultés s’intensifient du fait que c’est actuellement sur les pays en développement que retombe de manière disproportionnée la responsabilité de l’asile.  Contrairement à ce que croit le public dans de nombreux pays industrialisés, ce sont en fait les pays en développement qui, malgré leurs ressources limitées, doivent supporter le poids de l’accueil d’un nombre multiplié de réfugiés.


L’année passée, le nombre de réfugiés a dépassé 16 millions dans l’ensemble du monde.  J’engage instamment la communauté internationale à redoubler d’efforts pour s’attaquer aussi bien aux causes qu’aux effets des déplacements forcés de population.  Il est impératif de renforcer la solidarité internationale pour que le fardeau de la protection soit partagé de manière plus équitable.


Je remercie le Haut Commissariat pour les réfugiés et les organismes des Nations Unies qui ont œuvré de concert pour protéger et aider à rapatrier les personnes déplacées.  Nous ne saurions en aucun cas oublier les personnes qui fuient les persécutions, ni ce qu’elles ont à endurer chaque jour pour subvenir à leurs besoins essentiels.


Notre objectif doit pour le moins consister à faire en sorte que les réfugiés soient un jour libres de retourner chez eux en toute sécurité et dans la dignité.  Cependant, en cette journée mondiale des réfugiés, il importe avant tout de réaffirmer que tous les réfugiés ont le droit de trouver asile, et n’épargner aucun effort pour leur assurer toute la protection qui leur est due.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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