PI/1771

COMITÉ DE L’INFORMATION: LES DÉLÉGATIONS DÉBATTENT DES CONSÉQUENCES DE LA RATIONALISATION DES CENTRES D’INFORMATION DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

01/05/2007
Assemblée généralePI/1771
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

COMITÉ DE L’INFORMATION: LES DÉLÉGATIONS DÉBATTENT DES CONSÉQUENCES DE LA RATIONALISATION DES CENTRES D’INFORMATION DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT


Poursuivant aujourd’hui leur débat général, les membres du Comité de l’information ont salué dans l’ensemble la nouvelle approche stratégique adoptée par le Département de l’information (DPI) en vue d’améliorer la diffusion dans le monde entier de l’information en provenance des Nations Unies.


Cette approche met l’accent sur la définition d’objectifs précis, l’identification de publics mieux ciblés, l’attribution de rôles aux divers acteurs et diffuseurs d’informations et la mise au point de moyens donnant la possibilité de mesurer l’impact de ses activités, indique le rapport du Secrétaire général sur les activités du DPI*.


Certaines délégations ont toutefois appelé à une information plus équilibrée, objective et impartiale, respectueuse de la parité entre les six langues officielles et tenant compte des attentes et des préoccupations de l’ensemble de la communauté internationale. À cet égard, le représentant du Bélarus a appuyé la proposition formulée, hier, par le représentant du Groupe des 77 et de la Chine, selon laquelle, le DPI devrait s’efforcer de faire connaître les différentes positions exprimées par les États Membres sur les questions prioritaires des Nations Unies.


Les Philippines ont encouragé pour leur part le Département de l’information à renforcer sa coopération avec le Département des opérations de maintien de la paix, afin de mieux faire comprendre aux populations locales la nature des mandats dont sont investis les Casques bleus.  La création d’un groupe de travail conjoint, a estimé le représentant, devrait y contribuer.


Le rôle des centres d’information des Nations Unies a été de nouveau souligné aujourd’hui, dans la mesure où ils relaient, aux niveaux régional, national et local, le message de l’Organisation.  Des délégations se sont toutefois inquiétées du manque de moyens d’un certain nombre de ces centres d’information, demandant au Secrétaire général de veiller à l’affectation des ressources financières nécessaires à leur bon fonctionnement.


Par ailleurs, si l’élargissement de l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC), en particulier l’Internet, demeure un objectif prioritaire pour les populations des pays en développement, plusieurs délégations, dont celles de la Croatie et de la Jamaïque, ont cependant souligné qu’il est important de continuer à recourir aux médias traditionnels, comme la radio, qui rencontrent encore un large écho dans certaines régions du monde.


Certains intervenants ont également indiqué que les centres d’information des Nations Unies, au-delà de leur rôle de « porte-voix » des Nations Unies auprès des populations locales, devraient aussi poursuivre leurs efforts pour refléter les actions engagées par les États Membres, comme par exemple les mesures prises par le Gouvernement du Bélarus pour lutter contre les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl ou la traite des êtres humains.


Le représentant de l’Angola a saisi cette occasion pour réitérer la demande faite par son gouvernement concernant l’ouverture d’un centre régional à Luanda, destiné à répondre aux attentes des populations de cinq pays africains lusophones.  Le bureau pour le Portugal du Centre régional de Bruxelles n’est pas en mesure de les couvrir, a estimé le représentant de l’Angola, tout en rappelant que son gouvernement s’engageait à mettre à disposition des locaux gratuits pour accueillir le nouveau centre d’information de Luanda.  De son côté, le représentant du Yémen a plaidé pour la redynamisation du centre d’information de Sanaa, la capitale du pays.


Outre les délégations déjà citées, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Japon, République islamique d’Iran, Argentine, Soudan, République de Corée, Indonésie, Népal, États-Unis, Philippines, Fédération de Russie et Suisse.


Le Comité de l’information devrait achever son débat général, demain, mercredi 2 mai, à 15 heures.


*A/AC.198/2007/4


Débat général


M. RODRIGO MALMIERCA DIAZ (Cuba) a estimé que le fossé technologique entre le Nord et le Sud ne cessait de se creuser.  Il est difficile de parler d’une société de l’information dans un monde où 852 millions de personnes souffrent de la faim, deux milliards n’ont pas le courant électrique et deux milliards n’ont jamais utilisé le téléphone et ne connaissent pas le sens du mot « Internet ».  Il est, selon lui, de plus en plus nécessaire, chaque jour, de créer un nouvel ordre mondial de l’information.  Dans un monde sous-développé, il faut penser à un système de l’information comme celui établi par les Nations Unies, a-t-il déclaré, notant que les centres d’information des Nations Unies devaient jouer un rôle plus efficace dans la diffusion d’une information équilibrée.  De même, l’utilisation des mécanismes de diffusion, comme la radio, devrait continuer à être promue comme moyen visant à informer les populations illettrées qui existent dans les pays du Sud.  Le représentant a également dénoncé une agression radioélectrique commise par les États-Unis qui, selon lui, violent les règles et les principes du droit international régissant les relations entre les États, ainsi que les règles et les procédures de l’Union internationale des télécommunications.  Ces programmes de radio et de télévision illégaux cherchent à fomenter une crise artificielle destinée à déclencher une intervention militaire contre Cuba, a-t-il assuré.  Cuba condamne cette agression et rejette totalement l’argument du Gouvernement américain qui veut maintenir et augmenter les émissions radiotélévisuelles vers Cuba, a-t-il dit.  Il a ajouté que son pays ferait tout pour combattre cette agression.


M. MLADEN CVRLJE (Croatie) a déclaré qu’une fonction importante du Département de l’information (DPI) était d’aider, par le biais du centre de nouvelles, le public à comprendre le rôle des Nations Unies dans le monde.  Pour de nombreux pays en développement, la radio demeure cependant une source privilégiée d’information, comme en Croatie par exemple.  Le représentant a ensuite rappelé que chaque année, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, son gouvernement rendait hommage aux journalistes victimes de la guerre qui avait déchiré le pays.  Par ailleurs, dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales, la délégation a estimé que le succès des opérations des Nations Unies dépendait, en grande partie, d’une stratégie de communication relayée par les Casques bleus sur le terrain.  S’agissant de l’assistance internationale, la Croatie accorde une importance particulière au rôle des médias dans la prévention des risques de catastrophes naturelles et la sensibilisation des populations locales, sur la base d’une communication efficace.  Un message devrait être également adressé en ce qui concerne l’action des donateurs internationaux et des pays donateurs, sous les auspices des Nations Unies.  Rappelant enfin que les technologies de l’information et de la communication (TIC) étaient pleinement intégrées au système éducatif croate afin de promouvoir la tolérance, le représentant a indiqué que les mesures prises dans ce cadre condamnaient sans équivoque l’Holocauste et insistaient sur la représentation au sein des autorités croates de la communauté musulmane, qui entretient des relations harmonieuses avec les autres communautés ethniques du pays.


M. JIRO KODERA (Japon) a affirmé que son pays appuyait l’utilisation stratégique faite par les centres d’information des Nations Unies de par le monde, de même que l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et le développement du site Web de l’ONU.  Tout cela a contribué à une utilisation efficace des ressources limitées du Département, a-t-il considéré.  Le représentant a espéré que le Département poursuivra ses efforts de façon à intégrer davantage ses stratégies à celles des autres organes des Nations Unies.  Les centres d’information des Nations Unies jouent un rôle important en tant que stations chargées de relayer le message du Siège, de façon opportune et précise, a-t-il observé.  Le représentant a ainsi mis l’accent sur le rôle joué par le centre d’information des Nations Unies de Tokyo.  Le centre d’information des Nations Unies de Tokyo a organisé l’an dernier, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’adhésion du Japon à l’ONU, en concertation avec d’autres institutions de l’ONU et des groupes de communication, un concours de peinture d’enfants sur l’ONU ainsi qu’une exposition de photos du personnel de l’Organisation.  Il a ajouté que le centre d’information de Tokyo avait également créé une page spéciale pour commémorer le cinquantième anniversaire.  Le Japon réaffirme son engagement à coopérer étroitement avec le DPI afin que celui-ci puisse poursuivre son action et développer des stratégies efficaces. 


M. ANDREI POPOV (Bélarus) a appuyé la proposition du Groupe des 77 et de la Chine, selon laquelle le DPI devait s’efforcer de faire connaître les différentes positions des États Membres sur les questions prioritaires des Nations Unies.  Par ailleurs, comme la plupart des pays de la Communauté des États indépendants (CEI), le Bélarus souhaite que le volume d’informations en russe augmente sur le site Internet de l’ONU, et ce, afin de réaliser la parité linguistique.  Rappelant ensuite que plus de 20 ans s’étaient écoulés depuis Tchernobyl, le représentant a expliqué que pour le Bélarus, le pays qui en a le plus souffert, la lutte contre ses conséquences dévastatrices se poursuivait.  C’est pourquoi, le représentant a déclaré que son gouvernement attendait du site Web de l’ONU des informations plus nombreuses et actualisées sur cette catastrophe.  Selon lui, il est aussi important que les centres d’information des Nations Unies présentent des informations objectives sur les expériences lancées par les États Membres, comme par exemple la lutte que mène le Bélarus contre la traite des êtres humains.  La délégation a émis l’espoir que l’accent serait mis, à l’avenir, sur l’aspect constructif des activités de l’ONU dans notre pays, souhaitant que les centres d’information des Nations Unies sur le terrain réagissent plus rapidement aux initiatives des États Membres.  Seule une approche équilibrée permettrait de renvoyer une image positive de notre Organisation auprès du public, a conclu le représentant.


M. RAYMOND WOLFE (Jamaïque) a estimé que le Département de l’information jouait un rôle indispensable dans la promotion d’une image publique positive de l’Organisation des Nations Unies et pour assurer le lien entre l’ONU et la population.  Le représentant s’est dit heureux de constater que le Département ait choisi d’améliorer ses activités, un travail qui commence à porter ses fruits, a-t-il précisé.  Il a félicité également le DPI pour son travail à l’occasion de la commémoration du 200eme anniversaire de l’abolition de la traite transatlantique des esclaves.  La Jamaïque, a-t-il ajouté, appuie les efforts du Département pour arriver à la parité dans les langues officielles et les efforts fournis pour rendre le site Internet plus accessible.  L’utilisation des médias traditionnels, comme la radio, reste essentielle dans les pays en développement, a-t-il poursuivi.  La présence de centres d’information de l’ONU dans les pays en développement permet non seulement de renforcer la transmission de l’information de l’ONU à ces pays, mais contribue aussi à surmonter les inégalités qui existent entre pays développés et pays en développement en matière de technologies de l’information, a par ailleurs expliqué le représentant. 


M. HOSSEIN MALEKI (République islamique d’Iran) a estimé que le message des Nations Unies devait être pleinement entendu dans le monde entier.  Il nous semble qu’à cette fin, le DPI devrait continuer de donner des informations objectives, impartiales et complètes, tout en mettant l’accent sur les questions prioritaires pour les pays en développement.  Le Département doit s’efforcer aussi de surmonter le fossé qui sépare ces pays des pays développés, en particulier en réalisant le multilinguisme.  Le représentant a ensuite mis l’accent sur le rôle crucial que joue le DPI, mis en place pour promouvoir un nouvel ordre, plus juste et plus efficace, de l’information.  Cet objectif ne sera atteint que si l’information est diffusée aussi bien que possible auprès des populations du monde entier.  Or, le fossé numérique ne cesse de se creuser entre monde développé et monde en développement, a-t-il regretté, dénonçant les campagnes de dénigrement menées, selon lui, par les pays occidentaux pour discréditer ceux qui ne se conforment pas à leur vision du monde.  Pour aider à lutter contre cette propagande trompeuse, il faut promouvoir une information libre assortie d’un sens de la responsabilité, a préconisé le représentant iranien.  Réaffirmant le rôle déterminant des centres d’information des Nations Unies, il a demandé au Secrétaire général de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour résoudre le problème des ressources financières et matérielles qui affectent le fonctionnement de ces centres, notamment celui de Téhéran, pour les aider à s’acquitter de leur mission auprès des populations locales.


M. DIEGO LIMERES (Argentine) a déclaré que sa délégation était favorable au renforcement de centres d’information des Nations Unies dans certains pays en développement.  Le représentant a néanmoins regretté les mouvements de ressources humaines qui conduisent, comme en Europe, à la fermeture de centres d’information régionaux.  Il faut tenir compte des particularités locales, a-t-il également souligné, estimant qu’il n’y avait pas de modèle unique.  Cette évaluation doit être saluée, a-t-il en outre ajouté, considérant qu’il convenait d’évaluer les prestations des centres d’information des Nations Unies en fonction des documents reçus.   La plupart de ces documents ne sont disponibles qu’en anglais, a-t-il déploré.  Le représentant a aussi déploré l’utilisation trop fréquente à ses yeux du terme « client » pour définir l’auditoire ou le public destinataire de l’information des Nations Unies.  Il a, par ailleurs, rappelé la position de l’Argentine en faveur du centre d’information de Buenos Aires, créé en 1948, et qui est de l’avis de sa délégation, la voix en espagnol du Département de l’information, a-t-il précisé.  Le représentant a, en outre, salué les émissions de radio de l’ONU en espagnol. 


Mme MOUNA MCHÁREK HADIJI (Tunisie) a rendu hommage au Département de l’information pour son œuvre dans la promotion des priorités et des activités de l’ONU et son programme de réforme auprès de l’opinion publique mondiale.  À cet égard, elle a noté avec satisfaction les efforts du DPI pour la mise à jour régulière et l’amélioration de ses méthodes de travail, ses activités et ses produits.  Dans ce cadre, la Tunisie encourage le DPI à aller de l’avant dans ses efforts pour que les six langues officielles des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité, en particulier dans le site Web de l’Organisation et, pour que l’atteinte d’une parité entre elles figure parmi ses préoccupations principales.  Sur un autre plan, la représentante s’est déclarée consciente qu’il incombait au DPI d’apporter une contribution particulière à la prise de conscience par la communauté internationale de l’importance du Sommet mondial sur la société de l’information et de ses résultats, notamment l’engagement de Tunis et l’Agenda de Tunis pour la société de l’information.  Ce Sommet, a-t-elle rappelé, a permis de poser les jalons d’un nouvel ordre mondial en matière d’information et de communication et d’adresser des préoccupations majeures telles que la réduction de la fracture numérique et l’accès des pays en développement aux nouvelles technologies en la matière.  Les centres d’information des Nations Unies (CINU) jouent évidemment un rôle clef dans les travaux du DPI, en donnant une dimension régionale et locale à ses activités internationales, a-t-elle ajouté.  Pour sa délégation, ils contribuent à rehausser l’image de l’Organisation auprès du public et à diffuser ses messages auprès de populations locales.  Elle a donc espéré, en conclusion, que le réseau de ces centres serait renforcé dans les pays en développement et que toute rationalisation de ce réseau serait menée au cas par cas, en concertation avec les pays hôtes.


M. LEE DO-HOON (République de Corée) a affirmé que son pays attachait une grande importance au travail du Département de l’information qui informe le monde sur les valeurs et les activités des Nations Unies.  Selon lui, le Département devrait déployer tous les efforts pour fournir une information pertinente, de façon plus efficace.  La République de Corée appuie les efforts du Département visant à rationnaliser ses activités, a-t-il souligné.  Les travaux du Département, a-t-il déclaré, sont importants pour le maintien de la paix.  De même, a-t-il estimé, les centres d’information des Nations Unies jouent un rôle important en tant que centres d’information publics régionaux.  Ils constituent, a-t-il affirmé, des outils efficaces pour faire passer le message à l’échelle régionale et pour faire bénéficier l’information de l’ONU du plus grand rayonnement possible.  Ils sont tout particulièrement utiles là où les technologies de l’information ne sont pas disponibles et là où l’on ne parle pas les six langues officielles, a-t-il estimé.  Enfin, le représentant a affirmé que le Département devait consacrer toute l’attention voulue pour améliorer l’accès du site Web des Nations Unies aux handicapés. 


M. TRIYOGO JATMIKO (Indonésie) s’est félicité du rôle du Département d’information dans la diffusion du message des Nations Unies concernant le maintien de la paix et s’est réjoui, à cet égard, du renforcement de sa coopération avec le Département des opérations de maintien de la paix, qui prend notamment la forme de réunions conjointes quotidiennes.  Afin de rapprocher les populations locales du monde entier, les dernières technologies de l’information et de la communication (TIC) devraient être mises à la disposition des centres d’information des Nations Unies (CINU), dont le réseau gagnerait à être renforcé.  Le représentant a, par ailleurs, affirmé que le DPI devrait continuer à développer des activités novatrices pour mieux s’acquitter de son mandat.  De l’avis de la délégation, il ne faudrait pas voir cet objectif simplement comme un moyen de promouvoir une image constructive des Nations Unies, mais aussi comme un moyen de renforcer son impact dans le monde, afin de réaliser une société plus égalitaire et plus juste.


M. ELSADIG ALI (Soudan) a estimé que les centres d’information des Nations Unies jouaient un rôle important pour diffuser le message de l’Organisation.  Il s’est félicité, à cet égard, de la stratégie adoptée par le Département de l’information.  Rappelant que son pays avait signé l’Accord de paix global, le représentant a espéré que les messages des Nations Unies appuieront la paix et le règlement politique, ainsi que l’Accord de paix pour le Darfour.  Le Département de l’information doit appuyer la liberté de la presse, a-t-il également assuré, demandant à cet égard la libération du photographe soudanais emprisonné à Guantanamo.  Le représentant a, par ailleurs, demandé la poursuite des efforts du Département de l’information en vue d’accorder la parité entre les six langues officielles.  Le Soudan, a-t-il ajouté, attend de voir le message des Nations Unies englober les défis qui se posent au monde, car, a-t-il déclaré, il est plus que jamais nécessaire de souligner la culture de paix et de dialogue entre les civilisations. 


M. NARAYAN DEV-PANT (Népal) a déclaré encourageant le travail accompli par le DPI pour cibler les audiences du monde entier, en s’appuyant sur un usage extensif des technologies de l’information et de la communication (TIC).  En tant que fournisseur de contingents, il a ensuite déclaré que le DPI devrait renforcer sa coordination avec le Département des opérations de maintien de la paix afin de mieux faire comprendre la mission de celles-ci auprès des populations locales, pour qui la radio constitue un moyen d’information privilégié dans les pays en développement, en particulier en zones rurales.  Le principe de la parité devrait être étendu à l’ensemble des langues officielles du site Internet de l’Organisation, a poursuivi le représentant.  Soulignant le rôle des centres d’information des Nations Unies (CINU) dans la diffusion du message de l’Organisation, le représentant a déclaré que leur réseau devrait être renforcé, en particulier dans les pays en développement, où ils devraient être mieux équipés et dotés en ressources.  C’est pourquoi toute mesure visant à le rationnaliser devrait être prise en concertation avec le pays hôte, a conclu le représentant du Népal.


M. LEROY G. POTTS (États-Unis) a encouragé le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information à jeter un nouveau regard sur les activités du Département de l’information et à se consacrer à l’amélioration de la coordination, de l’efficience et de l’intégration à travers l’ensemble du système des Nations Unies.  Le représentant a estimé que le Comité de l’information devait produire une feuille de route pertinente pour le Département.  Les États-Unis, a-t-il ajouté, appuient les efforts du Département de l’information visant à rationnaliser les centres d’information des Nations Unies.  Le représentant a dit souhaiter que le Secrétaire général adjoint établisse un lien entre le processus de régionalisation des centres d’information des Nations Unies avec un système d’évaluation de l’ensemble des bureaux de l’Organisation à travers le monde.  Le représentant a conclu son intervention, en estimant que le Comité ne devrait pas adopter un ordre du jour qui sape le travail du Département ou érode les principes fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l’homme.


M. ELMER G. CATO (Philippines) s’est dit encouragé par les progrès constants accomplis par le DPI depuis les réformes qu’il a entreprises en 2002.  Il s’est dit cependant impatient d’entendre ce que le Secrétaire général adjoint comptait faire pour renforcer la coopération avec les médias externes.  La délégation a ensuite assuré que les technologies de l’information et de la communication (TIC) devaient servir à mieux diffuser les principes et valeurs des Nations Unies dans le monde entier, particulièrement dans les pays en développement.  Par ailleurs, les Philippines ont souhaité une coopération accrue entre le Département de l’information et le Département des opérations de maintien de la paix pour mieux sensibiliser les populations locales aux mandats des opérations de maintien de la paix, par le biais de campagnes de communication ciblées.  Le représentant a ensuite répété son appel à plus d’efforts en vue de surmonter la fracture numérique grâce à un meilleur accès, dans les zones rurales, des médias traditionnels tels que la radio.  Le DPI aurait aussi intérêt à resserrer ses liens avec le système éducatif existant au niveau national pour mieux faire connaître ses activités et son fonctionnement, a conclu le représentant.


M. BORIS N. MALAKHOV (Fédération de Russie) a jugé positifs les travaux engagés par le Département de l’information.  Parmi les grands succès du Département, le représentant a cité l’application du principe du multilinguisme, y compris le développement de la radio et du site Web dans toutes les langues officielles de l’Organisation.  Il a, à cet égard, mis l’accent sur la nécessité de développer à l’avenir les sites Web qui ne sont pas anglophones, pas seulement des Nations Unies mais aussi des autres institutions au sein du système de l’Organisation.  Il a également fait remarquer une forte augmentation de la consultation du site des Nations Unies en langue russe, démontrant ainsi un intérêt croissant du public russophone, a-t-il précisé.  Le représentant a, de même, soulevé la question des retransmissions en langue russe des séances du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale ou de l’ECOSOC.  Une telle mise en œuvre n’exige pas de ressources financières importantes, a-t-il assuré, précisant qu’elle nécessitait surtout une adaptation technique.  Il a, par ailleurs, jugé positive la poursuite du processus de rationalisation des centres d’information des Nations Unies et a estimé indispensable le fait de disposer d’informations dans les langues locales.  Il a souligné la nécessité de faire respecter l’équilibre entre les centres d’information des Nations Unies, que ce soit pour le budget que pour les ressources humaines. 


M. ESTEVAO UMBA ALBERTO (Angola) s’est dit conscient du fait que le Département de l’information, comme tous les autres Départements de l’ONU, était obligé de travailler avec des ressources limitées.  À cet égard, il a exhorté le DPI à redoubler d’efforts afin d’ouvrir le centre d’information de Luanda, qui permettrait selon lui, de satisfaire les besoins de cinq pays en développement.  Réitérant l’offre de son pays de mettre à disposition d’un tel centre des locaux gratuits, l’Angola a fait remarquer que la création de ce nouveau centre d’information ne devait pas dépendre de la rationalisation du réseau des centres d’information des Nations Unies (CINU), mais s’appuyer uniquement sur les besoins spécifiques des pays concernés.  Or, ces pays lusophones ne peuvent pas se contenter du travail, au demeurant remarquable, accompli par le Bureau pour le Portugal au sein du Centre régional de Bruxelles, a fait observer le représentant.  Sa délégation s’est aussi félicitée de l’excellent travail de l’unité portugaise de la radio des Nations Unies, particulièrement en Afrique, et du renforcement de la coopération entre le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix.


M. SIMON PIDOUX (Suisse) s’est dit très satisfait de la poursuite des efforts d’amélioration et a salué tout particulièrement la création de groupes de communication au niveau national.  La création de véritables points focaux en charge de l’information sur les Nations Unies au niveau local s’inscrit parfaitement dans la logique d’une plus grande cohérence du système des Nations Unies, a-t-il estimé.  Le représentant a également jugé très important que les différents centres d’information des Nations Unies puissent baser leurs travaux sur une mission et des objectifs clairement définis par le Département.  Selon lui, ces éléments permettront de mieux cerner les compétences respectives, de mesurer les résultats obtenus et d’opérer éventuellement les adaptations nécessaires.  Il s’est félicité, par ailleurs, des nombreux partenariats conclus par le Département avec la société civile.  Le représentant a salué aussi les améliorations du site Internet.  L’excellent travail de l’équipe du site Internet se reflète dans la qualité du produit fourni, a-t-il dit.  Rappelant que son pays comptait quatre langues nationales, il a indiqué que la Suisse était par nature favorable au multilinguisme et défendait sur ce point une approche pragmatique, conjuguant l’efficacité du travail de communication et la nécessité d’un usage aussi large que possible des langues officiellement reconnues au sein de l’Organisation.


M. SMAIL M. ALMAABRI (Yémen) a salué les réalisations du DPI, qui a su tirer le meilleur parti des technologies de l’information et de la communication (TIC) et élargir son partenariat avec tous les autres organismes des Nations Unies.  Il a ensuite demandé que soit relancé le centre d’information de Sanaa, capitale du Yémen, essentiel dans un pays qui a des besoins importants en matière de communication.  Ce centre d’information permet en effet de diffuser l’actualité de l’ONU et de promouvoir les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) auprès des populations locales, a souligné le représentant yéménite, qui a donc plaidé pour sa redynamisation.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.